Cher Lecteur,
Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.
Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.
Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.
Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.
Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.
Cordialement,
L'équipe BookNode
P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.
Si je n'ai pas classé ce roman plus haut dans ma liste c'est à cause des descriptions très (trop) longues avec parfois l'impression de lire une véritable notice technique. À noter aussi, une centaine de pages en moins aurait permis de resserrer le périple.
Néanmoins, c'est une oeuvre très riche et qu'il faut lire avec attention. Le symbolisme est omniprésent : l'opposition entre l'Homme et l'animal, le Bien et le Mal, sans compter les nombreuses références bibliques (certainement dues à la mère calviniste de Melville).
Je m'arrête là parce qu'il y aurait une grosse analyse à faire de ce roman (impossible sans spoiler !). Je le relirai sûrement mais cette fois-ci dans la version avec les annotations.
Moby Dick
Moby Dick
Un classique, certes, mais pour moi, il ne se passe pas grand chose et c'est bien dommage.
Moby Dick
Moby Dick
Bartleby est très déroutant, il ne désire rien ce qui le rend profondément incompréhensible.
C'est bien une des raisons qui rendent ce livre très intéressant et marquant, en dépit du fait qu'il soit assez court.
Bartleby le scribe
Je parlerai ici de la version complète disponible dans le domaine public, traduction établie par Henriette Guex-Rolle.
Appelez-moi Ismaël. Ainsi commence ce roman, trois mots qui suffisent pour savoir à qui on a affaire. Ce roman ? Ces romans, car je vois, dans MoBy Dick, trois livres distincts :
une première partie, la moitié de l’ouvrage, qui raconte la rencontre et les aventures à Terre d’Ismaël et du harponneur Queequeg. L’histoire d’une virile camaraderie.
un traité de la chasse à la baleine dans les années 1850, fort bien écrit, mais dont la lecture suppose tout de même la connaissance de quelques termes de la marine à voiles (de dix à vingt, le dictionnaire intégré de la liseuse se révélant utile).
une partie que je nommerai « la folie du capitaine Achab », qui décrit la poursuite, la chasse et l’affrontement final, qui occupe en réalité très peu de place dans le roman, entre l’équipage du Pequod et le cachalot vengeur.
Alors, disons-le, le roman est écrit dans une langue magnifique, précise et très souvent poétique. Certes, il y a de nombreuses allusions bibliques qui, si elles étaient limpides aux lecteurs bigots contemporains de Melville, peuvent sembler obscures au lecteur moderne dont la culture ne se limite plus, et heureusement, à un seul livre, fut-il « sacré », mais elles ne font pas obstacle à la compréhension du texte et au souffle de l’épopée.
C’est aussi, très clairement, une histoire d’hommes, loin, très loin du politiquement correct. Je ne m’étonnerai d’ailleurs pas que quelques groupes de pression bien intentionnés ne se préoccupent bientôt de « réécrire » ce chef-d’œuvre selon les considérations de la morale moderne. Pas ou peu de femmes, si ce n’est comme rêves lointains de la quiétude de la terre, ou comme cantinières ou tenancières d’auberge.
Mais comment ne pas le dire, à l’heure où l’on se pique de réécrire des œuvres aussi « difficiles » que « le club des cinq » pour que les futurs adultes puissent les lire, cela fait un bien fou de lire ceci : « C’est un jour clair d’un bleu d’acier. Le double firmament de la mer et du ciel se confondait dans cet azur partout répandu ; toutefois, la transparence douce et pure du ciel pensif avait un air féminin, tandis qu’une respiration lente et puissante, pareille à celle de Samson endormi, soulevait la mer robuste et virile. » ou bien, dans la’esprit d’Achab : « Quand je pense à ma vie, à la solitude désolée qu’elle a été, à cette citadelle qu’est l’isolement d’un capitaine qui admet si peu en ses murs, la sympathie de la campagne verdoyante du dehors… Oh ! Lassitude ! Oh ! Fardeau ! Noir esclavage d’un commandement solitaire ! », une exclamation qui n’a rien de gratuite, car à l’époque, les suicides des commandants, lors des longues expéditions, n’avaient rien d’exceptionnel (songeons que c’est pour éviter semblable solitude, qui avait amené son précédent capitaine au suicide, que James Fitzroy, à la même époque, accueilli à son bord un compagnon de voyage de la meilleure société nommé Charles Darwin, pour un voyage qui allait changer le monde…)
Faut-il rappeler les grandes lignes de l’histoire ? Cherchant l’aventure, le jeune Ismaël cherche à s’embarquer sur un baleinier. Au port, il fait la connaissance d’un harponneur aussi tatoué que païen, le colossal Queequeg. Tous deux deviennent amis, et gagnent Nantucket où ils s’engagent sur un baleinier, le Pequod. Une fois en mer, ils font la connaissance de son commandant, le vieil Achab, qui ne poursuit qu’un seul but : tuer Moby Dick, le cachalot blanc qui lui a coupé une jambe… Il va entrainer tout l’équipage dans sa folie destructrice, malgré mille avertissements et prémonitions diverses.
