Ajouter un extrait
Liste des extraits
On passe devant la maison inhabitée, on s'arrête. Des carrés vides, troués. Des écroulements. On ne voudrait pas réparer, on ne voudrait pas s'installer : seulement ça a été habité. C'est une image de comment on installe un relief dans l'espace, des chemins, des fenêtres avec vue, et un toit et une coquille. .... L'inhabité appelle. Comme possibilité, dès qu'ici on vient et regarde, de refaire en soi, où tout est encombré, le même vide, la même ruine peut-être, mais où reconstruire se fera sans passé ?
Afficher en entier
Le mot "résistance", j'allais écrire : j'ai cette "réticence". Il y a aussi le mot "résidence" : réticence ou résistance à quitter ma résidence, et pourtant dans ce mot "résidence" je ne vois rien d'autre que là où tout de suite je suis, là où toujours je suis, les quatre murs blancs de la pièce minuscule qui m'est réservée, la table avec cette machine, le divan derrière où j'ai mes livres : je me promettais de lire et lire, mais depuis que je suis dans cette pièce, et par le fait même qu'elle me soit réservée c'est là, la machine sur la table de bois, devant le mur blanc, que je suis assis et je ne bouge pas.
Je m'assois, j'attends, je regarde le mur blanc. On m'a demandé ; mais ces textes, un texte par jour, vous les trouvez comment ? Juste, j'attends, là, sur ma chaise ou le divan, et parfois le texte est là, alors je l'écris.
Afficher en entierTrouver du travail était difficile, précaire. Et si ça leur permettait, à ces nuits de veille devant des écrans vides ou seulement affectés du mouvement ordinaire de la ville, de préparer un examen, ou simplement assurer leur toit et leur indépendance.
Reste que les danseurs de la nuit s'en moquaient, des écrans. Ils étaient trop mobiles, et les visages trop flou.
Afficher en entier