Reiko Momochi

Un point final à cette série originale, qui aborde des sujets vraiment sérieux.

J'attendais cette conclusion avec curiosité, et n'ai pas été déçue.

On ne peut pas vraiment parler de pédagogie quant au dénouement de cette histoire, mais en tout cas elle a le mérite de faire refléchir...

Une histoire sympa et intéressante !!!

C'est intéressant mais sans plus.

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Double Je est un court manga en cinq tomes qui raconte l’histoire des jumelles Kotori et Nobara, dont la famille est frappée par le drame. Les deux jeunes filles sont solidaires et soudées malgré un caractère diamétralement opposé, et rien ne pourrait les séparer… sauf le sort qui semble déterminé à s’acharner.

Je suis un peu surprise que cette œuvre soit étiquetée shojo, tant elle contraste avec ce que j’ai l’habitude de lire dans ce genre. Le propos est fort, dur et poignant, puisqu’il est question de la perte d’êtres chers. Au pluriel, oui, car si le résumé donne matière à penser qu’il va arriver quelque chose à l’une des jumelles, c’est d’abord un autre deuil qu’elles subissent de plein fouet.

Et honnêtement, je ne sais pas quoi en penser. Je n’ai pas vraiment été touchée par cette mort, elle retentit trop comme une nécessité scénaristique, un moyen de lancer l’intrigue, plutôt que comme un rebondissement censé ébranler le lecteur. Peut-être survient-elle trop vite, trop tôt, mais c’est justement ce qui intensifie son côté « on pose ça là et on enchaîne avec la vraie histoire ».

Le destin des jumelles est mieux amené, parce qu’on a entre-temps appris à les connaître et à s’attacher à elles. Elles se dissocient également de cette image que leur donnent les premières pages, et qui était surtout le reflet de la vision parentale : la sœur parfaite adorée, et la petite peste capricieuse.

Même si le thème de la gémellité (et des échanges d’identité) a souvent été exploité, et ne déborde par conséquent pas d’originalité, le scénario reste intéressant, et pour le moment assez bien mené, à l’exception du choix d’introduction susmentionné.

Par son sujet, ce manga m’évoque un peu Echoes, et par son ambiance, l’émouvant Bitter Virgin que j’ai lu en début d’année. En tout cas, c’est un récit très prenant, et j’imagine que, en dépit de tout ce qu’ils ont déjà traversé, les personnages ne sont pas au bout de leurs peines. Je suis curieuse de voir ce que la suite va leur réserver.

https://leslecturesdecyrlight.home.blog/2023/11/17/double-je-t-2-reiko-momochi/

Nobara est prise au piège de son Double Je. Après que sa sœur jumelle a été assassinée alors qu’elles avaient échangé leurs identités, elle doit continuer à se faire passer pour Kotori, dans l’intérêt de leur mère déjà très éprouvée par la vie. Elle attend beaucoup du procès qui vient de débuter et prie pour que le tueur écope de la peine maximale : la mort.

La première partie de ce tome est atroce. Même si j’ai un peu de mal à croire, à la vue du crime commis, que la situation puisse basculer aussi facilement que radicalement, j’ai été prise aux tripes par le sentiment d’impuissance de Nobara, par sa rage et son désespoir.

Le problème, c’est qu’on s’éloigne de l’essence même du manga, ce fameux « double je ». Tout du long, on voit Nobara, la jumelle impulsive, virulente, audacieuse. Pas la Kotori calme et posée qu’elle est censée incarner, et pourtant personne ne s’interroge, personne ne doute. Comme si un élément aussi capital, aussi mis en scène dans le précédent volume, n’avait plus d’importance, tout au plus un intérêt secondaire.

Et surtout, il y a la deuxième partie. Celle qui suit le procès. J’aurais largement préféré que la mangaka s’attarde sur ce dernier, qu’elle développe davantage l’aspect juridique (et la dualité en Nobara) plutôt qu’elle rebondisse aussitôt avec une nouvelle sous-intrigue.

