Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 827
Membres
1 013 950

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Toutes les séries de Jacques Sternberg

34 livres
4 lecteurs

Au sommaire de ce numéro :

Le Recrutement de ARCADIUS

Colomb de la Lune de René BARJAVEL

Fond sonore de Marcel BATTIN i de Jacques BERGIER Pierre VERSINS

Monsieur, Madame et la petite bête de Hervé CALIXTE

Five o'clock sélénite de Michel CARROUGES

Le Baiser de la vie de Francis CARSAC

C'est du billard ! de Philippe CURVAL

La Vana de Alain DORÉMIEUX

L'Heure du départ de Michel EHRWEIN

La Nuit du 24 avril de Clarisse FRANCILLON

Chapitre 13 de Fernand FRANCOIS

Pêcheurs de lune de Charles HENNEBERG

Prima Donna de Michel JANSEN

L'Observateur de Gérard KLEIN

La Chose de Ilka LEGRAND Alec SANDRE

Le Piège de Jean-Claude PASSEGAND

Le Règne des Plusieurs de Kurt STEINER

Bonnes vacances ! de Jacques STERNBERG

Escale en permanence de Jean-Paul TOROK

Le Réfractaire de François VALORBE

Araignées dans le plafond de Claude VEILLOT

Soyez bons pour les animaux de Julia VERLANGER

L'Autre de Bruno VINCENT

123 livres
4 lecteurs

1 - J. T. McINTOSH, Une chance sur trois cents (One in three hundred), pages 3 à 40, trad. (non mentionné)

2 - Esther CARLSON, Quelque chose de plus que les autres... (Heads you win...), pages 41 à 48, trad. (non mentionné)

3 - Raymond E. BANKS, Cantiques de Noël (Christmas trombone), pages 49 à 58, trad. (non mentionné)

4 - Alain DORÉMIEUX, Le Crâne, pages 59 à 66

5 - Alan NELSON, ...mais le silence est d'or (Silenzia), pages 67 à 78, trad. (non mentionné)

6 - Jack FINNEY, Le Troisième palier (The third level), pages 79 à 83, trad. (non mentionné)

7 - Michel CARROUGES, Le Cache-nez de caoutchouc, pages 84 à 91

8 - Lord DUNSANY, Diable d'histoire (Told under oath), pages 92 à 98, trad. (non mentionné)

9 - Oliver SAARI, Sa chance (The space man), pages 99 à 108, trad. (non mentionné)

10 - Jacques BERGIER & Igor B. MASLOWSKI, Ici, on désintègre !, pages 109 à 111, Critique(s)

11 - Alain DORÉMIEUX & Igor B. MASLOWSKI, Un "Fémina" très discuté, pages 112 à 113, Critique(s)

12 - F. HODA, De la fantaisie à l'actualité, pages 114 à 115, Chronique

13 - (non mentionné), Deux disciples oubliés d'Edgar Poe : Eugène MOUTON et Jules LERMINA, pages 116 à 121, Article

14 - (non mentionné), Voyages dans le temps, pages 125 à 125, Article

15 - COLLECTIF, Courrier des lecteurs, pages 126 à 126, Courrier

Tous les livres de Jacques Sternberg

Il s'appelle Mark Clifton.

Aux États-Unis, il est considéré comme le plus grand acteur de sa génération. Adulé apr les uns, détesté par les autres, il n'a jamais réussi à prendre au sérieux ni son métier ni sa célébrité. Lucide, sauvage, agressif, il est doué pour l'errance de femme en femme et ressemble davantage à un insoumis en liberté provisoire qu'à une star de cinéma.

Amélie, elle, dérive d'un boulot minable à un autre en souriant. Assez sûre de son charme vénéneux comme de son sens de la dérision. Brumeuse et solaire, excitante et déchirante, souveraine et déchirée, elle passe sans cesse de l'enfant perdue dans ses brumes à la jeune femme ivre de vie que rien n'impressionne. À première vue, ce n'est sans doute qu'une petite blonde comme une autre, mais elle va entrer dans la vie de Mark Clifton avec une singulière présence.

