Commentaires

Un gentil petit polar mené d'une plume alerte, plaisant et rapide à lire.

J’ai d’abord été interpellée par la fraîcheur et la tonicité du style. Max Monnehay possède une puissance évocatrice qui s’incarne dans la description des gestes les plus anodins du quotidien, à la manière de ces photos en noir et blanc dont seuls certains objets conservent leur couleur.

« – C’est quand vous voulez, Doc.

Le « Doc » fut suivi d’un reniflement si puissant que je pus visualiser la trajectoire du mollard à travers la trachée jusque dans l’estomac. »

« Ses yeux étaient toujours aussi vides, comme deux terriers inoccupés, laissés à l’abandon »

J’ai retrouvé à la lecture de Somb le plaisir simple que j’avais ressenti, gamine, à la lecture d’Un cri dans la nuit, de Mary Higgins Clark. Pas d’esbrouffe stylistique ni rhétorique dans Somb, pas d’innovation structurelle, pas de pitch de fou, pas de suspense haletant ni de dénouement de fou. C’est le polar qu’on lit blottie dans un fauteuil, un mug de tisane à portée de main (c’est presque l’hiver chez moi), le genre qu’on lit sans s’arrêter parce qu’on aime bien les personnages, presque tous, qu’on s’intéresse à ce qu’ils vont devenir, pris dans cette tourmente à laquelle on peut s’associer plus facilement qu’à l’idée d’un slasher éventrant toute la famille pendant un mariage. On devine vaguement ce qu’il va se passer, mais c’est si bien narré qu’on se laisse aller à cette paresse, celle d’être prise par la main pour qu’on te raconte une histoire.

Je peux objectiver mon ressenti, évidemment : l’histoire a beau n’être pas compliquée, elle est bien structurée et bien amenée ; les personnages sont bien caractérisés – on n’a pas de mal à les discerner -, amenés lentement les uns après les autres de telle manière qu’on s’y retrouve et qu’on les reconnaisse facilement. Ils ont tous quelque chose qui porte à se soucier de leur avenir, tous, les taulards, le psy et tout son entourage, même le garde du corps. Le héros évolue au fil des pages et on peut suivre cette transformation. Il y a un thème central à ce roman, l’amitié, traité de plusieurs manières différentes.

Ce que j’ai moins aimé ne tient pas beaucoup de place. Quelques incohérences, quelques invraisemblances, qui ne tiennent pas beaucoup de place dans l’histoire. Une impression de superficialité, peut-être parce que c’est un roman court, et qu’il y a énormément de personnages, ce qui ne laisse guère le loisir de creuser les relations ou la psychologie des uns ou des autres. Mais encore une fois, si tu l’abordes comme un polar distrayant, ce n’est pas un problème.

Somb est un polar extrêmement plaisant, d’une qualité générale plutôt rare dans le paysage francophone du roman policier. Je comparerais volontiers à [book:La Vérité sur l'affaire Harry Quebert|16033842]La vérité sur l’affaire Henry Québert, bien qu’il n’en possède pas la densité (une chance pour ceux qui ont trouvé le roman de Dickers trop long ?). L’auteur a bien intégré les codes du roman policier et montre de solides compétences de romancière. Il lui manque sans doute encore la nervosité et le tranchant qui fait les grands romans romans policiers, et peut-être un peu de souffle.

J'ai beaucoup aimé ce livre, vivant à La Rochelle j'ai adoré imaginer les personnages dans des lieux que je connais par coeur.

L'intrigue est superbe, les personnages attachants, on veut connaître la fin à tout prix .

Je recommande vraiment !

Nous avons là un mélange de roman noir et de thriller psychologique comme je les aime. C'est un livre que je n'avais pas prévu dans l'immédiat, mais comme je viens d'apprendre que j'ai été sélectionnée pour recevoir le tome suivant prochainement, me voilà finalement fraîchement débarquée à La Rochelle et sur l'île de Ré afin de trouver le coupable d'un meurtre récemment commis.

Un meurtre donc, mais aussi des trahisons, des doutes et des suspicions qui se mêlent aux sentiments de culpabilité, de solitude et de désespoir des différents protagonistes, créant autour d'eux un climat plutôt trouble, sombre, voire anxiogène, sans être ni violent, ni gore. L'action se déroulant en hiver, l'atmosphère en est encore un peu plus oppressante.

L'autrice met également un point d'honneur à complexifier ses personnages. Elle utilise des mots plutôt forts et éloquents dans leur cheminement psychologique. Narré à la première personne, nous mettant dans la peau de Victor, c'est à travers ses points de vue que nous suivons l'intrigue. Psychologue travaillant auprès des détenus, Victor n'a pas choisi ce métier par hasard, il veut aider à défaut de pouvoir s'aider lui-même. Il vit avec sa culpabilité (et quelques bouteilles...), et tentera de faire la paix avec lui-même tout au long du récit. Mais l'autrice ne néglige pas pour autant ses personnages secondaires les plus importants, eux-mêmes souvent face à leurs doutes et leurs peurs.

J'ai cru deviner le coupable presque dès le début, et l'intrigue allant dans ce sens jusqu'à l'avant-dernier chapitre, j'étais un poil déçue que le mystère n'ait eu aucun effet sur moi. Mais c'était sans compter le revirement dans le tout dernier chapitre, une révélation que je n'attendais absolument pas et qui a tout changé, pile poil au moment où j'avais abandonné l'idée du rebondissement tant espéré... Je me suis faite avoir en beauté ! (Et j'aime ça !)

