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Tous les livres de Patrick Modiano

Livret de famille

● Roman de Patrick Modiano

Première publication : Gallimard, collection blanche, 1977, 184 pages.

Repris en 1981 en collection Folio (n°1293), avec en couverture une illustration de Pierre Le-Tan et une photo d’Ulf Andersen, puis un montage de photographies.

Traductions en allemand (Familienstammbuch Übers. Schürenberg. In: Pariser Trilogie Suhrkamp, Frankfurt 1981), en espagnol (El libro de familia, Alfaguara, 1982), néerlandais (Trouwboekje, De Arbeiderspers 1992).

● Résumé

« Quatorze récits où l'autobiographie se mêle aux souvenirs imaginaires. L'auteur peint aussi bien une soirée de l'ex-roi Farouk que son père traqué par la Gestapo, les débuts de sa mère, girl dans un music-hall d'Anvers, les personnages équivoques dont le couple est entouré, son adolescence, et enfin quelques tableaux de son propre foyer. Tout cela crée peu à peu un « livret de famille ». »

(présentation en quatrième de couverture)

De l'anthologie de la poésie engagée au "Petit vieux des Batignolles" de Emile Gaboriau, en passant par "J'accuse !" de Zola, cette collection destinée aux élèves de collège propose des grands classiques et des oeuvres modernes ponctuées d'arrêts de lecture aux analyses finement exposées, assortis de quelques questions. Un concept de lecture accompagnée particulièrement réussi.

Comme son papa, Catherine Certitude porte des lunettes. Et une paire de lunettes, cela complique parfois la vie : par exemple lorsqu'elle est obligée de les enlever au cours de danse.

Car Catherine rêve de devenir une grande danseuse comme sa maman qui vit à New-York.

Mais ses lunettes lui offrent l'avantage de pouvoir vivre dans deux mondes différents : le monde réel, tel qu'elle le voit, quand elle les porte, et un monde plein de douceur, flou et sans aspérité si elle les ôte.

Un monde où elle danse comme dans un rêve...

Accident nocturne

● Roman de Patrick Modiano

Première publication : Gallimard, collection blanche, 2 octobre 2003.

Repris en 2005 en collection Folio (n°4184).

Traduction en néerlandais sous le titre Nachtelijk ongeval (ed. J.M. Meulenhoff, 2004, trad. Maarten Elzinga), en allemand sous le titre Unfall in der Nacht (Übers. Edl. Hanser, 2006, trad. Elisabeth Edl).

● Présentation par l’éditeur

« Quelle structure familiale avez-vous connue ? J'avais répondu : aucune. Gardez-vous une image forte de votre père et de votre mère ? J'avais répondu : nébuleuse. Vous jugez-vous comme un bon fils (ou fille) ? Je n'ai jamais été un fils. Dans les études que vous avez entreprises, cherchez-vous à conserver l'estime de vos parents et à vous conformer à votre milieu social ? Pas d'études. Pas de parents. Pas de milieu social. Préférez-vous faire la révolution ou contempler un beau paysage ? Contempler un beau paysage. Que préférez-vous? La profondeur du tourment ou la légèreté du bonheur ? La légèreté du bonheur. Voulez-vous changer la vie ou bien retrouver une harmonie perdue ? Retrouver une harmonie perdue. »

Dimanches d’août

● Roman de Patrick Modiano

Première publication : Gallimard, collection blanche, 1986, 168 pages.

Repris en 1989 en collection Folio (n°2042), avec en couverture une illustration de Pierre Le-Tan.

● Présentation par l’éditeur

« Pourquoi le narrateur a-t-il fui les bords de la Marne avec Sylvia pour se cacher à Nice ? D'où vient le diamant la Croix du Sud, la seule chose dure et consistante de leur vie et qui, peut-être, leur porte malheur ? De quoi est mort l'acteur populaire Aimos ? Qui sont les Neal, et pourquoi, de leur villa délabrée, s'intéressent-ils de si près à Sylvia, au narrateur, à la Croix du Sud ? Et Sylvia ? A-t-elle été l'épouse de Villecourt ? Et Villecourt ? Que vient-il faire à Nice, lui aussi, à l'heure de sa déchéance ?...

