Commentaires sur ses livres

L'édition originelle date de 1958. Il est donc compréhensible que certains aspects aient vieilli.
Le livre est dense et ne peut se lire que par petite gorgées de 15 à 20 pages.

L'usage de formules chocs égaye un peu cette lecture très sérieuse: "Utiliser l'argent superflu pour employer les hommes superflus". En même temps n'est-ce pas une leçon pour demain? L'argent qui fructifie petitement en Suisse ne pourrait-il pas être utiliser plus intelligemment?

Elle met en évidence la filiation de ces différents mots en "isme": capitalisme, impérialisme, socialisme, colonialisme, annexionisme, racisme, antisémitisme, etc...

Comment le capitalisme débouche sur l'impérialisme dont le colonialisme n'est qu'un avatar.
Comment les socialisants loupent le train en marche et continuent à analyser les mécanismes du capitalisme alors que l'impérialisme a déjà pris sa place.
Le racisme a fait la force idéologique de toute les politiques impérialistes.
Elle détaille la manière de fonctionner du colonialisme par l'administration comme dans l'Inde des Britanniques, ou par le racisme comme chez les Boers d'Afrique du Sud. Elle précise que en général les métropoles combinèrent les deux aspects. de structuration de leurs colonies.

Pour les puissances européenne n'ayant pas de vastes accès à la mer, elle compare et différencie le goût pour l'annexion, le pis-aller du colonialisme. Elle explique comment de tels mouvement se déroulèrent sous l'ombrelle de théories telles que le pangermanisme ou le panslavisme. La dernière partie qui traite de l'apatride et du réfugié a une connotation particulièrement moderne.

Une fois de plus je suis sidéré par la finesse de jugement et l'analyse précise de cette grande dame, philosophe de son état. Que n'avons nous plus une telle pensée pour nous orienter dans les dilemmes actuels!

Je pense que c'est un livre qu'il faut lire ne serais-ce que pour sa culture générale et avoir une base pour se faire sa propre réflexion.
L'autrice retrace l'installation de l'antisémitisme en Allemagne et dans l'Europe et surtout ses terribles conséquences.
La plume de l'autrice est dure mais elle apporte une base de réflexion importante et apporte un point de vu argumenté et très réfléchie. Ce n'est pas un thème facile mais il est abordé avec une grande justesse.
C'est à lire !

Livre exposé thématique complet sur le génocide juif au travers du procès du criminel de guerre EICHMANN à Jérusalem .Il permet de connaitre la mise en place des lois anti juives du 3eme Reich jusqu'à la Solution Finale, décrite en détails pays par pays. Il est évoqué les compromission et les dérives de la mécanique d extermination. Parfois polémique jamais caricatural. Ce livre nous révèle minutieusement les faits et les récits d'une période sombre de l histoire .Peut servir de support dans une étude plus approfondie.L'écriture est fluide et abordable à tous

Je plussoie sans réserves les commentaires de Caltanis. Brillant et nécessaire...

Arendt relève des problèmes existentiels certes, mais l'ayant lu dans le contexte scolaire j'ai eu beaucoup de mal à l'aborder.

Livre difficile à aborder. Je n'en ai compris qu'un quart mais j'ai été assez intéressée par ce que j'ai compris ! Je pense qu'il faut déjà une certaine maturité et une habitude des lectures coriaces pour vraiment apprécier... Peut-être à relire dans quelques années !

Cet essai philosophique propose une synthèse du cheminement intellectuel de Saint Augustin vers un christianisme en construction.
Sa réflexion sur la relation de l'homme au monde, au désir et à l'amour fait particulièrement écho à la recherche de sens et de bonheur qu'impose notre société de consommation ultralibérale et individualiste.
Et si la recherche effrénée du bonheur par l'accès aux choses matérielles et à travers le regard d'autrui n'était que les chaines de la liberté que l'on chérit tant?

