Brigitte Girault-Daux

Je viens de refermer ce polar classique que j’ai pris grand plaisir à lire. On suit deux personnages principaux.

- Raphaël Arnel , le psychiatre. Divorcé après 26 ans de mariage, il profite de sa « liberté » ». la séparation ne l’a pas vraiment touché, il est même plutôt soulagé. Il a par contre une gragilité, ses enfants, adultes désormais. A cause de son métier, il a raté pas mal de choses avec eux, comme des Noëls, et il s’en veut, ces choses-là ne se rattrapent pas vraiment. Raphaël a l’esprit vif, il est intelligent et observateur.

- Segrado, le tueur en série. Il n’a aucune forme d’empathie pour qui que ce soit, mais seulement un grand besoin de reconnaissance. Il livre des informations au compte-goutte pour être certain qu’on ne l’oublie pas.

Deux personnalités qui vont s’affronter dans un duel dont l’enjeu est de permettre à sept parents de pouvoir faire le deuil de leurs filles respectives.

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Dès le départ, le lecteur est plongé dans l’ambiance. On sent une atmosphère assez lourde, parfaitement bien évoquée. L’auteure a su prendre le temps de décrire ses personnages de façon à ce que les lecteurs les connaissent presque intimement. De sorte que la partie de ping-pong entre ces deux hommes devient presque fascinante. Chacun d’eux joue sur la corde sensible de son « adversaire ». Mais qui a de l’emprise sur l’autre ?

Ce polar de 110 pages se lit d’une traite, par son épaisseur bien sûr, mais aussi parce qu’on se laisse prendre au jeu et qu’on arrive à s’attacher aux personnages. L’auteure a su trouver les mots justes, ceux qui frappent.

Donc oui, un livre que j’ai beaucoup apprécié. Si j’avais une remarque à formuler, ce serait peut-être sur la fin un peu rapide (à moins que ce soit parce que j’aurais voulu « jouer » plus longtemps avec les personnages) .

En bref : Un roman que je vous invite à lire, une plume agréable qui ne demande qu’à être découverte. Un excellent moment vous attend.