Jacques Sternberg avait déjà prouvé avec Toi, ma nuit puis avec Sophie, la mer et la nuit, qu'il préférait l'insolite à la psycho, le suspense sexuel à la romance sentimentale. Paradoxalement, cette fois sur un thème apparemment banal, il signe un livre encore plus obsédant, encore plus curieux. Et, surtout une troublante histoire pleine d'orages, d'ambiguité et d'imprévu.

En quelques lignes (les « micro-fictions » font entre trois lignes et deux pages), il pose le décor. Mondes futuristes, mondes poétiques, mondes horrifiques, on trouve de tout dans les 99 contes de ce recueil. Classés en thématiques (les objets, les autres, les animaux, les lieux, les êtres humains, l’ailleurs, les lois de la nature et les incidents), Jacques Sternberg nous parle de machines qui se construisent et se détruisent seules, d’aliens qui envahissent la terre, d’animaux qui prennent le pouvoir sur les humains, mais surtout de rencontres.

Mot clé de ce recueil, la rencontre est au coeur de ses histoires: rencontre entre possible et impossible, entre infiniment petit et infiniment grand, entre rêve et réalité. Rencontre entre humains et extraterrestres, entre vie et mort, entre Dieu et ses créations.

L’humour est également très présent: humour noir qui s’insinue entre les lignes, qui fait parfois grincer des dents. Absurde de situation, non-sens s’ajoutent au tableau. Sous leurs couverts, les écrits de Jacques Sternberg dénoncent la société de consommation, les croyances, la nature humaine.

J’ai été assez surprise par la facilité avec laquelle l’auteur nous enferme dans son univers si particulier. On se retrouve piégé dans ses quelques lignes, chose finalement pas si étrange, puisque les portes se font rares dans ses histoires: le lecteur se retrouve souvent face à des portes closes, des corridors sans fin, des miroirs qui reflètent des miroirs, à des thèmes qui se répètent encore et encore. Pas d’issue, pas de sortie : dans la seule nouvelle où il en est question, intitulée justement la sortie , les personnages sont effrayés par cette inconnue et refusent de l’emprunter. Une certaine fatalité flotte au dessus du texte. Tous acceptent leur mort, leur destin sans chercher à le combattre, à s’en détacher.

J’ai vraiment accroché à l’univers si particulier de Jacques Sternberg. Mon texte préféré ? Les esclaves, texte d’une trentaine de lignes où l’on apprend que les hommes ne sont que la deuxième création de Dieu, le tout puissant ayant créé les chats en premier lieu. Je vous laisse deviner la suite, le titre de la nouvelle étant suffisamment explicite.

Contes glacés, Jacques Sternberg, éditions Mijade, 2008

« Il avait écrit un roman assez émouvant dont le personnage central était une jeune femme très belle, désarmée face au quotidien, exclusivement hantée par l'amour en dehors de toute notion d'intérêt, allergique au mariage comme aux liaisons fructifiantes, donc vouée aux ruptures, à la dérive d'un petit boulot à un autre, à l'aléatoire des maigres expédients et à la pauvreté. Le livre eut plusieurs tirages dépassant toutes ses espérances, il lui rapporta une véritable fortune et quand cet ouvrage fut réédité pour la dixième fois, l'auteur décida de venir en aide à son héroïne : dans le roman, il lui paya un logement plus décent, lui assura un emploi stable et bien rémunéré. » Au fil des soixante-six histoires de ce recueil, on retrouve la concision, l'impudique tendresse et le pouvoir de choc des Histoires à dormir sans vous.

En cas de fuite de temps, faut-il appeler le plombier ?

À combien faut-il affranchir une lettre pour la plus proche étoile ?

Une fusée et deux coeurs suffisent-ils au bonheur ?

À partir de quelques questions d'apparence anodine, Jacques Sternberg se demande si nous avons une chance d'atteindre le grandiose avenir annoncé par les prophètes du meilleur des mondes.

Et si demain était pire qu'aujourd'hui ?

Et si le futur était barré par un mur de néant ?