À travers toutes ces énigmes qui s'entrecroisent, un roman d'amour se dessine, empreint d'un charme qui hante le lecteur pendant longtemps. »

(texte de la dernière de couverture)

Elles sont trois. Trois jeunes femmes à la frontière entre l'adolescence et l'âge adulte. Elles fuient un quotidien qui les ennuie, en quête d'un avenir qu'elles peinent à s'imaginer. Au fil de leur dérive et de leurs rêveries, c'est elles-mêmes qu'elles apprennent à connaître.

● Roman de Patrick Modiano

Première publication : Gallimard, collection blanche, 1996.

Repris en 1997 en collection Folio (n°3005), avec en couverture une illustration de Pierre Le-Tan.

Traductions en anglais (Out of the dark), allemand (Aus tiefstem Vergessen), espagnol (Más allá del olvido)…

● Extrait reproduit en quatrième de couverture

« J'aurais brassé les papiers, comme un jeu de cartes, et je les aurais étalés sur la table. C'était donc ça, ma vie présente? Tout se limitait donc pour moi, en ce moment, à une vingtaine de noms et d'adresses disparates dont je n'étais que le seul lien? Et pourquoi ceux-là plutôt que d'autres? Qu'est-ce que j'avais de commun, moi, avec ces noms et ces lieux? J'étais dans un rêve où l'on sait que l'on peut d'un moment à l'autre se réveiller, quand des dangers vous menacent. Si je le décidais, je quittais cette table et tout se déliait, tout disparaissait dans le néant. Il ne resterait plus qu'une valise de fer-blanc et quelques bouts de papier où étaient griffonnés des noms et des lieux qui n'auraient plus aucun sens pour personne. »

" Faut-il préciser que Remise de peine est une toute nouvelle merveille de la littérature contemporaine ? "

Jean-François Josselin, Le Nouvel Observateur

" A la rencontre du temps perdu, Modiano nous donne le meilleur. "

Michèle Gazier, Télérama

24 AVRIL 1933.

Deux jeunes époux se suicident dans leur appartement parisien pour de mystérieuses raisons. Cette nuit là ils auraient fait la connaissance de deux femmes, de deux hommes, fréquenté un dancing, pénétré dans une maison pourvue d'un ascenseur rouge. Trente ans se sont écoulés. Le narrateur s'interroge sur leur histoire dont certains protagonistes semblent avoir croisé la sienne. Interrogation qui, en écho, en suscite d'autres.

Fantômes entrevus, explications jamais venues. Silhouettes, prénoms, aspirés par le temps. Paris, aussi, surtout. Perdu, poursuivi, redessiné.

Quartier perdu

● Roman de Patrick Modiano

Première publication : Gallimard, 1985, collection blanche, 192 pages.

Repris en 1988 en collection Folio (n°1942), avec en couverture une illustration de Pierre Le-Tan puis une photographie.

Traduction en anglais par Anthea Bell sous le titre A Trace of Malice (Aidan Ellis Publishing, 1988).

● Résumé de l’éditeur :

« Un dimanche de juillet, Ambrose Guise arrive à Paris. Personne. Sauf les statues. Une ville fantôme, lui semble-t-il, après un bombardement et l'exode de ses habitants. Auteur de romans policiers anglais, il vient rencontrer son éditeur japonais. Mais il va profiter de ce voyage pour élucider les mystères de son passé, du temps où il était français et s'appelait Jean Dekker, il y a vingt ans. Il fait alors surgir dans un Paris crépusculaire, halluciné, des lieux étranges : une chambre secrète rue de Courcelles, en face d'une pagode ; un grand rez-de-chaussée donnant sur un jardin, place de l'Alma. Il réveille les spectres de Georges Maillot, au volant de sa voiture blanche, de Carmen Blin, Ghita Wattier, des Hayward... Tout un quartier perdu de la mémoire est ainsi revisité, et délivre le secret de ses charmes, et de ses sortilèges. »

Source : site Gallimard.

Éditions Gallimard, collections "Blanche" et "Folio" et éditions du Rocher.