Autant j’adhère totalement à la position de la protagoniste, à sa volonté de se faire justice elle-même (comme elle dit, au pire, qu’est-ce qu’elle risque ?), autant je n’ai pas été séduite par le tournant pris par l’histoire.

Au début, j’ai même cru à un grossier heureux hasard, mais avec le recul, je me dis qu’il y a sûrement autre chose, une chose qui amènerait ce manga à tendre davantage vers le thriller que vers le drame qu’il semblait être à la base, mais je ne sais pas, ça me laisse… perplexe.

Je maintiens ma note pour le moment, néanmoins mon opinion risque fort d’évoluer en fonction de la suite des évènements. En bien ou en mal, mes prochaines chroniques le diront…

https://leslecturesdecyrlight.home.blog/2023/11/19/double-je-t-3-reiko-momochi/

Nobara ne se remet pas de la mort de sa sœur jumelle, et encore moins du fait que son meurtrier ait été relâché. Dans ce troisième tome de Double Je, elle est plus déterminée que jamais à obtenir justice par elle-même, mais a-t-elle raison ? Ou s’enfonce-t-elle dans une obsession malsaine au risque de s’y perdre ?

Je suis encore plus perplexe qu’au moment de rédiger ma précédente chronique. Il y a toujours du très bon, pour ne pas dire de l’excellent, mais aussi, hélas, du grand n’importe quoi.

La force de ce manga, c’est le réalisme et la puissance des sentiments de Nobara : son désespoir, sa haine, sa soif de vengeance, le fait qu’elle s’interdise de vivre et ne supporte pas que le coupable, lui, en ait le droit, la question du pardon, de la résignation… J’ai adoré. C’est tellement crédible !

Ce qui l’est beaucoup moins, c’est la manière qu’a la mangaka de faire rebondir son intrigue, en esquissant des pistes qui se révèlent fausses, mais en fait non, mais en fait oui, mais peut-être que…

J’écrivais dans ma dernière critique que je n’arrivais pas à déterminer, à la vue de certains éléments, si le récit faisait la part belle aux heureux hasards ou s’il tendait plutôt vers le thriller. Eh bien, loin de réussir à répondre à cette question, elle n’a eu de cesse de me revenir, lancinante, toutes les dix à quinze pages.

Dommage que les personnages, eux, ne s’interrogent pas, ou du moins pas autant qu’ils le devraient. Attention, spoilers jusqu’à la fin du paragraphe ! Murase sort une explication complètement tirée par les cheveux pour justifier sa confession, mais quid du permis de conduire ? Du nom donné par la clinique ? Et surtout, quid de la tentative de meurtre ? Déjà, on ne comprend pas trop comment Nobara a survécu, ensuite elle en parle à l’inspecteur, et… C’est tout. À tel point que l’incident sera à peine réévoqué par la suite. Fin des spoilers !

Quant à ce fameux Double Je… Eh bien, je commence à songer que j’ai eu tort de croire qu’il renvoyait aux jumelles, puisque ce n’est pas leur identité (Nobara étant moins Kotori et plus elle-même que jamais), mais celle d’un autre personnage, qui est au cœur de ce tome. Le problème, c’est que l’auteur veut trop en faire, et surtout trop noyer les pistes, au point de perdre toute logique en chemin.

Je revois ma note à la baisse, car j’appréhende de plus en plus la suite. Tout est tellement emmêlé que j’ai peur de me retrouver face à un gros sac de nœuds qui nécessitera l’intervention de ciseaux en scénarium pour en venir à bout…

https://leslecturesdecyrlight.home.blog/2023/11/25/double-je-t-4-reiko-momochi/

La vie de Nobara continue d’être bouleversée dans ce quatrième tome de Double Je, après l’accident de l’une de ses amies qui la mène à une découverte accablante. Avait-elle raison depuis le début concernant Murase ? Va-t-elle réussir à le faire payer, à présent qu’elle détient la preuve de sa forfaiture ?

