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À terre ce serait mettre son bras autour du cou d'un cheval et respirer avec lui. Attendre qu'une confiance naisse, un lien muet, dont on se fait croire qu'il est une fidélité, quelque chose d'éternel alors qu'on sait que tout est chaque jour à recommencer.
Mais il est plus difficile, ma vieille, d'apprivoiser les baleines. p.116
Afficher en entier"Ils piquent en nageant un mètre ou deux en profondeur, entendent leur coeur battre aux tempes, perçoivent une autre sorte de silence. Ils ont quitté les sons de la terre et de la surface, ils découvrent la musique de leur propre sang, tambour jusqu'à la liesse, percussion jusqu'à la transe. Son noir des apnées, symphonie des apesanteurs." p.27
Afficher en entierElle sait qu'il y a dans ce groupe quelque chose de puissant, une humanité qui s'entraîne vers le haut. La possibilité peut-être, d'inventer quelque chose de nouveau, ou de faire tomber une petite barrière de ce monde.
Afficher en entierLe seul amour, c'est celui-ci dans l'instant magique, et si dans quelques heures il n'en reste plus rien, ils auront vécu entièrement l'euphorie de se rencontrer.
Afficher en entierIl y a les vivants, les morts, et les marins.
Afficher en entierIls naissent adultes et de leur plein gré, les pieds en avant, les bras le long du corps, et dans la gorge un chant retenu, un chant débutant.
Afficher en entierL'espace d'une seconde ils renversent l'ordre des choses, peut-être que quelque part des oiseaux prennent leur envol à l'envers ou qu'une rivière, d'un coup, remonte à sa source : voilà ce qu'ils pressentent, en vrac, et chacun dans sa langue.
Afficher en entierLe cargo, quand elle ferme les yeux, c'est son corps à elle, stable et droit. À en oublier les vagues.
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