Livres - Bibliographie

Comme chaque soir au Théâtre Romain, la foule assiste, enthousiaste, à la représentation de "Gunplay" quand soudain retentit un cri.

Là, devant des centaines de témoins, on vient d'assassiner un homme et personne n'a rien vu, rien entendu. Un seul indice: la disparition d'un haut-de-forme.

Qui, parmi les spectateurs, a pu commettre un crime si audacieux ? Frances Ives-Pope, la riche héritière ? Stephen Barry, son fiancé? Benjamin Morgan, l'ex-associé de la victime? Son homme de main? L'enquête promet d'être difficile, mais quelle investigation, aussi ardue soit-elle, résiste longtemps à la sagacité de l'inspecteur Queen et de son fils Ellery ?

Mystère à Long Island.

Au fin fond d'une forêt jonchée d'arbres morts se dresse une maison de style victorien. Lourde, laide, rongée par le temps. C'est dans cette bâtisse insalubre que vient de mourir Sylvestre Mayheur, laissant à sa fille, Alice, un trésor caché dans les murs.

Que l'or ait disparu raflé par le demi-frère et la soeur, on peut le concevoir. Mais que cette maison se volatilise, du jour au lendemain, ne laissant aucune trace, voilà qui relève de l'hallucination !

Loin de se sentir au Pays des Merveilles, Alice sombre dans la terreur. Heureusement, Ellery Queen veille. Le temps de faire le tour du cadran et la réalité s'impose aussi lumineuse que brûlante, à l'image du char de Phaéton...

La main gauche du mort était crispée de façon bizarre. Le médius chevauchait étroitement l’index et dessinait une sorte de X. — On se croirait revenu au temps de Jeanne d’Arc ! s’écria l’inspecteur. Avant d’être buté, le type a essayé de se protéger en faisant le signe contre le mauvais œil. Lane, le vieux tragédien, tâta les doigts raides comme du bois. — Je crois plutôt, observa-t-il, que l’homme connaissait son assassin. Il a essayé de nous transmettre un message permettant de l’identifier ! X… C’est pourtant le symbole même de l’inconnu.

Les fervents d'Ellery Queen se réjouiront de retrouver Wrightsville, ce haut lieu du roman policier, ses habitants, ses figures pittoresques, ses clans, son rythme de vie avec ses thés des divers comités de bienfaisance, ses dîners d'hommes d'affaires, les soirées autour du kiosque, le cinéma, les bals et les rendez-vous du samedi soir.

Wrightsville, petite ville tranquille de la province américaine, mais aussi fleur maléfique qui semble surgir du monde des ténèbres, avec ses bas-fonds, ses personnages marginaux et ses crimes.

Ellery Queen les évoque avec le sens du mystère et du suspense qui a fait de lui l'un des maîtres du roman policier.

La chronique de Wrightsville, qui s'étend sur plus de vingt ans, comprend deux volumes. Le premier se composait de trois romans : la ville maudite, le renard et la digitale, la décade prodigieuse. Celui-ci, de deux romans : coup double, le roi est mort, et de sept nouvelles.

Il faut souligner que cette nouvelle édition de l'oeuvre célèbre - devenue introuvable - d'Ellery Queen est la première traduction intégrale, pleinement respectueuse du texte original. Elle permettra de mieux se rendre compte que le roman policier lorsqu'il est traité par un maître comme Ellery Queen appartient de plein droit au domaine littéraire.

Comment le croire ? En 1944, dans le désert californien, subsiste, à l'écart de la civilisation et du monde en guerre, une bien étrange communauté religieuse de 203 âmes. Dans une vallée inaccessible, les Quenanites ont construit un véritable paradis terrestre, un Jardin d'Enden, où n'existent ni la violence ni le mensonge... Comme malgré lui, Ellery Queen, l'écrivain-détective, est amené à y vivre et découvre avec stupéfaction qu'il y était attendu : le livre sacré des Quenanites annonçait sa venue... N'est-il pas, selon la Prophétie, Elroï Quenan, "Celui qui vient avec le Malheur"?

