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Jean Merrien

Auteur

16 lecteurs

Activité et points forts

ajouté par x-Key 2011-01-01T23:30:04+01:00

Biographie

René de la Poix de Fréminville (3 juin 1905 - 7 juin 1972), plus connu sous le nom de plume de Jean Merrien, est un navigateur et écrivain français spécialiste de l'histoire maritime.

Il est le fils de Charles de la Poix de Fréminville, ingénieur, et de Rachel Sylvestre de Sacy. Homme de lettres, doué pour l'écriture. Il devient familier du monde de la mer et de la pêche au Pouldu. Il effectue son service militaire dans la marine.

Il se marie avec Françoise Hannebicque, de cette union naîtra Hervé de la Poix de Fréminville en 1931. Durant la Seconde Guerre mondiale il rencontre Gisèle Verschuere à Cherbourg. Ils s'installent à Rennes et créent la Librairie de Bretagne. Cette librairie sera détruite par des bombardements.

En octobre 1940, il est le deuxième rédacteur en chef de L'Heure Bretonne (après Morvan Lebesque) jusqu'en décembre 1940, le journal du PNB, le Parti national breton tenu alors par Olier Mordrel. Il est remplacé par Jos Jaffré, lors de l'éviction d'Olier Mordrel du Parti national breton.

Il est membre en 1941 de l'Institut celtique.

De son second mariage naîtront trois enfants : A Rennes, Gwénolé en 1944, Gildas en 1946 et, à Nantes, Marine, la blonde aux yeux bleus dont il rêvait, en 1948.

Il rejoint en 1948 Nantes, puis en 1964 la Suisse. Historien, il a laissé des ouvrages importants sur la vie des marins, les corsaires, les navigateurs solitaires. Plaisancier, avec des architectes navals, il a créé la série des « diables », bateaux à double quille.

La majeure partie de sa notoriété est due à ses ouvrages didactiques sur la navigation à voile.

Il meurt le 7 juin 1972 à Fribourg en Suisse.

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0 Citations 16 Commentaires sur ses livres

Dernier livre
de Jean Merrien

Sortie Poche France/Français : 2005-05-19

Les derniers commentaires sur ses livres

La mer mystérieuse : mythes, croyances et récits fabuleux

Lorsque délaissant pour un temps la plaisance et les rivages de France dont il nous a si bien conté les détours, lorsque le marin devient écrivain, lorsque Jean Merrien lâche la barre pour saisir la plume, c'est toujours pour un beau voyage.

Avec "La mer mystérieuse", il nous offre un légendaire.

Qu'est-ce qu'un légendaire ?

Ce n'est pas un recueil de légendes sur un sujet donné mais plutôt, les remettant dans leur contexte, une sorte de panorama explicatif de ces légendes.

En mer, il existe trois sortes de légendes :

- les idées que se font les terriens d'une mer pour eux terrifiante et mystérieuse.

- celles que les marins racontent aux terriens. Ce sont les "canulars de la mer".

- celles que les marins cultivent à leur propre usage. Ce sont les seules véritables.

Si Jean Merrien se dit tenté par un tel classement. Il lui préfère pourtant un autre, plus classique, et répartit sa pêche en trois cales :

- les légendes concernant la terre.

Ce sont celles qui appellent l'Histoire au secours de la tradition.

- les légendes sur la faune des océans.

Celles qui évoquent poissons, monstres, oiseaux et demi-dieux

- les légendes sur les marins

Ces dernières racontent les mystères maritimes et se mêlent de navigation.

Tout cela, nous dit l'auteur, ne provient que de modestes coups de chalut qu'il a pu donner dans une mythologie faite de mythes, de croyances et de récits fabuleux.

Iles enchantées ou mystiques, villes ensablées ou englouties, Dieux et génies des vents, sirènes, monstres marins et bateaux fantômes, la pêche est fructueuse.

Le navigateur se fait conteur et nous propose, articulé en trois grands chapitres, un voyage mystérieux et pourtant très littéraire à travers un imaginaire qui fascine l'humanité depuis sa genèse.