Les Oiseaux et autres nouvelles à faire peur

De Maupassant à Georges-Olivier Chateaureynaud, en passant par Daphné du Maurier et Jacques Sternberg, la peur est suscitée de manière exemplaire dans ces nouvelles.

Commencé dans un cadre réaliste, chaque récit rapporte des faits étranges et inexplicables, et se teinte imperceptiblement d’une atmosphère fantastique. Le lecteur en est quitte pour quelques frissons...

L’édition Classiques & Cie Collège

Soigneusement annoté, le texte des nouvelles est associé à un dossier illustré, qui comprend :

– un guide de lecture, avec des repères, un parcours de l'œuvre en 7 étapes, un groupement de documents sur le thème de la femme,

– une enquête documentaire : « Faire un film à Hollywood dans les années 1950 ».

Ces 300 CONTES POUR SOLDE DE TOUT COMPTE, tous inédits, qui s'ajoutent aux 1500 déjà publiés par Jacques Sternberg, raviront tous les amateurs de ce maître incontesté de l'histoire brève. Ils y retrouveront son habituel cocktail d'absurde, de dérision, de macabre, d'érotisme et de délire qui leur prouvera qu'il n'a rien perdu de son humour ni, surtout, de sa glaciale lucidité. Comme toujours, Jacques Sternberg réussit à nous faire rire ou sourire, mais souvent ses télescopages de mots et d'images naïvement absurdes nous font réaliser, en un instant, toute l'horreur de notre humaine condition. Comme le remarquait récemment un de ses admirateurs : « On lit ses contes brefs en quelques secondes, on reste dix minutes à les méditer et ils demeurent pour toujours gravés dans votre mémoire. »

Cette planète habitée nous est familière : c'est la nôtre. La Terre, notre patrie, ce gigantesque bureau. Habitant : l'employé. Ce roman torrent est, en effet, le retour — ou la revanche — de l'Employé. Celui-là même qui décrocha en 1961, le Grand Prix de l'Humour noir. Le noir a viré au cosmique et voilà l'employé jeté aux quatre vents de la grande épopée bureaucratique ; secrétaire de Dieu, bourreau des cuisses, bagnard dans les caves d'une entreprise, proconsul de direction, superman de chambre, cinéaste de choc, messie à l'essai, emballeur d'élite dans l'Ouest, pornographe fiscal, et ainsi de suite jusqu'à la fin de son temps. Cet éblouissant délire logique est le meilleur livre de Jacques Sternberg. Ce n'est pas peu dire.

Où étais-je exactement ?

J'aurais dû me le demander. Encore une fois, cette question ne s'imposait pas à moi.

Tout ce que je croyais savoir, c'est que je ne devais pas être très loin de la ville que j'avais quittée. Dans les environs des faubourgs, il se pouvait. En banlieue. Sur un autre plan des choses, mais en banlieue.

La banlieue... C'est ainsi que j'appelai toujours le monde où j'avais échoué...

Ces contes ultra-brefs, qui vont de quelques lignes à 3 pages environ, restituent des histoires parfaitement conclues, qui font la part belle à l'humour noir, la poésie, l'absurde, la désespérance, l'horrible parfois...

« Pourquoi moi ? Question encore plus insoluble que toutes les autres. J’étais seul dans cet immeuble et même dans le quartier. Quant aux autres... La mort seule, ce qu’il y avait de plus plausible. Une mort inédite et sans cadavres ni ossements. Décrétée par l’impensable en plein accord avec le silence. La mort ? Mais la question revenait inchangée : pourquoi pas moi ? »

Fasciné par l’argent, seul repère demeuré intact, un homme confronté à la crise de son identité est amené à subir un châtiment digne d’une tragédie grecque. Robinson égaré dans un univers d’objets, unique survivant d’une ville-cimetière, il contemple, stupéfait, l’étendue d’un désastre et fait l’inventaire d’un monde mort.

Epouvante de la mort, incurable incrédulité, certitude du dérisoire de toute existence... De comptes à régler en contes de cauchemar, l'anti-métaphysique de Sternberg devait fatalement donner cette suite rageuse de divagations centrées sur une même cible : Dieu, sa vie secrète, ses intuitions de génie et ses remords tardifs, sa prédilection pour les pièges morels, ses sidérantes et sidérales créations, ses mystérieuses ratures.

