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-En vérité, on n'est jamais une seule chose. On a tous de nombreux titres et de nombreuses étiquettes mais, trop souvent, on se fait piéger dans une définition. Le Chouchou des profs, Celui qui obéit aux règles, la Pom-Pom Girl, le Sportif, la Princesse, le Maboule, le Délinquant...la Copine de la Rock Star. Que ce soit nous qui ayons trouvé cette définition ou qu'elle nous ait été attribuée, elle devient, bizarrement, notre seule identité. On s'y perd tellement qu'on oublie tous les autres éléments qui font de nous ce que nous sommes.
Afficher en entierQuand Owen s'allonge a cote de moi, il ne met pas l'oreiller à l'autre bout, comme autrefois. Il se glisse sous la couette sans enlever son jean et son T-shirt se couche en boule sur le cote, face à moi.
On reste allongés comme ça. Sa tête près de ma tête. Ses pieds près de mes pieds.
Quand je commence à m'assoupir, ses yeux - ouverts, si verts, si beaux - sont la dernière chose que je vois. Son souffle doux et régulier est la dernière chose que j'entends.
Jusqu'à ce que...
- Ellie ?
- Ouais ? je murmure, à demi réveillée.
- Je ne me souviendrais de rien de tout ça demain, c'est ça ?
Ma gorge me brule et je sens des larmes monter sous mes paupières fermées.
- C'est ça.
Demain, à mon réveil, il sera parti, et je serais de nouveau seule.
Je suppose qu'il s'est endormi, parce que, pendant un long moment il n'y a plus que le silence. (...) Je me prépare à ce qui va suivre.
La lumière du matin va filtrer par ma fenêtre. Mon téléphone - a nouveau intact - va biper a l'arrivée du premier texto de Tristan. Je vais renverser mon gobelet d'eau en tendant le bras pour l'attraper (...) et tout - tout - va recommencer a zéro. (...)
Et juste au moment où le sommeil m'emporte et où les dernières lueurs de ma conscience s'éteignent, j'entends Owen dire :
- Alors je ne me souviendrais pas te t'avoir dit que je suis amoureux de toi depuis le collège.
Afficher en entier« TRISTAN : Je n’arrête pas de penser à ce qui s’est passé hier soir.
TRISTAN : Il faut qu’on parle, aujourd’hui.
Je sors de mon lit comme un superhéros qui passerait à travers un plafond en verre en poussant un « yahou! » triomphal. Il a changé d’avis ! Il veut qu’on se remette ensemble ! Quelle belle, quelle merveilleuse journée !
Je lui renvoie un texto en formulant ma réponse avec soin. Ne parait pas trop enthousiaste, Ellison. N’oublie pas, il faut la jouer cool. Cool comme un concombre. C’est tout moi, ça.
Mais enfin d’où je sors cette expression ? Est-ce que les concombres sont naturellement cool ? Imaginez un peu : ils le seraient encore avec des lunettes de soleil.
Amusée par cette image, je tape ma réponse en gloussant.
MOI : Bien sûr. On se retrouve devant ton casier avant les cours ?
Il me répond une minute après.
TRISTAN : Ok.
Hourra ! Ça y est ! Voilà ma deuxième chance. Celle pour laquelle j’ai tellement prié et supplié hier soir en m’endormant dans une mare de larmes, telle Alice au Pays des Merveilles. Merci, univers. Je ne te décevrai pas, cette fois ! «
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