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Tim Burton - Cahier du Cinéma
Je pensais lire un ouvrage dans la veine de ceux écrits par Anne Rice. Mais, non, grosse déception.
Je ne doute pas des connaissances historiques de l'auteur qui est historien mais ce livre ne m'a pas du tout captivée.
Les Talons rouges
je reessaierai peu-^tre un jour !
Les Talons rouges
Ce dictionnaire de Abolition à Zéro nous conte certains faits.
En passant par les costumes, les coups d'Etat, les Muscadins, la Queue de Robespierre et le tutoiement.
Savez-vous que :
- S'habiller sous la Révolution est un choix politique, et le costume révolutionnaire prend l'apparence d'un fait social et symbolique majeur.
Ainsi, dès 1789, au nom de l'égalité et de l'abolition des anciens privilèges, toutes les marques distinctives d'habillement sont abolies : l'épée n'est plus réservée aux seuls gentilhommes, la robe des magistrats est oubliée, la soutane et les habits monastiques sont proscrits.
- La finalité des coups d'Etat est inscrite dans la constitution de l'an III car elle a confié le pouvoir exécutif à un directoire de cinq membres, dont l'un est exclu par le sort chaque année, et le pouvoir législatif à deux conseils renouvelables par tiers annuellement. Cette organisation politique croyant en la vertu de l'homme politique idéal, désintéressé, absorbé par le bien commun, renvoyé régulièrement à ses études, a surtout engendré la frustration et l'envie de contourner les règles législatives.
- Les Muscadins sont, après la chute de Robespierre le 9 thermidor an II, quelques centaines de jeunes gens de Paris, enrôlés sous la bannière de Stanislas Fréron ; ils menèrent une guerre féroce contre les Jacobins et leurs symboles. Appelés aussi "Incroyables" et les filles "Merveilleuses, ils ne prononçaient jamais le "r" de Révolution, se parfumaient outrageusement de musc et étaient armés d'un gourdin ferré qu'ils appelaient leur "pouvoir exécutif".
- Il faut attendre le 13 janvier 1794 pour que, sous l'impulsion de Robert Lindet, membre du Comité de salut public, en charge des problèmes relatifs aux subsistances, la Convention nationale adopte la loi relative à la culture de la pomme de terre. Madame Mérigot, publie au printemps 1794 "La Cuisinière républicaine" qui enseigne les différentes manières d'accommoder ce tubercule.
- Charles Hippolyte Delpeuch de la Bussière, un acteur anonyme, employé aux écritures au service du Comité de salut public, sauva les comédiens emprisonnés en jetant à la Seine les dossiers.
Je vous laisse découvrir d'autres anecdotes en feuilletant ce dictionnaire !
La France de la révolution : Dictionnaire de curiosités
Histoire culturelle de la France. Lumières et liberté. Les XVIIIe et XIXe siècles
Les Talons rouges
L’écriture du roman agréable et fluide rend une lecture aisée c’est une qualité. Cet ouvrage est un premier roman qui promettait beaucoup.
Un roman dont le déroulement s’inscrit sous le signe la Révolution une période clé de l’histoire de France, est plaisant car souvent, notre connaissance sur le sujet, remonte à nos souvenirs scolaires, parfois flous ou vagues dans les détails. Ici, cet ouvrage est l’occasion de l’aborder de manière moins didactique. La qualité d’historien de l’auteur gageait d’un certain enseignement, une certaine ressource culturelle et pourtant, il ne faut pas tout prendre pour argent comptant.
Ce que j’ai moins aimé
Le choix d’A. de Baecque d’orienter sa narration sous un éclairage du genre « fantastique » m’a un peu déstabilisée. L’idée d’une famille de vampires, de surcroît de souches aristocratique dans le contexte révolutionnaire marque l’originalité. Cette fantaisie aurait pu s’accorder à un roman historique mais ici, le résultat est déroutant : l’amateur de fantastique, ou de gothique, restera sur sa faim car au final ces vampires font pâle figure par rapport aux images d’Epinal traditionnellement véhiculées dans le domaine : ici, leur intégrité physique est facilement mise à mal par leurs ennemis, elle peut les tuer facilement… rien d’invincible mais sanguinaires quand-même.
Or, ici le traditionnel lecteur de romans historiques, l’amateur de faits et de vécus de personnages ayant réellement existé sera lui aussi désappointé car difficile de faire la part du faux et cela ternit la lecture. Par exemple : le peintre David, a bien existé mais pas Lavis, l’ami de Louis et William.