Soit une pièce en un acte (un acte lourd de conséquences !) et quelques 140 contes parfois blasphématoires, souvent simplement absurdes, toujours teintés d'humour noir, où l'irresponsabilité divine se confronte à l'imbécillité humaine, seule notion, au fond, qui puisse donner une idée approximative de l'infini.

Depuis longtemps se sont tus les fracas du XX° siècle. Plus de guerres, ni de soldats pour la faire. Le monde a bien changé ! Pourtant, des menaces indéfinissables continuent de peser sur l'homme : ses découvertes lui échappent, l'univers qu'il explore se révèle bien souvent absurde et malfaisant, sa force devient faiblesse, son état perpétuel devient l'épouvante.

Un mitraillage de courts récits qui sont autant de faits divers d'un âge d'or enclin à virer au plomb. Logique poussée à l'absurde, détachement de qui est revenu de tout, humour féroce : Jacques Sternberg tel qu'en lui-même...

Aucune 4e de couverture, voir extrait

Après une tentative de suicide, Claude Ridder se prête à une expèrience scientifique : un voyage dans le temps. Il est ainsi projeté dans son passé, et se retrouve heureux, auprès de sa femme Catrine, un an auparavant...

De A à Z, sous forme d'abécédaire, voici des fragments d'une autobiographie entamée depuis une quinzaine d'années. De l'enfance à l'an 2000, des petits boulots aux articles pour une vingtaine de grands journaux, des sept années de refus d'éditeurs aux livres déroutants enfin publiés, en passant par le festival de Cannes tumultueux de mai 1968, tout cela sans souci d'un quelconque respect de la chronologie, les souvenirs s'enchevêtrent sous forme de textes courts ou de réflexions beaucoup plus longues, pour un livre « hagard mais très travaillé », taillé dans des centaines de pages manuscrites.

Maître de l'histoire brève, Jacques Sternberg manie l'humour et l'absurde avec une causticité qui confine au délire. C'est un désenchanté de la vie qui a peur de la mort, un athée qui ne cesse d'interpeller Dieu. Mais c'est surtout un stupéfiant créateur d'images insolites, un styliste inventif et un provocateur-né, un méchant garnement passible du cabinet noir... Les 153 histoires de ce recueil font sourire, souvent, rire (jaune), la plupart du temps, réfléchir, toujours. Toutes les obsessions de cet incorrigible « cancre galactique » y sont déclinées.

Rien n'avait préparé l'humanité au cataclysme qui s'abattit sur le monde cet après-midi de l'été 1998. Soudainement, dans le secret des tuyauteries, mus par quelque dessein diabolique, voici que les microbes se mettent sauvagement à grossir. Le plus anodin des robinets, actionné par le plus innocent des buveurs d'eau, laisse désormais échapper un flot de germes voraces, répugnants et mortels. Une seule solution pour les humains paniqués : fuir vite et loin. Une seule issue : l'espace.

Mais, hélas, un destin tragique s'acharne sur l'humanité moribonde : où qu'ils débarquent, les survivants exsangues ne trouvent que nature hostile. Jusqu'au jour où ils rencontrent enfin les Sconges, des êtres doux et parfaitement charitables, qui leur ouvrent une dernière porte.

Mais qui ouvre sur quoi ?

Ecrit en 1964, ce roman de Jacques Sternberg annonçait avec quelque avance la révolution sexuelle alors que l'auteur avait simplement voulu écrire un roman d'amour sur un fond de toile d' " erotic fiction ". Que se passe-t-il quand un homme rencontre une femme qui se refuse dans un monde où faire l'amour est devenu plus courant que prendre un verre d'eau ? C'est le point de départ de Toi, ma nuit, plongée passionnée et narquoise dans le monde des années 90.

Un monde où l'on est surveillé par son ombre, des voyages organisés pour visiter des bureaux... Votre journée vous déplaît ? Demandez à l'Office de Récupération des Journées Défectueuses d'en vivre une autre...

