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Parmi les arbres, le noyer passe pour maléfique parce que le nom latin qui le désigne, nux, est généralement rattaché au verbe qui signifie nuire, nocere. Le noyer est donc un arbre nuisible : il ne faut pas s’endormir sous ses frondaisons de peur d’être visité par le Diable ou par les mauvais esprits. Même idée pour le pommier dont le nom, malus, évoque le mal. C’est du reste à son nom qu’il doit d’être peu à peu devenu, dans les traditions et les images, l’arbre du fruit défendu, cause de la Chute et du péché originel. Tout est dit dans le nom et par le nom.

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Le nom dit la vérité de la personne, permet de retracer son histoire, annonce ce que sera son avenir. La symbolique du nom propre joue ainsi un rôle considérable dans la littérature et dans l’hagiographie. Nommer est toujours un acte extrêmement fort, parce que le nom entretient des rapports étroits avec le destin de celui qui le porte. C’est le nom qui donne sens à sa vie.

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Même s’il est polymorphe, le symbole médiéval se construit presque toujours autour d’une relation de type analogique, c’est-à-dire appuyée sur la ressemblance – plus ou moins grande – entre deux mots, deux notions, deux objets, ou bien sur la correspondance entre une chose et une idée. Plus précisément, la pensée analogique médiévale s’efforce d’établir un lien entre quelque chose d’apparent et quelque chose de caché ; et, principalement, entre ce qui est présent dans le monde d’ici-bas et ce qui a sa place parmi les vérités éternelles de l’au-delà. Un mot, une forme, une couleur, une matière, un nombre, un geste, un animal, un végétal et même une personne peuvent ainsi être revêtus d’une fonction symbolique et par là même évoquer, représenter ou signifier autre chose que ce qu’ils prétendent être ou montrer. L’exégèse consiste à cerner cette relation entre le matériel et l’immatériel et à l’analyser pour retrouver la vérité cachée des êtres et des choses.

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Ce qui est vrai des nombres l’est aussi des formes, des couleurs, des animaux, des végétaux et de tous les signes, quels qu’ils soient. Ils suggèrent et modalisent tout autant qu’ils disent. Ils font sentir et rêver plus qu’ils ne désignent. Ils font entrer dans cette autre part de la réalité qu’est l’imaginaire.

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Malgré cette apparente attitude de rejet, il faut souligner combien les clercs et la culture médiévale chrétienne dans son ensemble sont curieux de l’animal et comment s’expriment à son sujet deux courants de pensée et de sensibilité apparemment contradictoires. D’une part il faut opposer le plus nettement possible l’homme, qui a été créé à l’image de Dieu, et la créature animale, soumise et imparfaite, sinon impure. Mais d’autre part il existe chez plusieurs auteurs le sentiment plus ou moins diffus d’un lien entre les êtres vivants et d’une parenté – non pas seulement biologique mais aussi transcendante – entre l’homme et l’animal.

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Mais il est une autre raison qui explique la présence du porc au tribunal : sa parenté avec l’homme. Pour les sociétés anciennes, en effet, l’animal le plus proche de l’homme n’est pas l’ours (malgré son aspect extérieur et ses pratiques supposées d’accouplement more hominum), encore moins le singe (il faut vraiment attendre le XVIIIe siècle pour qu’un tel rapprochement soit sérieusement envisagé), mais bien le cochon. La médecine ne s’y trompe pas qui, de l’Antiquité au XIVe siècle, et parfois jusqu’en plein XVIe, étudie l’anatomie du corps humain à partir de la dissection du porc, avec l’idée que l’organisation interne de ces deux êtres vivants est voisine (ce que confirme pleinement la médecine contemporaine pour ce qui concerne l’appareil digestif, l’appareil urinaire, les tissus et le système cutané).

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Pour la justice, envoyer des bêtes au tribunal, les juger et les condamner (ou les acquitter), c’est toujours mettre en scène l’exemplarité du rituel judiciaire. Ce n’est nullement « justice perdue », comme le pense Beaumanoir, mais au contraire un acte indispensable à l’exercice de la « bonne justice ». Rien ne semble pouvoir échapper à l’emprise de celle-ci, pas même les animaux. Tout être vivant est sujet de droit.

(...)

Cependant, l’intérêt de tels procès ne se limite pas à l’univers juridique. Mieux que bien d’autres dossiers, ils mettent en exergue, une fois de plus, le danger le plus grand qui guette l’historien travaillant sur les rapports entre l’homme et le monde animal dans les sociétés anciennes : l’anachronisme. Plusieurs questions évoquées plus haut nous font aujourd’hui sourire (est-il licite de faire travailler les animaux le dimanche ? faut-il leur imposer des jours de jeûne ? vont-ils en Enfer ou au Paradis ?). Nous avons tort. Du moins dans notre travail d’historiens, domaine où nous ne devons pas projeter telles quelles dans le passé nos connaissances et nos sensibilités d’aujourd’hui. Ce n’étaient pas celles d’hier (et ce ne seront sans doute plus celles de demain). Nos savoirs actuels ne sont nullement des vérités absolues et définitives, mais seulement des étapes dans l’histoire mouvante des savoirs. Faute de l’admettre, le chercheur risque de verser dans un scientisme réducteur, non seulement haïssable sur le plan idéologique, mais aussi source de nombreuses confusions, erreurs ou absurdités sur celui de la méthode.

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Dans l'Occident de la fin du Moyen Age, la diffusion matérielle des armoiries est telle que ces couleurs tombent sous le regard en tous lieux et en toutes circonstances. Elles font partie du paysage quotidien, y compris au village car n'importe qu'elle église paroissiale, à partir du milieu du XIIIe siècle, devient un véritable "musée" d'armoiries. Et ces armoiries sont toujours porteuses de couleurs : même lorsqu'elles sont sculptées (sur des clefs de voute ou des pierres tombales) elles sont peintes, car ces couleurs sont un élément indispensables pour les lire et les identifier.

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