Extraits

Nous avions besoins de toucher ceux que nous aimons, presque autant que de respirer. Je n'avais jamais mesuré l'importance de ce contact avant d'en être privée

« Et je me rends compte que je m’engage dans une voie que je me suis toujours interdit. Je veux quelque chose que je ne pourrai jamais avoir »

« C’est injuste »

« c’est facile de boycotter mon traitement pour simplement profiter du temps qu’il me reste. Parce que se donner tant de mal… Pour quoi ? Quelques secondes de plus ? Sauf que depuis que je connais Stella et Poe, j’ai envie de chacune de ses secondes supplémentaires. Et ça me terrifie au plus haut point »

« Aussi ridicule que ça puisse paraître, je sais à cet instant que, si je ne m’en sors pas, je serai au moins tombée amoureuse avant de mourir »

« J’en ai assez de vivre sans vraiment vivre »

« Il doit y avoir un moyen. Il y en a un. Il me reste simplement à le trouver »

« J’ai toujours voulu des trucs que je ne pouvais pas avoir »

« la mucoviscidose ne me volera plus rien »

« Nous sommes des incurables»

« Peut etre que c’est pareil pour La mort. C’est simplement la prochaine vie. Juste à côté de nous »

« La lumière danse sur ses cicatrices »

« Même si je sais que, pour un milliard de raisons, je ne le devrais pas, je sens que je suis en train de tomber amoureux »

« J’observe les illuminations de noël au loin qui scintillent comme des étoiles. Elles m’appellent. Et cette fois, je vais répondre à leur appel »

« Si c’est tout ce qui est à notre portée, alors saisissons le »

« Nous avons besoin de toucher ce que nous aimons presque autant que de respirer. Je n’avais jamais mesuré l’importance de ce contact, de son contact… Avant d’en être privée »

« Nous avons besoin de toucher ceux que nous aimons presque autant que de respirer. Je n’avais jamais mesuré l’importance de ce contact, de son contact… Avant d’en être privée »

« Il me suffit de la voir aujourd’hui pour savoir que ça en valait mille fois la peine »

Ce n'est pas trop mal , vu la garde-robe dont je dispose , laquelle n'est pas du tout appropriée pour un rendez-vous . C'est rassurant de savoir que Will m'apprécie pour qui je suis . Comme il m'a essentiellement vu en pyjama ou en blouse d'hôpital , ce n'est clairement pas mon physique ou mes vêtements de la collection Hôpital-Automne 2018 qui l'intéressent .

Je commence le décompte , le regard braqué sur le mur derrière l'anesthésiste , où je reconnaîs soudain une forme familière .

Le dessin des poumons d'Abby .

Comment est-ce possible ?

Will , bien sûr . Il s'est introduit au bloc . Une larme ruisselle sur ma joue et je continue :

-Neuf . Huit .

-Elle vient de piquer une crise il n'y a même pas cinq minutes quand j'ai posé des questions sue les dessins de sa sœur . Cette vidéo date de l'an dernier .

-D'accord , et ...? S'enquiert Jason .

-Depuis , Abby n'apparaît dans aucune vidéo.

Il commencent à percuter . Hope sort son portable et fronce les sourcils tout en pianotant .

-J'ai trouvé le compte Instagram d'Abbey Grant . Surtout des dessins et quelques photos avec Stella .( elle lève la tête vers moi et opine du chef ) Mais tu as raison . Elle n'a rien publié depuis un an .

Je passe de l'un a l'autre .

-Je crois qu'il est arrivé quelques chose a Abby .

Je referme derrière moi la porte et me faufile dans le couloir. Je pourrais essayer de me plier en deux sous le compotoir des infirmières, mais un grand gaillard d'un mètre quatre-vingts ne passe pas si facilement inaperçu. Lorsque Julie lève le menton vers moi, je me colle contre le mur, comme pour me camoufler. Elle écarte le téléphone de sa bouche:

- Tu vas où, comme ça ?

Je mime une promenade avec deux doigts qui marchent. Elle fait non de la tête, car elle sait que je suis confiné au deuxième étage depuis que je me suis endormi à côté des distributeurs automatiques du bâtiments 2 la semaine dernière, ce qui a donné lieu à une impressionnante chasse à l'homme à travers l'hôpital. Je joint les mains en signe de supplication, dans l'espoir de l'attendrir avec toute les détresse qui se dégage de mon âme.

Les poumons malmenés par ma précipitation, je détache le ballon en fisant signe au vigile qui m'adresse en retour un regard suspicieux. Je lui souris et fait péter le ballon, avec pour toute explication un haussement d'épaule.

- C'est mon anniversaire.

- Désolée, mais je ne vis pas dans un conte de fées. Je vis dans le monde réel, et dans le monde réel on règle ses...

Sa phrase reste en suspens. Je fais un pas en avant, sourcils froncés, la mettant au défi de compléter.

- Problèmes. Vas-y, maman. Dis-le.

C'est le mot qui résume tout ce que j'ai toujours représenté pour elle.

C'est rassurant de savoir que Will m'pprécie pour qui je suis. Comme il m'a esentiellement vue en pyjama ou en blouse d'hôpital, ce n'est clairement pas mon physique ou mes vêtements de la collection Hôpital-Automne 2018 qui l'intéressent.

- Tu risques de la tuer, Will. De réduire à néant ses chances d'avoir de nouveauc poumons.

- Elle est plus en danger sous cette anesthésie qu'en ma présence !

- Faux ! crie Barb alors que la cabine s'immobilise.