Toutes les séries de Eddy L. Harris
Le Mississippi. Un fleuve mythique qui descend du lac Itasca dans le Minnesota jusqu’au golfe du Mexique, en passant par Saint-Louis et La Nouvelle-Orléans. Impétueux et dangereux, il charrie des poissons argentés, des branches d’arbre arrachées, des tonnes de boue, mais aussi l’histoire du pays et les rêves d’aventure de ses habitants. À l’âge de trente ans, Eddy décide de répondre à l’appel de l’Old Man River, de suivre en canoë son parcours fascinant pour sonder le cœur de l’Amérique et le sien, tout en prenant la mesure du racisme, lui qui ne s’est jamais vraiment vécu comme Noir. Au passage, il expérimentera la puissance des éléments, la camaraderie des bateliers, l’admiration des curieux ou l’animosité de chasseurs éméchés. Mais aussi la peur et le bonheur d’être seul. Il en sortira riche d’une force nouvelle et d’un livre fondateur, publié en France pour la première fois.
Tous les livres de Eddy L. Harris
Tyrannique et terrifiant -au point d'être affublé par ses fils du surnom de Jupiter !- mais aussi attachant, rigolard et fantasque, le Grand Sam prend de la place. Mais, au fond, qui est-il, ce vieil homme noir sous sa casquette rouge ? ET quelle terreur enfouis cache-t-il sous ses fanfaronnades ? C'est ce que son fils tente de découvrir à travers des bribes de récits authentiques et d'affabulations paternelles. En filigrane de l'odyssée familiale, c'est l'histoire des Noirs américains qui apparaît, entre les spectaculaires et sanglants dérapages et les petites humiliations du racisme quotidien...
Paris vu d'Amérique : on rêve de l'approcher, pour un jour ou pour la vie. Surtout si l'on est noir et qu'on a vécu enfant la «venimeuse brutalité de la ségrégation». Dans le sillage de James Baldwin, Richard Wright et tant d'autres, célèbres ou anonymes, Eddy Harris a choisi Paris. Observateur sagace, il savoure la magie des lieux, des rencontres, une liberté toute neuve. Mais même ici, selon qu'elle est américaine ou africaine, la peau noire prend une nuance différente au regard de certains : être black ne signifie pas tout à fait être noir. Au fil du récit se dégagent des thèmes aussi essentiels que les raisons de l'exil, le sentiment d'appartenance, les ambiguïtés du modèle français d'intégration, le racisme... «La vie est un voyage, mieux je la décris, mieux je la vis», aime à dire Eddy Harris. Un voyage dont il est le touriste permanent.
Harlem. Le seul bout de terre qui appartienne totalement aux Noirs d'Amérique. Dans le bien et le mal. De plus en plus dans le mal. Cela n'empêche pas le narrateur de cette extraordinaire chronique de retourner y vivre. Et ce retour délibéré est le point de départ d'un voyage envoûtant dans le quotidien et dans l'histoire de ce quartier new-yorkais qui s'effrite physiquement et moralement: les appartements délabrés, les trottoirs sordides, les sacs-poubelles remplis de rats, les enfants livrés à eux-mêmes. Mais aussi un quartier magique qui reflète l'identité d'un peuple en mal de reconnaissance. En somme, plus qu'un quartier: une inoubliable mère-patrie.