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Tous les livres de Pierre Chalmin

Le petit crevé, un court traité d'auto-saccage, une vivisection mode d'emploi où, tel un Lacenaire en guêpière, ce Pierre Ier Chalmin, en bonne petite pelote de tension hargneuse, dévale sa vie, une rédac crépitée grâce aux soubresauts voraces d'un sabir célino-baudelairien.

Annoncé depuis longtemps, voici enfin le premier volume du Journal de Pierre Chalmin qui s'était fait connaître naguère avec Le Petit Crevé, paru au Dilettante. Mauvaises Fois est le journal scrupuleux d'une petite vie sinistre, consignée sans fard avec le tranquille cynisme d'un jeune auteur, sorti du souterrain dostoïevskien, qui refuse d'admettre qu'il a tout à se reprocher. Evitant cependant l'écueil propre au genre des énormes fatuités bavardes, Pierre Chalmin parvient à amuser dans le renouvellement des disgrâces et la répétition des échecs qui font son ordinaire calamiteux. Il lui fallut sans doute cette année-là (1995) une forme très spéciale de talent qu'on ne songera pas à lui envier, pour ainsi tout rater : amitiés, métier, livres et maîtresse... Le ton de l'auteur, rageur ou burlesque, ironique ou blasé, tour à tour irrite et provoque l'hilarité. Apparaît, derrière ce tableau d'un désastre intime, la trame d'une époque sans grandeur contre laquelle l'auteur se débat sans succès.

Qu’est-ce que la "verve" ? Pour la définir, les dictionnaires, comme le Grand Littré et le Petit Larousse, ont recours à une métaphore: "chaleur d'imagination", disent-ils... Bonheur d'expression qui surprend le lecteur, arrêté soudain par un "mot", une réflexion, une répartie, dont la justesse et la cocasserie inattendue le laissent ravi devant la page ouverte. Depuis que la langue existe, la verve n'appartient qu'à ceux qui sont pris par la rage des mots et du verbe. Bref, tous les grands créateurs et les virtuoses du langage. Mais elle n'apparaît pas seulement dans les œuvres imprimées; certains la confient à leur journal intime, ou la sèment en formules heureuses dans la conversation. Les plus brillantes (qui ne sont pas i toujours les plus connues) sont rassemblées dans cette collecti

Il manquait à coup sûr un Abécédaire de Marcel Aymé et voici que Pierre Chalmin a entrepris de combler cette lacune en nous proposant des définitions ou formules extraites de l'oeuvre du grand écrivain.

L'immense mérite d'une telle entreprise est de mettre en lumière différentes formules venues aussi bien des romans ou nouvelles que des essais ou des pièces de théâtre.

À parcourir cet ouvrage, on s'aperçoit que Marcel Aymé a souvent été heureux dans le choix de ses définitions, ce dont on ne s'aperçoit pas toujours à la lecture. Elle est tellement délicieuse et passionnante que la force des formules est en quelque sorte atténuée, voire affaiblie. Il a fallu l'interprétation de Jean Gabin pour que le lecteur se rende bien compte de la puissance du désormais célèbre « Salauds de pauvres ! ». Il aura fallu le travail minutieux et exhaustif de Pierre Chalmin pour que le lecteur découvre la saveur de remarques comme « Une confession n'est pas une confidence » ou « Justin appuya un baiser sur le front d'Apolline. Il n'était plus question de divorce mais de succession ».

Michel Lécureur

« Ce dictionnaire des fleurs, concocté par Pierre Chalmin avec toute la passion et l'humour dont il est capable, montre à quel point Marcel Aymé fut un génie du XXe siècle »

Claude Duneton.

" Terre Humaine " a créé dans les sciences sociales et la littérature, depuis cinquante ans, un courant novateur dont cette anthologie permet de mesurer la fécondité. Traquant la vie, cette collection de regards croisés a d'abord renouvelé la littérature de voyage pour construire, livre après livre, une anthropologie à part entière, fondée sur l'engagement et l'expérience vécue. L'exploration de l'univers n'a pas de fin. Le spectacle de la vie reste une découverte, et les théories touchant les sociétés humaines se révèlent, les unes après les autres, toutes aussi fragiles. L'homme est à lui-même inconnu. Toujours d'avant-garde, " Terre Humaine " demeure, dans son combat résolu en faveur des minorités, un appel à la liberté de penser.