Qu'est-ce que ce manuscrit inédit du docteur Watson, le fameux confident de Sherlock Holmes, parvenu un jour sur le bureau d'Ellery Queen ? Une énigme vieille de près d'un siècle !

En 1888, une trousse chirurgicale a mis Holmes sur la piste du plus grand criminel de tous les temps : l'ignoble Jack l'Éventreur. Aussi, suivi de son fidèle Watson, plongera-t-il dans les bas-fonds de Londres de cette fin de siècle où, dans l'épaisseur du fog, se dissimule la misère la plus noire. Mais les pièces du puzzle ne se trouvent pas que dans les taudis et l'insaisissable Jack l'Éventreur tiendra plus d'une fois le célèbre détective en échec.

Une demeure ancestrale perdue dans une immense propriété, un vieil homme excentrique et très riche, six héritiers pauvres et avides... En mélangeant le tout, on obtient un cocktail étonnant.

pour qu'il devienne détonnant et intéresse yout particulièrement l'inspecteur Richard Queen, il suffisait d'y ajouter un meurtre- celui du vieil excentrique- et six millions de dollars. C'était chose faite. Mais Queen avait beau retourner les questions en tous sens, il n'arrivait pas à élucider le mystère: Qui, parmi les héritiers, avait assassiné Hendrik Brass? Où reposait le fameux trésor?

S'il voulait résoudre l'énigme, l'inspecteur devrait , encore une fois, faire appel à la sagacité de son fils, Ellery.

Shinn Corners. Un coin paisible de la Nouvelle-Angleterre... Et une trentaine de personnes dans ce village d'opérette ! La vie de famille jusqu'au jour où tante Fanny est assassinée...Impensable ! Une si charmante vieille dame... Peintre de surcroît... La providence pour Shinn Corners qui profite de ses largesses... Pourtant Fanny Adams a bel et bien été abattue. D'un coup de tisonnier ! Un crime crapuleux. Est-ce Josef Kowalczyk, le coupable ? Un Polonais au nom impossible.

Pour les habitants de Shinn Corners, l'affaire ne fait aucun doute... Kowalczyk, ils vont le juger eux-mêmes ! En attendant, ils n'hésitent pas à l'enfermer dans la cave de l'église... Hystérie collective et atmosphère de Jugement dernier... L'enquête tourne vite au psychodrame... Le juge Lewis Shinn pourra-t-il éviter une nouvelle tragédie ?

Il est détective amateur, bibliophile et romancier. Il est timide et excentrique, arbore un pince-nez et émaille ses discours de citations grecques et latines. Il est aussi le fils de l'inspecteur Richard Queen, de la Police métropolitaine, et partage avec lui un petit appartement dans la 87e Rue Ouest qu'il transforme volontiers en tabagie.

A travers quinze enquêtes - sept romans et huit nouvelles écrits de 1932 à 1967 - on pourra suivre ici l'évolution de ce maître du roman d'énigme qu'est Ellery Queen.

On le verra progressivement quitter sa tour d'ivoire, affronter la réalité de la vie américaine et s'attacher à des drames qui ressemblent de moins en moins à des problèmes mathématiques et de plus en plus à de simples tragédies du monde ordinaire.

Robert, Emily, Myra, Percival: quatre cousins, chacun dans son château, aux quatre coins d'un parc. Quatre vies sans histoires, que seules viennent pimenter de mesquines querelles, sous l'oeil efficace et discret de quatre domestiques: un secrétaire, une garde-malade, une femme de ménage, un jardinier. Survient le premier crime. Sans mobile, discret, parfait: qui pouvait en vouloir à Robert ?

Survient le deuxième meurtre. Qui sera la prochaine victime ? Sur cet échiquier propre et net comme un gazon anglais, un fou avance en diagonale. Un cerveau diabolique, qui prévoit et prévient. Cette fois, Ellery Queen ne joue plus: l'enjeu est trop sérieux !

Chez les McKell, on est traditionnellement très riche et très puritain. Aussi, lorsque Dane, héritier de l'empire McKell, embrasse la carrière littéraire, on pourrait penser que les traditions se perdent.

