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Tous les livres de Pierre Guyotat

"Ce récit raconte la formation sensorielle, affective, intellectuelle et métaphysique d'un enfant né au tout début de la Deuxième Guerre mondiale, en France, dans un village du Sud-Est, dans une famille ancienne, catholique, et sans fortune. Je l'ai écrit comme la plupart de mes textes, à l'indicatif présent : à très peu près. Les sentiments, les interrogations, les pensées sont d'un enfant - qui ne cesse de questionner ses aînés - puis d'un adolescent - qui, à quatorze ans, décide d'écrire -, les idées, les convictions, les tourments qui s'y manifestent sont ceux de son entourage, de son temps, dans ses lieux."

Ecrit en 1963 par un tout jeune homme qui revient humilié et fortifié de la guerre d'Algérie, Ashby est un livre profond et prémonitoire de l'œuvre future (des pages de Tombeau pour cinq cent mille soldats sont déjà écrites cette même année). L'action se déroule principalement dans le château d'Ashby (d'un nom, " Léonie Aubois d'Ashby ", dans les Illuminations- réminiscence du château d'Ivanhoé dans le centre de l'Angleterre), placé ici dans les vallonnements du Northumberland, au sud de l'Ecosse. Les protagonistes centraux, Drusilla et Angus, enfants complices pour le meilleur et pour le pire puis séparés, se retrouvent pour s'épouser et vivre, au château d'Anges (devenu Lord Ashby) - et ailleurs en Europe et hors d'Europe -, un libertinage qui les entraîne vers la mort, lui après elle. Le cadre et le " personnel " romanesques encore traditionnels ne doivent pas tromper : c'est bien, déjà, de l'Eros, de son envoûtement et de sa précipitation destructrice, mortelle, qu'il est question ici : de l'impuissance humaine à y résister sauf à s'y abandonner jusqu'à l'anéantissement. La critique d'alors loue l'écriture et le rythme de ce récit, en même temps qu'elle évoque Freud et Sade, que l'auteur n'a pas lus et ne connaît que de réputation. Quelques-uns des personnages d'Ashby apparaissent d'abord dans Sur un cheval, écrit à vingt ans, trois années auparavant : récit, à plusieurs voix, du passage de l'adolescence à la jeunesse d'un orphelin de mère, et d'un amour contrarié, ce texte vivace, rageur, sensuel et rigoureux, témoigne aussi d'une époque, celle du tout début de la Nouvelle Vague à Paris.

"Jadis, enfant, lorsque l'Été résonne et sent et palpite de partout, mon corps en même temps que mon moi commence de s'y circonscrire et donc de le former : le "bonheur" de vivre, d'éprouver, de prévoir déjà, le démembre, tout ce corps éclate, les neurones vont vers ce qui les sollicite, les zones de sensation se détachent presque en blocs qui se posent aux quatre coins du paysage, aux quatre coins de la Création.

Ou bien, c'est la fusion avec le monde, ma disparition dans tout ce qui me touche, que je vois, et dans tout ce que je ne vois pas encore. Sans doute ne puis je alors supporter de n'être qu'un seul moi, devant tous ces autres moi et d'être immobile dans cet espace où l'on saute, s'élance, s'envole..."

Récit lumineux d'une crise artistique et spirituelle et de ses prémices dans l'enfance du narrateur, Coma nous entraîne jusqu'aux confins de l'au-delà et nous fait entrevoir une nouvelle naissance. La confiance dans le monde, fondement de l'acte poétique et de l'acte de vivre enchante ce récit initiatique, qui éclaire l'œuvre faite et à venir de Pierre Guyotat.

I (9 à 29) Alger. Une rue. Au 16 ter, bordel mâle. Dehors : Ali, prostitué du tenancier Paulo Martinez, pressé par une bande de jeunes clients, commente ce qui se fait à l'intérieur et qu'on devine à travers la vitre du bordel ; et identifie chacun des trois autres prostitués mâles : la " blonde ", la " velue ", Rabia (pages 9 à 16, ligne 22). Sortie et accouplement-causette, sur le trottoir et dans la rue, de la blonde avec son client le maçon blond (pages 16 à 18, ligne 18). La blonde passe le maçon à la velue, rentre au bordel. Une nouvelle bande écarte le maçon et presse la velue. La bande réclame la blonde (pages 18 à 25, ligne 5). La velue rentre pour convaincre la blonde, en état d'accouplement avec un nègre, de sortir. La blonde veut, en veut. Paulo, qui tient à la qualification de son favori dont il ferait bien son sous-maître, puis son héritier, refuse. Rébellion de la blonde. Appel du proxénète à la reconnaissance du prostitué. Rabia, le fellateur (pages 25 à 29, ligne 30). II (29 à 45) Comment à moi enfant, adolescent, la langue à écrire m'est venue. Le collège, les condisciples : Drevet, Farlay. La Bible, l'Antiquité, les Invasions barbares, le Japon légendaire, la Seconde Guerre mondiale, je m'y incarne en esclave, en prostitué, en martyr, dont la seule défense est le don poétique. L'Ekat, la Religion, la Loi (Edit de Constantin) ne peuvent rien contre l'inextricable : l'enfant poète n'aura de génie que pour faire entendre ce qui du Monde lui fait le plus horreur et honte.

