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Extrait ajouté par Underworld 2019-10-21T02:04:04+02:00

** Extrait offert par Lynn Raye Harris **

1.

Lorsqu’un cri strident déchira soudain la nuit, Alexeï sentit un frisson glacé lui traverser le dos. Tous les sens en alerte, il se figea et regarda autour de lui.

Une neige légère tombait sans relâche, recouvrant les pavés de la place Rouge d’une fine couche poudreuse. Sur sa droite s’élevaient les murs du Kremlin, tandis qu’à l’extrémité de la place déserte, la tour Spassky, ornée de sa gigantesque horloge, se dressait comme un phare devant les coupoles colorées de la cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux.

Immobile au coin du musée d’Histoire, protégé par une zone d’ombre, il poussa un juron quand le cri retentit de nouveau. Un cri de femme…

S’il s’éloignait, il risquait de manquer son informateur ; mais il ne pouvait pas rester ainsi sans réagir, même s’il ne s’agissait que d’une altercation entre ivrognes. De toute façon, son rendez-vous avait déjà quinze minutes de retard, à tel point qu’Alexeï commençait à se demander s’il n’avait pas changé d’avis.

Quoi qu’il en soit, il ne pouvait pas demeurer les bras croisés alors qu’une femme avait peut-être besoin d’aide.

Il s’avança vers le grand magasin Goum, dont les façades illuminées étincelaient de l’autre côté de la place, en face du Kremlin. A cet instant, il entendit un bruit de pas précipités et s’arrêta aussitôt. Une seconde plus tard, une femme surgit brusquement de l’obscurité. Il n’eut pas le temps de s’écarter et elle le heurta de plein fouet, si bien qu’ils furent presque projetés tous deux à terre.

Alexeï prit les bras de l’inconnue et l’aida à retrouver son équilibre, tout en reculant lui-même d’un pas pour se stabiliser. La femme ne dit rien mais le repoussa de toutes ses forces, en essayant de le frapper au visage avec son coude. Instinctivement, il évita le coup, avant de la faire pivoter sur elle-même. Puis il la maintint le dos pressé contre son torse. Dans le même temps, il lui avait posé la main sur la bouche.

— Si vous criez de nouveau, lui chuchota-t-il calmement à l’oreille, celui qui vous pourchasse saura où vous trouver. Et je n’interviendrai pas dans votre querelle d’amoureux.

Pourquoi avait-il fallu qu’il se mêle de cette histoire ? A présent, l’heure de son rendez-vous était largement dépassée ; mais son contact pouvait encore arriver. Un marché d’une importance capitale était en jeu, dans lequel il avait concentré tous ses efforts depuis des années.

Alors pourquoi manquer cette rencontre décisive pour une prise de bec entre amoureux ? Il était encore temps de laisser là cette femme et de regagner son poste, au coin du musée.

Sa captive n’avait pas été calmée par ses paroles : elle essayait toujours de se dégager, en se contorsionnant. C’était peut-être une touriste. Ces temps derniers, il y en avait beaucoup à Moscou. Aussi Alexeï répéta-t-il sa phrase en anglais.

Quand elle inspira profondément, il comprit qu’il avait deviné juste. Il parlait également allemand, français et polonais, mais l’anglais lui avait semblé plus judicieux — presque tout le monde pratiquait cette langue de nos jours.

— Je ne vous ferai aucun mal, insista-t-il. Mais si vous criez, je vous laisse entre ses mains. Vous avez compris ?

Elle hocha brièvement la tête tandis qu’il la faisait tourner de nouveau dans ses bras.

Ses yeux couleur d’ambre étincelèrent dans la lumière diffusée par la vitrine du magasin. Le capuchon de sa veste était tombé en arrière, découvrant des cheveux brun foncé retenus en une épaisse queue-de-cheval. Ses traits étaient fins, délicats, mais le bras qui avait tenté de le frapper au visage était vigoureux. Une femme à la fois délicate et forte.

Lorsque Alexeï ôta la main de sa bouche, elle le regarda avec méfiance mais ne cria pas.

— Je vous en supplie, aidez-moi, l’implora-t-elle en refermant les bras autour de sa poitrine. Ne les laissez pas m’emmener !

Une Américaine, nota-t-il aussitôt. Il aurait dû s’y attendre. Mais que faisait une Américaine ne parlant pas russe seule sur la place Rouge à presque 1 heure du matin ?

Alexeï fronça les sourcils. Il ne fallait surtout pas qu’il s’implique dans cette histoire. Cependant, il ne put s’empêcher de considérer le fin visage de l’étrangère avec attention.

— De qui parlez-vous ? De la police ? Si vous avez commis un acte illégal, je ne peux pas vous aider.

— Non, répliqua-t-elle en jetant un regard furtif derrière elle. Ce n’est pas du tout cela. Je cherche ma sœur et je…

Des cris rageurs retentirent à travers la place et, sans attendre la réaction d’Alexeï, la jeune femme s’élança dans la nuit. Après l’avoir rejointe en trois enjambées, il lui prit le bras et la força à se retourner.

— Par ici ! fit-il en l’entraînant vers le grand magasin.

— Non, c’est trop éclairé, ils vont nous voir.

— Justement !

Un bruit de bottes résonna sur les pavés, de plus en plus proche. Il leur restait quelques secondes avant que les hommes descendent la colline Borovitskaïa. En dépit de ses protestations, Alexeï appuya la jeune femme contre l’une des immenses vitrines.

— Enroulez vos jambes autour des miennes.

— Lâchez-moi ! s’exclama-t-elle, les yeux écarquillés. Vous ne…

— Comme vous voudrez, maya krasavitsa, lança-t-il en reculant d’un pas. Bonne chance !

— Non, attendez ! D’accord, je ferai ce que vous dites.

— Speciba, répliqua Alexeï avec un sourire froid. Nous allons faire comme si nous étions un couple d’amoureux. Ecartez les jambes.

Après l’avoir de nouveau adossée à la vitrine, Alexeï lui dénoua les cheveux. Sans protester cette fois, la jeune femme lui passa les bras autour du cou ; puis il lui souleva les cuisses et s’appuya contre elle, entre ses hanches. Son manteau étant long, il dissimulait leurs corps : s’ils s’y prenaient bien, tout spectateur éventuel penserait qu’ils faisaient l’amour.

Quand il poussa plus fermement contre son ventre, l’Américaine laissa échapper un faible gémissement, qui se répandit dans les veines d’Alexeï comme une vivifiante gorgée de vodka. En dépit de sa volonté, son corps réagissait à la chaleur de celui de l’inconnue.

Elle était petite, douce, et sentait délicieusement bon. Le parfum qui émanait d’elle lui rappela celui de l’été dans l’Oural : un mélange de fleurs, de soleil et d’eau fraîche.

Une bouffée de colère lui monta à la tête : ces effluves ramenaient des souvenirs, faisant renaître en lui des émotions qu’il ne voulait plus ressentir. Il n’avait pas de place pour ce genre de chose, et c’était beaucoup trop dangereux pour son équilibre.

— Embrassez-moi, ordonna-t-il en entendant les pas se rapprocher. Et débrouillez-vous pour que cela soit crédible.

***

Paige regarda l’étranger sombre qui la serrait contre lui de façon si intime. Comment avait-elle pu se fourrer dans ce pétrin ? Dès qu’elle avait constaté la disparition d’Emma, elle aurait dû aller voir Chad au lieu de partir ainsi à l’aventure dans cette ville inconnue, au beau milieu de la nuit !

D’une beauté somptueuse, fortuné, Chad Russell était l’un des célibataires les plus en vue de Dallas. Pour la durée de ce voyage à Moscou, Paige suppléait sa secrétaire particulière. En effet, Mavis souffrait d’un problème de circulation lui interdisant tout vol de plus de trois heures.

Elle avait été ravie d’avoir été préférée pour cette mission en Russie à d’autres secrétaires plus expérimentées de Russell Tech, et était bien déterminée à assister son boss le mieux possible.

Récemment, Chad l’avait invitée à déjeuner à deux reprises. Chaque fois, son cœur avait battu la chamade durant tout le repas, d’autant qu’il lui avait posé des questions sur sa vie personnelle, sur sa sœur, et sur ses goûts et ambitions. Non seulement Chad était suprêmement beau et sexy, mais il possédait tous les atouts qui la séduisaient chez un homme.

Depuis l’instant où elle l’avait vu se diriger vers elle avec un sourire aux lèvres, presque deux ans plus tôt, elle avait un faible pour lui. Mais elle n’avait jamais pensé que quelque chose de sérieux aurait pu se développer entre eux. Et puis il était le patron, et elle une simple employée.

Aussi avait-elle jugé qu’il était hors de question d’aller l’ennuyer avec la disparition d’Emma : il avait assez à faire sans se charger des problèmes de sa secrétaire par intérim. Il était venu à Moscou pour conclure une affaire importante, pas pour se lancer à la recherche d’une jeune irresponsable de vingt et un ans.

D’autre part, Paige était si habituée à résoudre ses problèmes sans l’aide de quiconque qu’elle avait refoulé son inquiétude grandissante et avait décidé de retrouver Emma toute seule. Et à présent, elle se reprochait amèrement ce choix.

— Il n’y a pas de temps à perdre, dit sourdement l’étranger.

Sa voix était profonde, riche, et il roulait les voyelles sur sa langue d’une façon très sensuelle. Son accent n’était pas très prononcé, mais il était bien russe.

Quand il la serra encore davantage contre lui, Paige sentit son cœur frémir violemment. Avait-elle le choix ? Si ses poursuivants l’attrapaient, elle ne pourrait peut-être pas s’enfuir une seconde fois.

Elle ne savait même pas ce que voulaient ces types. Après s’être aventurée trop loin de l’hôtel, elle s’était perdue et soudain retrouvée nez à nez avec un groupe d’hommes ivres qui lui avaient fait peur. Au souvenir du géant blond affirmant, en mauvais anglais, qu’il l’aiderait à condition qu’elle se montre gentille, Paige tressaillit des pieds à la tête.

Ensuite, il avait éclaté de rire, imité par ses comparses. Leurs horribles rires gras lui avaient donné la chair de poule. Mais quand le géant lui avait pris le bras, elle avait crié, avant de lui décocher un coup de genou dans le bas-ventre. Puis, profitant de ce que les autres venaient au secours de leur ami, elle s’était enfuie.

Pourquoi pensait-elle maintenant que celui qui la tenait dans ses bras essayait vraiment de l’aider ? Elle n’en savait rien. Mais entre deux maux, il lui sembla le moindre.

Le contact de son corps ferme contre le sien la troublait. En dépit des épaisseurs de tissu qui les séparaient, elle sentait la preuve évidente de sa virilité pressée contre son ventre, faisant palpiter tous ses sens.

Le temps pressait… La bande d’ivrognes approchait. Les yeux gris acier de l’inconnu scrutèrent les siens, l’exhortant à lui obéir.

Paige ferma alors les yeux et ses lèvres se mêlèrent à celles de son sauveur — elle décida cependant de garder la bouche serrée. Un simulacre de baiser devrait suffire à abuser ses poursuivants.

Mais l’homme ne partageait pas son avis. Sa langue chercha à s’immiscer entre ses lèvres, si bien que, surprise par la rapidité et l’ardeur de son geste, Paige laissa échapper un halètement. Aussitôt, il en profita pour approfondir son baiser, avec un tel art que Paige se mit à trembler.

Il avait un goût de cognac et de menthe, masculin et puissant. La langueur qui se déployait dans tout son être surprit Paige. Pourtant, cet homme ne ressemblait en rien à Chad, qui la faisait fantasmer depuis bientôt deux ans. Malgré tout, elle fut traversée par le désir fou de se perdre dans cette étreinte.

Aucun des quelques baisers qu’elle avait échangés n’avait ressemblé à celui-là. Certes, elle n’avait eu en tout et pour tout qu’une seule expérience sexuelle, dont il n’y avait pas grand-chose à dire. Quand on se retrouvait avec sa petite sœur à charge à l’âge de dix-huit ans, donc obligée de terminer sa scolarité en assumant toutes les responsabilités d’un foyer, on n’avait pas beaucoup de temps à consacrer aux sorties, ni aux relations amicales ou amoureuses…

Les caresses de la langue et des lèvres de l’inconnu étaient incroyables, provoquant toutes sortes de sensations fabuleuses en elle. Paige se sentait brûlante ; elle avait l’impression de se liquéfier comme du métal en fusion.

Comment pouvait-elle se conduire ainsi dans un moment pareil ? se demanda-t-elle brusquement, choquée par ses propres réactions.

Elle n’était plus elle-même, c’était la seule explication. Elle n’était plus la secrétaire travaillant pour un homme qu’elle n’aurait jamais, elle n’était plus la sœur aînée responsable, elle était devenue une aventurière internationale, sensuelle, totalement maîtresse de son destin. Elle vivait une existence pleine de dangers, excitante, veinée de passion, rencontrant des Russes qui parlaient anglais avec un accent sexy et l’embrassaient à pleine bouche.

