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L'acacia
J’admets avoir d’abord été décontenancée, ne sachant littéralement pas par quel bout commencer. La route des Flandres n’est pas une oeuvre linéaire: volontairement écrite en fragments, elle laisse à lire (à voir ? à ressentir ?) un tableau décousu de la Première guerre mondiale, comme strié de coups de pinceaux et taché de rouge. Les flots de phrases ininterrompus et sans ponctuation sont déconcertants, les changements de focalisations sont brusques et perturbants.
Au cours de ma lecture, j’ai compris que l’oeuvre ne donnait pas tant quelque chose à lire mais quelque chose à voir. La route des Flandres n’est pas un voyage mais une immersion. Je ne pense pas qu’on puisse la lire comme on lit un roman, mais qu’on s’y perd comme on contemple un tableau. Et ce tableau, c’est la Première guerre mondiale, vue à travers les yeux de Georges, un soldat comme un autre dont la perception du monde devient une oeuvre d’art: le spectacle de chevaux déchiquetés fait penser à du Picasso, les paysages gris et déformés rappellent ceux d’Otto Dix. Les témoins de l’Histoire deviennent artistes et La route des Flandres devient une oeuvre d’art.
Alors oui, cette lecture requiert de nombreux efforts, mais quelle n’est pas la satisfaction une fois que l’on en est venu à bout. Sans me transporter, elle m’a offert une expérience littéraire unique, et m’a donné envie d’explorer un peu plus l’univers de Claude Simon.
La route des Flandres
La route des Flandres
Le tramway
Histoire
Commençons par le commencement : les allées et venues temporelles. Pendant les, mettons, 60 premières pages, on est perdu, et petit à petit on intègre les différentes brides temporelles et le passage d'un souvenir à l'autre se fait plus aisément (même si l'honnêteté me force à admettre qu'il ne s'agit pas pour autant d'une promenade de santé), et ces passerelles sont faites avec brio et subtilité ; en cours j'étudie ce roman en parallèle avec "le bruit et la fureur", et je trouve ce dernier beaucoup plus embrouillé et complexe à comprendre, et la technique n'est pas aussi perfectionnée à mes yeux.
Autre point fort du roman : l'écriture. N'oubliez pas, les points sont pour les faibles (tiens d'ailleurs j'aurais du écrire ce commentaire à la Claude Simon héhé) ! Ici, l'absence de ponctuation fermée et la multiplication de parenthèse n'est pas perturbant, et à l'exception du moment où vous devez interrompre votre lecture, tout cela se lit assez facilement, la fluidité est incroyable, un véritable chef-d'oeuvre d'écriture ! Et la beauté, la finesse, la précision des images utilisées, réussir à tout dire en quelques lignes, je tire mon chapeau ! Un tableau autant qu'un roman !
Enfin, petit point sur l'histoire : quelle description formidable de la Débâcle de 1940, des camps de prisonniers, on le vit intensément ! Ces différents fils qui se croisent -de Reixach, la Révolution française, Corinne, les courses hippiques, la guerre-, en apparence sans lien, forme en réalité une trame compacte et complète !
Bref, une véritable découverte pour moi qui me donne envie de me pencher sur le reste de l'oeuvre de Claude Simon ! Toutefois je ne conseillerais pas ce roman à tout le monde : il faut admettre qu'il reste assez particulier, et je peux comprendre qu'on ne parvienne pas à l'apprécier ; mais si vous vous sentez prêts à vous confronter à une écriture dense et à de constantes analepses.... Foncez !
La route des Flandres
La route des Flandres
La route des Flandres
En prime, les magnifiques descriptions de l'auteur (après tout, il avait une formation de peintre)
La route des Flandres
"Description fragmentaire d'un désastre" était le premier titre de ce roman, un des plus lus de Claude Simon. On y retrouve une des préoccupations majeures de l'écrivain : "le cheminement même du temps, c'est-à-dire invisible immatériel sans commencement ni fin ni repère" et ses conséquences sur la pensée, à son tour déstructurée et inconsistante. --Laure Anciel
La route des Flandres