Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
716 799
Membres
1 023 034

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Tous les livres de Didier Fassin

Des attentats aux séismes, des accidents d'avion aux prises d'otages, des massacres de populations aux suicides d'adolescents. tout événement violent appelle la présence de psychiatres et de psychologues qui interviennent au nom de la trace psychique du drame : le traumatisme. Longtemps cette notion a servi à disqualifier soldats et ouvriers dont l'authenticité de la souffrance était mise en doute. Désormais, grâce au traumatisme, les victimes trouvent une reconnaissance sociale. Ce renversement procède de deux histoires convergentes. l'une, intellectuelle, qui va des travaux de Charcot. Janet et Freud à l'invention de l'état de stress post-traumatique aux Etats-Unis et à sa difficile adoption en France, l'autre. morale, qui fait succéder à un siècle de suspicion une ère de réhabilitation et produit l'émergence d'une nouvelle subjectivité politique : celle de la victime. Le livre explore trois scènes emblématiques où se déploient trois formes d'intervention : la victimologie psychiatrique, après l'explosion de l'usine AZF à Toulouse ; la psychiatrie humanitaire, en Palestine durant la seconde Intifada ; la psychotraumatologie de l'exil, à l'oeuvre auprès des demandeurs d'asile. Les auteurs montrent comment le traumatisme est devenu une ressource sociale ambiguité qui permet certes de détendre des causes et de revendiquer des cirons, mais conduit aussi à exclure des groupes humains, à occulter des inégalités sociales et à produire de nouvelles hiérarchies d'humanité.

Invention récente puisqu’elle n’a guère plus de deux siècles, la prison est devenue, partout dans le monde, la peine de référence. L’atteste, en France, le doublement de la population carcérale au cours des trois dernières décennies. Comment comprendre la place qu’elle occupe dans la société contemporaine ? Et comment expliquer que le tournant punitif affecte avec une telle intensité certaines catégories de personnes ? Pour tenter de répondre à ces questions, Didier Fassin a conduit au long de quatre années une enquête dans une maison d’arrêt.

Analysant l’ordinaire de la condition carcérale, il montre comment la banalisation de l’enfermement a renforcé les inégalités socio-raciales et comment les avancées des droits se heurtent aux logiques d’ordre et aux pratiques sécuritaires. Mais il analyse aussi les attentions et les accommodements du personnel pénitentiaire, les souffrances et les micro-résistances des détenus, la manière dont la vie au dedans est traversée par la vie du dehors. La prison apparaît ainsi comme à la fois le reflet de la société et le miroir dans lequel elle se réfléchit. Plutôt que l’envers du monde social, elle en est l’inquiétante ombre portée.

Fondé sur une enquête conduite quinze mois durant, des prémices des émeutes de l’automne 2005 jusqu’en 2007, auprès de la brigade anti-criminalité d’une banlieue parisienne, cet ouvrage met en lumière l’exception sécuritaire à laquelle sont soumises les « cités ». Au plus près du travail des policiers comme de l’expérience qu’en ont les populations, il montre que se déroulent au quotidien, près de chez nous, des scènes qui mettent en question le contrat social et la démocratie. À l’opposé des épisodes spectaculaires que relate le journalisme, Didier Fassin raconte l’ennui et l’inactivité des patrouilles, la pression du chiffre et les doutes sur le métier, les formes invisibles de violence et les relations ambiguës avec le monde politique, la banalité du racisme et des discriminations, les interrogations éthiques des agents. Restituant le climat des interventions, il replace les situations dont il témoigne aussi bien dans la perspective du contexte social et politique contemporain que dans celle des imaginaires tels qu’ils se donnent à lire au cinéma et dans les séries télévisées. Loin d’une posture confortable de dénonciation, cette étude s’efforce d’approfondir un nécessaire débat sur la manière dont on police aujourd’hui les milieux populaires et, singulièrement, les jeunes de familles immigrées.

Qu’est-ce que la santé publique ? À cette question, de nombreuses réponses ont été apportées, souvent en termes de définitions ou de prescriptions. Plutôt que d’ajouter une pièce supplémentaire à ce catalogue normatif et de dire ce que devrait être la santé publique, Didier Fassin propose ici une lecture analytique en se demandant simplement : qu’est-ce que faire de la santé publique ? Deux voies sont explorées. La première, généalogique, s’intéresse à la constitution d’un gouvernement des corps et des populations dans le temps long de l’histoire. La seconde, sociologique, analyse la construction d’une politique sanitaire à partir du cas exemplaire de la lutte contre le saturnisme infantile.