Des voix résonnèrent non loin d’eux, la faisant redescendre brutalement sur terre. Son partenaire improvisé poussa une plainte sourde en la serrant dans ses bras. Puis, quelqu’un siffla sans équivoque, et Paige sentit son cœur sombrer dans sa poitrine.

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Extrait ajouté par Underworld 2019-10-21T01:40:48+02:00

** Extrait offert par Lynn Raye Harris **

The scream that split the night arrowed down Alexei Voronov's spine like a river of ice water. His senses throttled into high alert. A light snow fell steadily, dusting the cobblestones of Red Square. To the right, the Kremlin wall bordered the square. At the far end, the Spassky Tower, with its giant clock like Big Ben in London, stood out like a beacon, as did the colorful onion domes of St. Basil's nearby.

But the hour was late, and there was no movement in the square.

Until the scream echoed again.

Alexei swore. He'd been standing in the shadows of the Russian museum, waiting for his contact to arrive, but he couldn't ignore the cry. Though it was probably a fight in one of the nearby clubs, a woman screaming bloody murder while her man fought for her honor, he had to act. It was going to cost him valuable information since his contact wouldn't wait around once he discovered Alexei wasn't there.

Then again, he'd been waiting for the last half hour and the man was already fifteen minutes late. In truth, Alexei had begun to wonder if the other man had changed his mind.

It was possible.

If Alexei's adversary had got wind of his intentions, he might have paid the informant more. Though Alexei had been about to pay him a fortune. Still, he couldn't stand around and wait while a woman needed help.

Just his damned luck to be cursed with a nobility gene, even at the expense of his own best interests. He was ruthless in everything he did—except when someone was in physical danger.

Across the square from the Kremlin, the GUM department store shone brightly. Alexei started in that direction but stopped when he heard a noise. Footsteps? The echo in the empty square made it difficult to pinpoint their direction.

Before he could figure it out, a woman bolted out of the darkness. He had no time to step out of her path. She plowed into him, nearly knocking them both to the pavement.

Alexei caught her close, steadied her as he took a step backward to brace himself. It was like trying to hold a jaguar. She made no noise, but she shoved against him with all her strength, her elbow darting up toward his face. Instinctively he deflected the blow, then spun her until her back was to him, clamping a hand tightly over her mouth.

He could feel the scream gathering in her throat as he dragged her hard against him. If he let go, she'd shatter his eardrums.

"If you scream again," he said very coolly in her ear, "whoever is chasing you will find you. And I won't get in the middle of your lovers' quarrel."

Why couldn't he, for once, stay out of it? It was later than the appointed time, but his informant could still arrive. A major business deal was at stake, not to mention years of working toward a single goal that was nearly within his grasp. Missing a meeting for the sake of what was most likely a drunken spat was not part of the plan. He could turn around now and be back to the museum in a few strides.

The woman's voice was muffled as she tried to shake her head. It occurred to him she might be a tourist. There were many tourists in Moscow these days, unlike in the old days when he was growing up. He repeated it in English, just in case.

He felt the sharp intake of her breath, knew he'd guessed right. He also spoke German, French and Polish, but English had seemed the most expedient choice since nearly everyone spoke it as a second language.

"I won't hurt you," he said. "But if you scream, I will let him have you. Understand?"

She gave a quick nod as he turned her in his arms again. Her smoky eyes shimmered in the reflected light of the store. Her jacket hood had fallen back, revealing dark hair caught in a thick ponytail. Her features were fine, delicate, though the elbow she'd aimed at his head had been anything but weak. She was strong, this woman. Strong and delicate at once.

Alexei pulled his hand away from her mouth. Her expression was wary but she didn't scream.

"Please help me," she blurted, wrapping her arms around herself to ward off the late April chill. "Don't let them take me."

American.

He shouldn't be surprised, and yet something about her was wholly unexpected. Such as what an American woman who spoke no Russian was doing alone in Red Square at nearly one in the morning.

Don't get involved, Alexei.

He shoved the voice aside and concentrated on her. "Don't let who take you? The authorities? If you've done something illegal, I can't help you."

"No," she said, casting her gaze behind her before turning to him again. "It's nothing like that. I'm looking for my sister and—"

Angry shouts rang through the square. She didn't wait for his answer; she simply bolted into the night as if shot from a cannon. Alexei caught her in three strides, clamping a hand over her arm and spinning her around.