L'ouvrage, écrit dans un style efficace et élégant, est solidement documenté.

Il est dense, inattendu et intelligent.

Jean Merrien est à son affaire dans cette navigation dans les mers mystérieuses entre l'Atlantide et la ville d'Ys. Il prend le vent et nous embarque, une fois de plus, vers le large...

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Commentaire ajouté par Giles 2015-03-09T13:51:58+01:00
Vents de terre, vents de mer

"Vents de terre, vents de mer", dont le sous-titre est "Qui vaille de mourir", est l'histoire de la famille Quintin, une famille bretonne sous l'occupation et la libération.

Cette famille réside à la propriété de Toulgoat à Brigneau.

René, le père, est le propriétaire, et directeur, des conserveries.

Gisèle, son épouse, est une jolie femme qui devient, peu à peu, aveugle.

Le couple a quatre enfants : Gildas à qui une poliomyélite est venue ôter l'usage de ses jambes, Gislain un grand garçon blond et filiforme, Marie et Luc que tout semble désormais opposer.

L'occupation, à Toulgoat, semblerait se résumer à deux ou trois douaniers allemands débonnaires si une section d'hommes en vert, n'ayant aucun contact avec la population, n'allait pas rejoindre, chaque jour, au bout de la lande, un bunker isolé, dernier jalon dérisoire du mur de l'Atlantique.

La conserverie tourne à peu près normalement.

Les pêcheurs, par manque d'essence, sont revenus à la voile.

Le "pays", posé entre une riche campagne et une mer poissonneuse, ne manque de rien.

Pourtant la famille Quintin, de l'aveu même de Gildas, est une famille "arc en ciel" !

Ses membres, dont les idéaux vont de l'extrême droite à l'extrême gauche en passant par l'autonomisme breton, seront éparpillés, écartelés et séparés par la guerre et l'occupation....

Paru en 1956, le manuscrit est daté de novembre 1944 à Fontainebleau.

Ce livre est très bien écrit. Je n'en ai néanmoins pas apprécié le propos.

Jean Merrien, dont le vrai nom est René de la Poix de Fréminville, est un formidable écrivain.

Il est la plume de la plaisance, de la redécouverte de nos côtes, de l'aventure sur mer.

Il a même écrit, sous le pseudonyme de Christophe Paulin, un excellent roman apocalyptique de science-fiction intitulé "s'il n'en reste qu'un".

C'est aussi un grand amoureux de la Bretagne....

Mais Jean Merrien, sous couvert de cet amour de la Bretagne, s'est gravement déconsidéré durant la guerre dans une certaine presse collaborationniste et nationaliste.

Et ce livre, tentant d'introduire dans l'histoire de cette famille un certain romantisme, tentant de minimiser certains faits, fait preuve dans certaines de ses phrases d'une certaine mauvaise foi, d'une certaine bonhommie feinte.

Car Jean Merrien semble faire de cette famille le symbole d'une Bretagne meurtrie par l'occupation, mais aussi par ce fameux centralisme jacobin français si honni.

Il n'en reste pas moins que cet ouvrage est une grande fresque familiale passionnante écrite de manière efficace.

Elle m'a laissé tout de même derrière elle un certain malaise....

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Commentaire ajouté par Giles 2015-06-04T15:54:06+02:00
Plaisir de la mer

Son oeuvre, essentiellement tournée vers le rivage, est foisonnante. Pourtant c'est avec ce livre, peut-être, que Jean Merrien est sûrement devenu "l'écrivain de la plaisance".

Il y a, selon lui, quatre marines : trois de labeur et une de joie.

Le plaisir de la mer est récent. Il a été conquis, que ce soit par la plongée sous-marine ou la plaisance, durant ce vingtième siècle qui vient de s'achever.

L'image d'un voilier est évocatrice de vacances, d'été, de soleil et liberté.

Alors pourquoi ne naviguez-vous pas ?

Comme presque tout le monde vous désirez un bateau.

Alors pourquoi ne pas en avoir un ?

Parce que cela coûte cher.

Parce que vous habitez trop loin de la côte.

Parce que vous ne sauriez pas vous en servir.