Je suis impressionné par la clarté du discours de cette philosophe. Quand un philosophe ne se met pas à expliquer ce qu'un autre philosophe a écrit, un livre de philosophie est souvent synonyme de discours et de phrases complexes et de mots alambiqués. Ici rien de tout cela: style cinglant et efficace. J'englobe dans mon appréciation les traductrices qui contribuent à la restitution de cette analyse percutante écrite en anglais.
En étudiant deux cas concrets la carrière de Disraeli en Grande-Bretagne et l'affaire Dreyfus en France, elle met en exergue la différence de l'antisémitisme dans ces deux pays.
Sur l'antisémitisme chrétien tant en Europe occidentale qu'orientale, on apprend énormément mais qu'en est-il de l'antisémitisme musulman? Il n'est pas couvert!
Quant aux raisons de cet antisémitisme chez les jeunes musulmans d'Europe, je recherche encore un semblant d'explication. Dans une récente étude, l'historien allemand Gunther Jikeli dévoile que ces dernières personnes expliquent leur position par
o La théorie du complot juif à l'instar du protocole des sages de Sion
o les juifs tuent des enfants
o les juifs sont des ennemis
Ce sont des bribes subtilisés aux occidentaux et donc rien de nouveau! Je m'étais attendu à quelque chose de plus sophistiqué comme
o Déicide: cet argument n'est valable que pour des chrétiens. Il est nul et non avenu pour des croyants musulman car Jésus n'est pas fils du dieu,
o Falsification de la thora, élément qu'ils ont récupéré des proto-chrétiens. De toute façon que ce soit Isaac, fils de Rachel ou Ismaël fils d'Agar qui furent présenté par Abraham comme victime sacrificielle, l'un et l'autre ne sont que le résultat d'un pur évhémérisme, voire de fantasmes. Seul l'existence d'Abraham est avérée.

À la lire, on comprend que son opinion ne fut pas toujours bien reçue par certaines communautés juives. Certains de ses membres m'en ont dit le plus grand mal et essentiellement de sa couverture du procès Eichmann à Jérusalem. Je me dois donc de lire ce témoignage.

Un livre à l'écriture difficile qui perd vite, et avec un condensé de tout ce que je déteste en philosophie. Bref, je ne le recommande pas, vous l'aurez compris ! ^^

Une oeuvre philosophique très intéressante d'Arendt, qui propose de distinguer les trois domaines de la vie active, le travail, l'oeuvre et l'action, chose qui n'avait jamais encore été abordée depuis les Anciens. Un regard neuf donc, intelligent, dans une écriture qui convoque nombre de philosophes, de Kant à Marx, en passant par les philosophes de l'antiquité, sur ce qui constitue la vita activa.

Ce livre, que ma prof de français avait beaucoup aimé, m'avait intrigué. Je l'ai emprunter au CDI de mon lycée et il se trouve que j'ai été très déçu. Ce n'est ni une histoire, ni un roman qui se lit facilement mais plutôt un gros résumé de se qui a été dit et fait lors que la mise en accusation d'Eichmann au tribunal.
C'est bien le premier livre que je ne termine pas, malgré mon horreur de ne jamais finir mes livres, dommage..

Ce livre est assez dificile a comprendre lorsqu'un a du mal avec la philosophie, mais une fois quelques explications données, on l'aprehende un peu mieux. Dès lors, il devient plus interressant, surtout que l'on découvre que tout y est d'actualité.

Difficile à lire. J’attribue cela notamment au fait que ce livre a été conçu par un esprit germanique, qu’il fut rédigé en anglais avant d’être traduit vers le français. Certaines phrases sont tellement complexes qu’elles nécessitent parfois plusieurs relectures. Et souvent c’est en vain. Il m’a fallu pas moins de six semaines pour terminer ces quelques 200 pages. Intéressant mais c’est considérablement plus complexe que les deux autres tomes (Impérialisme, Antisémitisme) de cette trilogie
Je me demande qui lira les nombreuses notes de pied en taille de six point Pica ? Moi j’ai fait l’impasse.
Ce livre me pernet de prendre plus de recul sur ce qui se passe actuellement au Kremlin en cet automne 2022. Je me suis autorisé à interpréter la guerre menée en Ukraine à l’aune du présent essai.
Première différence, ce n’est pas l’armée qui a la préférence du Tsar Poutine, mais son cher FSB ex-KGB.
Les technologies militaires et la gouvernance de la Russie moderne sont obsolètes. A l’époque soviétique cela paraissait mieux huilée.
D’un point de vue organisationnel, le pays est un véritable foutoir. Tout est en double et se surveille mutuellement et rien n’est prévu pour communiquer.
Similairement l’individu, le russe de base, a peu de valeur. Il n’y a pas de société civile, c-à-d de regroupement d’avocats, de journalistes, de musiciens faisant contrepoids au pouvoir exécutif.
Le mensonge est érigé en vertu cardinale tant vers l’extérieur que vers l’intérieur. Si ce n’était pas dramatique cela aurait pu être risible.
C’est ahurissant combien une société n’apprend pas de ses errements et malheurs. Pauvre Russie !

livre étudié en terminale pour la philo !! ^^