Commentaires

Une très belle histoire, nous suivons Alan Forrester, un psychiatre, dans son cabinet avec des récits de chaque personnage.

L'auteur utilise des mots qui peuvent parfois être durs, cela donne un style d’écriture particulier.

Quand nous finissons ce livre, on en sort changé, on voit les choses différemment, d'un autre point du vue.

Je vous recommande vivement ce livre si vous n’êtes pas trop sensible.

"All Is Not Forgotten"

Le style de l'écriture de l'auteur est distinctif d'un roman plus classique notamment dans la narration et les dialogues, ce qui confère au livre une ambiance particulière et permet de s'immerger dans le récit d'une personne unique relatant à la fois ses pensées mais aussi son vécu et ses relations.

Les réactions et l'histoire m'a souvent laissé perplexe et dans des émotions ambivalentes, stratagème de la manipulation exercée dont on ne découvre les ressors qu'à la fin du livre.

En bref j'ai apprécié l'histoire mais je ne peux m'empêcher d'avoir un goût amer à la fois parce que j'aurais attendu une autre fin, mais aussi parce que je me suis sentie en partie "trahie" par l'auteur, le narrateur et la manière dont l'histoire a été racontée.

Après avoir tourné la dernière page, le sentiment qui prédominait en moi était la perplexité. Difficile de dire si j’avais aimé ou non ma lecture. J’ai aimé la deuxième partie de ce roman avec une intensité similaire à mon aversion pour la première.

En effet, les 150 premières pages (environ) se sont révélées assez fastidieuses, et j’ai éprouvé de grandes difficultés à entrer dans l’histoire. Ceci est dû principalement au procédé narratif utilisé. L’histoire est entièrement racontée par le psychiatre, et donc il y a une certaine prise de distance par rapport aux autres personnages. Nous ne les voyons que par le prisme du narrateur, qui est loin d’être objectif et qui nous délivre ses opinions tout au long de son récit.

Plusieurs choses m’ont dérangée dans ce procédé, et la plus importante est incontestablement le narrateur lui-même. J’ai trouvé ce psychiatre exécrable. Il assène des jugements moralisateurs, énonce des « vérités universelles » qui n’appartiennent pourtant qu’à lui, d’un ton condescendant. De plus, il interpelle régulièrement le lecteur, ce que je n’apprécie déjà pas habituellement puisque ça a tendance à me sortir de ma lecture, mais qui est d’autant plus dérangeant dans le cas présent qu’il donne l’impression de vouloir obliger à prendre son parti. Et je n’aime pas du tout qu’on me force la main.

Pour l’exemple, quelques passages qui m’ont hérissé le poil : celui qui manque d’une empathie folle pour un psychiatre sur le suicide, suivi d’une diatribe sur l’incapacité des adolescents à prendre de bonnes décisions « malgré leur apparence physique, si vous pouviez voir à l’intérieur de leur cerveau, vous ne trouveriez pas un adulte à cent kilomètres à la ronde. Ce n’est pas l’inexpérience qui les pousse à prendre de mauvaises décisions. Ils ne sont tout simplement pas équipés pour en prendre de bonnes. Pour preuve, les pensées de Jenny, ce soir où elle était assise sur son lit ». Quand il parle de sa femme : « Je me sens intellectuellement supérieur à elle », « Je l’ai encouragée à passer une maitrise pour que nous puissions avoir des conversations plus sophistiquées ». Sans parler de sa prétention, lorsqu’il évoque qu’il a « sauvé » tous ses patients sauf un, etc.

Enfin, je ne vais pas citer tous les passages, mais j’avais régulièrement envie de lui mettre quelques claques. Ce qui n’aide donc pas à se plonger dans une histoire quand celle-ci est intégralement racontée par ce personnage.

L’autre problème de ce procédé, ce sont les nombreuses et régulières digressions du narrateur. Il évoque de nombreux sujets, et il est facile de se perdre dans la trame narrative qui revient en avant, en arrière. À un moment, il évoque une nouvelle annoncée par la radio, ce qui l’amène à parler d’un patient, puis d’autres patients qu’il a vu à la prison de Sommers, pour revenir ensuite à la nouvelle plusieurs pages plus loin, mais comprendre ce à quoi il fait référence est alors difficile.