Qu’a-t-il manqué à ces gosses du collège Valvert, ces enfants de riches, cosmopolites ou ruinés mais toujours trop affairés pour s'occuper d'eux ? Aux environs de Paris, le collège de Valvert, surnommé le Château en raison de son paré, de ses pavillons et de ses bois, compte, parmi ses pensionnaires, de « braves garçons » plus ou moins abandonnés par leurs familles — des gens riches ou ruinés, instables, cosmopolites, suspects. Ils y poursuivent leurs études en nouant des amitiés pittoresques, soir entre eux, soit avec des professeurs, avant que la vie ne les disperse. Vingt ans passent. Grâce à sa mémoire en pointe-sèche et à sa curiosité, le narrateur — qui est peut-être l’alter ego de Modiano — recompose l'atmosphère ancienne tout en menant une sorte d'enquête sur ce que le temps a pu faire de ses anciens camarades. Ses souvenirs rejoignent sans cesse le présent, au fil d'une réalité faite de rêve et de nostalgie. Les nombreux personnages tirés ainsi hors de l'ombre obsèdent le lecteur comme des fantômes familiers, souvent douloureux, perdus et restés prisonniers de leur enfance.

Un comédien obscur, au hasard de ses tournées, retrouve les professeurs et condisciples de son adolescence, perdus de vue depuis vingt ans. Une attachante galerie de personnages flous, de ratés, de braves garçons. Le charme de Modiano opère : classicisme, mélancolie sobre, souvenirs en demi-teintes. L’histoire de La Petite Bijou apparaît dans De si braves garçons. Cela fait déjà vingt ans !

Les Boulevards de ceinture

● Les Boulevards de ceinture est le troisième roman de Patrick Modiano.

Première publication : Gallimard, collection blanche, 1972, 208 pages.

Repris en 1978 en collection Folio (n° 1033), avec en couverture une illustration de Pierre Le-Tan.

Traductions en espagnol sous le titre Los Bulevares Perifericos (Alfaguara, 1972, trad. Carlos Ramírez de Dampierre), en anglais sous le titre Ring Roads (Victor Gollancz, 1974, trad. Caroline Hillier).

● Résumé-présentation par l’éditeur

« Le narrateur part à la recherche de son père. Cette quête lui fait remonter le fil des années et revivre d'une façon hallucinatoire une époque qui pourrait être l'Occupation. Le voici dans un village de Seine-et-Marne, en bordure de la forêt de Fontainebleau, au milieu d'étranges individus qui viennent y passer leurs week-ends. Entre autres un « comte » de Marcheret ex-légionnaire qui souffre du paludisme, Jean Murraille, directeur de journal, sa nièce une jeune actrice blonde éternellement emmitouflée dans un manteau de fourrure... Enfin, le père du narrateur qui se fait appeler le « baron » Deyckecaire.

Le narrateur s'introduit dans ce milieu interlope, en espérant atteindre son père. Celui-ci qui est-il au juste ? Trafiquant de marché noir ? Juif traqué ? Pourquoi se trouve-t-il parmi ces gens? Jusqu'au bout, le narrateur poursuivra ce père fantomatique.

Avec tendresse. Comme s'il voulait se confondre avec lui et reprendre à son compte un passé trouble d'où il tire ses origine. »

● Roman de Patrick Modiano.

Première publication : Gallimard 1975, collection blanche, 192 pages.

Repris en 1977 en collection Folio (n°953), avec en couverture une illustration de Pierre Le-Tan.

●Quatrième roman d'un auteur jusqu'alors fasciné par les bas-fonds et plus particulièrement par l'Occupation en France, entre 1940 et 1944. Villa triste — change complètement de décor. Un été des années soixante. D’étranges personnages hantent une petite ville au bord d’un lac, près de la Suisse. Victor Schmara a dix-huit ans et se cache parce qu’il a peur. Des années plus tard, le narrateur retourne dans la ville d'eaux et invoque, par intermittences, le souvenir, nostalgique et lucide, de sa relation avec Yvonne, des gens qui gravitaient autour d'eux, des extravagances de Meinthe, fantôme qui nous guide dans les rues aujourd'hui endormies... Mais ce qui ressurgit avant tout, c'est l'angoisse inexplicable de Victor, qu'il espérait apaiser en séjournant dans cette station thermale reculée.

Modiano s'appuie sur une langue fluide parsemée de petites formules moqueuses pour donner un tour grave et, malgré tout, sensible à son roman. Grâce à cet équilibre habile, il esquisse les contours d'un homme en quête de repères pour supporter sa mémoire, tout comme il était, jeune, en quête d'immobilité et de racines. Et si les estivants, ridicules et artificiels, ne sont pas tout à fait détestables, c’est peut-être parce que le mystère qui plane donne un caractère intangible à cet été lointain. Il s'agit d'une méditation sur la fuite du temps et la peur de vivre. D'un relief saisissant, le personnage principal, est un éternel intrus. Patrick Modiano tient ses promesses : c'est un écrivain au style net, qui a le sens de l'économie, et qui, partagé entre l'ironie et la tendresse, a développé l'art de regarder. « Il y a des êtres mystérieux, toujours les mêmes, qui se tiennent en sentinelles à chaque carrefour de notre vie. »

Il faut croire que parfois notre mémoire connaît un processus analogue à celui des photos Polaroïd. Pendant près de trente ans, je n’ai guère pensé à Jansen. Nos rencontres avaient eu lieu dans un laps de temps très court. Il a quitté la France au mois de juin 1964, et j’ai écris ces lignes en avril 1992. Je n’ai jamais eu de nouvelles de lui et j’ignore s’il est mort et vivant. Son souvenir était resté en hibernation et voilà qu’il resurgit au début de ce printemps 1992. Est-ce parce que j’ai retrouvé la photo de mon amie et moi, au dos de laquelle un tampon aux lettres bleues indique : Photo Jansen. Reproduction interdite ? Ou bien pour la simple raison que les printemps se ressemblent ?

« Comment devenir traître, comment ne pas l'être ? C'est la question que se pose le héros du récit qui travaille en même temps pour la Gestapo française et pour un réseau de résistance. Cette quête angoissée le conduit au martyre, seule échappatoire possible.

Par ce livre étonnant, tendre et cruel, Modiano tente d'exorciser le passé qu'il n'a pas vécu. Il réveille les morts et les entraîne au son d'une musique haletante, dans la plus fantastique ronde de nuit. » (source : site Gallimard)

Une jeunesse

● Roman de Patrick Modiano.

Première publication : Gallimard, collection blanche, 1981, 204 pages.

Repris en 1985 en collection Folio (n°1629), avec en couverture une illustration de Pierre Le-Tan.

Repris en 1995 en collection Folio plus (n°5), avec un dossier réalisé par Marie-Anne Macé.

Traductions en espagnol sous le titre Una Juventud (Alfaguara, 1983), en allemand sous le titre Eine Jugend (Suhrkamp-Verlag, 1985, trad. Peter Handke).

● Présentation par l’éditeur

« Dans un Paris où ils sont livrés à eux-mêmes, deux très jeunes gens, Odile et Louis, font l'« apprentissage de la ville » et d'une vie de hasards, d'expédients et d'aventures.

Ils ont pour eux leur innocence et croisent sur leur route des individus singuliers, émouvants mais quelquefois peu recommandables qui les entraînent dans des chemins de traverse.

Mais, en définitive, aussi trouble et aussi chaotique que soit un début dans la vie, il se métamorphose, avec le temps, en un beau souvenir de jeunesse, que les deux héros de ce livre sont désormais seuls à partager. »

(source : site Gallimard)

" Quand je l'ai aperçue, assise près de la grille en fer ouvragé qui sépare le café de la salle de billard, je n'ai pas tout de suite distingué les traits de son visage.

Dehors, la lumière du soleil est si forte qu'en pénétrant au Rosal, vous plongez dans le noir. La tache claire de son sac de paille. Et ses bras nus. Son visage est sorti de l'ombre. Elle ne devait pas avoir plus de vingt ans. Elle ne me prêtait aucune attention. " " Toute personne susceptible de nous donner d'autres détails sur ces sujets est priée de nous écrire. "

« Je suis tombé sur la vieille coupure de journal qui datait de l'hiver où Ingrid avait rencontré Rigaud. C'était Ingrid qui me l'avait donnée la dernière fois que je l'avais vue. Pendant le dîner, elle avait commencé à me parler de toute cette époque, et elle avait sorti de son sac un portefeuille en crocodile, et de ce portefeuille la coupure de journal soigneusement pliée, qu'elle avait gardée sur elle pendant toutes ces années. Je me souviens qu'elle s'était tue à ce moment-là et que son regard prenait une drôle d'expression, comme si elle voulait me transmettre un fardeau qui lui avait pesé depuis longtemps ou qu'elle devinait que moi aussi, plus tard, je partirais à sa recherche. C'était un tout petit entrefilet parmi les autres annonces, les demandes et les offres d'emplois, la rubrique des transactions immobilières et commerciales : " On recherche une jeune fille, Ingrid Teyrsen, seize ans, 1,60 m, visage ovale, yeux gris, manteau sport brun, pull-over bleu clair, jupe et chapeau beiges, chaussures sport noires. Adresser toutes indications à M. Teyrsen, 39 bis boulevard Ornano, Paris." »

" le passé ? mais non, il ne s'agit pas du passé, mais des épisodes d'une vie rêvée, intemporelle, que j'arrache, page à page, à la morne vie courante courante pour lui donner un peu d'ombre et de lumière cet après - midi, nous sommes au présent, il pleut, les gens et les choses sont noyés dans la grisaille, et j'attends avec impatience la nuit ou tout se découpera de manière nette, grâce aux contrastes jutsement de l'ombre et de la lumière"

" Place du Châtelet, elle a voulu prendre le métro.