Érica Vancina rougit si l'on parle de chaise, de fauteuil, de tabouret, d'escabelle, de bancelle ou de caquetoire, de tout autre support, - pour ce que l'on y pose. Elle n'a jamais pu concevoir la monarchie ni la religion parce qu'on y est assis sur un trône et sur un séant.

Depuis qu'elle est ma femme je prends mille précautions pour ne pas la choquer. Dès le matin, une lettre la prévient de ma possible visite dans sa chambre pour un soir bien arrêté du mois prochain. J'entre alors, comme quelqu'un qui se tromperait d'étage, m'excusant à grand bruit, revêtu d'un lourd manteau en poils de chameau. Ensuite, je dois imaginer cent raisons pour quitter cet appareil : la chaleur, qu'il sent mauvais et couve la gale, ou bien qu'un scorpion se sera glissé sous.

En veston désormais, je ne puis éviter que sa rougeur ne soit extrême. Il me faut revenir en arrière afin de la garder vivante, me draper dans les rideaux ou me cacher dans une pièce voisine. Je reviens. Érica, enfouie sous les draps (et serrée dans un barbelé de fourrures), a repris connaissance et contenance. Je me glisse. Non, qui dira que ma femme est commode ?

Au matin je dois partir en voyage. La gêne persiste des mois entre nous. Je lui écris de fort loin, perdu en mer, de petites nouvelles qui noient le poison. Parfois je les recueille, je les dédie à une autre pour ne pas la froisser et les offre hardiment au public.

C'est ma manière candide d'espérer la captiver à nouveau depuis que ma femme est devenue pudique.

« Nietzsche, un tzigane » « Aragon, tant et tant d'arrivisme pour arriver si peu ! » « Mallarmé, intraduisible, même en français » « Baudelaire réunit la pauvreté du chiffonnier, le sarcasme du mendiant, le désespoir du parasite » « Sand, comme femme elle inspire le dégoût, comme homme il donne l'envie de rire » ...

Les entrées de ce dictionnaire se caractérisent par trois principes: la notoriété de l'injurié, la qualité de celui qui injurie, et la tournure humoristique, outrancière ou d'une absolue mauvaise foi de l'insulte.

Il peut sembler surprenant que les " Cahiers ", dont chaque titre renvoie à l'éprouvée et officielle assurance de la pérennité littéraire et philosophique, offrent l'un de leurs volumes à une figure qui n'est pas encore consacrée par l'un, quelconque, des dictionnaires en vigueur.

Consacrer cependant ainsi un tel travail à l'œuvre d'un homme disparu précocement il y a cinq ans, c'est prendre de l'avance sans prendre le moindre risque. Nous faisons œuvre de pionniers.

Philippe Muray était, il y a peu, soit haï soit aimé, avec un même succès d'estime, mais il demeurait assez peu connu. Si a beaucoup diminué la solitude à admirer Muray, il reste de nombreux stéréotypes à balayer, et d'autres encore qui naissent du succès même dont s'accroît imperturbablement la renommée de l'auteur.

Mieux : le nom de Muray s'est répandu, les fièvres doxiques s'emparent de son génie, c'est pour cela que la pensée doit précisément commencer son travail. Car demeure qu'aujourd'hui pas plus qu'hier la parole de Philippe Muray n'est goûtée dans l'ampleur de sa signification et la diversité de ses registres. Il est souvent aimé pour des raisons qui sont de paille et qui occultent les profondes dimensions de ses pages.

" Un brillant faiseur, sans doute ", " un moment de style ", " un humoriste de luxe ", se dit la majorité : tandis que le panurgisme de ce genre de mutins ennuie l'œuvre même de celui qui les a toujours déjà dénoncés, le moment est venu de poser la première pierre de méditative vigilance qui accepte Muray comme objet de pensée.

Fort des différences de tonalité portées par ses quarante contributeurs, qui sont autant de sensibilités chez qui Muray résonne sous diverses formes, fort de plusieurs textes issus du " Journal " inédit de Muray lui-même, cet ouvrage entend souligner combien son éponyme est non seulement un grand écrivain, mais constitue également pour la pensée un interlocuteur pérenne.