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Commentaire ajouté par LeelooRe 2015-03-23T10:12:22+01:00

Sa femme l'a mis dehors, son CDD n'est pas prolongé. Philippe est happé dans la spirale infernale et passe de l'autre côté de la barrière sociale: SDF, confronté à la dure loi de la rue, faite de solitude, de honte et de violence. Jusqu'au jour où il rencontre Baudelaire. Grâce à cet inénarrable compagnon d'infortune, et avec l'aide d'un vendeur de kebab, d'une riche veuve et d'une dame pipi, il réussit à remonter la pente. Et à retourner à une vie normale. Plongée sans fard dans le quotidien des plus démunis, Un hiver avec Baudelaire, en mêlant romanesque et vérité sociale, poésie et âpreté, rappelle cet équilibre précaire qui régit nos vies.

Un équilibre qui ne tient qu’à un fil, un fil qui casse au moindre poids de l’infortune. Une infortune qui a doublé le poids de ses jours. Philippe récemment divorcé, père d’une petite Claire, plonge dans sa lente déchéance, on l’accompagne dans cette descente inexorable, on ne détourne pas, comme on le ferait dans la vraie vie.

« A chaque station, le visage de ceux qui l’aperçoivent en montant se crispe ou se fige avant de se retrancher derrière une indifférence de façade comme on verrouille une porte. Ceux qui vont pour s’asseoir non loin de lui se ravisent à sa vue et, après un demi-sourire tordu et embarrassé, vont s’asseoir plus loin, quand ils ne changent pas de voiture à la station suivante. Ceux qui le repèrent depuis le quai s’épargnent ses simagrées et montent directement dans un autre wagon. Il ferme les yeux »

L’écriture d'Harold Cobert sait nous tenir en haleine, et veut nous mener jusqu’à la dernière page.

Dans la première partie, la vie de Philippe bascule dans une descente aux enfers, elle est décrite sans concession, tout y est, des centres de logement, aux bancs publics, des visages qui se détournent à la violence. Mais avec une dignité toujours présente.

« L'avenir se vit au présent. Un présent qui ne se conjugue pas. Ou uniquement au mode infinitif. Parce qu’aujourd'hui ressemble à hier, et demain à aujourd'hui. Manger. Dormir. Boire. Rester propre. Emmaüs. Mendier. […] Regarder la date sur la une des journaux. Dormir. Rester propre. Déféquer. Ne pas mourir. Changer de chaussures. Rester digne. Mendier. Ne pas lâcher. Manger. Boire. Dormir. Rester en vie. Penser à Claire. Vivre. Survivre »

Dans la seconde, une belle fable sur l’espoir voit le jour, on veut y croire, et on y croit !!! Une rencontre miraculeuse, le chien, Baudelaire, l’émotion nous prend, nous pend à la gorge, ne nous lâche pas. De la pure poésie, et je tiens à saluer Harold pour ces talents d’orfèvre, les mots sont d’une telle justesse, s’imbriquant les uns dans les autres, nous embarquant…

On ne sort pas de cette lecture indemne, certes, on est charmé par la magnifique plume d'Harold, mais cette descente brutale, cette misère ne sont pas l’apanage des moins bien lotis, personne n’est à l’abri…même avec un joli toit au-dessus de la tête !

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