C'était l'heure de pointe. Nous nous tenions serrés près des portières. A chaque station, ceux qui descendaient nous poussaient sur le quai. Puis nous remontions dans la voiture avec les nouveaux passagers. Elle appuyait la tête contre mon épaule et elle m'a dit en souriant que " personne ne pourrait nous retrouver dans cette foule ".

A la station Gare du Nord, nous étions entraînés dans le flot des voyageurs qui s'écoulait vers les trains de banlieue.Nous avons traversé le hall de la gare et, dans la salle des consignes automatiques, elle a ouvert un casier et en a sorti une valise de cuir noir.

Je portais la valise qui pesait assez lourd. Je me suis dit qu'elle contenait autre chose que des vêtements.

"Ces "romans" réunis pour la première fois forment un seul ouvrage et ils sont l'épine dorsale des autres, qui ne figurent pas dans ce volume. Je croyais les avoir écrits de manière discontinue, à coups d'oublis successifs, mais souvent les mêmes visages, les mêmes noms, les mêmes lieux, les mêmes phrases reviennent de l'un à l'autre, comme les motifs d'une tapisserie que l'on aurait tissée dans un demi-sommeil. Les quelques photos et documents reproduits au début de ce recueil pourraient suggérer que tous ces "romans" sont une sorte d'autobiographie, mais une autobiographie rêvée ou imaginaire. Les photos mêmes de mes parents sont devenues des photos de personnages imaginaires. Seuls mon frère, ma femme et mes filles sont réels. Et que dire des quelques comparses et fantômes qui apparaissent sur l'album, en noir et blanc ? J'utilisais leurs ombres et surtout leurs noms à cause de leur sonorité et ils n'étaient plus pour moi que des notes de musique", Patrick Modiano.

Dominique Zehrfuss nous invite à partager sa vision du paradis. En 28 miniatures, elle dessine son Éden. En vis-à-vis des gouaches, un poème de Patrick Modiano pour en illuminer la lecture.

Qui pousse un certain Guy Roland, employé d'une agence de police privée que dirige un baron balte, à partir à la recherche d'un inconnu, disparu depuis longtemps ? Le besoin de se retrouver lui-même après des années d'amnésie ?

Au cours de sa recherche, il recueille des bribes de la vie de cet homme qui était peut-être lui et à qui, de toute façon, il finit par s'identifier. Comme dans un dernier tour de manège, passent les témoins de la jeunesse de ce Pedro Mc Evoy, les seuls qui pourraient le reconnaître : Hélène Coudreuse, Fredy Howard de Luz, Gay Orlow, Dédé Wildmer, Scouffi, Rubirosa, Sonachitzé, d'autres encore, aux noms et aux passeports compliqués, qui font que ce livre pourrait être l'intrusion des âmes errantes dans le roman policier.

Ce roman met en scène la quête d'un amnésique. Les pistes s'ouvrent, se diluent, se referment en champ de points d'interrogation devant Guy Roland, détective privé, qui tente de recueillir les bribes de la vie d'un certain McEvoy. Est-il lui-même ? Est-il un autre ? Peu importe en réalité puisque l'opacité identitaire est le terreau même de la fiction de Modiano, son obsession déjà talentueusement mise en mots dans ce texte de jeunesse. Passages clandestins, pièges fumeux, fantômes interlopes, ombre de la guerre et de l'Occupation : la partition modianesque est en place et sa musique impalpable n'aura plus qu'à égrener ses notes têtues et inquiétantes dans une recherche qui probablement n'aura jamais de fin.

Patrick Modiano met en scène un écrivain, Jean Daragane. Ce dernier reçoit un coup de téléphone de la part d'un inconnu voulant lui rendre son carnet d'adresse et tous deux conviennent d'un rendez-vous. Mais cet homme et les personnes qui l'accompagnent provoquent chez le narrateur un sentiment d'inquiétude, semblable à celui qu'il a pu éprouver enfant. Commence alors une enquête dans laquelle passé et présent se confondent. On retrouve dans Pour que tu ne perdes pas dans le quartier cet art de la mémoire si cher à Modiano, et qui fait ressurgir avec élégance des destins insaisissables dans un Paris hanté par l'occupation.

En tant que Lauréat du prix Nobel de Littérature, Patrick Modiano a été convié à faire un discours devant l’Académie suédoise. L’exercice est délicat pour l’écrivain qui préfère davantage l’usage du stylo à celui de la parole et qui s’exprime d’une façon quelque peu hésitante mais Modiano s’en sort haut la main et livre un discours passionnant. Pas question de s’encombrer des remerciements larmoyants Thank you life, thank you love, non, il préfère nous parler de ce qui constitue son art et des raisons qui l’ont poussé à devenir écrivain.

C'est ce texte de 40 pages que Gallimard, le principal éditeur de Patrick Modiano, a publié dans sa collection blanche, le 19 février 2015.

J'écris ces pages comme on rédige un constat ou un curriculum vitae, à titre documentaire et sans doute pour en finir avec une vie qui n'était pas la mienne. Les événements que j'évoquerai jusqu'à ma vingt et unième année, je les ai vécus en transparence - ce procédé qui consiste à faire défiler en arrière-plan des paysages, alors que les acteurs restent immobiles sur un plateau de studio. Je voudrais traduire cette impression que beaucoup d'autres ont ressentie avant moi : tout défilait en transparence et je ne pouvais pas encore vivre ma vie. P. M.

C'est peut-être cela l'enfer : "Hanter les couloirs du métro pour l'éternité avec un manteau jaune." Mais en châtiment de quelle faute ? Cette femme en jaune que la narratrice croise un jour au métro Châtelet et en qui elle reconnaît sa mère, de quoi est-elle coupable ? D'avoir menti ? On la croyait morte au Maroc et elle vivrait à Paris ? D'avoir abandonné sa fille, celle qu'on appelait la Petite Bijou, au temps où elle rêvait de faire carrière dans le spectacle ? Seuls les noms propres permettraient peut-être de retracer le passé, de savoir qui était vraiment cette femme énigmatique : Suzanne Cardères, selon l'état civil ou la comtesse Sonia O'Dauyé du temps de ses rêves de grandeur, ou La Boche après la guerre quand elle dut s'enfuir au Maroc pour ne pas être tondue ou encore Trompe-la-Mort alors qu'elle survit misérablement dans un coin de la banlieue parisienne ? Le dernier Modiano est un roman policier mélancolique sans coupables où il n'y a que des victimes, personnages en déréliction comme cette Petite Bijou qui ne parvient pas à se remettre d'une enfance sans père, sans même l'amour d'une mère, de toutes ces blessures que la vie quotidienne ne fait que raviver. Et qui n'a pour toute consolation que la musique des mots, le nom d'un café dans le Paris des années cinquante, un poème à la radio dans une langue inconnue, le nom mystérieux d'hommes et de femmes qui s'inventent une identité pour mieux oublier leur vie sans attrait. La musique de Modiano, ce style si singulier, n'aura jamais été plus poignante que dans cette étrange balade sur les traces d'une enfance ravagée. --Yves Bellec

Dans une vieille édition de « Paris-Soir », celle du 31 décembre 1941, le narrateur lit, par hasard, une petite annonce dans la rubrique « D'hier à aujourd'hui ». On y recherche une fugueuse âgée de quinze ans, Dora Bruder. Hier, c'est le temps du Paris occupé, de l'étoile jaune, des rafles et des internements ; aujourd'hui, ce sont les dernières années du XXᵉ siècle, quand ce passé tragique taraude les vivants. Entre le 25 février 1926, jour de naissance de Dora, et le 13 août 1942, date de son internement au camp de Drancy, l'écrivain enquêteur recherche les étincelles de vie qui combattent l'ensevelissement par l'oubli, et les transmet au lecteur avec justesse et émotion.

Quatre narrateurs (un étudiant de l’école des mines, un détective privé, l’héroïne et un de ses amants) construisent le portrait de Jacqueline Delanque ou Louki. Jeune femme ayant rapidement quitté son mari et qui flâne dans le Paris des années 50/60 en déversant ses souvenirs : une enfance difficile, un mariage raté et quelques amitiés avec des clients d’un café du quartier de l’Odéon : Le Condé.

Quatrième de couverture:

Encore aujourd'hui, il m'arrive d'entendre, le soir, une voix qui m'appelle par mon prénom, dans la rue. Une voix rauque. Elle traîne un peu sur les syllabes et je la reconnais tout de suite : la voix de Louki. Je me retourne, mais il n'y a personne. Pas seulement le soir, mais au creux de ces après-midi d'été où vous ne savez plus très bien en quelle année vous êtes. Tout va recommencer comme avant. Les mêmes jours, les mêmes nuits, les mêmes lieux, les mêmes rencontres. L'Eternel Retour.

'Il suivait la Dieffenbachstrasse. Une averse tombait, une averse d'été dont la violence s'atténuait à mesure qu'il marchait en s'abritant sous les arbres. Longtemps, il avait pensé que Margaret était morte. Il n'y a pas de raison, non, il n'y a pas de raison. Même l'année de nos naissances à tous les deux, quand cette ville, vue du ciel, n'était plus qu'un amas de décombres, des lilas fleurissaient parmi les ruines, au fond des jardins.'

Ils étaient quatre, les Peters-Pan, et leur groupe a connu la gloire avec un "tube": Poupée Blonde. Vingt ans après, ils se retrouvent dans un luxueux chalet de neige: nostalgie des jeunesses enfuies, découverte cruelle des marques du temps. Deux visages cependant sont intacts et beaux: celui de Louise, celui de Félix, morts dans la fleur de l'âge.

Entre rêve et réel, la demeure se peuple de fantômes. Complices, la plume de Modiano et le crayon de Le-Tan ont créé un livre insolite, multiple: album rétro, drame déchirant, double autoportrait peut-être…

Au mois de juin 1942, un officier allemand s'avance vers un jeune homme et lui dit : « Pardon, monsieur, où se trouve la place de l’Étoile ? » Le jeune homme désigne le côté gauche de sa poitrine.

« "Vous en avez de la mémoire…"

Oui, beaucoup… Mais j’ai aussi la mémoire de détails de ma vie, de personnes que je me suis efforcé d’oublier. Je croyais y être parvenu et sans que je m’y attende, après des dizaines d’années, ils remontent à la surface, comme des noyés, au détour d’une rue, à certaines heures de la journée. »

Nos débuts dans la vie est une pièce de théâtre de Patrick Modiano. Elle est inspirée par La Mouette d'Anton Tchekhov

« Et parmi toutes ces pages blanches et vides, je ne pouvais détacher les yeux de la phrase qui chaque fois me surprenait quand je feuilletais l’agenda : "Si j’avais su…" On aurait dit une voix qui rompait le silence, quelqu’un qui aurait voulu vous faire une confidence, mais y avait renoncé ou n’en avait pas eu le temps. »

Un jeune homme se lie à une bande oisive et bohème. Nous suivons chacun des personnages évoluant dans une ville fantôme à la recherche d'un avenir.

« Pour la première fois depuis quinze ans, le nom de cette femme lui occupait l'esprit, et ce nom entraînerait à sa suite, certainement, le souvenir d'autres personnes qu'il avait vues autour d'elle, dans la maison de la rue du Docteur-Kurzenne. Jusque-là, sa mémoire concernant ces personnes avait traversé une longue période d'hibernation, mais voilà, c'était fini, les fantômes ne craignaient pas de réapparaître au grand jour. Qui sait ? Dans les années suivantes, ils se rappelleraient encore à son bon souvenir, à la manière des maîtres chanteurs. Et, ne pouvant revivre le passé pour le corriger, le meilleur moyen de les rendre définitivement inoffensifs et de les tenir à distance, ce serait de les métamorphoser en personnages de roman. »

(Source: Gallimard)

"La danseuse arrivait, le matin, à sept heures quarante-cinq, gare du Nord. Ensuite le métro jusqu'à la place de Clichy. Le bâtiment du studio Wacker était vétuste. Au rez-de-chaussée, une dizaine de pianos d'occasion, rangés en désordre comme dans un dépôt. Aux étages, une sorte de cantine avec un bar et les studios de danse. Elle prenait des cours avec Boris Kniaseff, un Russe que l'on considérait comme l'un des meilleurs professeurs... Une odeur particulière de vieux bois, de lavande et de sueur.

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