Jusqu'au jour où Dane découvre la liaison de son père avec leur voisine Sheila, la reine de la haute couture, et s'érige en défenseur de la famille. Mais le coeur a ses raisons... et un soir, chez Sheila, dans une crise de jalousie, Dane se laisse aller à la violence...

Le lendemain on retrouve Sheila assassinée. Il faut toute la perspicacité d'Ellery Queen pour découvrir que les triangles ont parfois plus de trois côtés.

Janvier. On meurt beaucoup ces temps-ci dans les rangs de la première promotion de l'université d'Eastern. Et quand on sait que le dernier survivant empochera deux cent mille dollars, il y a de quoi s'inquiéter... Février. A cent cinquante ans de distance, Ellery Queen se mesure à George Washington en personne !

A partir de quelques vagues informations, il devra déduire l'emplacement caché d'une pièce de monnaie rare et de l'épée d'apparat du premier Président de l'Union... Mars. Mike Magoon déboule chez Ellery, tout déboussolé : on lui a volé sa déclaration d'impôts ! Avril... Décidément, l'année s'annonce bien remplie pour Ellery Queen !

Douze énigmes bien ficelées, douze nouvelles finement tricotées : un calendrier de rêve... ou de cauchemar.

Source : J'ai Lu

Sherlock Holmes, le roi des détectives, l'amateur boulimique de mystères, acquit du vivant de son créateur, Sir Arthur Conan Doyle, la stature d¹un véritable mythe.

Depuis sa dernière apparition publique officielle dans " Son dernier coup d¹archet ", on ne compte plus les textes d'auteurs innombrables qui l'ont mis en scène ou pastiché.

C'est dans la masse de ces écrits holmesolâtres ou holmesoplastes, que nous avons puisé la substance de cette anthologie tout entière vouée à la célébration de l'hôte du 221 B Baker Sreet.

Burt March a vu juste. Ces trois gonzes sont venus semer la panique dans ce petit paradis des Antilles. C'est là que doit a voir lieu le partage d'un magot fabuleux : un million de dollars en diamants.

L'attente se prolonge, les gars commencent à se méfier les uns des autres. Rolf Keener, le chef, compte là-dessus pour garder le tout pour lui.

Mais il arrive qu'un requin en rencontre un autre – un vrai – encore plus gourmand que lui.

Un voyage au Mexique, ça peut être quelque chose de passionnant, mais lorsque vous êtes à la recherche de trois tueurs sans pitié qui sèment les cadavres sur leur passage tout en gardant votre femme en otage, c'est une partie de plaisir qui prend soudain des allures de cauchemar... Si en plus, un million de dollars, en beaux billets tout neufs, se balade dans la nature, il faut savoir faire face à tous les événements, même les plus inattendus, pour sauver sa peau... Pas question à ce moment-là de songer aux neiges du Popocatepetl ou à la baie d'Acapulco, mieux vaut essayer de se rappeler Notre Père qui êtes aux cieux...

Que diriez-vous d’un bon whisky ? — Une question à ne pas me poser. (Harvey jeta un regard de droite et de gauche). Excusez-moi, mais où se trouve… — La salle de bains ? Après la chambre et à droite. Harvey sortit discrètement. Ann alla à la cuisine, prit dans le placard la bouteille de Bourbon, deux verres… Elle tourna la tête. Harvey avait-il appelé ? Elle fit un pas en avant, écouta. Des bruits étouffés, des sortes de grattements s’échappaient de la salle de bains. — Harvey ? appela-t-elle. Les bruits diminuèrent. Il y eut un silence. — Harvey ? répéta Ann d’une voix un peu tremblante, les yeux fixés depuis le seuil de la chambre plongée dans l’obscurité, sur le rai de lumière qui filtrait sous la porte de la salle de bains. La lumière s’éteignit. La porte s’ouvrit avec d’infinies précautions. Dans l’obscurité se dessina une forme plus sombre que l’obscurité. Les genoux d’Ann se mirent à trembler ; elle haleta, tourna sur elle-même et s’élança vers la porte d’entrée. Derrière elle, des pas résonnaient lourdement.

