Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 795
Membres
1 013 870

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode


Extrait

Extrait ajouté par Chaton007 2018-04-16T21:43:21+02:00

chapitre huit

— Bon sang ! s’écria Tove Kroner en quittant subitement le bord de mon lit.

Bondissant presque du lit à mon tour pour me jeter sur l’intrus qui venait de me réveiller, je m’assis et découvris qu’il s’agissait de Tove. Je ne comprenais pas ce que j’avais bien pu lui faire.

Il me semblait pourtant que je n’avais rien fait d’autre que m’asseoir. Mais Tove avait déjà filé à l’autre bout de la pièce, pressant les paumes de ses mains sur ses tempes. Il était courbé en deux et ses cheveux noirs tombaient sur son visage.

— Tove ?

Je lançai les jambes par-dessus le bord du lit pour me lever, et comme il ne répondait pas, je m’approchai de lui.

— Tove ? Ça va ? Vous ai-je fait quelque chose ?

— Oui.

Il hocha la tête en se redressant. Il avait les yeux fermés, mais il gardait les mains sur ses tempes.

— Je suis désolée. Qu’est-ce que j’ai fait ?

Repositionnement

— Je ne sais pas.

Comme quelqu’un qui venait d’être frappé au visage, Tove ouvrit très grand la bouche pour étirer ses mâchoires.

— Je suis venu vous réveiller pour votre entraînement. Et vous…

— Je vous ai frappé ?

Comme il hésitait, j’essayai de l’aider.

— Non, c’était dans ma tête.

Regardant pensivement au loin pendant une minute, il ajouta :

— En fait, vous avez raison. C’est un peu comme si vous m’aviez frappé, mais dans ma tête.

— De quoi parlez-vous ?

— Avez-vous déjà fait cela avant ? Après une grosse frayeur, peut-être ?

Il se retourna pour me regarder sans se soucier de mon trouble tant il était préoccupé par le sien.

— Pas que je sache, mais je ne sais même pas ce que j’ai fait.

— Hum.

Il soupira en passant la main dans ses cheveux.

— Vos talents sont en plein développement, mais comme ils devraient bientôt arriver à maturité, c’est peut-être cela qui se passe déjà. Ou peut-être est-ce seulement à cause de moi.

— Quoi ?

— Je suis médium, me rappela Tove. Votre aura est très sombre aujourd’hui.

S’il ne pouvait pas lire dans les esprits, il ressentait des choses. Comme de mon côté je projetais très fort, je pouvais atteindre les cerveaux des gens comme Elora savait le faire et utiliser la persuasion. Tove, lui, en bon récepteur, pouvait déceler les auras puisqu’il était plus sensible aux émotions.

— Qu’est-ce que cela veut dire ? demandai-je

— Que vous n’êtes pas heureuse.

Distrait, Tove se dirigea vers la porte.

— Bon, habillez-vous vite. Nous avons beaucoup à faire.

Il quitta ma chambre avant que j’eusse pu en savoir plus. Je ne voyais toujours pas ce que Willa pouvait lui trouver. Je n’aurais su dire si elle était vraiment amoureuse de lui ou si l’intérêt qu’elle lui portait provenait de ce que la famille de Tove était puissante. S’il advenait que je fusse incapable d’assumer mes responsabilités, les Kroner, et Tove en particulier, étaient les suivants pour l’accès à la couronne.

Tove était pourtant beau garçon. Ses cheveux sombres brillaient d’un éclat naturel, et bien que longs et peu disciplinés, ils lui arrivaient sagement sous les oreilles. Sa peau avait cette tonalité verte indescriptible, sorte de couleur de mousse qui était le lot des Trylles spécialement doués. Personne d’autre ne possédait une peau de cette couleur, sauf peut-être sa mère, mais en bien moins intense.

