Extraits

« L'amour de Roméo pour Juliette est insignifiant comparé à celui de Jay Gatsby pour Daisy. »

P.63

"Mais il se trompe s'il pense que nous sommes des princesses délicates, vivant dans un palais plus fragile que des feuilles d'or. Papa nous a élevées en Vikings, «la boue sous les bottes, la terre sous les ongles et la sueur sous les bras», trois règles immuables que nous suivons depuis nos premiers pas." page 92

<<Dans un film d'horreur, on meurt parce qu'on sous-estime la monstruosité des monstres.>> Page 179

"-Jésus m'inquiète, me confie Sacha le soir même. Te rappelles-tu ce qu'a dit papa?

-Non.

-Que ceux sans photos sont des traîtres? Que l'homme sans souvenirs n'a aucun avenir?

Il est vrai que Jessup ne possède pas un seul objet de famille. Pas même un minuscule cliché coincé sous le plastique de son portefeuille." Page 93

"Une semaine après l'annonce, alors que la maison sent toujours la peinture, Jessup pose une valise en cuir usée jusqu'à la moelle et son cartable de professeur à coté de la commode d'apothicaire, dans l'entrée. Rien de plus. Pas même un carton oubliée dans le coffre de sa voiture.

-Tu sais que les gens qui voyagent léger sont de grand coléreux. «Plus petite est la valise, plus grand est le courroux», cite Sacha, soucieuse. Où sont tes meubles, tes cartons, tes bibelots, tes lampes, tes plantes, tes li...?

-Crois-moi, il n'y avait rien de valable dans mon taudis, coupe-t-il.

Connaissant le goût de Jessup pour le rangement, le mot taudis me paraît excessif. Mais il est vrai que nous ignorons presque tout de cet appartement, si ce n'est qu'il s'agit de la fenêtre aux volets jaunes, au-dessus du café situé à l'angle de la rue de l'école et de celle du lycée.

Une fois de plus, il préfère changer de sujet.

Toutefois, je note qu'il n'a pas contredit Sacha à propos de cette idée de colère inversement proportionnelle à la masse des bagages." Page 91