Jacques Sternberg (1923-2006), prix de l'humour noir, plonge la lecteur dans un univers totalitaire, un fresque délirante entre M.C. Escher et Lewis Carroll, Kafka et les Marx Brothers. Dans cette mise en abîme, c'est le visage grimaçant de notre réalité qui apparaît. Un chant poétique, loufoque et effrayant.

_______________________________________________________

« Dès la première page, brillante, la description du réveil, les variations sur le temps et les secondes, nous sommes passionnés. Et d'autant plus que, très vite, il semble bien que cette journée ne ressemblera à rien de connu... »

Marc Laporte (L'Express).

« Tout ce vide, ce triomphe du néant, de l'inhumain, du nécessaire, est restitué par Sternberg avec toute la poésie de son écriture, sa perpétuelle invention verbale, ses richesses de style et cette sensibilité à fleur de mots, mal cachée derrière le grand rire de l'humour le plus percutant. »

Pierre Lepape (Paris-Normandie).

« ...les images savoureuses de l'absurde, les inventions farfelues, les gags tumultueux qui font de l'oeuvre de Sternberg l'une des plus originales de notre temps... »

Philippe Curval (Fiction).

« Sternberg n'a pas prolongé Kafka : il l'a »avancé« et ce n'est pas du tout la même chose. »

Arnold Mandel (l'Arche).

Introuvable depuis plus de vingt ans ce « grand oeuvre » de Sternberg reparaît ici dans une édition définitive mise au point par l'auteur.

Le cauchemar, la terreur... Une dérision perpétuelle — ici, devant, derrière, à nos cotés, dans le tumulte effervescent de la vie de tous les jours...

Crever les limites du futur, frayer parmi les espaces interstellaires, approcher d'autres mondes, d'autres espoirs, d'autres amours... Recouvrer la parole, revivre, renaître — là-bas dans cet univers de merveilles, de silence et de quiétude...

Un gouffre que seul Jacques Sternberg pouvait nous aider à franchir, dans ce recueil qui rassemble, outre ses nouvelles les plus célèbres, plusieurs textes inédits.

" Elle avait reçu une excellente éducation et le savoir-vivre lui était naturel. Quand, lasse de tout, elle se jeta dans le vide du haut du septième étage, elle eut le tact de refermer la fenêtre derrière elle pour ne pas faire de courant d'air dans la pièce où son mari lisait le journal. " Parmi les quatre-vingts histoires de ce recueil, c'est l'une des plus courtes. Elle justifie la phrase d'un critique volontiers narquois : " Sternberg, singulièrement, plus il écrit bref, plus il en dit long. " Cette fois, il délaisse son sujet de prédilection - le règlement de comptes avec l'homme et son effrayante planète - pour aborder, en toute impudique tendresse, son seul sujet de consolation : la femme. Femmes inspiratrices de l'insolente question de Scutenaire : " Comment les hommes peuvent-ils s'intéresser à tant de choses alors qu'il y a les filles ? "

Indifférentes ou passionnées, perverses parfois, déchirantes si possible, cyniques de temps à autre, absurdes assez souvent, indécentes évidemment, mais toujours inattendues, elles apparaissent ici en pleine gloire.

" Immobile, derrière la porte vitrée d'un magasin. C'est ainsi que je la vis pour la première fois. Le désir de la posséder, l'amour et le besoin de lui parler, tout cela je le ressentis avant de la voir vraiment.

J'avais même dépassé le magasin sans l'arrêter quand je compris ce que je venais de ressentir. Ma première réaction fut de nier, mais je m'arrêtai bientôt. Comment nier la fièvre que je sentais me marteler les tempes ? Restait à savoir si elle avait un sens. Cela paraissait si peu plausible. Rien ne pouvait arriver, ce matin. Et je n'avais réellement envie de rien. Je revins sur mes pas. "

__________________________________________________________

Etrange fille que cette Glaise, rencontrée au hasard d'une rue par le narrateur. Elle n'a ni passé, ni présent, ni avenir, ni goût, ni dégoût, ni prière, ni exigence à formuler. Elle ne ressemble à personne, ne tient à rien, et s'en ira comme elle est venue, laissant le narrateur anéanti. Ange ou démon ? Etrange, insolite histoire d'un enlisement, d'un envoûtement, d'un phantasme que l'auteur cisèle et maîtrise avec beaucoup de talent.