Parce que vous avez peur.

Parce que vous êtes vieux.

Parce que vous n'avez pas le temps.

Parce que vous préférez la montagne ou la campagne.

Parce que vous n'êtes pas sportif ...

Peu importe, le plaisir de la mer c'est avant tout le silence.

Et l'on ne peut, effectivement, se lancer comme ça, ni même naviguer tout de suite.

Il faut apprendre.

Pour cela, il y a deux manières : commencer par le commencement et posséder d'abord un petit bateau ou embarquer avec un marin expérimenté ...

Qui donc, autre que Jean Merrien, pourrait transformer un manuel d'apprentissage en un passionnant roman de la plaisance et vous offrir les clés d'un monde aujourd'hui inaccessible.

Ce livre est l'ouvrage idéal pour des vacances réussies, en mer, sur les plages bretonnes, d'Aquitaine ou même normandes ...

Écrit avec la même arrière-pensée que "l'homme de la mer" et "les mémoires d'un yacht", il est plus qu'un cours appliqué, qu'une méthode, il est le sel de la relation d'un homme de lettres avec sa vrai passion, la mer.

Prendre la mer avec Jean Merrien, c'est prendre, comme selon le dicton, le temps comme il vient, le vent d'où il souffle et le vin au goulot quand on n'a pas de verre.

Il est de ces auteurs qui flirtent, dans sa navigation littéraire, avec le danger des roches et des mots.

Le style d'écriture est souvent agréable, parfois rude mais toujours élégant.

Il est parsemé d'expressions et de tournures étonnantes, de petites pointes fines d'humour et de vagabondages au vent salé de l'aventure.

Pour moi, le plaisir est double car l'exemplaire, un peu abîmé il est vrai, que j'ai déniché dans une vieille caisse de brocanteur, est, "en attendant que petit bateau devienne grand", dédicacé à un certain Hervé Brousseus par Jean Merrien lui-même ...

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Commentaire ajouté par Giles 2015-08-17T15:55:58+02:00
Les Drames de la mer

A son ouverture ce livre nous réserve une jolie surprise. En guise de préface, Henri de Monfreid écrit une lettre à l'auteur, intitulée "Histoire du vieux Nacouda" ou "la mer est aussi fraternelle".

Après une courte bio-bibliographie de Jean Merrien, alias René de la Poix de Freminville, débute un essai brillant sur l'histoire des drames de toutes sortes survenus en mer. L'auteur nous offre un texte vivant et original, richement illustré de nombreux dessins et clichés originaux.

Ce volume n'est pas un livre de plus sur les grands naufrages de l'histoire, c'est un livre de mer écrit par un navigateur, doublé d'un historien du genre, sur les évènements insolites que peuvent vivre à toute époque des marins sur leurs bâtiments.

Certains récits sont terribles, d'autres risibles. Jean Merrien met l'accent sur le courage et la fraternité des gens de mer, même si quelques histoires de lâcheté viennent en contre-exemple de son propos.

Au final cet ouvrage est formidable et laisse admiratif.

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Tels étaient corsaires et flibustiers

Ouvrir un livre de Jean Merrien c'est avoir la quasi-certitude de ressentir un peu du plaisir de prendre la mer. "Tels étaient corsaires et flibustiers" y ajoute le frisson du danger et de l'aventure.

A la manière de Daniel Defoe, prenant Oexmelin à témoin, Jean Merrien fait le récit de "la course", celle qui fut écrite au royaume de France, depuis le moyen-âge jusqu'au XIXème et XXème siècle, par les audacieux corsaires et les impitoyables flibustiers.

Le premier corsaire régulier y fut sans doute, un normand, Eustache Buskes, qui était surnommé "le moine".

S'étant mis au service de Philippe Auguste, il s'est affirmé comme le maître incontesté de la Manche ...

En ce temps, la Marine royale n'était rien, et la" course" tout !

La "course" est l'aide donnée par un particulier, à ses risques, frais et périls, à un royaume, à un état, dans sa lutte contre ses ennemis à travers les océans.

La guerre de cent ans va en faire un véritable système.