Le dernier inconvénient de cette narration est la prise de distance que cela engendre par rapport aux autres personnages principaux, comme Jenny, Tom, Charlotte. Nous les voyons de l'extérieur et donc cela prend du temps de s’identifier à eux.

Le bilan de la première partie se révélait donc assez négatif. Mais voilà, il y a eu la seconde partie. Et là, je ne peux que m’incliner. L’intrigue est parfaitement ficelée, les actions et révélations s’enchainent. Il est difficile de reposer le livre, et à la fin subsiste ce sentiment d’exaltation et de satisfaction, celle d’avoir été manipulée aussi bien que les personnages du roman.

Donc difficile d’émettre un avis définit quand les deux parties de ce roman se trouvent aussi contrastées. Mais même si la première est laborieuse, la seconde vaut le coup de s’accrocher.

Que dire. J'ai eu du mal à rentrer dans le livre, mais j'ai persévéré. J'ai bien fait car dès la seconde partie, l'intrigue accélère, des personnages révèlent leurs vrais visages, et surtout tout s'emmêlent, nous laissant dans le doute. La fin est juste incroyable et inattendue. On a envie de replonger dans le livre avec un autre regard. Tout ne se dénoue car la dernière page, nous laissant le souffle coupé.

Wow ! Un thriller psychologiques pur et dur, on suit Alan Forrester, psychiatre dans la petite ville de Fairview, à travers les séances on découvre les secrets des personnages. Puis à la page 150, l'histoire prend une tournure tout a fait inattendue pour se terminer avec un final époustouflant et extrêmement bien ficelé

19/20

Une très belle surprise avec ce thriller finement mené et très bien documenté sur les pathologies et médications liées à la mémoire. Pas étonnant que les droits cinéma aient déjà été achetés car cela fera un super film !!

Une belle surprise qui pourtant avait commencé tout doucement pour moi. J'ai eu un peu de mal pour la 1ère partie qui est assez lente mais où tout se met en place ! Ici l'histoire est racontée par le Psychiatre Alan, qui suit Jenny une ado violée lors d'une soirée et qui a reçu un traitement pour "oublier" cette soirée ... mais ceci ne sera pas sans conséquences !

Ce psy est le lien avec les parents qui suivent la thérapie également mais aussi l'enquête policière et les tournants qu'elle prends parfois nous rend fébrile.

C'est sans compter la FIN qui m'a carrément scotchée ! Alan s'investit pleinement dans la mission et tente à tout prix de "sauver" Jenny pour qui il a beaucoup d'affection .... purée je m'y attendais pas et j'ai juste KIFFE ! Ce psy à le don pour raconter l'histoire et semé des infos ici et là ... La "fissure finale" est donc vraiment bien tournée et la compassion est pleine.

L'adaptation cinématographique est prévue par Warner, je pense que ma curiosité l'emportera ;)

J'ai eu du mal à avancer dans ce livre qui m'attirait pourtant beaucoup.

Je ne sais pas si c'est du au style de l'auteur ou au récit décousut mais j'ai eu du mal à le finir.

Ce n'est habituellement pas mon genre de lecture mais je suis contente qu'on m'est prêté ce livre.

J'ai bien aimé le point de vue omniscient du psychiatre qui connaît jusqu'au moindres détails de la vie de ses patients. On pourrait le croire assez froid mais il est en réalité très humain (il donnerait tout pour sa famille Spoiler(cliquez pour révéler)enfin du moins, comme on a pu le lire, pour son fils) et perspicace à propos des relations humaines et de nos sentiments profonds qu'il décrit de manière très rationnelle.

On se laisse un peu prendre par l'ambiance "Desperate Housewieves" : les petits secrets des gens ont toujours fait vendre, même les plus inavouables. Mais ici, ils aident plus à comprendre la psychologie des personnages, ce que j'ai beaucoup aimé. Tous les événements passés et présents de nos vies s'imbriquent pour faire de nous ce que nous sommes. Ici, c'est bien l'intention de l'auteure : non pas qu'elle veuille nous faire apitoyer sur la vie de ses personnages mais plutôt nous faire comprendre les "circonstances atténuantes".

On se plonge également très facilement dans le cabinet de notre psychiatre (Alan). Les dialogues sont très bien relatés, de sorte que l'on a vraiment l'impression d'être avec lui au moment où les personnages se livrent.

