Extraits

- Je devrais enfiler un T-shirt.

- Tu n'es pas obligé, répliqué-je en montrant son torse incroyable. Enfin, à moins que ça te mette mal à l'aise d'être torse nu devant moi. Dans ce cas, évidemment, tu peux en mettre un, mais si tu te sens bien torse nu, alors tu devrais rester comme ça.

« Je me rends compte qu’il doit penser que je suis stressée, alors je suis ses instructions, passe une vitesse et appuie légèrement sur l’accélérateur, un peu comme je le ferais en conduisant un tracteur. Il me laisse me familiariser avec les pédales en faisant plusieurs fois le tour de la grande allée. À chaque fois que je freine, le pick-up s’arrête brusquement, envoyant du gravier partout. Au départ, je ne fais pas exprès – les freins sont particulièrement sensibles sur ce véhicule –, mais voir RJ si attentif et inquiet m’amuse, alors je continue à le faire.

— Désolée.

Je retiens un sourire quand il pose une main sur le tableau de bord de manière pas très subtile.

— Tu te débrouilles bien. Tu dois juste t’habituer à la sensibilité des pédales. Un peu comme quand je m’occupe de toi avec ma langue. Si je veux que tu jouisses vite et fort, il faut que j’y aille franchement, mais si je veux faire traîner les choses, j’y vais plus doucement. Même principe.

J’arque un sourcil.

— Est-ce que tu vas tout m’expliquer en faisant des analogies sexuelles ?

Il sourit et hausse les épaules.

— Ça me semblait être une bonne comparaison.

Je lève les yeux au ciel mais suis son conseil, appuyant à peine sur l’accélérateur quand je veux augmenter la vitesse, et même chose avec le frein quand je veux m’arrêter. C’est plutôt une bonne comparaison, en effet. »

Je n'arrive pas à croire que je vais dîner avec un homme hyper séduisant. Bien sûr, je suis passée le voir sans prévenir et nous avons sans doute tous les deux très envie de discuter avec quelqu'un, mais j'ai quand même le droit d'être excitée. Et stressée, vraiment très stressée.

J'ai un nouvel ami, et il est magnifique sans T-shirt, alors mes mains moites et mon cœur qui bat à toute vitesse en valent totalement la peine.

- Je suis maladroite et nerveuse.

- J'aime ça. Beaucoup.

Après quelques secondes de silence intense, il désigne le canapé d'un geste de la main.

- Tu veux t'asseoir un peu avec moi ? On pourrait être maladroits et nerveux ensemble.