Ce roman, c'est 300 pages superbement bien exploitées, tant au niveau de l'ambiance (psychologiquement parlant), de ses protagonistes (aux multiples facettes et/ou à la personnalité complexe), et de l'intrigue elle-même (où finalement le suspense est maintenu jusqu'au bout). Tout est dosé avec justesse et efficacité.

Un excellent moment de lecture !

"Somb" est le premier roman policier de Max Monnehay, Il a reçu le prix du meilleur polar "points". Victor Caranne est un psychologue dans la Prison de Saint Martin de Ré. Un jour, il reçoit un coup de téléphone qui lui indique que la Police a découvert le corps de Julia, l' épouse de son meilleur ami. Pour son premier roman policier, l auteure fait preuve d' une véritable maitrise du polar noir. La plume est fluide et addictive. Nous évoluons dans un univers pesant et étouffant. L' intrigue est parfaitement maitrisée et bien ficelée. Et nous sommes surpris jusqu' au derniers mots. Impossible à lâcher, les pages se tournent toutes seules. Et le paysage de fond de La Rochelle et de l' Ile de Ré ne fait qu' amplifier la valeur du roman.

J'ai au départ lu ce roman uniquement parce que le suivant "Je suis le feu" me faisait de l'oeil. Au final, je me suis retrouvé avec une lecture agréable, loin de mes standards habituels. Et s'il tire plus du côté du roman noir que du côté thriller, c'est tant mieux. Car "Somb" va du coup permettre à de nouveaux lecteurs d'entrer dans le genre policier avec une histoire qui réserve son lot de surprises.

Une belle découverte de ce roman noir et psychologique, intense. Suivre le héros dans son activité tout en étant intégré à l’enquête était une gageure, toutefois assez réussie. On évitera quelques clichés de base pour s’intégrer pleinement dans la trame principale et on appréciera les réflexions du psychologue sur l’être humain.

Un livre récemment arrivé dans ma PAL pour mon anniversaire, je ne connaissais pas du tout l'auteure, je n'en avais même jamais entendu parler. Et ce fut une chouette lecture !😍

On nous embarque dans la vie de Victor Caranne, psychologue exerçant principalement dans le milieu carcéral. Sa vie bascule entièrement lorsqu'on l'appelle sur les lieux d'un crime, mais pas de n'importe lequel : celui de Julia, la femme de son meilleur ami Jonas. Plus que ça, elle est la femme de sa vie. L'enquête oscille entre deux suspects : lui ou Jonas. Et pour trouver l'assassin, Victor va replonger dans son passé... 😨

J'ai beaucoup aimé l'approche amorcée dans ce livre. Pour une fois, nous ne sommes pas dans le corps d'un policier ou d'un journaliste, mais dans la tête d'un psy. J'ai aimé ses conclusions, ses déductions et ses réflexions concernant ses patients, j'ai trouvé ça fascinant et j'en aurais même voulu davantage. Ce roman est assez court, ce qui donne une impression d'histoire pas assez approfondie et pourtant, efficace 😏

L'auteure, de par sa plume fluide, a réussi à m'embarquer dans son enquête et sa quête de vérité dès les premières pages. Si ce n'est ni Victor qui a tué Julia, ni son mari Jonas, qui ? Je me suis laissée porter au fil des pages, je voulais découvrir le mal qui rongeait notre psy, la raison de ce mal-être et de cette culpabilité de tous les instants. Le tout avec un humour que j'ai adoré, c'est absolument le genre que je recherche dans mes lectures et qui me fait passer un très bon moment 🥰

La fin m'a tout à fait surprise, je ne l'ai pas vue venir. Et pour cause, c'est absolument bien ficelé selon moi 😱

Le point négatif que je soulèverais toutefois c'est la grossophobie que j'y ai décelée pendant une bonne moitié du livre 😫 J'avais l'impression désagréable que tous les nouveaux personnages étaient de méchantes personnes obèses et frustrées dans leur vie. Je trouve ça dommage et c'est uniquement ça qui m'a dérangée 😞

En conclusion, une très bonne lecture dont je me procurerai la suite dès que possible 🤩

Le premier roman de l'autrice a le mérite d'être addictif très rapidement et de proposer une histoire simple dans laquelle un psychologue, Victor Carane, tient le premier rôle.

Le rythme est constant et soutenu, le rapport action/réflexion bien équilibré, et les personnages crédibles.

Un visage supplémentaire donc dans le milieu du thriller qui a le mérite de tirer son épingle du jeu dès son premier roman, et de tenter de gagner ainsi sa place dans un genre déjà bien occupé.

Pas mal pour passer le temps. L'originalité tient dans le fait que le personnage principal est un suspect. Il n'est ni journaliste, ni écrivain, chose rare désormais dans les thrillers. Et il ne cherche pas non plus à enquêter à la place des flics. Au contraire, il subit comme son entourage les répercussions des différentes découvertes. Malgré quelques facilités, il y a des petits rebondissements jusqu'au bout du roman.

J'ai passé dans l'ensemble un bon moment. L'intrigue est bien ficelée, les personnages intéressants et la fin apporte une petite surprise que je n'avais pas vu venir pour ma part. La plume est simple et coule toute seule. J'aurais toutefois aimé plus de peps et de densité. Je lirai la suite sans problèmes puisque c'est celui-ci qui m'intéressait le plus au départ...