Mais cela, ce n’est rien. Le cheminement picaresque des deux amis jusqu’au port d’embarquement, les descriptions minutieuses de de la vie à bord, les chapitres zoologiques sur les baleines, leur pêche, leur dépeçage, l’importance de leur huile… tout ceci est détaillé et, d’un point de vue naturaliste, plutôt exact. Des commentateurs littéraires, certes excellents dans leur domaine, ont beaucoup glosé sur le spermaceti des cachalots et la description qu’en fait Melville, y voyant des allusions sans se rendre compte que le romancier ne faisait que décrire les propriétés physiques de cette sécrétion très particulière dont les changements de phases sont indispensable à la vie du cachalot.
Une fois à bord, Ismaël s’efface, et ne reviendra qu’à la fin de l’ouvrage, ou à l’occasion d’un ou deux chapitres, et il en est de même de Queequeg. Le narrateur pourrait être n’importe lequel des marins, ou tous ensemble : c’est l’équipage qui parle, qui détaille, qui gémit dans la tempête, qui festoie après une chasse fructueuse, qui rêvasse en pendant aux compagnes, aux enfants laissés au port, qui amarre, découpe les baleines et en extrait l’huile précieuse. L’équipage : les seconds, craintifs et fascinés par l’autorité de leur chef malgré sa folie de plus en plus manifeste ; les harponneurs, des « sauvages » entourés de respect, colosses fort bien payés, aussi admirés que craints des autres marins ; le charpentier, qui répare aussi bien les barques que les corps ; le forgeron facteur de harpons ; le mousse dont la raison se perd ; les inquiétants compagnons hindous de l’équipage privé d’Achab, dont un prédit l’avenir… Et c’est aussi le roman noir d’un homme rongé et détruit par la solitude de la mer, Achab, dont la raison, et le corps seront brisés plusieurs fois avant l’inévitable dénouement.
Alors, faut-il lire Mode Dick ? Oui parbleu, si l’on veut trainer dans les bouges de Nantucket, se remplir l’estomac de soupe de poisson ou de clovisses, ressentir l’appel du large et s’embarquer vers le néant bleuté de l’océan, à la poursuite de montagnes de chair, vers cet ailleurs aussi redouté qu’inévitable… N’aie crainte, futur lecteur ! Si des passages te semblent ardus, tu pourras les passer. Si la classification fine (et obsolète) des cétacés te semble inutile, oublie là ! Si ton cœur d’homme du vingt et unième siècle saigne à la pensée de ces animaux harponnés sans répits et dépecés pour leur huile, si les considérations gastronomiques sur la viande de baleine soulèvent ton estomac de Vegan macrobiote, haut les cœurs ! Nous sommes dans l’ailleurs, « sur le dos arqué de la mer », aurait chanté le divin Homère, en un autre temps, un passé lointain. Qu’importe si la morale de l’époque n’est plus la notre, qu’importe si les termes de marine ne te sont pas familiers, ou si tu sais bien qu’aucun des marins de l’époque, ni même de capitaine, n’aurait pu s’exprimer avec cette langue magnifique et ornée, décorée comme une figure de proue du style, qui est celle de Melville, moderne Shakespeare d’un horizon sans bornes ! Compagnon de route sur l’océan de la vie, ouvre cet épais roman, et entre dans la légende !
Moby Dick
Moby Dick
Je pense qu'on adore ou qu'on déteste cette œuvre. Car oui, je respecte tout #classique, mais c'est certainement le seul, depuis que je sais lire, que je ne peux aimer. Tant il m'a demandé d'effort à suivre.
Pour moi, ce n'est qu'un traité sur un cétacé majestueux voire légendaire.
Alors que je m'attendais à la folie d'un homme torturé et celle de son équipage.
Là, l'encyclopédie et le nébuleux capitaine m'ont noyée toute entière.