Le suspense est vraiment intenable vers la fin (que va-t-il arriver à nos personnages ? Lequel va faire une bévue ?). L'auteure nous laisse juste reprendre notre souffle avant de nous asséner le couperet final : Quoi ? C'était lui ? Evidemment, tout s'explique.

Spoiler(cliquez pour révéler)J'ai quand même du mal à croire qu'un psychopathe comme Glenn Shelby se suicide. Même si son plan est tombé à l'eau, je ne comprends pas pourquoi il n'a pas continué à harceler Alan et son fils.

On suit le destin de la famille Kramer, dont la fille, Jenny, a été violée lors d'une fête. L'histoire est racontée par le psychiatre, Alan Forrester. Une narration à la première personne qui a cette particularité que, au début, le narrateur est complètement extérieur à l'histoire : il nous répète les faits tels qu'ils sont connus, ainsi que les entretiens qu'il a eu avec les différents protagonistes de l'affaire.

Cela donne un discours distant, avec quelque chose de clinique et de froid dans la manière très professionnelle de parler des personnages et de les analyser. En tant que psychiatre, le narrateur s'intéresse de prêt à la psychologie de chacun, à leur passé, la signification de chacun de leurs gestes...

L'histoire captive très vite, surtout grâce à ce narrateur qui nous relate tout d'une manière très particulière : il fait des bonds en avant dans son récit, avant de revenir en arrière pour éclaircir un point, fait des allusions confuses au premier abord, nous raconte le passé de certains personnages, stoppe le déroulement des évènements pour prendre le temps d'étudier la personnalité de tel ou tel protagoniste... Il nous parle parfois de lui-même, ses propres expériences, ses réussites et ses échecs, sa famille. Tout cela s'imbrique et se mélange de manière complexe, mais sans jamais nous perdre (ou alors c'est parce qu'il le veut bien). le narrateur est aussi très doué pour les effets d'annonce coups de poings, qui s'intègrent naturellement au récit et qui nous intriguent encore plus sur la suite.

Ce qui fait beaucoup l'intérêt de ce livre c'est aussi que, pendant presque la moitié du roman, on ne sait pas du tout vers quoi on s'engage. D'accord, on a une jeune fille traumatisée suite à une agression, et qui cherche à retrouver ses souvenirs. Mais où cela va-t-il nous mener ? A une enquête policière pour retrouver le coupable ? Un thriller à propos de Jenny et sa lutte avec ses propres souvenirs effacés ? Un drame familial à propos de la famille Kramer ? C'est rare de lire un roman où, arrivé à la moitié, on ne sait toujours pas quelle direction le roman va prendre, où il va nous emmener.

A environ la moitié du roman, quelque chose se met à changer : notre narrateur, jusque là simple spectateur de la situation, se voit peu à peu impliqué dans cette histoire. Alors qu'il se plaçait jusque là en observateur désintéressé, avec un discours pratique et sans émotion, voilà qu'on le sent commencer à prendre une place dans ce récit. Nous avons vu le psychiatre se rapprocher de plus en plus de l'intrigue - d'abord il nous raconte des faits auxquels il n'a pris part en aucune manière, puis il fait son apparition en tant que psychiatre des personnages - et voilà qu'il se retrouve, malgré lui, partie intégrante de l'affaire. Comme c'est lui qui nous raconte tout, on sent ce changement dans le ton même du roman, qui glisse de plus en plus : du compte rendu professionnel d'un psychiatre, on en vient aux états d'âmes, aux doutes et aux peurs d'un époux et père de famille.

Ce glissement, cette évolution de l'intrigue parfaitement maîtrisée, est un tour de force qui m'a vraiment stupéfiée, puis passionnée.

L'intrigue, pourtant assez complexe, est très bien menée. L'auteure, par le biais de son narrateur, nous emmène peu à peu vers le dénouement, la tension monte et, sur la fin, il devient impossible de lâcher le livre. La parole du psychiatre nous entortille dans les faits avec brio, nous embrouille, même, parfois. On a la sensation d'être l'un de ses patients, d'être aussi dépendant de lui qu'eux. L'alternance des points de vue entre les personnages lorsque le psychiatre nous rapporte leurs propos donne du rythme à l'ensemble.

Conclusion : un excellent roman, dont la force tient dans la manière originale et intrigante de raconter toute l'affaire.