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Le temps différé

Écoutez la poésie !

il vient des temps très durs.

ceux-là par l’écho du temps différé

deviennent visibles à l’horizon.

Bientôt tu devras lacer tes chaussures et rappeler de la chasse les chiens dans les marches de la cour, car les entrailles des poissons sont devenus glacées dans le vent.

Pauvrement brûle la lumière des lupins.

Ton regard marque le brouillard :

ceux-là par l’écho du temps différé

deviennent visibles à l’horizon.

Là-bas disparaît pour toi l’Aimé dans le sable, qui monte sur ses cheveux flottants, il lui coupe la parole il lui ordonne de se taire, il le trouve mortel et souhaitant l’adieu après chaque étreinte.

Ne regarde pas autour de toi lace tes souliers rappelle tes chiens de la chasse, jette le poisson à la mer.

Éteins les lupins !

il vient des temps très durs.

si noir à dire

écoutez la poésie tel qu’Orphée je la joue sur les cordes de la vie de la mort et dans la beauté de la terre et tes yeux, qui exploitent le ciel, je ne sais que dire les ténèbres.

N’oublie pas, que toi aussi, soudain, un matin précis, quand ton gîte encore humide de rosée et d’œillets sur ton cœur dormait, tu vis le sombre fleuve, qui défilait devant toi.

Les cordes du silence tendues des vagues du sang, je saisis ton cœur sonnant, tes boucles étaient changées en la chevelure d’ombre de la nuit, les noirs flocons des ténèbres enneigé ton visage.

Et je ne t’entendais plus.

Tous les deux nous nous lamentions.

Mais comme Orphée je sais qu’au côté de la mort la vie et en moi scintille tes yeux à jamais refermés

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Manœuvres d’automne je ne dis rien : c’était hier. Avec aucune valeur.

l’argent de l’été nous le remettons dans nos poches dans la balle de la dérision dans les manœuvres d’automne du temps, dans les manoeuvres d’automne du temps. Et les chemins de fuite vers le Sud ne viennent pas à nous, comme les oiseaux, nous secourir. Par-dessus, le soir, passent des chalutiers et des gondoles, et parfois me touche un éclat du marbre repu de rêves, et j’y suis merveilleusement bien, à travers la beauté dans les yeux.

Dans les journaux je lis beaucoup sur les froidures, et leurs suites, de fous et de morts, de réfugiés, d’assassinats et des myriades de glaçons, mais peu en fait, sur qui me plairait.

D’ailleurs pourquoi ? à l’arrivée du midi, devant le mendiant je claque la porte, cela est.

Paix et l’on peut s’épargner la vue, mais pas la mort sans joie des feuilles dans la pluie.

Laissez-nous faire un voyage ! laissez-nous contempler sous les cyprès ou aussi sous les palmiers ou dans les allées des orangers le coucher de soleil à la splendeur réduite, qui nulle part ailleurs n’a de semblable!

Laissez-nous oublier les lettres non répondues dans le jadis ! Le temps fait des miracles. Mais il nous vient injuste, avec le choc de la faute: nous ne sommes pas à la maison.

Dans la cave du cœur, sans sommeil, je me retrouve à nouveau, sur la balle de la dérision, aux manoeuvres d’automne du temps.

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Bibliothèques

Les bibliothèques se courbent sous le poids les volumes volumes sont écrasés par la charge du passé

rigidité sont leurs pulsions

Ils ne connaissent plus de combat.

Ils se sont sauvés sur l’île du savoir.

parfois ils en ont perdu leur conscience.

mais par endroits se dressent d’eux des doigts humains et montrent tout droit le mitan de la vie ou du ciel

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Je suis un mort ambulant porté présent nulle part inconnu au royaume des préfets en surnombre dans les villes dorées et les campagnes verdissantes relégué depuis longtemps et doté de rien

Que de vent de temps de son moi qui parmi les hommes ne peut vivre

Moi avec la langue allemande cette nuée autour de moi que je tiens pour maison parcours toutes les langues

O comme elle s’obscurcit les notes de pluies les sombres rares celles qui tombent

En haut en des zones plus claires elle porte ensuite le mort

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L’amour a son triomphe et la mort le sien, le temps et le temps d’après.

Nous n’en avons aucun.

Rien que des chutes d’étoiles autour de nous. Reflet et silence.

Mais le chant sur la poussière d’après

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LES PONTS

Le vent tend plus fort le ruban devant les ponts.

Aux traverses le ciel déchire son bleu le plus sombre.

De ce côté et de l’autre nos ombres changent sous la lumière.

Pont Mirabeau… Waterloo Bridge…

Comment les noms supportent-ils de porter les sans- nom?

Emus par les perdus que ne soutenait pas la foi, les tambours du fleuve s’éveillent.

Tous les ponts sont solitaires, et la gloire est dangereuse, pour eux comme pour nous, même si nous croyons sentir le pas des étoiles sur nos épaules.

Mais nul rêve ne déploie son arche sur la pente du temps qui passe.

Il vaut mieux vivre au nom des rives, de l’une à l’autre, et jour après jour veiller, que celui qui a vocation coupe le ruban.

Car il atteint les ciseaux du soleil dans le brouillard, et s’ils l’éblouissent, dans sa chute le brouillard l’enlace.

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La Bohême est au bord de la mer

Si les maisons par ici sont vertes, je peux encore y entrer.

Si les ponts ici sont intacts, j’y marche de pied ferme.

Si peine d’amour est à jamais perdue, je la perds ici de bon gré.

Si ce n’est pas moi, c’est quelqu’un qui vaut autant que moi.

Si un mot ici touche à mes confins, je le laisse y toucher.

Si la Bohême est encore au bord de la mer, de nouveau je crois aux mers.

Et si je crois à la mer, alors j’ai espoir en la terre.

Si c’est moi, c’est tout un chacun, qui est autant que moi.

Pour moi, je ne veux plus rien. Je veux toucher au fond.

Au fond, c’est-à-dire en la mer, je retrouverai la Bohême.

Ayant touché le fond, je m’éveille paisiblement.

Resurgie, je connais le fond maintenant et plus rien ne me perd.

Venez à moi, vous tous Bohémiens, navigateurs, filles des ports et navires jamais ancrés. Ne voulez-vous pas être bohémiens, vous tous, Illyriens, gens de Vérone et Vénitiens ? Jouez ces comédies qui font rire

Et qui sont à pleurer. Et trompez-vous cent fois, comme je me suis trompée et n’ai jamais surmonté les épreuves, et pourtant les ai surmontées, une fois ou l’autre.

Comme les surmonta la Bohême, et un beau jour reçut la grâce d’aller à la mer, et maintenant se trouve au bord.

Ma frontière touche encore aux confins d’un mot et d’un autre pays, ma frontière touche, fût-ce si peu, toujours plus aux autres confins,

Bohémien, vagabond, qui n’a rien, ne garde rien, n’ayant pour seul don, depuis la mer, la mer contestée, que de voir le pays élu de mon regard.

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Si les maisons par ici sont vertes…

Extrait 5

Je touche encore aux frontières d’un mot et d’un autre

  pays,

Je touche, fût-ce si peu, toujours plus à toutes les

  frontières, un Bohémien, un nomade, qui n’a rien, que rien ne

  retient, n’ayant pour seul don, depuis la mer, la mer contestée,

  que de voir ce pays élu de mon regard.

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Le monde est vaste et nombreux sont les chemins de pays en pays, je les ai tous connus, ainsi que les lieux-dits, de toutes les tours j’ai vu des villes, les êtres qui viendront et qui déjà s’en vont.

Vastes étaient les champs de soleil et de neige, entre rails et rues, entre montagne et mer.

Et la bouche du monde était vaste et pleine de voix à

mon oreille elle prescrivait, de nuit encore, les chants de la diversité.

D’un trait je bus le vin de cinq gobelets, quatre vents dans leur maison changeante sèchent mes cheveux mouillés.

Le voyage est fini, pourtant je n’en ai fini de rien, chaque lieu m’a pris un fragment de mon amour, chaque lumière m’a consumé un œil,

à chaque ombre se sont déchirés mes atours.

Le voyage est fini.

À chaque lointain je suis encore enchaînée, pourtant aucun oiseau ne m’a fait franchir les frontières pour me sauver, aucune eau, coulant vers l’estuaire, n’entraîne mon visage, qui regarde vers le bas, n’entraîne mon sommeil, qui ne veut pas voyager…

Je sais le monde plus proche et silencieux.

Derrière le monde il y aura un arbre aux feuilles de nuages et à la cime d’azur.

Dans son écorce en ruban rouge de soleil le vent taille notre cœur et le rafraîchit de rosée.

Derrière le monde il y aura un arbre,

à sa cime un fruit dans une peau en or.

Regardons de l’autre côté

quand à l’automne du temps, dans les mains de Dieu il roulera !

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Ne prescrivez aucune croyance à ce genre humain,

étoiles, bateaux et fumée suffisent, il épouse les choses, détermine les étoiles et le nombre infini, et un trait, nomme-le trait d'un amour, jaillit, plus pur, de tout.

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