Paris-Match

Tant d'écrivains, de très grand talent, s'appliquent à faire de beaux objets selon les normes, qui, voulant « communiquer » trop vite, tombent dans l'insignifiance, qu'on est heureux d'en rencontrer un plus soucieux de «s'exprimer» que de communiquer, et qui dit sans concession son propre univers. J'ai parlé de « roman-fable ». Mais si Sternberg échappe à la futilité des anecdotes, il évite en même temps la prétention et la lourdeur des contes orientés vers une signification. Car sa mythologie se déploie poétiquement et pour ainsi dire biologiquement. Certes, on peut penser à Georges Bataille. Mais ici la philosophie est latente, cristallisée dans l'image-mère. Tout de même, que l'érotisme est secret, avec des arrière-plans métaphysiques si l'on veut les y voir.

Jean Sulivan, Le Monde

Un homme rencontre une jeune femme. Evénement banal. Mais ce qui l'est moins, c'est que cette jeune femme l'im-pressionne, le frappe avec une secrète évidence...

Dès la première minute, le piège se referme et l'homme, déjà enlisé dans sa fascination va s'enfoncer plus loin encore dans des paysages dont jamais il n'aurait pu soup-çonner l'existence. Ceux que dissimule le déchirant sourire de Sophie l'inconnue « qui a toujours l'air de revenir d'un improbable voyage, Sophie à la fois royale et minable, fauve et perdue, nocive et désarmée ». Alors l'homme, amant et enquêteur, proie et chasseur, descend marche par marche un escalier plus sombre que la nuit, qui ne débouche que sur une seule question : « Qui est exacte-ment Sophie ? »

Suspense psychologique, de la première à la dernière page où éclate l'inquiétante vérité ? Certainement. Roman d'amour fou traversé d'humour noir ? Bien sûr. Roman fantastique ? Aussi. Mais surtout un fantastique roman, le huitième de Jacques Sternberg, qui aime mélanger les genres littéraires parce qu'il ne croit pas aux « étiquettes ». Encore plus passionnant que Toi, ma nuit, du même auteur, qui annonçait sous le masque de la science-fiction la révolution sexuelle avec une appréciable avance, Sophie, la mer et la nuit s'impose sans faille comme le meilleur roman de Sternberg.

Ce roman fait exploser la réalité quotidienne.

En mêlant ce qui existe péniblement au jour le jour et ce qui est impossible, il met à mal tous les principes. En allongeant, puis en rétrécissant le temps, en élargissant puis en compressant l'espace, il provoque un vertige qui trouble même les chiffres et les mots : en perturbant les repères et les normes, il impose une (in) certitude nouvelle et provisoire : " je change donc je suis ". Mais qui est-il donc, cet employé ? Il n'arrête pas de se le demander, pendant l'énorme minute qui sépare dix heures cinq de six heures six.

Fils d'un diamantaire juif d'Anvers réfugié à Cannes en 1939, Jacques Sternberg, rattrapé par la guerre, s'enfuit en Espagne en 1942.

Incarcéré pendant trois mois à la prison de Barcelone, le jeune homme de vingt ans est renvoyé en France. Il passera huit mois dans les camps de triage de Rivesaltes et Gurs avant de réussir à s'évader. La Boite à guenilles est le récit poignant de cet internement. Sternberg évoque la faim, le froid, la promiscuité et l'angoisse permanente d'être déporté en Allemagne. Témoignage d'un passage brutal à l'âge adulte, ce livre, publié en 1945 à Bruxelles sous le pseudonyme de Jacques Bert, n'avait jamais été réédité.

les créatures les plus effrayantes, les plus dangereuses et les plus imprévisibles de l'univers n'étaient pas les extraterrestres mais bien l'homme ! Cette anthologie reprend les meilleurs textes de science-fiction de Jacques Sternberg.