La dernière année du XIVème siècle, va la voir, du moins en théorie, légalement organisée, limitée et contrôlée.

Bertrand Duguesclin, lui-même, à l'occasion, se fit corsaire ...

A la Renaissance, lorsque la terre s'agrandit, la course, par delà l'Atlantique, trouva le chemin des Antilles et des Indes Orientales, au moins jusqu'à l'île de la Tortue.

En 1671, les corsaires eurent leur martyr : Gabriel de Théméricourt, invincible au combat, il fut jeté dans les geôles du sultan Mahomet IV.

Ce dernier lui offrit à choisir : le Coran, le commandement de toutes ses flottes et la main de sa fille ou la mort ... le bourreau eût à décapiter cet inébranlable "chrétien" que l'on appelait "le fléau des mers" !

Le livre de Jean Merrien sent la poudre, il résonne des cris d'abordage.

Il foisonne d'anecdotes et de portraits.

Ce n'est pas un livre de plus sur ce sujet si souvent traité.

Il vient se placer derrière les meilleurs ouvrages qui y font référence.

L'écriture de Jean Merrien, à l'image d'une manoeuvre bien torchée, est efficace et élégante.

Extrait de la collection, "Visages de l'aventure", présentée par Pierre Mac Orlan, "Tels étaient corsaires et flibustiers" est l'un de ces livres dont une bibliothèque, qui rêve de s'amariner, a le droit de s'enorgueillir ...

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Commentaire ajouté par Giles 2015-08-17T16:01:03+02:00
La grande histoire des bateaux

L'ouvrage s'ouvre sur un avertissement de l'auteur. Celui semble s'excuser de n'avoir pas vu plus grand, plus savant, de n'avoir pas, en si peu d'espace, tout dit sur le sujet.

Il invoque les coûts, les formats.

Paru en 1957, ce livre de Jean Merrien, semblant abandonner toute prétention archéologique, n'est pas, de l'aveu même de son auteur, ni un répertoire, ni un glossaire.

Quand à l'illustration, il a fallu renoncer à reproduire des photographies d'originaux ...

Cet ouvrage, pourtant, n'est pas de ceux qu'il faut considérer à la légère.

C'est, contrairement à ce qu'affirme son auteur, un ouvrage technique mais un ouvrage technique comme Jean Merrien sait les faire : passionnant, précis et documenté.

Sa lecture glisse comme l'étrave d'un beau voilier attaquant, par beau temps, la pente de la vague.

Le sommaire est dense, fourni et savant.

Abandonnant la classique méthode chronologique, l'habituelle approche géographique, Jean Merrien a abordé le sujet d'une façon originale en classant les bateaux en quatre grandes catégories dans lesquelles se mêlent tantôt les pays, tantôt les époques, tantôt les genres :

- les engins d'aide à la natation, de survie, de flottage, ceux de très petites traversées, dit "embarcations" ...

- les bateaux de pêche, de petit cabotage, de pilotes, de plaisance ...

- les grands navires ...

- enfin, les engins pénétrant dans l'épaisseur de l'eau ...

Ce livre est un bel objet, réalisé soigneusement par les éditions Denoël.

Son propos, très érudit et assez complet est pourtant accessible et captivant.

Quand à l'illustration, elle est magnifique.

Les croquis de Bernard Duval, tout en crayonné noir et blanc, sont magnifiques.

Du texte ou de l'image, on oscille parfois à se demander, au fil des pages, lequel donne, à l'ouvrage, le plus de valeur ...

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Commentaire ajouté par Giles 2016-01-11T11:55:34+01:00
Missionnaire de la mer

A travers chacun de ses livres, où il sait mêler comme personne la rumeur de l'océan avec le bruissement des mots, toute rencontre avec jean Merrien est un moment privilégié.

Ils existent, dans sa littérature, mais il sont rares les rendez-vous manqués.

J'aime prendre un livre de Jean Merrien.

Et j'espère qu'il sera de sa plume, ce dernier ouvrage, qu'au bout de ma vie, si un jour la mémoire m'abandonne, je lirai et relirai inlassablement.

