Ultramarins

Petit objet étrange conseillé sur un post Instagram dont j'ai perdu toute trace entre-temps. Peut-être l'ai-je rêvé et je serais alors étrangement en phase avec ce récit aux allures oniriques, à la lisière entre rêve et réalité.

Alors qu'elle sait toute l'importance d'une autorité sans faille, surtout quand on gère une équipe masculine, la commandante d'un cargo chargé de containers autorise une baignade clandestine au beau milieu de l'océan. Lorsque l'équipage remonte à bord, tout semble légèrement différent, comme en décalage avec le réel et le navire ne semble plus vouloir atteindre sa destination…

N'espérez pas vraiment de réponses à vos questions, ici tout se joue dans le mystère et dans la métaphore. La plume poétique de Mariette Navarro pose des questions, laisse dériver les âmes et décrit les atmosphères avec une minutie qui force l'admiration. Vous apprécierez certainement « Ultramarins » si vous aimez ce qui est beau mais ne rentre dans aucune case.

D'après les critiques, je m'attendais vraiment à être agréablement surprise par ce livre. Malheureusement je l'ai trouvé plat et long

Une très bonne idée de départ, une baignade et quelque chose se passe après. Les commandes du bateau ne répondent plus ou le bateau a-t-il pris son autonomie ? On a envie de savoir et pouf fin du livre. Et zéro explication. Je déteste... C'est bien écrit mais pas pour les non-marins. Dommage

L’histoire se passe en mer et plus particulièrement sur un cargo de commerce qui a pour mission de transporter des marchandises d’un port à l’autre du monde.Rien de très extraordinaire et pourtant !

Déjà, c’est une commandante,seule femme à bord, qui commande ce bateau et par sa rigueur,son professionnalisme, la maîtrise des cartes, elle dirige la vingtaine des hommes de toutes les nationalités avec fermeté mais aussi humanité.

C’est cette humanité qui va créer un sentiment étrange quand elle dit d’accord à ses hommes voulant se baigner en haute mer. Eux, alors perdent leurs repères et s’offrent une parenthèse légère dans leur monde de règles et d’habitudes où chacun a son rôle pour que le bateau fonctionne et avance. Pendant leur baignade, les hommes et leur commandante qui les observent, lâchent prise, ralentissent leurs gestes en écoutant leur corps et leurs sensations…ils et elle rêvent, désirent, s’évadent et remettent un peu en cause leur existence toute bien huilée comme celle de ce cargo et de son équipage.

Par cette faille maquillée et tue, un nouvel esprit va naître entre les hommes et leur commandante qui rejette alors ses certitudes personnelles et professionnelles.

Ce cargo, à l’image de notre vie et prend alors un tournant inhabituel et imprévisible comme lorsqu’on s’autorise à …en l’opposant à une vie qui serait tracée bien droite.

Drôle de livre qui surprend. Il raconte avec précision, emphase et dureté la vie des marins, leur quotidien dans ce huit-clos permanent de la vie sur le bateau et le contact charnel de la commandante avec son bateau. Il décrit avec poésie et finesse, cette baignade collective de ces hommes de la mer pour qui la mer est celle sur laquelle ils naviguent et jamais celle dans laquelle ils entrent.

C’est beau, tendre et écrit avec précision et fougue. Jamais, je n’aurais lu un tel livre sans mon inscription au prix littéraire des bibliothèques de la ville de Nantes. Merci

Elle pensait faire une virée comme les autres, avec des disputes, des rancœurs, mais l'amitié naît entre l'équipage. C'est peut-être ça qui a tout changé, qui lui a fait accepter la demande de l'équipage de se baigner au milieu de l'océan.

Après la baignade apparaissent des choses étranges : un nouvel équipier, de la brume et un bateau avançant au ralenti sans raison technique, comme s'il prenait son indépendance. Est-ce que cette baignade interdite aurait déréglé le monde ?

Une fois revenu sur terre, le monde réapparaît correctement, toutes ces petites choses étranges s'effacent des esprits et la vie continue.