Cesare Pavese

Lu pour l'école il y a plus de 30 ans, je m'en souviens comme d'un bouquin qui m'avait fortement déplu !! Mais il faudrait peut-être que je le relise aujourd'hui...

Je suis tombée sous le charme des nouvelles de cet auteur, c'est original et très bien écrit!

Un très bon petit recueil d'un auteur qui m'a vraiment impressionnée dès les premières lignes, je le recommande.

C'est bien simple, chaque phrases de ce journal pourrait être un proverbe, Pavese écrit sur la poésie, la façon d'écrire sans jamais nous donner un élément de ce qui se passe dans le monde au moment où il écrit, ça reste du très bon !

Dire que ce(s) recueil(s) m'ont beaucoup plu serait un grand euphémisme. En réalité, Travailler use / La mort aura tes yeux est une oeuvre qui, dès la première lecture, est rentrée dans mon Panthéon de la poésie. D'une simplicité poétique absolument sublime, ces poèmes-récits témoignent d'un amour profond pour l'enchevêtrement des images organiques (bien qu'il dise s'en méfier, lui aussi, dans l'Appendice), de la poésie des hommes de terre et de leur labeur, de la dureté de celui-ci et de la beauté du repos. Tout est mesuré, doux, et coule de source. Chaque mot évoque un tableau, une danse, un souvenir. je n'ai pas beaucoup de mots "universitaires" ou "critiques" à y apporter, sinon qu'il s'agit là d'une oeuvre sublime.

Le seul bémol (qui n'est pas un petit bémol) est le "virilisme misogyne" dont se targue Pavese lui-même dans l'appendice du recueil, perceptible durant la lecture et mis en évidence par l'auteur lui-même. Autrement dit, Pavese était probablement un sale-type, et il ne faut en rien le starifier, comme souvent. Mais son recueil est plein de leçons poétiques à retenir.