Ça m'a contrariée, j'avais honte pendant les premières semaines. Mais à voir d'autres de vos avis, j'ai réalisé que je n'étais pas Inculte ou neuneu. Je ne suis pas la seule à ne pas avoir apprécié Moby Dick ! Ouf ! Il y a une vie après Herman !
Le seul truc positif là dedans c'est que parmi ma #pal pleine de fantasy polar manga et autre cosy mystery je peux lire ou (re)lire quelques classiques de la littérature de temps en temps.
Merci Moby
Moby Dick
4/10
Bartleby le scribe
Une lecture malheureusement laborieuse sans être déplaisante. Décevante serait plus juste dans mon cas, mais peut-être mes attentes étaient-elles trop en décalage avec le contenu du roman.
Moby Dick
Moby Dick
Des aventures ? Je ne crois pas en avoir vraiment vécu une seule, tant les scènes qu’on pourrait véritablement qualifier « d’action » étaient noyées entre le blabla continuel de l’auteur/narrateur : un blabla tantôt philosophique, tantôt technique, mais surtout ennuyant à mourir. Ah ça oui, au bout de ces 731 pages, je sais à peu près tout ce qu’il y a à savoir sur la pêche à la baleine au XIXe siècle ! Cela ne m’aurait pas dérangé outre mesure, si seulement j’avais souhaité en savoir autant ! Mais je voulais lire un roman moi, pas un manuel d’apprentissage ! On a l’impression de lire un manuel de la pêche en haute mer ! … Toutes les étapes nous sont décrites, tous les outils, tous les termes nautiques et ce jusqu’à en vomir de dégoût.
Par ailleurs, cette œuvre s’intitule Moby Dick. On pourrait donc s’imaginer que la fameuse baleine blanche tiendra un rôle très présent tout au long du récit. En réalité les 200 premières pages ne se passent pas en mer. Les suivantes traitent principalement des baleines en général (espèces et sous-espèces sont énumérées dans le détail…) et de l’art de pêcher ce noble mammifère. Il y a quelque fois quelques scènes plus théâtrales, de vraies chasses à la baleine en action ou des dialogues plus consistants (quoique parfois bien trop grandiloquents pour être attribués à de simples marins pêcheurs de l’époque). Mais à dire vrai, ces scènes là doivent, au bas mot, se compter en une centaine de pages sur l’épaisseur totale de l’ouvrage.
Quant à Moby Dick, celle que j’ai attendu tout au long de ma fastidieuse lecture… Eh bien elle n’apparaît pour de vrai qu’à la page 694/731. Et le final – le SEUL moment vraiment haletant de toute cette histoire - est donc bazardé au lecteur en 40 petites pages… Voilà.
Je ressors frustrée de tout cela. Frustrée de m’être accrochée à une lecture barbante pendant des mois pour finalement être déçu par cette fin bien trop vite expédiée. Je pourrai dire que je l’ai lu, c’est le seul plaisir véritable que je tire de ce livre...
Moby Dick
Bartleby le scribe
Bartleby le scribe
(Juste une remarque, le livre est lu en anglais, j'ai l'habitude de lire en anglais mais ne suis pas une "native" donc suis légèrement moins patiente avec cette langue)
Ma note ne concerne pas la qualité littéraire de l’œuvre - je pense que là dessus, malgré mon Waterloo, il n'est pas à revenir: c'est un classique.
Mais cela ne m'a pas empêchée de m'ennuyer mortellement pendant une bonne partie du livre.
Sans doute car je suis partie avec un mauvais apriori d'ouïs dire qui laissait penser à un livre dynamique là ou le rythme est à la lenteur et aux digression nombreuse. Plus que du récit d'aventure, Moby Dick tient du documentaire.
Et si je ne dis pas nom à un documentaire de temps à autre, je pars généralement pour une écriture plus moderne... je ne compte plus les orthographes et expressions sombrées dans l'oubli dans l'anglais que je fréquente d'ordinaire. de plus les marins de Moby Dick s'exprime autant comme des marins que les bergères de l'Astrée s'exprime comme des bergère. C'est pas déplaisant à lire, mais très artificiel.
Enfin, tout en se piquant d'être un documentaire scientifique et culturel rendant hommage à l'art de la pêche à la baleine comme quelque chose de grandiose, le livre introduit de nombreuse erreur dans ces deux domaines en défendant une monstrueuse barbarie.
Bref, vous l'aurez compris, une déception dont je serais bien passé au large, à l'exception du son glorieux de la mer qui résonnait dans l'écriture... mais pas suffisant pour repêcher le reste.
Moby Dick