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"Ça va toi? murmure-t-elle d'une voix inquiète.
Et il me suffit d'entendre la tendresse de sa voix pour que mon cœur s'emballe. Je voudrai la prendre dans mes bras, mais je ne laisse rien paraître. Je me ressaisis, lui souris et soulève la Minuscule, agrippée à ma cuisse.
- Je vous laisse, dis-je à l'intention de nos deux visiteurs, vous serez entre de bonnes mains, je vais coucher Alicia."
Afficher en entierLe monde se transformait, je ne sortais pas.
Le monde s'effondrait, moi j'attendais.
Mon frère m'abandonne, je suis plus seul que jamais.
Je me souviens des conserves et des confitures de me grand-mère, que je goûtais avant tout le monde.
Ils ont largement de quoi tenir tout l'hiver.
Le monde s'effondre, et moi je vais les rejoindre.
Afficher en entierQuelle valeur à la liberté dans ce monde, maintenant qu'il faut absolument et définitivement affronter l'inacceptable
Afficher en entier[…] il n’y a personne d’autre que des pigeons nerveux, des corbeaux querelleurs et des vautours médisants. Ces commères emplumées se prennent pour les nouveaux gardiens de Paris.
Est-ce bien là ma ville ?
http://lectureavie.blogspot.com/2015/08/u4-jules-carole-trebor.html
Afficher en entierJ’ouvre la porte, tout est silencieux, je fais quelques pas :
– Alicia ? Maïa ? Vous êtes là ?
Et soudain, j’entends sa voix claire, qui m’emporte le cœur :
– Diego Diego Diego…
Ma Minuscule ! Elle fonce sur moi, se jette à mon cou, je la soulève, elle attrape mon visage et y colle des bisous ! Elle plisse le nez, fronce les sourcils, fait une mimique écœurée. J’ai compris, je pue, normal, je sors des égouts. Mais mon odeur ne la gêne pas plus que ça, elle accroche ses mains à mon cou, se cale contre ma poitrine et ne me lâche plus.
Afficher en entierPréambule : 1er Novembre :
[...]
Jules, Koridwen, Stéphane et Yannis font partie de ces Experts. U4 est leur histoire.
Afficher en entierJe n’arrive pas à trouver les mots pour parler de la catastrophe. Je bute sur les termes exacts. J’arrive à les penser, pas à les dire : filovirus, U4. Parce que désormais ils incarnent quelque chose qui existe vraiment. Une vérité inacceptable, que j’ai évitée jusqu’à aujourd’hui. Je me souviens de ma terreur devant les chiffres et les termes scientifiques à la télévision. De ma terreur et de mon refus absolu de cette réalité-là. Alors, ils sont morts ? C’est ça que j’ai refusé. Ils sont tous morts. Est-ce que je pourrai l’accepter un jour ? Est-ce que je pourrai vivre ? Tous morts. Sauf nous, les adolescents, et quelques militaires. Tous morts. Et nous, on est là, réunis dans cette fosse, quatre existences dévastées.
Afficher en entier"L'imagination ne peut pas faire plier le réel,Jules. Quand est-ce que tu arrêteras de croire à la magie?"Et quand elle a compris qu'elle ne me ferait pas changer d'avis, elle a souri tristement en m'avouant qu'elle aurait finalement, elle aussi, préféré y croire.
(Maïa à Jules, le 11 Décembre en début d'après-midi)
Afficher en entier(...) Et le visage de Katia m'apparaît dans le miroir qui me fait face. Ses iris bleus emplis d'un découragement incommensurable, plus pâle que jamais, elle se contemple avec horreur et ne voit dans son reflet qu'une seule chose, la cicatrice rouge, un peu boursouflée, qui part de sa lèvre et remonte vers son oreille, donnant l'étrange impression qu'elle sourit d'un seul côté. J'essaye de réfréner ma première réaction de rejet. Mais mon silence a trop duré.
- Je suis laide, hein ? C'est foutu pour moi.
D'un regard implorant, Maîa me supplie de la contredire. Des pas précipités dans le couloir coupent mon élan, Vincent déboule dans la pièce ; affolée, Katia a un mouvement de recul, elle couvre sa balafre sous sa paume, les yeux plein de honte. Mais lui saisit la main qu'elle a posé sur sa joue et l'empêche de cacher sa plaie. il plonge ses yeux dans les siens, presque transparents, qui s'emplissent de larmes. Et alors, sans se préoccuper de notre présence, il se penche pour l'embrasser.(...)
Tout est allé si vite. Le miracle a eu lieu, ils ont osé. Nous les laissons seuls, et j'entends Vincent murmurer :
- Je n'en ai rien à foutre de ta cicatrice, si tu savais à quel point... (...)
Afficher en entierYannis croit aux fantômes ; comme Alicia croit qu'elle est Dora ; Comme Koridwen croit à la magie des druides bretons. Comme je croyais en l'existence de Khronos. Je me sentais libre alors, je me sentais léger. Enfin, je me croyais libre, je me croyais léger... Maintenant, je me sens moins libre que jamais, empêtré, enfermé. ...
Quelle valeur a la liberté dans cem monde, maintenant qu'il faut absolument et définitivement affronter l'inacceptable?
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