Je ne savais pas pourquoi Tove devait m’entraîner. Je ne suis pas certaine qu’Elora l’aurait approuvé, même s’il avait des relations. Il était de surcroît farfelu et un peu bizarre. De tous les Trylles que j’avais pu rencontrer, Tove avait les talents les plus forts. C’était d’autant plus étrange qu’en général, les hommes étaient moins doués que les femmes.Mais puisque je souhaitais mieux maîtriser mes dons, je me dis que d’y travailler ne me ferait pas de mal, plutôt que de traîner toute la journée à ne rien faire. Je m’habillai en vitesse et sortis de ma chambre pour trouver Tove et Duncan en grande conversation.

— Prête ? me demanda Tove en ne me regardant pas.

Il partit sans attendre ma réponse.

— Il n’est pas nécessaire que tu nous accompagnes Duncan, lui dis-je en m’élançant derrière Tove.

Duncan continua néanmoins de me suivre comme à son habitude, mais plus lentement.

— Pourquoi ? questionnai-je, pendant que Duncan souriait, ravi de ne pas être écarté.

— Nous avons besoin de quelqu’un sur qui faire des tests, répondit Tove comme si de rien n’était, ce qui fit disparaître instantanément le sourire du visage de Duncan.

— Il vaut probablement mieux qu’il vienne, dit Tove en replaçant ses cheveux derrière ses oreilles.

— Où allons-nous ?

J’aurais aimé qu’il ralentît un peu, car je courais presque derrière Tove pour ne pas me laisser distancer.

— Vous avez entendu ça ?

Tove s’arrêta si brusquement que Duncan faillit lui rentrer dedans.

— Quoi ?

Duncan regarda partout autour de nous, comme s’il s’attendait à voir surgir des attaquants de derrière une porte fermée.

— Je n’ai rien entendu, dis-je.

— Non, bien sûr que vous n’avez rien entendu, lança Tove.

— Pourquoi donc ? Que voulez-vous dire par là ?

— Parce que c’est vous qui avez fait ce bruit, dit Tove en soupirant, sans quitter Duncan des yeux. Tu es sûr que tu n’as rien entendu ?

— Non, répondit Duncan.

Celui-ci me regarda, dans l’espoir que je pourrais rendre moins énigmatique le comportement de Tove, mais je haussai les épaules. Je n’avais pas la moindre idée de ce dont il parlait.

— Que se passe-t-il, Tove ? lui demandai-je en haussant le ton pour qu’il me regarde enfin.

— Il faut que vous fassiez attention.

Tove dressa l’oreille pour mieux entendre.

— Vous êtes silencieuse, maintenant. Mais quand vous êtes énervée, furieuse, effrayée ou irritée, vous projetez des choses. Je ne pense pas que vous le maîtrisiez. Je m’en aperçois uniquement parce que je suis sensible. Duncan, lui, ne peut pas, comme ne peuvent d’ailleurs le faire la plupart des Trylles parce que vous le dirigez pas vers eux. Mais si je peux l’entendre, d’autres le peuvent aussi.

— Quoi ? Mais je n’ai rien dit, affirmai-je, de plus en plus agacée.

— Vous avez pensé : J’aimerais bien qu’il ralentisse, dit Tove.

— Je n’utilisais aucune persuasion, ni rien d’autre dans ce genre, répondis-je, médusée.

— Je sais. Vous maîtriserez ça un jour, m’assura-t-il.

Et il se remit en marche.

Il nous conduisit en bas. Je n’étais pas certaine de l’endroit où nous allions et fus totalement surprise par l’endroit où il nous amena ; la salle de bal, qui avait été complètement dévastée lors de l’attaque vittra. Avec ses sols en marbre, ses murs blancs rehaussés d’or, un plafond vitré et des lustres en diamants, elle avait pourtant connu ses heures de magnificence, comme toutes les salles de bal des contes de fées de Walt Disney.

