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Un peu plus loin, quelques étudiants étaient assis sur les marches du musée mondialement connu, en train de fumer des cigarettes françaises et de débattre avec enthousiasme de quelque chose en rapport avec l’art oriental. Reginald poussa un reniflement méprisant et les ignora. Quelle importance, ce que pensaient ces intellos de fils à papa ?

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Ah, répondit le Dr Ryder avec un sourire. Je vois. Les jeunes gens adorent les clubs. Dans ma jeunesse, je faisais partie d’un club de pudding, confia-t-il d’un ton complaisant. Une fois par mois, nous nous retrouvions pour goûter un pudding dans chaque restaurant d’Oxford. J’en serais incapable aujourd’hui, ajouta-t-il en tapotant son ventre bedonnant. Déjà, j’aurais une belle indigestion !

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— Et donc, poursuivit le coroner, M. Chadworth était-il dans votre barque ?

À nouveau, le témoin tritura son col et parcourut la salle du regard, comme s’il cherchait l’inspiration. Mais il ne dut pas en trouver, car il se tourna vers le coroner, l’air pitoyable.

— En fait, monsieur, je ne crois pas, répondit-il à contrecoeur.

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Été 1960

Jimmy Roper s’arrêta pour laisser Tyke, son bâtard noir et blanc vieillissant mais toujours aussi curieux, lever la patte contre le mur donnant sur Port Meadow. C’était une belle matinée de mi-juin, avec un soleil éclatant qui semblait indiquer que la température grimperait en flèche avant midi.

On aurait pu croire que par une journée pareille, rien de mal ne pouvait arriver.

Il avait presque dépassé le village de Wolvercote, mais par une fenêtre entrouverte, il entendait une radio transmettre le dernier tube pop à la mode, celui que tous les jeunes semblaient trouver irrésistible. Un DJ obligeant l’informa qu’il écoutait le succès d’avril des Everly Brothers, Cathy’s Clown.

En approchant de la vaste étendue de Port Meadow, il fit une pause pour admirer la vue magnifique sur les légendaires « clochers rêveurs » d’Oxford. Devant lui, la rivière serpentait à travers la prairie, qui abandonnait tout juste son manteau printanier de boutons d’or flamboyants. Tyke suivait gaiement une piste à travers les chardons.

Près de la rive, Jimmy remarqua deux pêcheurs installés pour la journée. L’un d’eux, assis sur la berge, les jambes pendantes, portait un vieux chapeau mou aux bords larges. En plus de lui éviter une insolation, il devait le protéger des reflets éblouissants du soleil sur l’eau. Il était piqué de mouches de pêche colorées. Le pêcheur ne quittait pas sa ligne des yeux, la tête baissée. Au bout d’un instant, Jimmy la repéra également – un point rouge qui dérivait doucement vers l’aval.

Son compagnon avait également un chapeau et, pour faire bonne mesure, de grandes lunettes de soleil. Il s’était installé plus près de la rivière, à un endroit où les berges pentues s’étaient effondrées, les locataires précédents (un troupeau de vaches holstein) s’étant frayé un chemin pour boire. Mais il semblait somnoler plutôt que surveiller son appât : Jimmy remarqua que sa mouche était empêtrée dans un amas d’algues.

Il leur lança un « bonjour » poli mais discret et, ne voulant pas effrayer les poissons, marcha sur la pointe des pieds en passant près d’eux.

Il remontait toujours la rivière, non loin de là, quand il entendit des bruits de fête et des éclats de voix. Jeunes et survoltées, elles détonnaient dans ce paisible cadre champêtre.

En contournant un gué, il remarqua soudain une foule enjouée rassemblée sur les rives devant lui : au moins une vingtaine d’étudiants qui fêtaient la fin de leurs examens.

Certaines des jeunes femmes du groupe avaient déjà étendu des serviettes de plage rayées sur l’herbe et préparaient un pique-nique. Il était à peine 11 heures du matin et Jimmy se demanda s’il s’agissait d’un petit déjeuner tardif ou d’un déjeuner anticipé. Pour ces jeunes tout heureux, ça ne faisait probablement guère de différence. Il nota que les fraises, les boîtes de chocolat, des fruits divers et les bouteilles de vin dominaient le menu.

La belle vie, songea-t-il, un rien jaloux.

Ces étudiants respiraient l’insouciance. Ils étaient bien décidés à profiter de leur jeunesse, du soleil et des délices d’une fête improvisée. Pour eux, la mort n’était qu’un concept lointain duquel ils n’auraient pas à se soucier avant plusieurs dizaines d’années.

Et par une journée aussi belle, que pouvait-il se passer ?

Une jeune femme dotée d’une crinière aux reflets cendrés tapota la serviette près d’elle et un petit jeune qui faisait à peine dix-huit ans s’empressa de la rejoindre.

Jimmy était certain que tout ce bruit et cette agitation ne seraient pas du goût des pêcheurs qu’il avait croisés. Tous les brochets, chevesnes, perches, gardons et vandoises dans un rayon de cinq cents mètres avait dû fuir vers des contrées plus calmes.

Un ou deux jeunes gens en maillot se préparaient à entrer dans l’eau fraîche.

Jimmy continua sa promenade, souriant quand une (jolie) fille glapit parce qu’un garçon l’avait éclaboussée. En dépassant le groupe, cependant, il remarqua un grand type au visage couvert de taches de rousseur et aux cheveux d’un roux flamboyant qui se tenait en retrait, observant la scène avec une expression dédaigneuse. Il semblait avoir au moins vingt-cinq ans, soit quelques années de plus que les autres étudiants, si bien qu’il n’avait pas l’air à sa place.

Jimmy était trop pressé de se réfugier à l’ombre d’arbres tout proches pour prêter attention à ces inconnus et à leurs petites affaires. Mais en poursuivant son chemin, il aperçut soudain, droit devant, une kyrielle de têtes désincarnées qui flottaient au milieu de la rivière.

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