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J’aimerais tellement que les photographies soient des espaces réels, des tunnels. On pourrait se faufiler à l’intérieur et remonter le temps.
Afficher en entierVoici une des règles fondamentales de l’univers : si vous partez en retard, vous raterez votre bus. Vous le raterez aussi s’il pleut ou si vous avez un rendez-vous capital, genre un examen ou le permis de conduire à passer. Avec Dara, nous avons un mot pour ce type de poisse : emmerdulation. Une accumulation d’emmerdes.
Afficher en entierC’est ça le truc avec Dara et moi : nous sommes à la fois pareilles et différentes. Comme le soleil et la lune, ou plutôt comme une étoile de mer et une étoile dans le ciel. Elles ont un lien de parenté, bien sûr, et en même temps elles appartiennent à deux mondes distincts. De nous deux, Dara est toujours celle qui brille.
Afficher en entierLe truc étrange, quand vous avez réchappé à la mort, c'est que tout le monde s'attend, ensuite, à ce que vous nagiez dans le bonheur, que vous preniez le temps de chasser les papillons dans les herbes hautes des prés, ou d'admirer les arcs-en-ciel qui se forment dans les flaques de cambouis sur l'autoroute. "C'est un miracle", dira-t-on avec un regard dégoulinant d'espoir, comme si vous veniez de recevoir un bon gros cadeau et que nous n'aviez pas intérêt à décevoir mamie au moment d'ouvrir le paquet, à faire une grimace en découvrant le pull informe qu'il contient.
La vie ressemble à peu près à ça, d'ailleurs : un pull informe plein de trous, de noeuds et de fils qui risquent de s'accrocher. Inconfortable et qui gratte. Un cadeau que vous n'avez jamais demandé, jamais désiré jamais choisi. Un cadeau que vous devriez être impatient de revêtir, jour après jour, alors même que vous préfériez rester au lit sans rien faire.
La vérité est tout autre : il ne faut aucun talent particulier pour réchapper à la mort. Ou à la vie.
Afficher en entierLa mémoire fonctionne ainsi. On construit des passerelles avec soin. Elles sont pourtant moins solides qu’on ne se le figure. Et quand elles cèdent, tous nos souvenirs déferlent pour nous noyer.
Afficher en entierMa famille est pareille. Chacun est enfermé dans sa propre spirale, et gravite autour des autres sans le moindre contact. Ça me donne envie de hurler. Je rêve de collision.
Afficher en entierLa vie, c'est atterrir à un autre endroit que celui prévu et décider de s'en contenter.
Afficher en entierC’est ça le truc avec Dara et moi : nous sommes à la fois pareilles et différentes. Comme le soleil et la lune, ou plutôt comme une étoile de mer et une étoile dans le ciel. Elles ont un lien de parenté, bien sûr, et en même temps elles appartiennent à deux mondes distincts. De nous deux, Dara est toujours celle qui brille.
Afficher en entierJ’avais ressenti la même chose qu’elle, une terreur pure, violente, celle de la nuit permanente qui adviendrait si la lune interrompait soudain sa course, si l’équilibre des forces n’était jamais rétabli.
Vous voyez, déjà à l’époque, je savais. Il n’y avait pas de truc. Ce n’était pas un tour. Parfois le jour et la nuit s’inversent. Parfois ce qui doit se lever se couche et vice versa. L’amour se transforme en haine, les choses sur lesquelles vous vous appuyez se dérobent sous vos pieds et vous vous retrouvez à pédaler dans le vide.
Parfois, les gens cessent de vous aimer. Ce genre de nuit-là ne disparaît pas, peu importe le nombre de lunes qui se lèvent à nouveau et emplissent le ciel d’un vague ersatz de lumière.
Afficher en entierThat burn kept distracting me, the little half-moon scar, like a smile. And I kept thinking about the shock of pain when the lighter first touched my skin, so hot it almost felt col at first. Weird how you can confuse two feelings so different. Cold ans hot.
Pain and love.
But I guess that's the whole point, isn't it? Maybe that's why I kept thinking about the lighter. Here's what nobody tells you: 90 percent of the time, when you fall in love, somebody gets burned.
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