"This way," he said, hauling her toward the department store.

"It's too bright. They'll see us."

"Precisely."

Boots clomped over the cobbles, coming toward them. They had only seconds before the men made it down the hill. The slick snow was hindering them, but not much. Alexei shoved the girl back against one of the huge plate windows. She made a sound of protest.

"Put your legs around me."

Her eyebrows shot toward her hairline. "Let me go! You aren't trying to help at all—"

"Your choice, maya krasavitsa," he said, stepping away.

"Good luck."

"No, wait," she cried out as he started down the sidewalk. When he stopped, she let out a harsh breath. "Okay, I'll do it your way."

Alexei gave her a smile he knew was anything but friendly. "Speciba. We will pretend to be lovers, yes? Put your legs around me," he said as he crowded her against the window and pulled her hair free of its confinement. She wrapped her arms around his neck, obeying without argument this time. Alexei cupped her thighs, pushed into the cradle of her hips. His coat was long and hid their bodies from view. If they did this right, anyone seeing them would think they were having sex.

The American bit back a soft moan as he pushed harder against her most sensitive spot. The sound crashed through his veins like a shot of vodka. No matter how he willed it otherwise, his body was reacting.

Chert poberi.

She was small, soft and she smelled like summer in the Urals—a hint of flowers, sunshine and cool water. Anger flashed through him. Her scent made him remember, made him feel. He didn't like feeling. He had no room for feeling.

Feeling made you weak, had the power to break you.

"Kiss me," he growled as the footsteps pounded closer. "And make it believable."

Paige blinked up at the dark stranger holding her so intimately. My God, how had she found herself in this mess? She should have gone straight to Chad the instant Emma came up missing. But she'd thought her sister had simply forgotten the time. And Paige wasn't about to disrupt her boss's evening when he'd been kind enough to allow her to bring Emma along on this trip in the first place.

Chad Russell was one of Dallas's most eligible bachelors. He was cool, handsome and wealthy. And she was his secretary. Or at least she was for this trip, since his executive secretary wasn't allowed to fly longer than three hours at a time per her doctor's orders. Mavis had a clotting disorder that could be fatal if she spent a lot of time on planes, so Paige had gotten this assignment when Chad had to choose a secretary for the trip.

She'd been thrilled, and determined to do the best job possible since he'd chosen her over some of the other secretaries with more experience. No, Chad had enough to worry about without also taking on the problem of his junior secretary's younger sister. He was here to close a major deal, not to track down an irresponsible twenty-one-year-old.

And Paige was here to prove she could handle more responsibility and that she was an asset to Russell Tech.

Lately she'd even thought Chad might be interested in her as more than just an employee. She'd tried not to read anything into his actions, but he'd taken her to lunch twice—and he'd asked about her personal life, about her sister, about many things other than work. Her heart had pounded the whole time. Chad was everything she'd ever thought attractive in a man. She'd had a small crush on him since the first moment he'd walked into the office and smiled at her nearly two years ago.

Until now she'd never thought it was anything more than futile.

Tonight, she'd let her feelings get in the way of her common sense. She should have followed her instincts and asked for Chad's help. But she was so accustomed to solving her own problems that she'd dismissed her uneasiness and was determined to find Emma on her own. And now she was kicking herself for it.

"There is no time to waste," the stranger growled.

His voice was deep, rich, the rolling of the vowels across his tongue a thing of beauty. His accent wasn't heavy, but it was distinctly Russian.

Paige's heart flipped in her chest as he squeezed her tighter. She had to find Emma. But first she had to survive the next few minutes. And to do that, she feared she had to do as he asked. What other choice was there? The men she'd run from outnumbered them. If they caught her, she might not escape a second time.

Not that she really knew what they wanted. She'd wandered too far from the hotel, gotten lost and stumbled into a group of men who'd frightened her. They'd been drinking, and they'd not been too willing to help. Or not without a price. She shuddered as she thought of the blond giant with the meaty hands who'd told her in thick Russian that he'd help her if she would kiss him.

Then he'd laughed, and the others had joined in. The sound was ugly and made the hair on her arms prickle. But it wasn't until he'd grabbed her that she'd screamed. She'd bought herself a little time with the well-aimed kick to his groin. While the others scrambled to help him, she'd run.

Why she now believed this man was truly trying to help ...

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