L’ambition de cet ouvrage est donc de montrer comment des idées naissent, des instruments se forgent, des acteurs se mobilisent pour faire exister et reconnaître des réalités qui sont ainsi inventées tout autant que découvertes : ce qu’on appelle des « problèmes de santé publique ». Insensiblement mais profondément, ces représentations et ces pratiques, ces concepts et ces méthodes transforment notre vision des choses et, avec elle, notre responsabilité à l’égard du monde et de ses citoyens.

Au cours des dernières décennies, la plupart des sociétés se sont faites plus répressives, leurs lois plus sévères, leurs juges plus inflexibles, et ceci sans lien direct avec l'évolution de la délinquance et de la criminalité. Dans ce livre, qui met en œuvre une approche à la fois généalogique et ethnographique, Didier Fassin s'efforce de saisir les enjeux de ce moment punitif en repartant des fondements mêmes du châtiment.

Qu'est-ce que punir ? Pourquoi punit-on ? Qui punit-on ? À travers ces trois questions, il engage un dialogue critique avec la philosophie morale et la théorie juridique. Puisant ses illustrations dans des contextes historiques et nationaux variés, il montre notamment que la réponse au crime n'a pas toujours été associée à l'infliction d'une souffrance, que le châtiment ne procède pas seulement des logiques rationnelles servant à le légitimer et que l'alourdissement des peines a souvent pour résultat de les différencier socialement, et donc d'accroître les inégalités.

À rebours du populisme pénal triomphant, cette enquête propose une salutaire révision des présupposés qui nourrissent la passion de punir et invite à repenser la place du châtiment dans le monde contemporain.

C'est une histoire simple. Un homme de trente-sept ans appartenant à la communauté du voyage est abattu dans la ferme familiale par des gendarmes du GIGN alors qu'il n'a pas réintégré la prison après une permission de sortir. Deux versions des faits s'affrontent : celle des militaires, qui invoquent la légitime défense, et celle des parents présents sur les lieux, qui la contestent. Une information judiciaire est ouverte, qui se conclut par un non-lieu, confirmé en appel. La famille et ses soutiens continuent pourtant de se battre, réclamant justice et vérité. Réexaminant les pièces du dossier et interrogeant les protagonistes du drame, Didier Fassin présente ici une contre-enquête qui accorde le même crédit à tous les récits.

Pour en rendre compte, Mort d'un voyageur propose une forme expérimentale de narration qui s'attache d'abord à restituer scrupuleusement par une écriture subjective la manière dont chacun affirme avoir vécu les événements, puis à croiser les témoignages et les expertises en intégrant l'ensemble des éléments disponibles pour aboutir à une autre lecture des faits. Réflexion critique sur les conditions de possibilité de telles tragédies, cette recherche contribue à rendre aux voyageurs un peu de ce dont la société les prive : la respectabilité.

Des relations entre les forces de l'ordre et les quartiers populaires, on ne connaît souvent que les épisodes dramatiques qui font la une des médias. Mais quelles sont leurs interactions quotidiennes ? Pendant quinze mois, l'anthropologue Didier Fassin a partagé la vie d'un grand commissariat de la région parisienne, et plus particulièrement des BAC, les brigades anti-criminalité. À sa parution, son livre a suscité un vif débat sur l'exception sécuritaire à laquelle est soumise une partie de la population française.

Près d'une décennie plus tard, avec Jake Raynal et Frédéric Debomy, il remet l'ouvrage sur le métier à travers une « enquête ethno-graphique », racontant l'ordinaire sans relief des patrouilles et montrant que les pratiques policières visent moins à protéger l'ordre public qu'un certain ordre social. Cette oeuvre de re-création par le dessin, éclaire de manière saisissante les enjeux contemporains autour des violences et du racisme au sein des forces de l'ordre.

Si Pierre Bourdieu disait que la sociologie est un sport de combat, l’ethnographie, entendue comme enquête de terrain et travail d’écriture, est une épreuve à risque. En Chine, en Iran, au Guatemala, et sous d’autres régimes autoritaires, des chercheuses et des chercheurs sont menacés, emprisonnés, assassinés. Mais les démocraties ne sont pas exemptes de pressions de l’État, comme on l’a vu en France avec les accusations d’islamo-gauchisme. À partir d’exemples récents, Didier Fassin s’attache ici à décrypter les risques auxquels s’exposent chercheuses et chercheurs en sciences sociales, notamment lorsqu’ils dévoilent l’arbitraire de l’ordre établi. S’appuyant sur son expérience des pratiques d’intimidation policière à l’encontre de volontaires portant assistance à des exilés en haute montagne et des complications légales liées à une enquête sur la mort d’un voyageur tué par une unité d’élite de la gendarmerie, il livre un plaidoyer pour la liberté de la recherche sans éluder la responsabilité de celles et ceux qui la conduisent.

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode