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Tous les livres de Michel Schneider

Entre maman et son petit Marcel se consommait l'insignifiance légère du langage. Par sa lecture, la mère devenait la loi intérieure, dépliant les mots comme des étoffes, chantant les noms si beaux et nus des personnages de roman, ouvrant des phrases pareilles à des chambres. Puis, un jour, elle mourut.

Il écrivit. Pour elle : si quelqu'un était bien son genre, et valait la peine de lui dédier sa vie entière comme à son plus grand amour, c'était bien maman. Contre elle : s'il n'avait pu, à force de travail, de haine et de désir, s'en détacher, Marcel ne serait jamais devenu Proust. Il serait resté le " petit loup " qui montre ses petits papiers à sa petite maman, pour lui dire : " Reviens. " La Recherche est une longue lettre adressée par Marcel à maman pour lui dire que, finalement, elle n'était pas son genre. M.S.

Pourquoi Schumann ? Comme sa musique, le musicien ne va pas de soi : connu, et tout autant méconnu, cent cinquante ans après sa mort, il attend toujours d'être reconnu. Il est mal aimé ou aimé pour de mauvaises raisons. Sa vie brève et ses effondrements psychiques l'enferment dans le cliché du compositeur fou, alors que toute son œuvre est un émouvant témoignage de la lutte contre la folie. Dans certaines compositions, les faiblesses ont masqué les chefs-d'œuvre. Son amour douloureux pour Clara Wieck, connue enfant et devenue sa femme après d'interminables conflits, n'est pas la mièvre romance que l'on croit. Schumann touche moins pour sa vie romanesque ou sa sensibilité romantique que pour les questions essentielles qu'il pose : sur l'être, la douleur, le corps, le temps, le langage. Schumann est cet étranger qui toujours le restera, ce lointain si proche, ce dissemblable, ce frère. Il dit quelque chose qui n'est dit nulle part ailleurs et ses voix intérieures ne s'ouvrent, comme certaines fleurs, que la nuit venue. Michel Schneider, musicologue et psychanalyste, nous aide à les entendre.

" Je tiens ici le registre des morts imaginaires d'écrivains réels. J'ouvre le rideau au moment où La commedia è finita, ce qui n'est pas forcément un mal, si j'en crois plusieurs de ces mourants, écarquillés devant la merveille d'une robe qui bruit : alors, la vie leur apparaît toute neuve. " Avec émotion et érudition, Michel Schneider traite, à travers trente-six portraits d'écrivains saisis dans leurs derniers instants, de l'expérience la plus commune, la mort. Une certaine histoire de la littérature, où les derniers instants de Pascal, Kant, Flaubert, Rilke, Zweig, Buzzati et tant d'autres sont comme l'ultime révélateur de... la vie.

Trente mois durant, de janvier 1960 au 4 août 1962, ils formèrent le couple le plus improbable : la déesse du sexe d'Hollywood, Marilyn Monroe, et le psychanalyste freudien strict, Ralph Greenson. Elle lui avait donné comme mission de l'aider à jouer au cinéma, de l'aider à se lever, de l'aider à ne pas mourir. Il s'était donné comme mission de l'entourer d'amour, de famille, de sens, comme un enfant en détresse. Il voulut être sa peau, mais pour avoir été la dernière personne à l'avoir vue vivante et la première à l'avoir trouvée morte, on l'accusa d'avoir eu sa peau.

Chaque sexe se prend pour l'autre de peur de se prendre l'un l'autre. Voulons-nous vraiment que le socialisme moral et politique nous délivre de la sexualité ?

« Il y a des histoires qui veulent être racontées. J'écris celle de mon frère comme en un miroir. Mais on ne sépare pas d'un miroir l'image qui s'y reflète. »

M.S.

Comme une ombre, c'est l'histoire de deux frères, Michel et Bernard, de leur enfance, de leur rivalité secrète, de leur impossible amour. D'effrayantes symétries entre les objets, les noms, les guerres, les amours. Des images obsédantes : une piscine municipale au bord de la Seine, un dancing, une caserne à Blida, un été espagnol... Et la mystérieuse L.

Michel Schneider raconte ici l'enquête du narrateur sur les traces de son double perdu : la guerre d'Algérie et ses douleurs, la musique et ses consolations, les femmes partagées — à commencer par la mère —, le désir, la trahison. Il explore le plus intime et confie la difficulté de grandir privé de son ombre.

