Dee Brown
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Note moyenne : 9.42/10Nombre d'évaluations : 12
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Etant férue de culture amérindienne, lorsque j'ai pu me proccurer ce livre, je n'ai pas hésité. De plus, les excellentes critiques que j'ai pu en lire ont grandement influencé ma décision. Et pour que je lise un livre si peu de temps après me l'être proccuré, c'est que vraiment, il me faisait envie.
Ce texte historique retrace l'histoire des amérindiens et des guerres qui les ont opposés aux Blancs entre 1860 et 1890, durant ce que l'on appelle "La Conquête de l'Ouest". Basé sur des rapports et des archives militaires, des traîtés et des témoignages qu'ils soient de soldats, d'Indiens hommes femme ou enfants, ce livre blindé d'émotions relate la souffrance des différents peuples Indiens, des Navajos aux Cheyennes, en passant par les Sioux, les Arapahos, les Kiowas ou encore les Commanches. De plus, le fait que ce livre soit entièrement narré du point de vue des Indiens, nous offre une vision de ce qui s'est réellement passé avec une sincérité et une véracité exceptionnelle, sans accommodement ni détournement de la vérité comme trop souvent constaté dans le cas contraire.
De par un énorme travail de recherche et de documentation, l'auteur nous soumet un livre d'une grande précision que ce soit historique ou chronologique. Et le fait que le livre soit parsemé de témoignages ajoute à la qualité et à l'intensité du livre.
C'est avec impuissance et avouons-le, non sans honte que l'on suit le déroulement de l'histoire au fur et à mesure que l'on tourne les pages. Ce livre, en plus de me bouleverser au point de m'en faire pleurer, m'a complètement révoltée ! A plusieurs reprises, l'injustice chronique dont ont été victimes les Indiens, la fourberie et la cupidité de l'homme blanc m'ont ammené les larmes aux yeux au point de m'en faire bouillonner de colère et de honte. Honte des hommes et de leur avidité qui, pour de l'or, n'ont pas hésité un seul instant avant d'exterminer la quasi totalité de la population Indienne. De la déportation des Indiens dans les réserves en leur faisant traverser des pays entiers pour les parquer comme du bétail dans des réserves sans eau potable, sans nourriture avec pour seules possession les vêtements qu'ils avaient sur le dos. De la violation des traîtés par les blancs qui convoitaient l'or et les minerai qui se trouvaient être sur les terres indiennes, de la menace de faire exclure les Indiens de leurs terres s'ils n'autorisaient pas les blancs à venir y chercher l'or, de trahisons en trahison, de massacres en boucheries tous plus sanglants les uns que les autres...
Un cercle vicieux qui se répète ainsi tribue après tribue, des Navajos aux Sioux, des Apaches aux Nez-Percés. Des milliers d'Indiens dépouillés de leurs biens, humiliés, trahis pour le seul bon plaisir des blancs qui, toujours plus cupides et avides de richesses n'ont de cesse de les persécuter.
Injustice, egoïsme, cruauté et oppression sont les maîtres mots de de livre !
Du massacre de Sand Creek où, les Tuniques Bleues, sous le commandement de Custer ont tués sans distinction hommes, femmes, enfants et vieillards avant de les mutiler de la plus cruelle des manières, à Little Big Horn, la plus grande défaites des blancs face aux Indiens (et là, j'ai envie de dire "enfin !") et pour finir à Wounded Knee, où plus de 300 Cheyennes, hommes, femmes et enfants confondus ont été assassinés, a ce stade, on ne parle plus de persécution, mais bel et bien de génocide et de crime contre l'humanité.
Des peuples entiers exterminés pour la seule raison que leur souhait était de vivre en paix sur leurs terres. Mais cela ne convenaient pas aux blancs qui ont décrétés qu'ils ne pouvaient vivre en cohabitation avec les Indiens et ont donc décidés que s'ils voulaient la paix, ils l'obtiendraient à certaines conditions. C'est ainsi que les Indiens se sont vu contraint voir de céder leurs terres sous menace de se voir privés de rations de nourriture et laissé mourir de faim par l'armée américaine s'ils n'accédaient pas aux conditions des blancs.
Si certains, ont capitulés, fatigués de se battre, d'autres ont résistés et sont entrés dans la légende, des grands chefs de guerre, comme Sitting Bull, Géronimo, Spotted Tail, Red Cloud, Crazy Horse, Cochise et bien d'autres encore...
Des Indiens dont leur seule faute était de vivre en paix sur leurs terres, condamnés à la peine capitale car ils refusaient de céder leurs terres aux blancs. Des violentes représailles contre les guerriers indiens, qui, pour venger leurs frères assassinés s'en prennent aux soldats et aux colons, attaque les lignes de diligences pour se proccurer des armes et des munitions que les blancs leurs retirent et sans lesquelles ils ne peuvent plus aller chasser. Abusés et trahis, les Indiens sont poussés à de tels actes, mues par la colère et la haine qu'ils éprouvent pour les blancs.
Et pour cela, ils sont condamnés.
Voir un soldat massacrer un Indien est tout ce qui a de plus normal, mais lorsqu'un Indien tue un blanc pour protéger sa famille, la justice n'existe plus et il est coupable de meurtre sans même être jugé ! Quand des Indiens portant le drapeau blanc de la paix sont fusillés avant même d'avoir prononcé le moindre mot, on ose encore parler de justice ?
Et l'ironie de l'histoire veut que les blancs se disent civilisés alors que "le seul bon Indien est un Indien mort". Et les soit disant "sauvages" sont les seuls qui ont vraiment oeuvrés pour apporter une paix durable et constante entre les Indiens et les blancs et qui ont toujours tenus les promesses faites aux blancs. Qui sont mort pour une paix que les blancs leur ont toujours refusée sous n'importe quel prétexte.
Je terminerais cette chronique par un extrait du livre :
"[...]Les quatre captifs, tous des enfants, n'avaient apparament pas été maltraités. De fait, lorsqu'un soldat demanda au petit Ambrose Archer comment les Indiens l'avaient traîté, le garçon de huit ans répondit qu'il aurait "mieux aimé rester avec les Indiens que les quitter".[...]"
Je crois qu'il n'y a rien à ajouter à cela...
Pour conclure, je dirais que malgré le fait qu'il m'ait retourné les trippes, ce livre est vraiment à lire. Un livre qui ouvre les yeux sur la façon dont s'est réellement dérouler "la Conquète de l'Ouest". Ce n'est vraiment pas une lecture facile, dans le sens où il m'a franchement miné le moral, mais je ne regrette vraiment pas de l'avoir lu. !
Afficher en entierTouchant, révoltant et bien plus encore. L'auteur a réunis tous les documents d'époque sur la conquête de l'ouest, des terres des amérindiens, ce qui confère à son récit une grande véracité. Je le recommande pour tous ceux qui veulent connaître un peu mieux l'histoire des Etats Unis.
Afficher en entierSans concession, ce livre vous ouvre les pages de la sombre histoire d'une conquête vue par les conquis. Un incontournable pour les passionnés.
Afficher en entierQue rajouter de plus à l'ignominie des européens qui sont coupables d'un génocide jamais prononcé contre eux !
Ce livre, d'une très rare intensité m'a fait découvrir des gens simples, heureux de vivre, respectant la nature, et sopliés, trahis, assassinés, massacrés par des blancs sans foi ni loi. À en avoir honte d'être un descendant de ces bourreaux !
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Biographie
Dee Brown (1908-2002) était un romancier et historien américain.
De son nom complet Dee Alexander Brown, il naquit le 28 février 1908 à Alberta (Louisiane). Il grandit dans le comté d'Ouachita puis à Little Rock (Arkansas), où il se lia d'amitié avec plusieurs Amérindiens qui lui firent prendre conscience de la manière biaisée dont les films américains dépeignaient leurs « frères de race ».
Brown travailla comme journaliste à Harrison (Arkansas) puis, après avoir servi dans les rangs américains durant la Seconde Guerre mondiale, il dirigea la bibliothèque agricole de l'Université de l'Illinois, y acquérant un diplôme en science des bibliothèques, puis devint professeur.
En 1973, il choisit de retourner en Arkansas à l'heure de sa retraite professionnelle, et y consacra désormais tout son temps à l'écriture.
Son œuvre la plus célèbre est Enterre mon cœur à Wounded Knee : la longue marche des Indiens vers la mort (Bury my heart at Wounded Knee, an Indian history of the American West), qui relate la relation conflictuelle entre les Amérindiens (Native Americans) et l'expansionisme américain. La publication de cette œuvre a conduit l'« Américain moyen » à porter un autre regard sur les cultures amérindiennes et, parallèlement, a amené les Amérindiens à voir d'un autre œil la Conquête de l'Ouest.
Auparavant, il avait écrit plusieurs romans, dont le premier fut Wave High the Banner, récit romancé de la vie de Davy Crockett, qui était une connaissance de son arrière-grand-père. Il écrivit une bonne douzaine de livres, y compris des ouvrages pour des enfants, avant la publication de Bury My Heart at Wounded Knee. Quelques années après ce succès de librairie, il fut de nouveau récompensé par un succès populaire accordé à son roman Creek Mary's Blood, qui racontait la vie de plusieurs générations d'une famille de pionniers de l'Ouest américain.
Dee Brown mourut le 12 décembre 2002.
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