En choisissant le prisme du vampirisme dans une société dépravée, l’auteur s’est fourvoyé en nous imposant des scènes sordides, morbides, imbibées de sang. Les amateurs de ce thème resteront pantois car au final, à partles allusions au sang les vampires peut-être immortels en théorie présentent nombre faiblesses humaines. Leurs ateintes corporelles peuvent devenir mortelles, et la dégradation physique de William n'est pas sans rappeler celle des gueules cassées de la Grande Guerre.
L'auteur aurait pu éviter aussi de nous infliger des scènes de sexe dans une société pénétrée de libertinage. Les scènes de sexe obscènes avec un caractère presque pornographique n’apportent rien à l’histoire. Aucun intérêt pour l’Histoire ici. Pour le titre : les talons rouges et un jeu de mot avec « l’étalon rouge » en rapport avec le sang rouge, le rouge révolutionnaire ? et là, j'en appelle à l'auteur ou à quiconque de moins inculte que moi pour m'éclairer.
La valeur de ce livre tient au déroulement de la révolution avec l’installation de la période de Terreur qui s’en est suivie. Pour qui ne s’y est jamais intéressé avec précision, les rôles de Danton, de Robespierre, des Jacobins, des Cordeliers demeurent lointains et emmêlés dans une confusion totale où tous ces groupes interfèrent entre eux pour la cause de la Nation.
“ là on s’engage, on s’oublie, on se précipite, et on plonge dans un autre fleuve, non pas celui qui ramène au passé et celui qui emporte tout sur son passage et transporte.
La description du massacre du Champ-de-Mars est instructif, mais dommage qu’il soit narré par l’intermédiaire d’un personnage fictif comme Louis de Villemort à qui l’auteur accorde un rôle prédominent. En revanche, Le député Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau a véritablement existé avec cette même fin tragique (que je vous laisse découvrir dans le roman…), l’existence des Méricourt a bien été rapporté mais, ici, avec quelques inexactitudes suggérées par quelques digressions de l’auteur. A. de Baecque a aussi fait revivre Alfonse Martainville, fervent royaliste de cette période.
Ce que je n’ai pas aimé
Il faut considérer cet ouvrage comme pure fiction fantastique pour ne pas être déçu.
Cette manière d’assortir l’Histoire avec des anecdotes réelles avec des inventions pures et des personnages fictifs donnent un résultat confus au lecteur. Les amateurs d’histoire iront chercher quelque bride de renseignement pour les compléter car c’est l’intérêt d’un livre de susciter des interrogations et de nourrir une curiosité mais la lassitude le gagne à force de vérification pénible. Du coup, à douter de la confiance accordée à l’auteur, on en devient dégoûté.
Avis plus complet sur : http://lesparolesenvolent.blogspot.fr
Les Talons rouges
Les passages sur la révolution sont renversants et captivants. J'ai pris beaucoup de plaisir à revivre le déroulement des évènements : Les rebondissements, les retournements de situation, les prises de position ou au contraire les fourberies. On sent le travail de documentation et le temps de recherche que l'auteur a dû fournir pour arriver à ce degré de précision dans l'histoire, tout en prenant tout de même le plaisir de quelques libertés.
La famille Villemort est plutôt intrigante. Les membres de ce clan sont très différents les uns des autres et tous partage une aura assez mystérieuse. Toutefois, leur vampirisme n'est pas suffisamment exploité pour rendre cette particularité intéressante. L'auteur n'use pas de la mythologie qui entoure les vampires et n'en invente pas de nouvelle pour autant. Rien ne les rend particuliers. D'ailleurs, plus d'une fois, je l'ai oublié. Et pourtant, c'est un point central de l'intrigue, un point qui divise les Villemort en plus des idéologies politiques de certains qui vacillent et tendent vers l'égalité de tous promise par la Révolution.
Mi-figue, mi-raisin.
Les Talons rouges
Ecrivains randonneurs
Une histoire de la marche
La traversée des Alpes. Essai d'histoire marchée
Malgré ses dehors enfantins (on se rappelle tous de l'époque "pipi-caca" à la maternelle) et les réticences qu'on peut avoir, c'est une véritable pépite d'humour... plus ou moins fin et une véritable source d'informations en tous genres. De plus, on est sidéré/attéré/impressionné (au choix) par la quantité de textes, sérieux ou non, qui traitent de ce sujet.
Le club des péteurs
Tim Burton
Tim Burton