Cherchant les mots qu'il ne lui a pas dits, et qui lui auraient ouvert ses bras, le survivant adresse au frère disparu une lettre qui ne lui parviendra pas.

«Entrez! Entrez dans le théâtre du passé ; découvrez mes gens et mes pays étranges.

Derrière le rideau bleu passé, peu de chose : des souvenirs, des mensonges. Mes objets de musique, on pourrait presque les toucher à travers le temps : un piano à queue Pleyel des années vingt, un disque en matière plastique rouge, un sifflet, des cloches à New York et même une camionnette dans la banlieue... Déchets de vies échouées aussi incompréhensibles qu'elles. "Larmes des choses".

Pourtant, même en les collectant avec patience et hargne, jamais je ne retrouverai la scène entière. Le passé n'est pas derrière le rideau séparant le salon de musique du dehors, où l'enfant rêvait de connaître la vraie vie. Il n'est pas non plus le rideau lui-même. Seulement son bleu, et une étoffe de poussière.»

Michel Schneider.

«Mais ce jour-là, lors de son dernier concert donné à Chicago le dimanche 28 mars 1964, quelque chose s'était effondré dans le troisième mouvement de la Sonate opus 110 de Beethoven, quand se déplore le Klagender Gesang, le chant de douleur. Il n'avait pu faire le crescendo qui sous-tend la plainte. Il ne pouvait faire cela. Pas devant eux, les deux mille qui regardaient, attendaient la fin. C'était comme se dévêtir, ou mourir. Il fallait se cacher. Il savait que la fugue allait venir très vite, où il pourrait se masquer de sérénité. Mais il reviendrait aussi, encore, voilé, perdendo le forze, l'Arioso de douleur, et alors, la pédale una corda ne suffirait pas à teinter d'absence la phrase qui s'efface. Il faudrait encore moins de son.»

Véra et Vincent vivent dans deux mondes différents : l'une est chercheuse en physique et maîtrise parfaitement la théorie de " l'inséparabilité quantique ", l'autre, professeur de littérature, aime Proust et Les affinités électives de Goethe. Tous les deux cependant subissent les lois de l'attraction, s'aiment et se quittent régulièrement, le plus souvent par mails et mobiles selon un processus qui semble ne pas avoir de fin. Sur le thème du couple et de l'impossible séparation, Michel Schneider livre un roman brillant, incisif et délicieusement savant. Une histoire dure et sombre aussi car si ces deux personnages, plus virtuels qu'incarnés, ne peuvent se quitter c'est que, finalement, ils ne sont jamais rencontrés. Alors que sur leur chemin, les amoureux accrochent des cadenas aux ponts qui enjambent la Seine, eux cherchent en vain la clé d'un amour post-moderne plus vénéneux qu'il n'y paraît.

Dans ce voyage autour de sa bibliothèque, celui qui se nomme lui-même l’homme aux livres expose une maladie étrange. Porté par un même désir vers les femmes et les livres, longtemps il s’était couché tard, prenant les unes pour les autres. Et l’inverse. Marchant dans sa chambre bibliothèque parmi, et parfois sur les livres, il croise des amis écrivains perdus et retrouvés : Montaigne, Pascal, Flaubert, Borges, Sartre, Proust, Stendhal, Bernanos... Il se souvient s’être souvenu de femmes dont il a oublié le nom mais pas la peau. Au fil des pages, le défilé bruyant des frères de mots s’efface dans le silence glacé d’une troupe de fantômes et le voyage sentimental au pays des femmes et des filles devient le voyage d’hiver d’un homme qui regarde tout de loin, comme on regarde ce qui ne vous dit plus rien.

Dans un livre, autrefois, il avait écrit : « Lire c’est cesser de mourir, et mourir, cesser de lire. » C’était le bon temps. Connaîtrait-il d’autres amours encore ?

M. S.

(Source: Gallimard)

La célébrité, pour moi, ce n'est pas tout le bonheur. C'est très fugitif, même pour une orpheline. Et j'ai été élevée comme une orpheline. La célébrité, ce n'est pas un repos quotidien. Ça ne vous rassasie pas. C'est un peu comme le caviar, vous savez. C'est agréable d'en manger, mais pas à tous les repas.

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