Tous les livres de Christian Pernath
Bélouard est vétérinaire dans un bourg près de Nantes. Solitaire, décalé, sceptique et malheureux. Quand survient un fait divers sanglant dans une ferme voisine : une famille atrocement assassinée. Bélouard, en âme errante qui semble ne plus croire en rien mais connaît toutes les vies minuscules des gens ordinaires, en devient malgré lui l'improbable justicier. A la fois chronique villageoise et " policier rural ", Un matin de juin comme les autres est avant tout un regard porté sur la misère humaine, drame passionnel ou solitude abyssale que le silence recouvre. Christian Pernath, qui a publié aux éditions Albin Michel Dernière visite, Séraphin Verre (prix Thyde Monnier de la Société des gens de lettres) et Les Chants de l'Ours, sait à merveille rendre ce climat fait de tension muette, de rumeurs et d'incrédulité... quand la violence fait effraction dans une province apparemment paisible.
Une histoire de famille, les Grobert, pas tout à fait catholique dans la région nantaise. Le grand-père Alphonse, mécano de son état, rêvait après-guerre de s'acheter une ferme quand le monde paysan au contraire s'exilait en ville. Mais qui n'est pas né paysan le devient rarement et ni lui ni son fils Charles ni ses petits enfants n'ont la fibre agricole. Dans la famille, c'est la mécanique, la récupération de vieilles bagnoles puis la réparation qui les inspirent. Sans toutefois les faire vivre, alors ils compensent par de petits trafics louches, qui ne sont pas toujours sans conséquences.
Aux Pinardières tout le monde vit sous le même toit, les trois fils de Charles et sa fille Judith. Cab l'aîné est le plus beau, les filles l'adorent même si elles le trouvent plouc, Nathan, marié à Gina, vient de s'acoquiner avec des petits truands locaux, la famille va resserrer les liens et inventer un nouveau genre de résistance guerrière...
La campagne de Pernath n'a pas beaucoup à voir avec celle de Ragon ou de Clavel, autre génération où la vache cohabite avec l'ordinateur, la pêche à l'anguille avec les filles sexy, où les ploucs ne font plus de courbettes aux bourgeois. Ambiance néo-rurale. Mais il fallait inventer les Grobert, ploucs peut-être mais avec le sens de leur liberté, sans culture, sans curiosité pour le monde mais amoureux de la nature et des moteurs, avec un sens de la famille comme on croyait qu'il n'en existait plus.
Nouvelle DDe l'ange, il a le prénom, mais aussi la grâce. Séraphin, qui à dix ans sait à peine parler, porte en lui un silence plus étourdissant encore que le fracas du verre, une force muette et opaque dont il semble prisonnier.
Un roman fascinant hanté par ce personnage d'enfant dont la présence silencieuse et magique suffit à remettre en question le monde et les hommes qu'il rencontre.
Séraphin Verre -
Dans l'Italie de 1713 récemment conquise par les Habsbourg, ils ne pensent qu'à se divertir. Insouciants et volages, ils connaissent leurs premières passions amoureuses, communient dans la frivolité, menant une existence tapageuse et dépensière, profitant des moindres instants. S'ils se sont juré fidélité, c'est pourtant une femme qui va les séparer. Mais les années qui passent, les exils successifs, les femmes aimées ne leur feront oublier cette amitié plus forte que tout. Un jour viendra l'heure de la dernière visite.