En tout cas, moi, j’ai la réponse à la question que je me posais. Oui, cette intrigue est bel et bien constituée de poudre de scénarium. Attention, cette critique sera parsemée de spoilers !

Le permis de conduire, la liaison de Murase avec la meilleure amie de la fille qu’il est censé avoir tuée… Tout ça relève comme je le craignais du hasard, et non d’un plan plus grand et plus vil qui aurait pu justifier des coïncidences aussi grossières.

Loin d’en rester là, les facilités se poursuivent, avec Nobara qui met pile la main sur ce dont elle a besoin. Et qui tombe pile sur un brave gars avec un ordinateur portable au moment où elle en a besoin. Et… Je continue ?

Ou je passe directement à Yûwa ? Yûwa qui est aux abonnés absents les trois quarts du temps et qui intervient de manière totalement aléatoire parce que la mangaka semble soudain se rappeler qu’il faut peut-être qu’elle en fasse quelque chose.

Double Je commençait bien, mais il s’enfonce au fil des chapitres dans une spirale d’insuffisance et de médiocrité. L’idée est bonne, seulement elle est très mal traitée, et au lieu de se concentrer sur les points forts de son œuvre (c’est-à-dire Nobara et la tempête de sentiments qui fait rage en elle), l’auteur a préféré se perdre dans des rebondissements de moins en moins crédibles pour essayer de garder un pseudo-suspense jusqu’au bout.

D’un drame poignant, on est passé à un thriller douteux et peu cohérent. Dommage…

https://leslecturesdecyrlight.home.blog/2023/12/02/double-je-t-5-reiko-momochi-2/

Nobara sait qu’elle tient sa dernière chance de se venger du meurtrier de sa sœur jumelle, et de mettre un terme à ce Double Je auquel ils se livrent tous deux. Yûwa n’entend cependant pas la laisser commettre un crime et préfère accomplir à sa place ses sanglants desseins.

C’est une conclusion attendue que nous offre ce manga, dans tous les sens du terme. Je ne lui reprocherai toutefois pas son caractère prévisible, car je ne vois pas comment il aurait pu s’achever autrement, et j’ai de surcroît beaucoup aimé la note douce-amère qui se dégage de ses dernières pages. C’est exactement le style de fin que j’apprécie.

Le problème, c’est tout ce qu’il y a eu avant, tous ces chapitres pour déterminer si Murase était bien Gôtoda, et oui, mais en fait non, mais peut-être que si…, et tous les rebondissements plus ou moins tirés par les cheveux qui ont accompagné ces volte-face.

Comme je l’ai déjà écrit dans une précédente chronique, Double Je aurait pu être excellent s’il ne s’était pas éloigné du drame pour basculer dans le mauvais thriller pendant la moitié du récit. Les amateurs du genre s’en satisferont peut-être, mais pour ma part, cet aspect-là de l’œuvre ne m’a pas du tout convaincue.

Je recommande tout de même cette histoire pour Nobara et les épreuves qu’elle traverse, mais j’en ressors très frustrée, tant je sais qu’elle aurait pu me plaire davantage si la mangaka s’était concentrée sur les sentiments et la psychologie, notamment de ses protagonistes, au lieu de tirer sur la corde d’un suspense bancal.

J'ai bien aimé ce premier tome c'est une belle découverte. L'histoire et les personnages sont touchants et ils essaient de reapprendre à vivre malgré cette catastrophe. Ce manga est très bien documenté et j'ai trouvé ça très intéressant d'en apprendre plus sur la centrale nucléaire et l'impact que cela a eu sur la vie aux alentours

Ce deuxième tome était tout aussi intéressant et touchant. Il est temps de poursuivre sa vie et de prendre des décisions pas toujours facile