Après l’attaque, tout était différent. Le plafond de verre s’était effondré, et pour protéger la salle des intempéries, on avait recouvert le trou béant de bâches translucides bleu clair, ce qui produisait une étrange ambiance lumineuse. Des lustres brisés et des éclats de verre parsemaient le sol, de même que des tables et des chaises cassées. Le sol et les murs avaient été noircis et endommagés par le feu et la fumée.

— Pourquoi sommes-nous ici ? demandai-je, ma voix se répercutant contre les murs de cette immense salle, bien que le son fût amorti par les bâches.

— J’aime bien cet endroit.

Tove leva les mains, utilisant sa télékinésie pour repousser tous les débris vers les murs.

— La reine sait-elle que nous sommes ici ? demanda Duncan, qui semblait mal à l’aise dans cet endroit.

J’essayai de me rappeler s’il avait été présent lors de l’attaque, mais je n’avais guère pu y prêter attention tant il y avait de monde à saluer ce soir-là.

Tove haussa les épaules.

— Je ne suis pas sûr.

— Sait-elle que vous m’entraînez ? interrogeai-je.

Il opina en me tournant le dos pendant qu’il regardait ailleurs

— Pourquoi m’entraînez-vous ? Vos dons ne sont pas les mêmes que les miens.

— Ils sont similaires.

Tove se retourna pour me faire face.

— Et il n’y a pas deux personnes semblables, de toute façon.

— Vous avez déjà entraîné quelqu’un avant moi ?

— Non. Mais je suis le mieux placé pour le faire avec vous, dit-il en commençant à relever ses manches de chemise.

— Pourquoi ?

Je lisais la même perplexité dans le regard de Duncan.

— Vous êtes trop puissante pour n’importe qui d’autre. Personne, autre que moi, ne serait capable de vous aider à atteindre votre potentiel, car il n’y a que moi qui le comprends. Ayant fini de rouler ses manches, il posa ses mains sur ses hanches.

— Vous êtes prête ?

— Je suppose, dis-je en haussant les épaules, peu certaine de ce à quoi je devais être prête.

— Bougez ça.

Il désigna d’un geste vague les débris présents dans la salle.

— Vous voulez dire, avec mon esprit ? m’enquis-je en secouant la tête. Je ne sais pas faire ça.

— Vous avez essayé ? contra Tove, les yeux brillants.

— Eh bien… non, admis-je.

— Faites-le.

— Comment ?

Au lieu de m’emporter contre Tove, je m’éloignai de lui. Je détestais cette manière qu’il avait de tout savoir sans être capable de transmettre ses connaissances. J’étendis mon bras en faisant tourner mon cou autour de son axe, pour relâcher les tensions. Duncan voulut dire quelque chose, mais Tove lui fit signe de se taire.

Finn. Quand j’étais près de lui, qu’est-ce que je faisais différemment ? Il me rendait folle. Il faisait battre mon cœur trop fort et mon estomac se nouait. Il m’était difficile de ne pas le regarder sans cesse. Quand il était là, je n’arrivais plus à penser à rien. Voilà, c’était ça. C’était presque trop facile.

Quand Finn était là, je me concentrais uniquement sur lui et cela canalisait mon énergie, en quelque sorte. Lorsque la partie consciente de mon cerveau se concentrait sur une chose, le reste de mon esprit rentrait en lui-même. Peut-être mon énergie était-elle en train de devenir folle, maintenant que j’essayais de ne pas penser à Finn.

Finn n’était pas la réponse. Mais quand il avait été près de moi, j’avais réussi à me concentrer. Quand il n’était pas là, j’essayais de ne plus penser à rien parce que tout me rappelait son absence.

Tout se dispersait et cherchait à se raccrocher à n’importe quoi. Je fermai les yeux. Pense à quelque chose. Concentre-toi sur n’importe quoi.