La genèse se situe à Brooklyn, quartier industriel de New York, en l’an 1905 de notre ère. Cette année-là naquirent deux cousins germains : Manfred B. Lee le 11 janvier et Frederic C. Dannay, le 20 octobre. Pour les intimes, ils devinrent très vite Manny et Danny, mais vingt-trois ans devaient s’écouler avant que le monde entier ne fasse leur connaissance sous le surnom qui allait leut valoir une gloire durable : Ellery Queen. Un bon demi-siècle plus tard, après avoir signé une quarantaine de romans, de nombreuses pièces radiophoniques, et patronné d’innombrables anthologies, ces dignes successeurs de Conan Doyle pourraient quitter la scène policière la tête haute, conscients du devoir accompli, et acclamés par des centaines de milliers d’amateurs conscients de ce que leur devait le roman d’énigme. Aux cris de “God save the Queens !”

Foster Benedict, aging matinee idol, was doing the lead in the Wrightsville production of The Death of Don Juan. He didn't like playing the sticks, and he was sabotaging the performance, turning it into a farce...

"If I get my hands on him," screamed the amateur producer, "I'll..." But it was too late. When the curtain rose on the second act, Benedict was dead.

There were plenty of suspects--it seemed Foster Benedict had upstaged everyone in town. Ellery Queen's job was a little like a casting director's--there was plenty of talent, but no one was right for the part of killer!

It was "murder, murder most foul...."

Foster Benedict, his back to the door, was in the chair at the dressing table, half lying among the wigs and make-up boxes.

He was partly dressed in a Don Juan costume. The shirt was of flowing white silk and just below the left shoulder blade, from the apex of a red ragged stain, the handle of a knife protruded... He was dead Don --.

And the cast, the crew, and everyone in the audience was suspect!

" Furia sortit à reculons. Arrivé au seuil, il lança cet avertissement :

- Souviens-toi, flic, que c'est ta gosse que nous emmenons. Alors, ne joue pas au héros.

Tournoyant sur ses talons, Ellen cria d'une voix vibrant de haine :

- Toi, un flic costaud, tu les a laissés enlever ma Bibby! Espèce de lâche! Tu es ignoble!

Et de toutes ses forces, elle lui martela la poitrine à coups de poing. Puis, elle éclata en sanglots.

- Ellen, ils ne vont lui faire aucun mal. Je les tuerai, si jamais... Ne pleure pas, Ellen, je te la ramènerai."

Un théâtre à Broadway, un meurtre en pleine représentation, toute une équipe de policiers qui s’affairent autour de la victime, membre présumé d’un puissant syndicat du crime… après l’intimité de Wrightsville, c’est le tumulte du New York des années 20. Après la maturité d’Ellery Queen, sa jeunesse : l’acte de naissance d’un auteur et d’un personnage. À côté du THÉÂTRE ROMAIN, le premier roman à porter la signature fameuse, voici l’A.B.C. DU CRIME qui, près de trente ans plus tard, propose sans malice, une seconde version de ce début dans la vie. Ce troisième volume des œuvres est la première étape d’une série qui nous révélera comment on devient Ellery Queen. Un véritable retour aux sources.

NATCHITAUK est le genre d’endroit où des gens comme les Gramaton, les Eames, les Angers, aiment se retrouver lorsque les granges rouges sont fraîchement repeintes et que les roses pompons commencent à fleurir les barrières serpentant au long des routes. L’été, les collines insouciantes y foisonnent de grands enfants qui peignent les beaux points de vue, tapent à l’ombre des arbres sur leurs machines à écrire et marmonnent des vers boiteux sur des tréteaux primitifs. Ces colons préfèrent le rhum au whisky ; la plupart sont célèbres, très aimables et grands causeurs. Mr. Ellery Queen était en villégiature à Natchitauk, invité par Pearl Angers à venir goûter ses pâtisseries et à l’admirer dans Candida. Il avait à peine eu le temps d’ôter son veston et de s’installer sous la véranda, en compagnie d’un cocktail au cidre doux, que déjà l’illustre Pearl Angers lui racontait comment Mark Gramaton avait rencontré sa Mimi.