Je suis entré dans "Missionnaire de la mer" sur la promesse que me faisait le nom de son auteur.

Et le livre de s'ouvrir sur une superbe description d'un chalutier entravé dans sa marche par sa remorque face à une houle méchante.

Jean Tromeur est le "chef" de la "Reine d'Arvor", ce chalutier qui, été comme hiver, "brique" le grand banc.

En compagnie de son matelot Pierre Guichaoua, il veille sur les machines.

Pierre est un instituteur révoqué et Jean est prêtre.

Ces deux "bouchons gras" sont deux intellectuels dévoyés, hors de leur voie normale.

Jean aspirait à devenir un jour "Aoutrou Person", le recteur de la paroisse.

Sa rencontre avec le père Hélory va le porter vers d'autres horizons.

Il va être arraché du collège de Quimper où il est surveillant pour devenir un missionnaire de la mer, un religieux sans habit, un marin sans rambarde ...

Ce livre est d'une force à couper le souffle.

Jean Merrien trouve les mots justes pour parler des hommes qui, sans relâche, labourent la mer, y vivent et parfois même s'y affrontent.

Le récit est tissé d'une humanité et d'une émotion dont les faux-semblant sont exclus.

Certains passages laissent le lecteur au bord du gouffre.

La relation triangulaire entre Jean, sa mère et Mr de Cuzel est décrite de manière admirable.

Les mots collent aux sentiments, aux frustrations et à la déception des personnages.

Le malheur n'est jamais loin. Il est humain.

Ce magnifique roman est aussi un fin questionnement sur la place de la religion dans notre société.

Entre les doutes de Mr de Cuzel qui se veut mécréant et l'intransigeance traditionaliste du recteur de Riélan-sur-mer, quelle peut-être la place de la religion telle que Jean la conçoit ?

"Missionnaire de la mer" est un livre inoubliable.

Il se referme avec regret, la promesse faîte de le reprendre un jour prochain ...

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Commentaire ajouté par Giles 2016-07-16T14:19:08+02:00
Les fous de l'Atlantique

En 1953, après avoir été bousculé par un cyclone, un jeune capitaine au long cours originaire de Chateaulin, Gildas Quémener, est bloqué, à bord d'un vapeur vide et muet, au fond du port de Boston.

Il y attend dans l'inaction que des financiers lointains, en réglant les frais de son sauvetage, lui fasse reprendre la mer.

Il se serait vite ennuyé s'il n'avait pas retrouvé là, Jobic, un vieil ami de son père ...

Jobic est "Centennial Salt-Fish*".

Il est, à 95 ans passés, une des gloires dont s'enorgueillit Boston.

Il a été, durant de nombreuses années, l'as des as des pilotes du port.

Et le port de Boston, s'il est bien abrité est aussi très encombré par un fouillis d'îles et de presqu'îles.

Des rochers et des bancs de sable y jouent à cache-cache dans la marée changeante ...

Ce livre de Jean Merrien est une petite pépite.

C'est un véritable roman tissé de souvenirs.

On y trouve, échoué sur un fond de fiction, un récit passionnant : l'histoire des "fous" qui, à la fin du XIXème siècle, en solitaires ou dans d'insensées petites barcasses, ont tenté de traverser l'Atlantique.

Le parti-pris de l'auteur est astucieux et original.

Il fait raconter à ses personnages une odyssée baroque mais bien réelle.

Comme à l'accoutumée, Jean Merrien sait trouver les mots pour chanter l'amour de la voile et l'envoûtement de la mer.

Et même si son roman est écrit aux couleurs de l'Amérique, il y souffle pourtant un agréable petit vent d'amont venu de Bretagne ...

Après l'héroïque première traversée de Johnson, la ville de Boston s'est passionnée pour toutes les tentatives de traverser "la mare" ... qu'elles soient tentées en solitaire, à l'aviron ou dans des embarcations défiant tout bon sens marin !

"Boston-Matin" n'a-t-il pas offert 2.000 dollars au gagnant de la première régate transatlantique en solitaire ?

