Herman Koch

Je dois dire que j'ai été très surprise par ce livre mais surprise dans le bon sens. Déjà le récit est écrit à la première personne donc on a que le point de vue du narrateur qui est le personnage principal de l'histoire, il faut dire que ce narrateur m'a vraiment frustré tout le long. Il commence à raconter une histoire sur son passé et puis il ne raconte jamais ce qu'on veut savoir, il y a toujours du suspense et c'est vraiment la base de ce roman. C'est aussi ce qui m'a donné envie d'arriver jusqu'au bout parce que du coup ça se lit très rapidement. Bon faut dire que ce qui est dommage, c'est qu'à la fin on reste quand même sur de nombreux doutes qu'on ne peut vraiment confirmer.

J'ai adoré le concept du dîner avec ces flashbacks et ces moments de tensions entre les personnages. Cela apporte un réel questionnement sur les problèmes de familles et comment ils doivent être réglé ou du moins d'après le narrateur, qui disons le Spoiler(cliquez pour révéler)n'est pas très fiable, car au début on lui fait totalement confiance et au final on se rend compte de son vrai visage.Sinon je trouve que l'auteur joue bien avec cette idée de personnage à la première personne. En tout cas je pense que ce livre doit déstabiliser le lecteur de A à Z. Je le conseille pour les personnes qui s'intéresseraient à la littérature néerlandaise et ceux qui aiment être frustré :P

Je suis vraiment déçue par ce livre.

Il s'annonçait plutôt pas mal pourtant la mise en route est longue et douloureuse et l'action ne décolle jamais.

Le styles est vraiment particulier et je n'ai pas accroché, même si je reconnais qu'on s'y habitue assez rapidement.

L'histoire, quant à elle, n'est pas mauvaise en soi mais ça manque vraiment d'adrénaline

Bref une lecture qui me laisse sans aucune émotion et qui ne restera pas gravée dans mes annales.

J'avais dû lire ce livre en néerlandais pour les cours, mais j'avais opté pour la version fr par facilité. Je n'aurai jamais cru qu'il me plairait. Je ne m'attendais pas à cette histoire c'était donc une agréable surprise. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé le flashbacks!

Une histoire agréable. Parfois la lecture est un peu difficile car l'écriture est quelque peu décousue.

Un livre à suspens dont en enchaîne les chapitres sans meme s'en rendre compte. J'ai aimé le personnage principal, ce médecin généraliste un peu hypocrite qui porte un regard désabusé et cynique sur sa patientele et plus largement sur le genre humain. Malgré tout, quelques lourdeurs, quelques invraisemblances... et surtout, surtout : Marc, tu es pourtant medecin, alors quand vas tu de décider à prendre le chemin de l'hôpital alors que ton œil menace d'exploser BON SANG ???

C’était la première fois que je me plongeais dans un livre d’Herman Koch. Même si ce n’est pas un coup de coeur, j’ai passé de bons moments en compagnie de Robert, maire d’Amsterdam.

Ce dernier est marié à Sylvia et père d’une jeune adulte, Diana. Pour lui, sa vie, tant personnelle que professionnelle est comblée jusqu’à alors. Pourtant, à l’occasion de la réception de nouvel an à la mairie, il surprend sa femme en discussion avec son insignifiant adjoint, Maarten. Le comportement de sa femme lui suscite des interrogations jusqu’alors jamais faites. Son attitude lui semble surprenante et il commence à les soupçonner d’entretenir une relation extra-conjugale. Robert revient sur son histoire afin d’y déceler les prémisses de cette aventure. Alors qu’il se triture le cerveau, ses parents lui annoncent qu’ils ont programmé leur suicide assisté avant le prochain Noël.

