Extraits

Ils étaient comme deux étoiles qui s'attirent tellement qu'elles finissent par entrer en collision. En astronomie on appelle cela une catastrophe. En amour, un coup de foudre.

Que va devenir notre planète sans nous ? Y aura-t-il un jour d’autres êtres humains, descendants de je ne sais quel chimpanzé ? Notre espèce mérite-t-elle de renaître de ses cendres ? Je ne sais pas. Ce que je sais, par contre, c’est que la Terre est heureuse. Il y fait bon vivre. Ce sont les oiseaux, les plantes, les arbres et les loups qui me le chuchotent à l’oreille chaque jour.

« Origines »

Que va devenir notre planète sans nous ? Y aura-t-il un jour d’autres êtres humains, descendants de je ne sais quel chimpanzé ? Notre espèce mérite-t-elle de renaître de ses cendres ? Je ne sais pas. Ce que je sais, par contre, c’est que la Terre est heureuse. Il y fait bon vivre. Ce sont les oiseaux, les plantes, les arbres et les loups qui me le chuchotent à l’oreille chaque jour.

« Origines »

Regard sur le monde du 10 juillet 2017

Vous voilà arrivés au bout, membres de l'équipage d'Acheron II. Mais si vous écoutez ce message, enregistré bien avant le début de votre mission, c'est que le monde n'est plus celui que vous avez connu.

« Juin était loin, l’hiver sévissait, avec un ciel toujours plus lourd, et obscur, et un manteau de plomb qui cognait jusqu’au bas de la porte. Dehors la forêt se comprimait, les privait d’oxygène, les troncs rétrécissaient et se resserraient chaque jour davantage. Plus d’animaux, ni cerfs, oiseaux, sangliers, ni même écureuil, le même gris, en bas, en haut, au fond, sinistre sphère de vide, juste cette cabane, là où jamais personne ne viendrait, ni promeneur, ni sauveteur, ni police. »

La Croisée des chemins.

"Des vingt-six lettres de l'alphabet, le o disparut. Il n'en resta plus que vingt-cinq."

"Au cinquante-deuxième grain de riz, il trouva pour la première fois la porte de sa chambre entrouverte"

Spoiler(cliquez pour révéler)Face à lui, Lasthénie. Catherine Lasthénie Moreau.

Et le poison de sa voix glissa jusqu'à ses oreilles :...

C’est le coup de fil de ma vie, mais il ne peut pas tomber au pire moment. À l’autre bout de la ligne, un officiel de la NASA m’informe que la mission Acheron II débute et qu’une voiture passe me prendre à 18 heures, devant mon pavillon de banlieue parisienne, pour m’emmener à l’aéroport.

Le point noir, c’est qu’Hélène doit accoucher dans les quarante-huit prochaines heures. Je veux absolument assister à la naissance de mon fils. Alors que faire ? Abandonner le rêve pour lequel je me démène depuis deux ans ? Mon oreille est collée contre le ventre arrondi de ma femme. Je perçois les coups de pied du bébé et y cherche mes réponses. Lui aussi a son mot à dire, après tout. Si j’accepte la mission, je ne serai pas là lorsqu’il ouvrira les yeux. Ni quand il fera son premier sourire. Toutes ces premières fois que je manquerai et qui ne pourront plus jamais être rattrapées. Je me redresse, observe Hélène, caresse sa peau tendue et son nombril qui ressort comme un bourgeon de rose.

— Chaque heure de chaque jour, je penserai à vous deux. Et puis, tu m’enverras des photos. Je verrai Nathan grandir et, nous deux, on sera toujours l’un auprès de l’autre.

— Hawaï, ce n’est pas si loin, dit-elle pour se rassurer. Au moins, c’est sur Terre.