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Extrait ajouté par rabanne73 2021-11-17T15:53:36+01:00

Lorsqu'une femme s'est faufilée dans le cœur d'un homme, les yeux de cet homme sont tournés en dedans et ne voient qu'elle, en sorte qu'il est aveugle à tout le reste pendant un temps.

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Extrait ajouté par Kephas 2022-07-25T07:59:39+02:00

Je pris mon fils et le plaçai devant les bras de son père. Je le lui présentai en ces termes :

Mon cher seigneur, voici ton fils, ton premier-né. Prends-le, ta femme te le donne.

Il me regarda au fond des yeux. Je défaillais de l ardente lueur de ce regard. Il se pencha plus près de moi, il parla :

Je te le rends. Il est à nous_ sa voix etait basses, les mots descendaient dans l air comme des gouttes d argent- je le partage avec toi. Je suis ton époux qui t aime.

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Extrait ajouté par Lecteuraddict 2018-05-15T17:46:13+02:00

Et ainsi, ce même jour, nous sortîmes et entrâmes dans un jardin où il y avait de l’herbe, des arbres, et des fleurs. Je fus surprise de le trouver si beau et de voir que les Occidentaux aiment la nature.

Naturellement, tout était négligé – ni cours, ni bassins à poissons rouges – des arbres plantés au hasard, et des fleurs poussant irrégulièrement, à leur gré. Je dois avouer que lorsque nous fûmes enfin arrivés devant la porte de la maison, je me serais enfuie, sans la présence de mon mari.

La porte s’ouvrit brusquement de l’intérieur, et un grand diable étranger se tint devant nous, avec un sourire à travers toute sa laide figure. Je reconnus que c’était un homme, à ce qu’il portait des vêtements semblables à ceux de mon mari. Mais, à ma grande horreur, au lieu d’avoir des cheveux humains noirs et plats, comme ceux de tout le monde, son crâne était recouvert d’une laine rouge et mousseuse. Ses yeux ressemblaient à des cailloux lavés par la mer, et son nez s’élevait en montagne au milieu de son visage. Oh ! c’était un être affreux à voir. Plus hideux que le dieu du Nord à l’entrée des Temples.

Mon mari est brave. Il ne parut pas le moins du monde troublé à la vue de cet homme, et lui tendit la main. L’étranger la serra, et la secoua de haut en bas. Mon mari, sans montrer de surprise, se tourna vers moi et me présenta. L’étranger me sourit de son énorme sourire, et fit mine de prendre aussi ma main. Mais je vis la sienne tendue, grande, osseuse, avec de longs poils rouges et des points noirs dessus, et ma chair se contracta. Je mis mes mains dans mes manches, et je m’inclinai. Il sourit encore plus largement et nous offrit d’entrer.

Nous allâmes dans un petit vestibule comme le nôtre, puis dans une autre pièce. Près de la fenêtre, une personne se tenait assise. Je devinai tout de suite que ce devait être la femme étrangère. Du moins à la place du pantalon, elle portait une longue robe de cotonnade serrée au milieu du corps par un galon plat. Ses cheveux paraissaient moins laids que ceux de son mari, car ils étaient unis et lisses, bien que d’une fâcheuse couleur jaune. Elle aussi avait un très grand nez, mais droit, et de grandes mains avec des ongles courts et carrés. Je regardai ses pieds, ils étaient de la longueur d’un fléau à battre le riz. Je me dis à part moi :

« Avec des parents comme ceux-ci, que seront les petits diables occidentaux ? »

Je dois avouer cependant que ces étrangers furent aussi polis qu’il leur était permis de l’être. Ils commettaient des erreurs, et, à tout bout de champ, trahissaient leur manque d’éducation, présentaient les bols de thé d’une seule main et me servaient en général avant mon mari. L’homme alla même jusqu’à m’adresser la parole, en plein visage ! Je sentis l’insulte. Il aurait dû ignorer ma présence, et laisser à sa femme le soin de causer avec moi. Je pense qu’on ne peut pas les en blâmer. Cependant ils sont ici depuis douze ans, m’a dit mon mari ; et il me semble qu’ils auraient eu le temps d’apprendre certaines choses. Bien entendu, vous, ma sœur, qui avez toujours vécu ici, vous êtes des nôtres, à présent.

Mais la partie la plus intéressante de la visite commença lorsque mon mari pria l’étrangère de me montrer ses enfants et leurs petits vêtements. Il expliqua que nous-mêmes attendions un bébé et qu’il désirait me faire voir les habitudes occidentales. Elle se leva aussitôt, et me demanda de monter avec elle. Je suppliai mon mari du regard, mais il me fit signe de la suivre.

J’oubliai ma peur cependant, dès que je fus en haut. Elle m’amena dans une chambre inondée de soleil et chauffée par un four noir. Chose curieuse : désirant chauffer la pièce, elle laissait une fenêtre entrouverte, par où l’air froid pénétrait continuellement. Je ne m’aperçus pas aussitôt de ces détails, fascinée dès l’abord par la vue des trois enfants étrangers jouant par terre. Jamais je n’avais contemplé de si drôles petites créatures.

Sains d’apparence, et gras, ils avaient les cheveux blancs. Cela confirme ce que j’ai entendu dire : les étrangers ont une nature à l’envers de la nôtre, ils naissent avec des cheveux de neige qui foncent en vieillissant. Leur peau aussi est blanche. Je la supposais passée à l’eau médicinale, mais leur mère me montra une pièce dans laquelle on les lave tous, en entier, chaque jour. C’est ce qui explique leur peau. Les teintes de la nature sont effacées par tant de lavages.