Suite à Formation (2007) qui n'est pas du " souvenir d'enfance " comme on l'a quelquefois écrit, mais le récit de formation d'un enfant qui pense pouvoir consacrer sa vie à la création, j'ai voulu concentrer mes forces de mémoire, d'empathie et de poésie sur la quinzième année de mon âge. On trouvera ici, entre autres faits - Dieu Créateur, Dieu Rédempteur, Vierges, conflit au père, amitié de la mère dans les prémices de sa disparition trois ans plus tard, Cosmos, Histoire, filles, femmes, garçons, filles encore, Nature, animaux, ruines de guerre, cirque, et surtout, avec la Poésie, le sexe de femme -, l'histoire, la description, l'explication d'une pratique, la " branlée-avec-texte " qui, depuis l'esquisse de sa description en 1972 dans " Langage du corps " (in Vivre) où je la signale comme déjà révolue, a suscité et suscite toujours des interprétations erronées, des déformations, voire des racontars réducteurs, quand ce qui l'animait alors se situait bien au-dessus et bien en dessous de ce qu'on croit. Plutôt que de reprendre le courant chronologique de Formation, j'ai procédé ici par journées souvent longues et suivies de leurs nuits, comprises entre la fin de Juin et la fin d'août de l'année 1955.

"En ce temps-là, la guerre couvrait Ecbatane. Beaucoup d'esclaves s'échappaient, s'accrochaient aux vainqueurs mais quand ceux-ci voulaient les faire parler sur la résistance des occupés, les esclaves refusaient de livrer le nom de leurs anciens maîtres, ils retombaient alors dans une plus vaste servitude. Ecbatane était encore la plus vaste capitale de l'Occident : elle avait été bâtie sur quinze kilomètres de côtes. Chaque jour, les plages en contrebas du boulevard du front de mer, se couvraient de cadavres de jeunes résistants débarqués la nuit et fusillés par les sentinelles de mer. Les vainqueurs avaient vaincu sans peine : ils avaient pris une ville qui se débarrassait de ses dieux."

Cet ouvrage a paru pour la première fois en 1967.

Le grand désert, ses zones vivrières, pastorales, pétrolières, nucléaires, frontalières.

La guerre, le viol de vivants et de morts, un crime passionnel, des incestes, la faim.

Un bordel de femmes pour les soldats, un bordel de garçons pour les ouvriers ; contigus et communicants : quelques heures d'une exaltation sexuelle sans précédent. Épouses, fiancées, sœurs, libres, installées sur les limites du territoire prostitutionnel, surveillent, commentent la perte, en des orifices stériles, du sperme reproducteur. Plus loin, en fin de journée, sur le sol incertain d'un commencement de steppe, deux corps de rencontre (mais ne sont-ils pas mère et fils ?) et leurs « annexes », un bébé et un singe pour la femme errante, son esclave pour le nomade adolescent, reconstituent, encerclés par le mouvement hostile des choses avant la nuit, la gesticulation du couple d'après la Chute, le premier accouplement, le premier alphabet. L'état de terreur absolue.

Longtemps placé sous censure, Éden, Éden, Éden, comme d'autres grands classiques de notre littérature, laisse entendre, au travers d'une mise en scène éclatante de la « monstruosité » (bonheur dans l'assujettissement, désarroi dans la liberté), ce chant indestructible parce que inexplicable : le rire de l'innocent que l'on souille et qui ne le sait pas.

De 2001 à 2004, Pierre Guyotat a donné à l’université Paris-VIII Saint-Denis, dans le cadre de l’Institut d’Études Européennes, devant un auditoire composé de jeunes étudiants en grande partie étrangers, un cours d’«  Histoire de la langue française par les textes  », qui est ici retranscrit dans sa quasi-intégralité.

Lectures commentées, éléments d’une pensée de la langue et de l’Histoire, récits de la vie intérieure, sociale, politique, des grands auteurs et de la scolarité de Pierre Guyotat, dans la continuité de ses derniers livres, Formation et Arrière-fond, permettent de renouveler l’idée que l’on se faisait des grands textes classiques et, en offrant une vue unique de la relation que l’auteur d’Éden, Éden, Éden entretient avec eux, de remonter aux sources d’une œuvre, la sienne, qui ne cesse de s’inventer.

L’ensemble forme une anthologie à la fois intime et universelle  : parcours de savoir et d’imagination dans l’Histoire de la France et de l’Europe, et au-delà – le Nouveau Monde, l’Empire ottoman, la Chine… Du Serment de Strasbourg à Paul Claudel, de Rutebeuf à Buffon, de Montaigne à Tocqueville, de la science à la peinture, à la musique, à l’architecture et aux lois, d’Ézéchiel à l’Henry V de Shakespeare, c’est toute une tradition occidentale qui est ici exposée librement et liée à l’actualité immédiate, par un des créateurs les plus puissants du dernier demi-siècle.

Cet "Idiotie" traite de mon entrée, jadis, dans l'âge adulte, entre ma dix-huitième et ma vingt-deuxième année, de 1958 à 1962. Ma recherche du corps féminin, mon rapport conflictuel à ce qu'on nomme le "réel", ma tension de tous les instants vers l'Art et vers plus grand que l'humain, ma pulsion de rébellion permanente : contre le père pourtant tellement aimé, contre l'autorité militaire, en tant que conscrit puis soldat dans la guerre d'Algérie, arrêté, inculpé, interrogé, incarcéré puis muté en section disciplinaire.

Mes rébellions d'alors et leurs conséquences : fugue, faim, vol, remords, errances, coups et prisons militaires, manifestations corporelles de cette sorte de refus du réel imposé : on en trouvera ici des scènes marquantes.

Drames intimes, politiques, amitiés, camaraderies, cocasseries, tout y est vécu dans l'élan physique de la jeunesse. Dans le collectif.

Pierre Guyotat

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