La plume d’Herman Koch est clairement teintée de cynisme et n’est jamais très loin des grands débats actuels. Il n’est pas rare de se retrouver avec un petit sourire en coin tout en étant plongé dans cette histoire. Le livre est écrit comme si on se plongeait en quelque sorte dans le journal intime de Robert. Il revient sur des éléments forts de sa carrière, sur sa vie personnelle, comment il a rencontré sa chère et tendre épouse,… Des clins d’oeil à des personnages réels et célèbres sont nombreux.

C’est agréable de se retrouver dans la ville d’Amsterdam, que j’ai eu l’occasion de visiter et que j’ai beaucoup appréciée. Au sujet des personnages, on ne peut que s’y attacher en fin de compte, surtout pour leurs failles. Finalement, ce n’est pas ce qui a amené les soupçons qui font que la lecture est intéressante, mais bien ce à quoi ils risquent de mener. Un soupçon d’humour noir, un brin d’émotions et des moments impolitiquement corrects font de ce livre une originalité à lui tout seul.

Lu dans le cadre du Grand Prix des Lecteurs 2019 de l’Actu Littéraire.

Ambiance amère, récit décousu et personnages qui prônent des gestes inconcevables envers les minorités... Répugnant.

Le cynisme d'Herman Koch fait frémir, le ton est grinçant tout en sous-entendu...

Roman au réalisme cynique, une unité de lieu surprenante.

Loin des sentiers battus et des idées reçues, c'est un roman qui choque et qui interpelle.

Véritable sensation aux Pays-Bas où il a été élu livre de l’année 2009, « Le Diner » d’Herman Koch offre un diner cynique et peu conventionnel.

Deux frères et leurs femmes se retrouvent dans un restaurant haut de gamme d’Amsterdam pour évoquer un épisode violent perpétré par leurs enfants respectifs. Mais de l’entrée au dessert, le véritable sujet est éludé au profit de sujets plus triviaux (cinéma, récit de voyage).

Sur la construction du roman, rien à redire, la vision de l’auteur est intelligente et permet de mettre en place un suspense qui tient en haleine. Le problème vient plutôt de Paul, personnage principal et narrateur, dont l’esprit nous prend en otage tout au long de l’ouvrage.

Digression après digression, ce dernier partage des flashbacks sur son frère que tout oppose, sa femme ou son fils. Certains permettent de faire lumière sur les événements de l’intrigue, d’autres de nous en apprendre davantage sur la psychologie du personnage principal qui s’avère être un homme plutôt instable. Mais dans la plupart des cas, ces flashbacks, même quand ils sont analysés, sont insipides et n’apportent pas grand-chose à l’histoire, d’autant plus que le style d’écriture est relativement simpliste.

En multipliant les bonds dans le passé, Herman Koch use sa bonne idée et sacrifie le présent de son histoire dont le rythme s’étiole grandement. Le lecteur attend une chute dans le présent qui ne vient jamais car l’auteur lui plonge la tête dans les affres du passé. Comment se fait-il qu’il y ait au final si peu de dialogues dans un roman qui se déroule au restaurant, avec quatre personnes à table ? Avec autant de longueurs et un récit décousu, l’ennui commence à poindre et le derniers tiers du livre relève presque du supplice. L’humour grinçant et noir du narrateur sur notre société et les questions morales (« jusqu’où irions-nous pour préserver nos enfants ? ») sont intéressants mais ne suffisent pas à effacer ou faire oublier le manque de réalisme ou certains clichés de l’histoire. Et c’est dommage, car le sujet de fond – tiré d’un fait divers réel – prête à réflexion mais cette réflexion n’éclot jamais réellement. Dommage.

Ni thriller car il ne s’en donne jamais les moyens, ni comédie car il n’est finalement pas si drôle, « Le Diner » se prête plutôt bien à l’analogie du repas. Un repas en mauvaise compagnie, qui dure trop longtemps et qui, par ses trop grandes prétentions – aborder tout un tas de sujets de société - se veut indigeste. C’est donc avec un goût amer que l’on enchaîne les assiettes jusqu’au digestif dont on se serait volontiers passé.