Et toutes les marines du monde, à cette occasion, ont été informées :

"les autorités américaines interdiront DÉFINITIVEMENT l'entrée aux États-Unis à tout capitaine et à tout équipage de navire qui aurait chargé puis remis à la mer plus loin l'embarcation d'un concurrent ou pris en remorque cette embarcation !

Et ceci afin de décourager toute supercherie ...

* Poisson salé centenaire

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Commentaire ajouté par Giles 2016-11-23T19:06:39+01:00
Les mémoires d'un yacht

"Reder-Mor", fils de l'homme et de la forêt vivante, est un bateau en bois.

Il est né-en-quille un jour de tout premier printemps.

Si tous les bateaux ont une âme, celle d'un marin péri en mer, cette fois-ci, c'est celle de Jobig, petit mousse d'un chalutier à voiles, mort d'avoir, par amour des beaux bateaux, voulu sauver un yacht en perdition, qui renaissait avec lui.

"Reder-Mor", en breton, veut dire "coureur de mer" ...

Cet original roman est fait d'un mélange entre le point de vue du bateau, les formules marines de Jobig et la manière d'écrire du "scribe".

Le "scribe" est Jean-Merrien.

En 1953, il nous offre, avec "les mémoires d'un yacht", un roman inattendu, bien écrit, teinté d'humour et de poésie.

Le premier propriétaire de "Reder-Mor" est monsieur Jacques.

Il navigue avec le jeune François.

Et va remporter avec lui la course "Plymouth-La Rochelle" ...

De la naissance du bateau à sa triste mort, Jean Merrien, prêtant au bateau les sentiments du mousse Jobig, va raconter le destin de"Reder-Mor".

Il se peut qu'il y ait mis un peu de sa propre vie.

Le livre est captivant.

Sa lecture est agréable.

Le style de l'écriture, tout en restant accessible à tous, est très amariné.

"Reder-Mor" est un yacht de plaisance dessiné par son premier propriétaire.

11,20 Mt de bout en bout, 9,40 Mt à la flottaison et 1,70 Mt de tirant d'eau.

Il a le coeur d'un buveur de cidre. Il est breton.

Cependant il faut bien préciser que le "Reder-Mor", dont parle ici Jean-Merrien, n'a rien à voir avec le palangrier que, depuis 2010, une association de Morlaix a entrepris de restaurer.

"Les mémoires d'un yacht" est un excellent livre, tissé d'un sincère attrait de la plaisance, d'une fine écriture et d'un solide amour de la mer.

Pourtant il est possible qu'il se voit reprocher une faute de goût, celle d'avoir dénoncé monsieur Jacques lorsqu'il a jeté ses papiers et ses détritus par dessus-bord.

Autre temps, autres mauvaises habitudes ...

Mais cela est, depuis longtemps, pardonné.

Alors, Araok, Reder-Mor ! ...

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Commentaire ajouté par Miaouss 2019-07-09T15:08:05+02:00
Voile et régate

Le livre peut sembler un peu complexe à première vue, beaucoup de schémas, quelques termes techniques ne rebuteront pas les passionnées. Après avoir appris quelques mots de jargon, le livre se révèle complet et accessible même au débutant comme moi.

En retraçant brièvement l’histoire des voiles, l’auteur donne aussi plusieurs modèles exotiques et de nombreux détails. Je le feuillette encore et encore depuis une semaine sans me lasser, allant de découverte en découverte. Il y a même deux modèles à réaliser ! Je les ferais volontiers… en miniature, ma baignoire n’est pas assez grande pour contenir un bateau de 5.50m.

Les dizaines de pages d’annexes bien utiles pour expliquer les différences entre deux termes, ainsi que quelques règles et rappels.

Une encyclopédie en petit format qui ne me quittera plus.

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Dédicaces de Jean Merrien
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Editeurs

L'Ancre de marine : 2 livres

Robert Laffont : 2 livres

Denoël : 2 livres

Editions de La Table Ronde : 2 livres

Hachette : 2 livres

Le livre contemporain : 1 livre

Royer : 1 livre

LGF - Le Livre de Poche : 1 livre