Elle me montra aussi leurs vêtements. Ceux de dessous sont blancs, et le bébé était même habillé de blanc de la tête aux pieds. Je demandai à sa mère s’il était en deuil de quelque parent, puisque le blanc est la couleur de la tristesse, mais elle répondit que ce n’était pas pour cela, mais simplement pour que l’enfant soit tenu proprement. Je trouvais qu’une teinte sombre eût été mieux, moins salissante. Mais j’observais tout sans rien dire.

Ensuite je vis leurs lits, recouverts eux aussi de blanc. C’était très déprimant. Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi on employait tellement de blanc ! C’était la couleur du deuil et de la mort. Assurément un enfant ne devrait être vêtu et couvert qu’avec des teintes de joie : rouge écarlate, jaune, ou bleu de roi ! Nous habillons nos bébés tout en rouge pour la joie qu’ils nous donnent en venant au monde. Mais rien chez ces étrangers n’est conforme à la nature.

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Extrait ajouté par Valerie-50 2017-11-13T15:31:48+01:00

Quant à leur enfant, je suis perplexe. Il devra se créer lui-même sa voie. L'Est et l'Ouest, fondus en lui, le méconnaîtront et le répudieront l'un et l'autre

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Extrait ajouté par Valerie-50 2017-11-13T15:30:39+01:00

Pas beau ? Moi qui avais toujours été si fière de mes petits pieds !

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-04-04T01:38:44+02:00

Il y avait bien les enfants des concubines ; mais je savais que ma mère les considérait seulement comme autant de bouches à nourrir, lorsqu’elle distribuait la ration journalière de riz, d’huile et de sel ; elle ne leur prêtait d’autre attention que de commander le métrage de coton bleu uni, nécessaire à leurs vêtements.

Quant aux concubines, elles n’étaient au fond que des ignorantes, qui se querellaient à tout propos, et se montraient mortellement jalouses de la place qu’elles occupaient respectivement dans l’affection de mon père. Elles avaient excité sa fantaisie, tout d’abord, par une beauté qui se fanait comme les fleurs qu’on cueille au printemps, et les faveurs de mon père cessaient quand passait ce bref éclat. Mais elles ne semblaient jamais s’apercevoir qu’elles enlaidissaient et longtemps avant l’arrivée de mon père, elles s’affairaient, fourbissant leurs bijoux, arrangeant leurs robes. Mon père leur donnait de l’argent les jours de fête ou quand il avait de la chance au jeu ; elles le dépensaient stupidement, en friandises et en vins ; puis, n’ayant plus rien à son retour, elles empruntaient de l’argent aux servantes pour s’acheter des souliers neufs et des ornements de cheveux. Les servantes, pleines de mépris pour les concubines qui avaient perdu les bonnes grâces de mon père, faisaient avec elles de durs marchés.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-04-04T01:38:35+02:00

Nous n’avions pas vu la fiancée, cela va de soi. L’affaire avait été arrangée par mon père avant que mon frère eût un an. Des relations entre les deux familles n’auraient donc pas été convenables avant le mariage de mon frère. On ne parlait même jamais de la jeune fille. Une seule fois, j’entendis Wang Da-ma bavarder ainsi avec les autres servantes :

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-04-04T01:38:26+02:00

Il fut donc obligé de remettre ses anciens habits ; pourtant, dans sa colère, il attendit deux jours, jusqu’à ce que mon père se moquât de lui et lui en donnât l’ordre. Ma mère avait raison. Revêtu de son costume chinois, mon frère avait l’air majestueux, un véritable étudiant, mais avec ses jambes apparentes, cette tenue bizarre, il ne ressemblait à rien de ce que notre famille eût jamais vu ou connu.

Même pendant ces deux séjours, mon frère me parla à peine. J’ignore les livres qu’il aimait, car je ne pouvais continuer à travailler les classiques. Mon temps était trop pris par toutes les choses nécessaires à ma préparation au mariage.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-04-04T01:38:16+02:00

Vous avez vu mon frère. Il ressemble à sa mère, mince de corps, une ossature fine, grand et droit comme un jeune bambou. Enfants, nous vivions ensemble, et c’est lui qui, tout d’abord, m’enseigna à peindre à l’encre les caractères tracés sur mon premier livre. Mais il était un garçon et je n’étais qu’une fille. Lorsqu’il atteignit neuf ans et moi six, on le fit passer des appartements des femmes dans ceux qu’habitait mon père. Il trouvait déshonorant de rendre visite aux femmes, et de plus, ma mère ne l’y encourageait pas.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-04-04T01:38:07+02:00

Je ne me souviens pas d’avoir jamais entendu ma mère prononcer un aussi long discours. En réalité, elle parlait rarement, si ce n’est pour gronder ou commander. Et c’était son rôle, car dans l’appartement de nos femmes, nulle ne l’égalait ; elle était la Première Épouse, supérieure par la position et l’intelligence. Vous avez vu ma mère. Elle est très maigre, vous vous souvenez, et son visage, avec sa pâleur et son calme, semble sculpté dans l’ivoire. J’ai entendu dire que dans sa jeunesse, avant son mariage, elle possédait une grande beauté, des sourcils d’ombre comme des papillons de nuit, et des lèvres aussi délicates que les boutons de cognassier aux couleurs de corail. Même à présent, émaciée, elle conserve le clair ovale qu’on voit sur les peintures d’autrefois. Quant à ses yeux, la Quatrième Épouse, dont la langue est habile, me disait un jour :

« Les yeux de la Première Épouse sont de tristes joyaux, des perles noires, qui meurent d’une trop grande connaissance de la douleur. »

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