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Commentaire ajouté par Kanon 2024-05-13T11:16:17+02:00

Je me suis lancée dans l'ascension des romans de Cécilia Armand après un gros coup de cœur pour une autre de ses œuvres (à quatre mains), Dear Death Fracture. Ce n'était pas le roman qui m'attirait le plus mais je voulais lire quelque chose de plus léger.

Léger ne serait pas le bon terme pour parler de cette histoire, au contraire. Unchained Hurricane n'a rien de la romance légère. Elle aborde des sujets sensibles, compliqués, avec des personnages traumatisés et une voie de guérison longue et douloureuse.

J'avoue avoir été un petit peu déçu. Sans doute que cela n'a pas grand chose à voir avec l'histoire en elle-même car tout était là pour me plaire. J'avais mis la barre vraiment très haute après cet immense coup de cœur qu'a été DDF. Je crois aussi savoir pourquoi l'écriture de DDF m'a bien plus plu que celle d’UH, alors que j'en attendais beaucoup également.

D'un point de vue général, l'histoire est lourde de part ses thématiques et le passif des personnages. Sans être fan des friends-to-lovers, c’est l’une des clés de l'intrigue. Tout repose sur la confiance mutuelle des personnages.

J'ai beaucoup apprécié le cadre où se déroulait l'histoire. L'Alaska et sa nature impitoyable allait forcément leur mettre des bâtons dans les roues, tout comme les métiers respectifs des protagonistes. On sent que l'auteure s'est renseignée, qu'elle a intégré ses personnages à un contexte crédible. Les protagonistes ont aussi tout un background très construit, des problématiques creusés et qui les handicapent vraiment. Tout m'a semblé bien mené et crédible... mais (parce qu'il y a un mais) la façon dont ça a été mené, écrit en l'occurrence, m'empêche de m'emballer d'éloges comme j'ai pu le faire pour DDF.

C'est tout à fait personnel. Cet avis ne concerne que mes propres goûts et mon point de vue. Il n'engage que moi, ne remet pas en question ni la façon d'écrire de l'auteure ni sa manière de travailler (qui serais-je pour prétendre ça ?!). J'ai beaucoup de respect pour Cécilia Armand qui a su me faire pleurer devant son personnage d'Isaïah. Sauf que ça n'a pas du tout fonctionné sur moi avec Unchained Hurricane. Je n'ai pas accroché à la plume que j'ai tant adoré dans DDF (et peut-être que la comparaison constante avec est hors propos ?). Je n'ai pas retrouvé la fluidité que j'espérais, pas plus que la poésie et les phrases choques qui m'ont tant marqué dans son autre œuvre. J'en ai été étonné ! Totalement désemparée, peut-être par une attente trop haute, inatteignable, sortie tout droit de mon imagination. Ecrire solo et écrire à quatre mains n'a rien de comparable. Si au début je me suis dit que ce roman était peut-être plus ancien que DDF et donc que la plume avait évolué entre temps, j'ai ensuite réfléchi à autre chose. UH est un roman écrit en solo contrairement à DDF. Peut-être que la différence vient de là. Il y a aussi le rythme d'écriture (dont je ne connais pas la durée pour UH) qui est sans doute très différente. Après tout, DDF est né en 7 jours. C'est monstrueusement rapide et cette vitesse empêche l'essoufflement de l'atmosphère. Encore une fois, avec une co-autrice, il est moins aisé de sortir de l'ambiance, ou en tout cas, celle-ci peut faire remarquer une erreur ou que sais-je. Peut-être tenais-je là une hypothèse crédible ?

Et puis j'ai encore réfléchi. Pourquoi l'écriture entre ces deux ouvrages m'a semblé si différente ?

Evidemment, il n'y a aucune bonne réponse. J'ai déjà lu des avis, sur l'ouvrage d'un auteur d'imaginaire que j'aime beaucoup, critiquer une grande différence dans la plume de cet auteur entre deux de ses textes. Et ça n'avait rien à voir avec le temps d'écriture ou la présence d'un co-auteur. Ça faisait partie du style de narration recherché pour chaque roman en particulier. On parle d'un exercice technique poussé, compliqué à mettre en place, et incroyable à l'arrivée. La personne qui a critiqué le 2e roman de cet auteur disait avoir l'impression de voir sa plume régresser car elle n'était pas aussi poétique que dans le 1er roman. Il n'y a rien de plus faux. Loin de moi l'idée d'être omnisciente ou d'avoir la vérité absolue, mais en lisant ça, j'avais en tête une phrase de cet auteur, avoué à son éditeur, qu'il avait l'impression de progresser dans l'affûtage de sa plume à chacun de ses romans. Alors j'ai compris de quoi il parlait. Adapter le style de sa narration au contexte de son œuvre, voilà ce qu'il a fait. Voilà pourquoi sa plume est si différente entre ces deux romans. Mais alors, serait-ce le cas ici ? Non, je ne crois pas.

Il m'est venu une autre conclusion. Une hypothèse qui ne repose que sur ma propre expertise : à savoir que je n'ai lu que DDF et UH de Cécilia Armand. Elle vaut ce qu'elle vaut et n'a lieu d'être que pour assouvir mon besoin de la partager, de, peut-être, faire réfléchir quelques lecteurs qui vont parfois un peu vite en conclusion sur le travail d'un auteur qu'ils ont aimé à un moment et moins à un autre.