Qu'on ne s'y trompe pas, les 80 lettres présentées dans ce Manuel du parfait petit secrétaire commercial sont tout sauf des modèles ! Ainsi, les exemples de réponses à un client réclamant un colis qui ne lui est jamais parvenu et les suggestions de réponses à une lettre d'un créancier qui exige le règlement d'une facture impayée depuis un certain temps sont drôles, loufoques, délirantes, remplies d'humour, de dérision, de situations cocasses.

80 lettres de modèles à ne pas suivre !

Aucune 4e de couverture, voir extrait.

Fasciné par la mer et la voile, Jacques Sternberg n'aime pas l'Aventure. Il n'a donc jamais traversé l'Atlantique en solitaire, pas davantage la Manche puisqu'il barre un vieux dériveur avec lequel il a pourtant avalé des milliers de milles.

Alors, il rêve, il ne peut que rêver. Il fantasme, il mirage à plein temps sous le vent. L'écoute entre les dents, une main au cul des filles, l'autre rivée aux focs sauvages, la barre entre les jambes, le Navigateur surfe à 25 nœuds dans les vagues de l'absurde et remonte au près serré le courant de la démence.

C'est avec un dériveur léger qu'il défie le Pacifique et sur une île pneumatique qu'il salue, naufragé, le Horn ; c'est avec un équipage de 80 épouses à bord d'une goélette qu'il attaque la flotte de la Kriegsmarine SS ; il gagne les Jeux Olympiques sous le vent qu'il a emporté dans un sac, louvoie entre les lettres des mots OCÉAN ATLANTIQUE inscrits dans le bleu marin des Atlas, s'envole sous spi au-dessus des banquises arctiques, sauve sa peau échoué sur un cachalot, défie tous les océans et tous les cyclones, mais sombre dans le ridicule en remontant la pollution de la baie de Seine et se retrouve au camp de concentration des Glénans après avoir mené une mutinerie sur un voilier de haute compétition.

Bref, il navigue. Mais dans le délire de préférence, sans négliger de nombreux dessalages dans l'érotisme, emporté par une passion du verbe qui souffle à force 9, de la première à la dernière page.

A notre époque de performances hauturières dans le sérieux, l'efficience réaliste et la névrose du record, le livre de Sternberg tombe comme un pavé dans l'océan. C'est sans nul doute le premier livre d'amour et d'humour fous, de dérision et de « porno-marine » que l'on ait eu l'idée de cracher dans les voiles du nautisme.

Cela se passe en 1986.

Face à la mer vit un homme qui s'est retiré dans une modeste maison avec la femme qu'il aime. Tous deyx ne pensent qu'à l'amour, la voile, à survivre.

Sort enviable ? Simple mirage au bord même du cauchemar : les océans ne sont plus qu'un seul égout, la terre et les airs un seul magma de pollution meurtrière.

Depuis les années 80, une impitoyable censure occulte la terrifiante réalité et le pouvoir, dont personne ne connaît plus la couleur exacte, n'a qu'un seul souci : demeurer dans l'ombre et en équilibre au bord du gouffre inéluctable.

L'épouvante quotidienne filtre malgré tout, à travers tout : la pollulose tue sans faire de détail, l'espérance de vie est tombée à 45 ans, mais l'industrie gargouille toujours ses poissons alors que le commerce, rongé par une crise de plus en plus pernicieuse, croule dans le délabrement/

Une canicule de printemps va jouer le rôle d'un détonateur. Et, en mai 86, avec la force d'une gigantesque lame de fond, les hommes passent à l'action, en marge de toute idée de parti, sans discours, simplement poussés par la lucidité et la peur de crever. Non plus dans vingt ou trente ans, mais dans la semaine à venir.

Jacques Sternberg aime bien la spéculation qui donne à rêver. En 56, il parlait déjà de pollution et, en 65, de révolution sexuelle. En 78, il imagine un monde où le seul pouvoir sera celui de la grande trouille et de la volonté de survivre.

Ce mai 86, vécu par un couple de refuseurs professionnels que l'écroulement de tout un monde fait sourire, n'est pas seulement un chant d'amour de la vie, de la mer, et de l'individu. C'est aussi un violent cru de haine contre la politique, les gouvernements, le fric et la promotion. Un nouveau genre en somme : un livre d'apolitique-fiction.

