Ajouter un extrait
Liste des extraits
Elle s’agite en gémissant, avant même d’avoir complètement repris conscience. Quelle râleuse, décidément !
Afficher en entierJe réalise, soudain, que c’est ce que j’attends d’elle depuis notre première rencontre. Qu’elle me regarde ainsi Maintenant, je ne suis plus pour elle un homme qui a grandi sur une planète de second ordre. Ni un soldat, ni un héros de guerre, ni un rustre qui ne comprend pas à quel point cette épreuve est pénible pour elle.
Elle me voit moi.
Juste moi.
Afficher en entierEn dépit du danger, je me surprends à penser à son corps pressé contre le mien. Pensée vite repoussée… Le moment est mal choisi, commandant Merendsen !
Afficher en entier- Je voudrais pouvoir m’excuser de ce que je lui ai dit sur le pont-promenade. Lui expliquer que mes propos et mes pensées ne correspondent jamais parce que, dans le monde où je vis, c’est impossible. J’ai la gorge serrée et la bouche sèche. Qu’est-ce qui m’a pris d’attirer comme ça son attention ?
Afficher en entierQuand j’aperçois la fille à nouveau, elle me dévisage et, très lentement, ôte un de ses gants, tirant successivement sur chaque doigt.
Je la regarde faire comme un idiot, la gorge serrée et les jambes paralysées.
Afficher en entierUn regard suffit à me convaincre que nous ne pourrons pas appeler les secours : les antennes ont été arrachées par l’atterrissage. Mon héritière a peut-être raison de croire que son père a déjà envoyé des secours, mais il est plus probable qu’ils auront du mal à nous repérer parmi les milliers de débris éparpillés sur la planète. Nous devrons trouver un endroit où les épaves, plus grosses, nombreuses et visibles, seront susceptibles d’attirer l’attention des sauveteurs.J’examine les arbres autour de moi. Leurs branches supérieures sont trop fines ; je ne pourrai pas monter assez haut pour voir au-delà des cimes. Lilac, plus légère, pourrait peut-être y arriver, mais cette idée me fait sourire. Allez-y, Miss LaRoux. Votre robe de soirée est assortie au feuillage. Le look princesse de la nature fait fureur sur Corinthe, vous pouvez me croire.Et soudain, dans ce chaos, tous les membres douloureux et souriant comme un imbécile, je m’aperçois que cette situation ne me déplaît pas. Après des semaines à bord du vaisseau, sanglé dans mon uniforme et la poitrine couverte de médailles, en compagnie de gens en costumes et robes du soir, j’ai l’impression d’être enfin chez moi.
Afficher en entierSpoiler(cliquez pour révéler)Je dors sur le côté du lit, comme si Lilac était toujours près de moi. Son odeur imprègne encore l'oreiller et j'y enfouis mon visage.
Lorsque je marche, j'imagine qu'elle est avec moi.
Lorsque je mange une ration, je coupe la barre en deux avant de réaliser que je n'ai personne avec qui partager. Chaque jour, je me rends sur la tombe pour remplacer les fleurs fanées par celle que je viens de cueillir.
Afficher en entierElle tente faiblement de repousser mon bras, le choc prenant le pas sur la lucidité, et fixe le ciel.
— Vous voyez que c’était mieux que je m’en charge, Tarver… Sinon, c’est vous qui auriez été en mille morceaux.
Je suis en mille morceaux, Lilac.
Et pourtant je continue à parler comme un être vivant.
http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/
Afficher en entier— Écoutez-moi ! Quand vous entrerez à l’intérieur, il devrait y avoir un groupe électrogène. Il faut beaucoup de puissance… pour envoyer un signal…
Quoi ?
— Nous verrons cela plus tard, Lilac. Ça n’a pas d’importance.
Elle a mal quelque part, mais je ne vois pas où. Je commence à déboutonner son chemisier d’une main tremblante.
— Nous nous occuperons de ça quand nous serons à l’intérieur, poursuis-je.
— Je… pas moi, Tarver. Je n’y arriverai pas.
http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/
Afficher en entier- Il y a des draps, on pourra faire un lit. Un vrai. Je ne sais même pas si j’arriverais encore à y dormir.
Elle rit, à présent.
- Oh, faites-moi confiance, Miss LaRoux, je saurai quoi faire, moi… J’ai même toute une liste à votre disposition, si vous voulez.
Afficher en entier