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Liste des extraits

Page 39 :

"[...]

Une fois, entre deux bouchées, j'avais interrogé mon père :

- Pourquoi on ne voit jamais d'autre Homiféré par ici ?

Il s'est arrêté net de mâcher avant de tourner la tête vers moi.

- N'emploie pas ce terme.

- Quel terme ? Homiféré ? Qu'est-ce que ça a de...

- N'emploie pas ce terme, avait-il répété d'un air sévère. Je ne veux plus jamais entendre ce mot sortir de ta bouche.

J'étais encore jeune ; les larmes m'étaient montées aux yeux. Il avait alors pivoté tout entier face à moi, pour m'observer nez à nez. J'avais dressé le menton pour empêcher les larmes de couler, et il n'avait détourné le regard, que lorsqu'elles avaient complètement séché. Puis il s'était concentré sur l'horizon jusqu’à avoir recouvré son sang-froid.

- Humain, avait-il fini par dire, une fois radouci. Quand nous sommes seuls, emploie plutôt ce terme-là, d'accord ?

- D'accord, avais-je répondu.

Et après quelques secondes :

- Pourquoi on ne voit jamais d'autre humain ?

[...]"

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Mes chers administrés, vous serez heureux d’apprendre que nous organiserons de nouveau cette année le plus estimé des évènements. (Il s’humecte les lèvres du bout de la langue.) Pour la première fois depuis une décennie, nous allons assister à une Chasse homifère !

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Elle me contemple avec une expression dépourvue de retenue. Son sourire est partout, dans ses yeux, sur son nez, sa bouche, ses pommettes, son front, à tel point qu'il semble se répandre en moi, autour de moi, tel le soleil sur le monde.

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Déjà le morceau suivant débute. Ashley June et moi nous séparons. L'heure est venue de faire participer les femmes des Officiels, qui défilent une à une vers moi, les maris étant trop peu intéressés par l'exercice (ou par leurs épouses ?) pour se lever de table. Ces danses incessantes et ces conversations superficielles sont très exigeantes et, après quelques morceaux, les premieres gouttes de sueur menacent de perler sur mon front.

(...)

- Vous ne sentez pas quelque chose? me demande ma partenaire du moment.

- Non, pas vraiment.

- Une forte odeur d'homiféré. J'ignore comment vous arrivez à vous concentrer. Pour ma part, j'en suis incapable.Il paraît qu'on s'y fait au bout d'un moment, mais elle est si prégnante que j'ai l'impression qu'elle prend sa source juste sous mon nez.

(...)

A la fin du morceau, j'annonce à Ashley June ( mais assez fort pour que d'autres puissent entendre ) que j'ai besoin d'aller aux toilettes. Je doute que cela me fasse beaucoup de bien, mais je ne peux pas consacrer davantage d'énergie à la danse. Je dois m'éloigner, offrir à mon corps la possibilité de refroidir.

source site "dans notre petite bulle"

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« Voici le premier numéro, les amis. Le premier numéro ! Il s’agit du 3. »

"..."

Je contemple ma série de numéros : 3, 16, 72, 87. D’un air détaché, je barre le 3.

"..."

L’homiféré tend une main nerveuse vers une nouvelle boule.

16. Nouveaux grognements. Je biffe le 16, les doigts un peu tremblants.

"..."

L’homiféré tire le nombre suivant.

72.Un court silence s’installe.

"..."

Avant que les chuintements et les filets de bave redoublent d’intensité, l’homiférée plonge la main dans le sac. Elle en retire calmement une boule, puis tend le bras vers la caméra. Pour ma part, je n’observe que les yeux de la créature, surpris de les voir ainsi rivés sur les miens, comme s’ils parvenaient à me voir à travers l’objectif.

Je n’ai pas besoin d’aviser la boule pour savoir que l’homiférée a tiré le numéro 87. Un sifflement explosif émane de chacun de mes camarades, suivi du pia pia pia des lèvres qui claquent. Les félicitations se mettent à pleuvoir.

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Mais au lieu de lui répondre, j'entends la voix de mon père.

"N'oublie jamais qui tu es."

Et pour la première fois, je comprends ce qu'il voulait dire par là. C'était juste une façon détournée de dire "N'oublie jamais qui ils sont".

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– La plupart des informations circulant sur les homiférés sont des idées reçues. Attelons-nous désormais à lever le voile sur ces mythes.

« Mythe nº 1 : ce sont des bêtes sauvages dont le risque d’évasion est constant. Fait correspondant : ils sont faciles à domestiquer et redoutent l’inconnu. En vérité, pendant que nous dormons en journée, le Dôme est rétracté et ils sont libres de se promener sans surveillance. Ils peuvent, s’ils le désirent, s’enfuir dans ces plaines qui s’étendent à perte de vue. Ils ne l’ont pourtant jamais fait. Naturellement, nous pouvons comprendre pourquoi. N’importe quel homiféré s’éloignant du Dôme deviendrait, à la nuit tombée, une proie facile. En moins de deux heures, il serait flairé, traqué et dévoré. En fait, cela s’est déjà produit. Une fois ou deux.

Il ne s’attarde pas davantage sur le sujet.

– Mythe nº 2 : ils sont passifs et soumis, et préfèrent se coucher plutôt que se battre. Paradoxalement, ce mythe a été entretenu par les Chasses précédentes, durant lesquelles les homiférés n’ont pas opposé la moindre résistance. Tous les articles relatent leur inertie : primo, ils se sont montrés particulièrement lents et désorganisés durant leur fuite initiale ; secundo, ils ont capitulé sans batailler dès que nous les avons encerclés. Certains ont même baissé les bras alors que nous nous trouvions encore à trois bons kilomètres. Ils ont cessé de courir. Et quand nous leur sommes tombés dessus, pas un n’a lutté, ni levé la main. Ils se sont même allongés pour nous laisser les attraper.

« En revanche, nos recherches ont prouvé que les homiférés peuvent être entraînés à devenir agressifs. Ils se sont révélés très habiles avec les armes que nous leur avons fournies. Des armes certes primitives, comme des lances, des couteaux, des poignards ou des haches. Et, fait amusant, ils ont même conçu de petites armures de cuir qu’ils placent autour de leur cou pour se protéger. D’une naïveté touchante. (Il commence à se gratter le poignet, se ressaisit presque aussitôt puis griffonne quelque chose sur son carnet.) Nous ignorons comment ils se sont procuré le cuir. Ils sont parfois pleins de ressources.

Nous restons assis et immobiles le temps qu’il finisse d’écrire. Il referme son carnet et reprend la parole.

– Mythe nº 3 : leur société est dominée par les mâles. Encore un mythe perpétué par les Chasses homifères précédentes. Vous avez tous entendu dire que les hommes assuraient toujours le commandement – en vain –, que les hommes prenaient toutes les décisions – toutes mauvaises. Typiquement, les femmes ne font que suivre. Suiveuses, donc, et soumises. Nous pensions d’abord que c’était génétique, un rapport atavique de dominant à dominée. Cependant, nos recherches ont produit des résultats étonnants. À l’heure actuelle, nous détenons cinq homiférés en captivité : quatre mâles, et une femelle. À votre avis, qui est le chef ?

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<< Á dire vrai, je ne pense pas qu'il reste un seul d'entre nous.

Á part moi.

Voilà ce qui arrive quand ont est un mets délicat.

Une drogue dure. L'espèce s'eteint. >>

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Page 110 :

"[...]

Du fond de ma chaise, je dissimule mon amusement. Tout ce que le Directeur affirme au sujet des Homiférés sonne juste et porte le sceau d'une autorité compétente, mais je soupçonne qu'il s'agit là d'un ramassis d'idioties sans fondement.

J'imagine que le risque est grand de commettre des erreurs pareilles au sujet des Homiférés, et de dériver rapidement d'une enquête scientifique honnêtes vers des théories purement spéculatives. Après tout, si les rôles étaient inversés et que les gens normaux avaient disparus, nombre de théories seraient lestées d'exagérations et de contrevérités : au lieu de dormir dans des étriers, ils dormiraient dans des cercueils ; en tant que créatures de la nuit ; il deviendrait à ce point invisibles qu'ils ne se refléteraient plus dans un miroir ; pâles et émaciés, on les ferait passer pour des créatures faibles et inoffensives, tout à fait capables de coexister pacifiquement avec les Homiférés, sans être tentés de les tailler en pièce ni de boire leur sang ; tous seraient des être invariablement magnifiques aux cheveux parfaits. Et l'on entendrait également de véritables affabulations, telles que la faculté de nager à une vitesse fulgurante sous l'eau, ou la possibilité aussi ridicule que risible de voir naître des histoires d'amour entre eux et les Homiférés.

[...]"

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Page 39 :

"[...]

Une fois, entre deux bouchées, j'avais interrogé mon père :

- Pourquoi on ne voit jamais d'autre Homiféré par ici ?

Il s'est arrêté net de mâcher avant de tourner la tête vers moi.

- N'emploie pas ce terme.

- Quel terme ? Homiféré ? Qu'est-ce que ça a de...

- N'emploie pas ce terme, avait-il répété d'un air sévère. Je ne veux plus jamais entendre ce mot sortir de ta bouche.

J'étais encore jeune ; les larmes m'étaient montées aux yeux. Il avait alors pivoté tout entier face à moi, pour m'observer nez à nez. J'avais dressé le menton pour empêcher les larmes de couler, et il n'avait détourné le regard, que lorsqu'elles avaient complètement séché. Puis il s'était concentré sur l'horizon jusqu’à avoir recouvré son sang-froid.

- Humain, avait-il fini par dire, une fois radouci. Quand nous sommes seuls, emploie plutôt ce terme-là, d'accord ?

- D'accord, avais-je répondu.

Et après quelques secondes :

- Pourquoi on ne voit jamais d'autre humain ?

[...]"

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