Ce qui explose dans ce roman d'amour sans cesse rafalé de l'absurde rationnel au délire passionnel, c'est à l'intérieur du livre qu'on le découvrira.

-Sternberg

Auteur que personne n'a jamais réussi à étiqueter, Jacques Sternberg a toujours mélangé à plaisir les genres littéraires et les conventions. Inutile d'en douter, c'est dans ce roman à la fois sauvage et maîtrisé, tendre et choquant, qu'il a le plus sûrement réussi à brouiller toutes les pistes. Texte érotique ? Livre d'humour noir ? Roman fantastique ?

Délire verbal ? Hymne d'amour agressif ? Confession rêvée ? Rien de tout cela en particulier et tout cela en un seul bouillonnement de 300 pages. Au gré de ces pages, parfois torrides, parfois glacées, allant de Charybde en Scylla comme de Charlotte en Cécilia, passant de fulgurantes rencontres en ratages absurdes, d'éblouissements en hébétudes, de pièges charnels en chairs piégées, Sternerg oscille avec une égale désinvolture entre l'humour et la terreur, la pornofolie et la poésie, ne reculant pas davantage devant les jongleries avec le temps ou les chutes à pic au fond des galaxies et de l'impossible.

Que ce roman de Sternberg ne soit pas à mettre entre toutes les mains, c'est fort possible : il faut surtout éviter de le donner à lire à tous ceux qu'attirent les confessions réalistes, le sérieux ou la vulgarisation pratique. Mais ce même roman devrait être mis entre les mains de tous ceux que fascinent l'amour et l'imaginaire, l'épouvante et la dérision. Jamais, sur tous ces plans qui se rejoignent si bien entre eux, Jacques Sternberg n'avait été aussi loin, avec autant de provocation. Jamais non plus il n'avait passé avec plus de décontraction de l'obscénité au lyrisme, de la cruauté au désespoir.

Est-ce important de l'ajouter ? Des trente livres que l'auteur à signés, c'est celui qu'il préfère personnellement.

Un roman hagard et pourtant logique. Une dégringolade dans une vie fantasmée, oscillant entre le délire glacé, le tragique et le dérisoire.

Aucun auteur n'a jamais eu la folie d'entreprendre tout seul la rédaction de son propre dictionnaire.

Il aura fallu plus de trente ans à Sternberg, pour achever le sien, sans jamais cesser de prendre des notes, de plonger dans l'absurde, de jongler avec le langage, de remettre en question les idées qui l'amusaient ou le révoltaient....

À travers ces douze nouvelles à chute, les auteurs contemporains réunis dans ce recueil portent un regard tantôt grave, tantôt drôle sur le monde qui nous entoure.

Les extraterrestres ? Trop différents de nous pour qu'une quelconque communication soit possible, ou trop semblables à nous pour exciter notre curiosité. Les planètes étrangères? Piégées. Les objets ? Suspects.

Le temps et l'espace ? Sujets à d'étranges sautes d'humeur.

Les humains? Pollueurs, prétentieux, belliqueux, avides de profits et de records, vulgaires, rongés par l'ennui. mortels dans tous les sens du terme.

Et Dieu dans tout Ça ? Tranquillement sadique.

Le monde entier célèbre le tricentenaire de la naissance de Jean- Sébastien Bach. Il a semblé nécessaire à l'auteur de L'employé (Jacques Sternberg) de rendre hommage à l'auteur des Variations Goldberg (Jean-Sébastien Bach).

Et c'est précisément en tant qu'ancien employé — employé modèle, d'ailleurs — durant de longues et studieuses années, que Jacques Sternberg a analysé le mécanisme de la « bonne correspondance commerciale », maîtrisant avec la virtuosité et la profonde compréhension que chacun lui reconnaît volontiers, le dédale et les arcanes de cet art subtil et grandiose entre tous.

Les variations Sternberg rendent également hommage à un autre très grand compositeur du XXe siècle, Raymond Queneau, et à ses célèbres « Exercices de style ».

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode