Commentaires sur ses livres

Dans ce one-shot, nous retrouvons la recette habituelle de Tsutomu Nihei: peu de mots, pour laisser toute la place à des images et des scènes sombres et magnifiques. Elles en disent bien suffisamment pour que les personnages puissent simplement se taire et se mouvoir dans l'univers sans merci de l'auteur.

Ce manga arrive à se passer de paroles pour nous plonger dans un monde post-apocalyptique magnifiquement dessiné. Les personnages, entités et enjeux restent très mystérieux, ce qui n'empêche pas d'apprécier la lecture.

Un manga cryptique et contemplatif, peut être un peu trop contemplatif pour moi.

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Même si la quête du personnage avance, Rien à faire, je n'accroche pas.

Même si j'ai bien aimé les dessins (enfin, seulement les paysages, parce que je n'ai pas du tout accroché au physiques des personnages), je n'ai pas tellement réussi à comprendre l'histoire que j'ai trouvé assez compliqué....

Je n'avais jusqu'à maintenant pas encore "rencontré" des dessins tels que ceux de Tsutomu Nihei, ne ressemblant guère à ce qu'on voit habituellement dans la plupart des manga's... et difficile à expliquer si on n'a pas ce diptyque de Cyberpunk sous les yeux. Comme il y a peu de texte, ce sont les images qui éclairent une histoire particulièrement sombre.

Un monde étrange en perdition, et à l'architecture toute en hauteur, très étendue dans l'espace et peu habitée, est périodiquement envahi par des monstres (les Gaunas) qui peuvent devenir gigantesques.
Les hommes qui ont autrefois colonisé cette terre (ou y ont toujours vécu ?) créent alors, biogénétiquement aussi bien que biomécaniquement, des êtres à l'aspect humain qui cachent à l'intérieur des mécanismes de tueurs redoutables, afin de combattre (inlassablement) les créatures monstrueuses qui naissent dans la chair de l'homme ou de la terre.
Or il vient un moment que les hommes n'arrivent plus à contenir l'expansion des Gaunas d'origine...

Ça...c'est mon interprétation. La narration reste suffisamment nébuleuse pour en évoquer une autre. Et même si la fin de ce 2ème tome apporte une vague explication, le récit demeure énigmatique, beaucoup de questions ne trouveront (sûrement délibérément) pas de réponse.

Cependant, quand on a tourné la dernière page, ce n'est pas l'histoire qu'on garde en mémoire... non, ce sont plutôt des impressions qui subsistent... celles créées par l'atmosphère de ces deux seinen : noire, angoissante, presque étouffante et désespérante (est-ce que l'homme à une place quelconque... quelque part ?) et ces ressentis sont uniquement générés par les dessins qui restent tout autant confus et obscurs... tantôt détaillés, parfois approximatifs...mais toujours fascinants !

Quelques actions intéressantes dans ce tome. Cependant, et même si le rythme du manga permet de créer son ambiance, je regrette toujours que l'histoire n'avance pas un tout petit peu plus vite.

Vraiment curieux... Décidément, chaque tome pourrait paraître contenir des longueurs, pourtant, dans chaque tome on a un peu plus d'informations. Un travail minutieux...

Enfin!

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Killy obtient ce qu'il cherche depuis si longtemps. Reste à savoir ce qu'il va en résulter...

Tout ce qui semble nous rapprocher du but de la quête de Killy nous échappe et l'on s'en éloigne encore. C'est un peu répétitif, mais reste cohérent à l'univers.

L'histoire continuer d'avancer lentement mais sûrement. Il y a apparition de nouveaux personnages surprenants pour cet univers...

Il y a de minimes mais très nettes évolutions dans ce tome, ce qui fait que l'on s'approprie de mieux en mieux l'histoire.

Dans le monde de "Blame!" où le chaos est seul maître, on trouve quand même une civilisation. Mais quand on pense y trouver un peu d'ordre, on se heurte à d'avantage de chaos.

Univers post-apocalyptique oppressant, dédale sans fin, androïdes de tout acabit... "Blame!" est un manga dans la lignée des rêves angoissés résultant du changement de millénaire, tout en n'étant aucunement soumis au plagiat.
Si le décor est minutieux, les graphismes des personnages (au niveau du visage) sont plus sommaires. Pour le moment, on ne sait pas trop quel est exactement le but du personnage principal, ni même si il en a un (en dehors de survivre au mieux).

Snikt! font les lames de Wolverine lorsqu'elles sortent de leur gaine de chair. Woooosh! font les mutants quand ils se régénèrent. Flit fait la paupière de Wolverine quand il se réveille un peu sonné par sa déportation dans le New-York post apocalyptique ravagé par des mutants. "Mais pas des mutants comme moi ou les X-men", précise l'homme-loup, "le Mandate, en soi, est une maladie mutante". La race humaine se fait, donc, botter le train par une bactérie, un micro-organisme créé pour décomposer les déchets toxiques polluant la Terre. Une bactérie sacrément impressionnante sous les crayons du super-mangaka Tsutomu Nihei, puisqu'elle peut prendre les formes qu'elle veut et que, face aux derniers combattants humains, elle s'équipe en conséquence : lames, câbles, lasers, tout ce qui peut exploser, éviscérer, laminer... Fort heureusement, les Mandates ont un point faible, et petit bonus, ils sont vulnérables à l'Adamantium... (les fans auront compris...)

Wolverine Knit! est un "Titanic" : même sans connaître le scénario, on peut en dresser les grandes lignes. Un problème, un héros, une bagarre, un happy end. Je pensais, en le choisissant, que principal intérêt serait le dessin, absolument fabuleux. Ce récit sans ses images tiendrait en une page A4, onomatopées comprises. Malgré tout, il est assez original, les ressorts utilisés sont intelligents et cohérents et auraient pu donner lieu à un grand roman de science-fiction. Seulement voilà, la qualité du script est éclipsé, et ce n'est pas un défaut, par la virtuosité du dessin. La plupart des cases semblent vibrer, comme dotées de vie. Les lumières des lasers et des explosions jaillissent de la page et brûlent notre monde. Le vrai. La fatigue, la peur, mais aussi la détermination ou la rage, se lisent sur les traits tirés au crayon. Et quand Logan se transforme en Wolverine, on ne sait plus s'il fusille les Mandates du regard ou si c'est nous qu'il prévient : faites en sorte que cette horreur n'advienne jamais...


A lire en attendant ses résultats d'analyses.


#coupdecoeurduCDI