Ajouter un extrait
Liste des extraits
Sous les ordres des autorités allemandes représentées alors par le lieutenant SS H. Röthke chef du service antijuif de la Gestapo , Drancy était un camp d'internement administré par la préfecture de police de Paris, sous commandement français .
Afficher en entierOn entendais souvent parler d’un endroit appeler pitchipoi
Afficher en entierOn nous parlais souvent d’un endroit appelé pitchipoï
Afficher en entierLe 20 juillet 1992, à la demande d’un ancien déporté, eut lieu en France, dans une ville de 150000 habitants, la commémoration du départ d’un train à destination du camp d’extermination d’Auschwitz. Unique convoi parti de province, le convoi n° 8 en date du 20 juillet 1942 était constitué de 824 Juifs, dont 430 femmes, parqués avant leur départ dans le grand séminaire alors réquisitionné, et qui servit en 1942 et 1943 de prison antichambre des camps. De ce convoi, 14 rescapés survivaient en 1945.
Cinquante ans plus tard, l’évêque de la ville, le préfet et le maire, hauts responsables de la cité, avouaient chacun leur honte d’avoir jusqu’à ce jour ignoré ces événements...
Afficher en entierLes jours passèrent puis vint le temps du mimosa.
Afficher en entierPuis un jour, environ un mois après notre arrivée, des gendarmes sont une fois encore venus nous chercher. On les a suivi avec chacun notre petit baluchon. Peut-être était-ce déjà le départ pour Pitchipoï ?
Je sus, bien des années après, que la semaine précédent notre départ, trois convois de mille personne y étaient parvenus, emmenant aussi des enfants, qui depuis trois mois faisaient partie de ces voyages.
Afficher en entierOn parlait souvent d'un endroit où nous irions peut-être après Drancy, qui s'appelait Pitchipoï. Peut-être y retrouverions-nous nos parents ? C'était un lieu mystérieux où certains étaient partis, mais dont personne ne semblait avoir de nouvelles.C'était à la fois la promesse de la liberté et l'angoisse de l'inconnu. Pitchipoï revenait souvent dans la conversation. On était toujours un peu en partance pour Pitchipoï.
Afficher en entiernouvel extrait:
Déjà plusieurs mois s'étaient écoulés depuis notre arrestation. De ce qui avait été avant, tout me paraissait lointain et comme un rêve...
Quelques heures après que ma mère eut été courageusement hébergée par des habitants du village, le jour se leva. Le facteur chez qui elle était profita de la distribution du courrier pour s'assurer de notre présence là où elle nous avait quittés. Cette confirmation rassurante la décida à poursuivre la réalisation de son projet pour nous reprendre ensuite avec elle.
Elle fit récuperer sa bicyclette abandonnée quelques heures plus tôt, et attendit la tombée de la nuit pour repartir sur la route.
Afficher en entierOn parlait souvent d'un endroit où nous irions peut-être après Drancy, qui s'appelait Pitchipoï. Peut-être y retrouverions-nous nos parents ? C'était un lieu mystérieux où certains étaient déjà partis, mais dont personne ne semblait avoir de nouvelles. C'était à la fois la promesse de la liberté et l'angoisse de l'inconnu [...]. On était toujours un peu en partance pour Pitchipoï.
Afficher en entier