La plus grande différence entre DDF et UH réside dans le support de narration. Et je crois bien que c'est pour ça, ou en partie, que le style d'écriture m'a dérouté.

Pour Unchained Hurricane, on est sur une narration classique, première personne au présent avec une alternance de point de vue entre les deux protagonistes. De temps en temps on a des flash back qui enrichissent le background des personnages, qui nous aide à comprendre pourquoi ils sont actuellement dans cette situation, avec ces problèmes précis, et avec telle ou telle réaction. Mais le support ne change pas : la narration est classique, physique avec le personnage. On lit par le prisme de ses yeux, on le suit continuellement.

DDF est différent dans le sens où les protagonistes sont physiquement éloignés. Pour communiquer, ils ne peuvent pas dialoguer directement, ou très rarement. Ainsi, on a tantôt une narration classique, tantôt une narration épistolaire. On peut aussi relever que les conversations téléphoniques sont un autre biais intéressant dans le sens où les protagonistes se parlent directement mais ne peuvent pas interagir physiquement. Tout repose sur les sons, les mots, les silences, les soupirs, les attentes. Evidemment que l'écriture s'en voit impactée ! Et ce qui m'a dérangé dans la plume de Cécilia Armand dans UH, à savoir une partie des dialogues, est mécaniquement effacé dans DDF puisqu'il n'y a presque pas de dialogues directs. À mes yeux, le support épistolaire est ce qui a servi la plume de l'auteure (selon mes propres goûts, je le répète).

J'arrête un peu avec la technique et toutes mes réflexions pour éclaircir ce point sur les dialogues. En fait, ce qui m'a dérangé ici, c'est le fait que les personnages expliquent beaucoup de choses par des mots. Et parfois par de longues tirades. Je n'ai pas beaucoup aimé ça parce que ce sont des choses que j'aurais préféré qu'on me montre, qu'on me fasse comprendre plus subtilement. Ici, on a un exemple de "tell" qui aurait été plus impactant, selon moi, en passant par du "show" ; le fameux "show don't tell". Bien sûr, le "tell" n'est pas à proscrire, mais plutôt à utiliser avec parcimonie. Ce que j'explique ici, c'est ne pas être fan des pavés d'explications provenant directement de la bouche des personnages, surtout pour parler de leur état d'esprit, leur raisonnement ou comment ils perçoivent tel ou tel personnage. Si "machin" est un connard, je préfère qu'on me le montre par ses actions ou ses répliques plutôt qu'une explication en long, en large et en travers de pourquoi "machin" est justement un connard. Bien sûr que les personnages doivent communiquer entre eux. Mais les monologues ne sont pas tous crédibles et ça m'a sorti de l'histoire à plusieurs moments.

Un autre point qui m'a sorti du récit et qui n'a rien à voir avec la plume, c'est le temps incommensurable que les protagonistes prennent pour s'expliquer en deux mots. C'est presque un jeu du chat et de la souris où quand l'un cherche l'autre, l'autre le fuit, et inversement. Je n'ai rien contre, mais là, ça a duré presque tout le long du roman et je n'en suis pas fan.

Les personnages secondaires sont peu nombreux mais certains sont utiles et intéressants. Je pense notamment à Tobias et Hope. Même si au final je ne me suis pas réellement attachée à un personnage en particulier, j'ai trouvé leur implication utile et sincère.

Pour le coup, côté protagoniste, je suis plutôt team Mary. Alexeï m'a souvent tapé sur les nerfs avec son déni et son côté plus têtu qu'une mule. Mary, lui, est plus résilient et j'ai aimé la fragilité qui l'habitait avec toute cette force qu'il a appris à construire et utiliser pour s'aider lui-même. C'est réellement ça : Mary est son propre salut. C'est une autre raison qui a fait que je l'ai plus aimé qu'Alex. Non seulement il est traumatisé, comme Alex, mais lui accepte et accueille le changement avec plus de bienveillance.

J'ai bien plus accroché à la fin. Le rythme était plus soutenu et les enjeux bien plus grands. Sans spoiler, j'étais certaine que cet "incident" arriverait à un moment ou à un autre, de part la profession des deux personnages. Je l'attendais plus tôt dans l'histoire, comme un catalyseur de l'intrigue. J'ai trouvé dommage que cela arrive si tard parce que c'est le moment où j'ai été le plus tenue en haleine, avec une réelle inquiétude pour les héros. C'est un excellent passage avec une fin très bien aussi. Je n'aurais pas espéré une meilleure fin et c'est elle qui redore mon avis sur ce livre (tout sauf mauvais).

En soi, j'ai passé une bonne lecture bien que ça n'est pas été le coup de cœur attendu. Les thématiques sont dures, sensibles et l'auteure sait de quoi elle parle. Ce n'est pas pris à la légère et c'est agréable. Les personnages sont développés autour, ce n'est pas juste un trait de caractère posé là pour expliquer vite fait pourquoi tel comportement. Ça a de l'importance, un vrai impact. Si j'ai trouvé des longueurs au milieu du roman, la fin rattrape tout, à mon sens. Merci pour cette histoire, j'en lirais d'autres de cette auteure.

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