Finn me vint d’abord à l’esprit, comme il l’avait toujours fait, mais je le repoussai. Je pouvais penser à autre chose. La chose à laquelle je pensai ensuite fut Loki, et comme cela me choqua, je l’écartai instantanément. Je ne voulais pas penser à lui. Ni à personne d’autre en fait. Je pensai au jardin à l’arrière du palais. Il était magnifique et je l’aimais. Elora en avait fait une superbe peinture, mais qui ne rendait pas entièrement la magie de l’endroit. Je me souvenais du parfum des fleurs et de la douceur de l’herbe sous mes pieds nus. Des papillons voletaient autour de moi et j’entendais le babillage du fleuve au loin.

— Essayez maintenant, suggéra Tove.

Je me tournai pour regarder Duncan. Les mains enfoncées dans les poches, il me dévisageait, bouche bée, épouvanté comme si j’allais le frapper. En ne perdant pas de vue l’image du jardin, je me mis à répéter : Siffle « Ah ! vous dirais-je maman ». C’était très banal, à dessein. Je ne voulais pas le blesser.

Son visage se relâcha, ses yeux se voilèrent et il se mit à sifflo-ter. Contente de moi, je me tournai vers Tove.

— Alors ? lui demandai-je, pleine d’espoir.

— Je n’ai rien entendu, déclara-t-il en souriant. Excellent travail.

Tout le reste de la journée, je continuai à essayer des choses sur Duncan. Les premiers essais ne se révélant pas douloureux, Duncan se détendit progressivement. Étant donné que je le faisais siffler, danser, applaudir et faire tout un tas de numéros ridicules, on peut dire qu’il se montrait d’un esprit agréablement coopératif.

Tove se mit à m’expliquer ce qui s’était mal passé dans le cas de Rhys et de son incapacité à s’asseoir. Il semblait que plus je me concentrais intensément lorsque j’essayais de persuader des gens, plus le charme risquait d’être difficile à défaire. Rhys était humain, ce qui rendait son esprit plus malléable que celui des Trylles, et le rendait plus perméable à la persuasion.

Je n’avais eu aucun mal à obtenir que ça marche sur lui. J’avais usé de beaucoup trop d’énergie par rapport à ce qu’il aurait fallu. Il fallait que j’apprisse à maîtriser les doses de persuasion que j’utilisais pour arriver à mes fins.

Bien sûr, je pouvais défaire n’importe quel charme à la façon dont j’avais fait Rhys se lever après s’être assis, et vice versa.

Mais sans focaliser trop fort mon énergie, je pouvais persuader des gens sans effort, de la même façon que j’avais pu obtenir de Duncan qu’il bouge la chaise.

Sachant qu’elle était potentiellement très dangereuse, je passai le reste de la journée à tenter de restreindre mon énergie. À la fin de la journée, j’étais épuisée. Le fait que je n’avais rien mangé à midi n’arrangeait rien, non pas que je ressentais la faim en aucune manière.

Tove essaya de m’expliquer que tout ceci finirait par devenir une seconde nature chez moi, un peu comme de respirer ou de ciller, mais dans l’état où je me trouvais actuellement, il m’était difficile d’y croire.

Je raccompagnai Tove à la porte avant de regagner ma chambre pour une douche et une sieste. Duncan redescendit dans sa chambre, au risque de me laisser seule pendant qu’il pouvait enfin se reposer. Faire le cobaye n’avait pas été de tout repos non plus.

En retournant à ma chambre, je me trompai de chemin.

— Ça, c’est la reine Sybilla, expliquait Willa en montrant une toile accrochée au mur.

Matt, à côté d’elle, admirait le travail de l’artiste.

— C’est une des reines les plus révérées. Je crois qu’elle a gouverné pendant la Longue Guerre hivernale, période bien plus terrible qu’elle en a eu l’air.

— Un long hiver ? se moqua Matt, et elle éclata de rire.

C’était un son ravissant. Je ne croyais pas avoir entendu rire Willa de la sorte auparavant.

— Oui, je sais. C’est idiot.

Sa queue de cheval la rendait plus espiègle. Elle remit en place une mèche qui en jaillissait.

— À dire vrai, tout ça est passablement stupide.

— Oui, je vois bien, affirma Matt en souriant.

— Salut, dis-je en les rejoignant après quelque hésitation.

— Oh, salut !

Willa sourit encore plus largement alors qu’ils se tournaient vers moi.

Elle était comme toujours habillée à merveille et resplendissait. Son haut était décolleté, et juste au-dessus reposait un pendentif en diamant. Elle portait énormément de bijoux, dont un bracelet porte-bonheur, un autre aux chevilles, des boucles d’oreilles et des bagues, ce qui était très à la mode chez les Trylles, où on était fasciné par les bijoux. Même si j’en étais moins folle, j’adorais les bagues.

— Où étais-tu passée ? me demanda Matt sans paraître irrité ni inquiet le moins du monde. Simplement curieux.

— Je m’entraînais avec Tove.

Je haussai les épaules, histoire de dédramatiser, m’attendant à ce que Willa me pose mille questions à propos de Tove. Mais elle ne sembla pas surprise.

— Et vous, que faites-vous ?

— En venant te chercher pour voir si tu voulais que nous fassions quelque chose, je suis tombée sur ton frère, qui avait l’air d’un pauvre petit chien abandonné.

Elle rit légèrement et il secoua la tête avant de se frotter la nuque.

— Je n’avais rien d’un petit chien abandonné, grimaça-t-il en rougissant. Je ne savais pas quoi faire, c’est tout.

— Exact. Je me suis dit que je pourrais lui montrer un peu les lieux.

Willa désignait les corridors.

— J’ai essayé de lui raconter l’histoire de tes impressionnants ancêtres.

— Je n’y comprends pas grand-chose, dit Matt d’un air presque las.

— Moi non plus, admis-je, ce qui les fit rire tous les deux.

— Tu as faim ? me demanda Matt.

J’étais heureuse de le voir revenir à un sujet plus terre-à-terre, comme de se préoccuper de savoir si j’avais mangé.

— J’allais descendre préparer à dîner pour moi, Rhys et cette fille au nom bizarre.

— Tu veux parler de Rhiannon ? suggéra Willa.

— Oui, c’est ça, acquiesça Matt.

— Elle est très sympa, dit Willa.

Je n’en revins pas. Rhiannon était la mänsklig de Willa, ce qui voulait dire qu’elle avait été la fille contre laquelle Willa avait été échangée à la naissance. Rhiannon était amie avec Rhys, et elle était extrêmement gentille, mais jamais je n’avais entendu Willa parler d’elle en ces termes.

— Elle et Rhys se fréquentent, ou quoi ? demanda Matt, s’adressant à Willa.

— Je ne sais pas. Elle est très amoureuse de lui, mais je ne sais pas si c’est réciproque. Willa avait l’air enchantée, alors que d’ordinaire, quand elle parlait de Rhys ou des mänks, cela semblait l’ennuyer à mourir.

— Alors, qu’en dis-tu ? demanda Matt en se tournant vers moi. Tu viens dîner ?

— Non, merci, dis-je en secouant la tête. Je suis crevée. Je prends une douche, et au lit !

— Tu es sûre ? s’enquit-il.

Je hochai la tête.

— Et toi, Willa ? Tu as des plans pour le dîner ?

— Hum. Non, dit-elle en souriant. J’adorerais dîner ici.

— Super, déclara Matt.

Je m’extirpai de la conversation aussi vite que possible. Tout cela était plus que perturbant. Willa devenue soudain bien trop gentille, voilà qu’elle acceptait de partager un repas préparé par un mänks.

Sans parler de la façon dont Matt se comportait et qui me semblait… pour le moins étrange. Je n’arrivais pas à comprendre ce qui se passait, mais j’étais soulagée de m’éloigner d’eux.

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode