Extraits

Bordel de merde, était-ce possible d’être jaloux d’un gâteau ?

Je me tournai vers elle et la regardai prendre une cuillère de son truc au chocolat. Je savais qu’elle ne le faisait pas exprès, mais la voir lécher le chocolat restant sur la cuillère me rendait fou. Je l’imaginais faire la même chose à ma queue, son regard braqué dans le mien, ce qui n’atténuait en rien ma gêne située plus au sud.

C’en était presque douloureux et ça n’allait pas tarder à l’être réellement.

Je l’embrassai dans le cou et elle pencha la tête pour s’offrir à mes baisers. Je glissai discrètement une main sur sa cuisse et la remontai jusqu’à son entrejambe, avant de redescendre et de faire la même chose sur l’autre cuisse. Je la sentis se contracter mais elle ne lâcha pas son gâteau… Chaque chose en son temps, pensai-je.

Je remontai sa jupe et passai un doigt sur son sous-vêtement qui semblait être en dentelle. Je la vis se figer, la bouche ouverte, la cuillère en suspens. Bien… Elle comprenait où je voulais en venir. À ma grande surprise, elle écarta un peu les jambes pour me donner un meilleur accès, et porta la cuillère à sa bouche.

Alors comme ça, elle voulait jouer ? Parfait. Je savais être bien meilleur qu’elle sur ce terrain. Je mordis son lobe d’oreille, la faisant frissonner.

– Tu es sûre de vouloir aller sur ce terrain-là, grognai-je d’une voix lourde de désir.

– Je veux surtout profiter de mon moelleux au chocolat. Ensuite, je m’occuperai de ton cas.

Je souris. J’avais envie de la mettre sur mon épaule et de l’emmener dans ma chambre d’hôtel pour profiter lentement et longuement d’elle. J’étais jaloux de ce gâteau et comptais bien lui faire comprendre que le plaisir qu’elle prenait avec ce chocolat n’était rien comparé à celui que je comptais lui donner.

Lorsque je l’embrassai de nouveau dans le cou, je la sentis se contracter. Je passais un autre doigt sur le fin tissu de sa culotte et attrapai l’élastique pour l’écarter afin que je puisse accéder à mon paradis personnel. Après avoir vérifié qu’elle était bien cachée aux yeux des autres, je passai ma langue sur son épaule puis remontai le long de son cou. Elle semblait perdue, dans la lune. Elle s’arrêta de manger et baissa la tête pour regarder ce que je lui faisais. Je passai lentement un doigt sur son intimité, avec douceur, jusqu’à atteindre sa chair tendre, chaude, et humide. Elle ouvrit la bouche et écarta un peu plus les jambes, s’offrant totalement à moi.

– Tu es sûre de ne pas vouloir rentrer ?

– Oui, souffla-t-elle les joues légèrement rougies.

Lorsque je glissai un doigt en elle, je me rendis compte de son désir pour moi. Elle avait parfaitement réussi à cacher son jeu jusque-là. Je me sentis comme le champion d’un marathon, heureux de voir la femme que j’aimais fondre pour moi. Je plaçai un second doigt en elle et remontai doucement jusqu’à son clitoris avant de redescendre le long de son intimité.

Elle s’appuya sur la table, et posa sa tête dans ses bras, sans abandonner sa cuillère qu’elle serra fortement dans sa main. Encore un peu et elle craquera, pensai-je satisfait, tout en sentant mon cœur battre dans ma propre queue.

Je réitérai mes caresses, puis glissai deux doigts en elle. Elle se redressa brusquement, bloquant ma main sous elle et regarda autour de nous les joues entièrement rouges. Je lui mordillai doucement sa mâchoire, ne comptant pas en rester là, mais quand elle se mit à bouger les hanches sur mes doigts enfoncés en elle, je faillis perdre la tête. La voir ainsi faire l’amour à mes doigts fut la plus belle chose que j’avais vue de ma vie.

– Kimi, grognai-je en activant mes doigts en elle.

– Oh, putain, oui.

Quelques regards se tournèrent vers nous en entendant les soupirs de plaisir de ma régulière. Je rigolai doucement dans son cou, ce qui lui fit reprendre ses esprits. Elle se décontracta sur le siège et fut si gênée que cela me fit rire de nouveau. Malgré tout, je n’abandonnai pas mon assaut et ressortis mes doigts avant de replonger, observant sa réaction. Elle tentait tant bien que mal de garder son calme mais je vis ses yeux se révulser et son souffle se couper. Elle reprit une bouchée de son gâteau et poussa un long gémissement.

– C’est le meilleur gâteau que j’ai jamais mangé de ma vie, souffla-t-elle en gémissant.

Tu ne m'as pas laissé une chance de m'expliquer.Tu ne m'as pas non plus laissé une chance de d'être celui qui te vengerait. Et maintenant j'apprends que tu m'as privé de l'occasion d'être avec toi pour traverser cette épreuve. Tu ne peux pas me dire que tu m'en veux, Kimi. Parce qu'avec ce que j'ai appris, c'est moi qui ai toutes les raisons du monde de t'en vouloir!

J'avais l'âme d'une romantique, aimant m'évader à travers mes livres, rencontrant sans cesse l'homme de ma vie. Ces choses-là n'arrivaient pas en vrai, alors je vivais le grand amour comme je pouvais.

- Ca aussi, tu choisis pour nous ? rigolai-je.

Il était complétement fou.

Il me sourit et secoua la tête, puis se tortilla et sortit une bague de la poche arrière de son jean.

- Non. Je te laisse le choix d’accepter ou non cette proposition. Kimi, est-ce que tu voudrais devenir ma femme ?

Tout me rappelait Alex. J’avais été tellement stupide… Tout le monde sait qu’il ne faut jamais se donner entièrement à quelqu’un ; tout le monde, sauf moi. Je l’ignorais, à l’époque. Et aujourd’hui, je ressentais encore dans mon ventre les pincements de cet amour profond et passionnel. J’aurais pu faire n’importe quoi pour lui.

N’importe quoi. C’en était presque malsain.

Blottie contre lui, je me demandai si on pouvait déjà reconnaître l'homme qui lui était destiné à dix-sept ans. C’était peut-être l'effet du premier amour, mais au fond de moi, je savais qu'aucun autre homme ne réussirait à me faire ressentir un amour aussi fort et passionnel. j’étais sûre qu'aucun autre homme ne pourrait me faire sentir aussi vivante.

Seulement Alex...

« Je ne savais pas quoi répondre. C’était le vrac total dans ma tête. Comment lui expliquer ce qu’il se passait dans ma vie ?

– Je pense qu’être revenue ici me retourne un peu la tête, mais ça passera.

– Tu veux repartir en France ?

Mon grand-père me regarda avec des yeux sincèrement attristés à l’idée de me voir repartir. Il s’attendait peut-être même à ce que je lui dise que c’était ce que je voulais.

– En toute franchise, non. Je veux rester. C’est ici, mon chez-moi. Il me faut juste un peu de temps pour que je reprenne mes marques. Je ne veux plus te quitter, papy.

Ses épaules se détendirent et un sourire sincère fleurit sur son visage marqué par le temps. Je me plaçai derrière lui et passai mes bras autour de ses épaules, en posant ma joue sur la sienne.

– Je t’aime, papy. Et je ne t’ai pas assez remercié pour tout ce que tu as fait pour moi.

– Ce n’est rien, ce n’est rien, grogna-t-il en me tapotant la main. »

Extrait de : N. C. Bastien. « Be Mine. » Harlequin HQN, 2016. iBooks.

Ce contenu est peut-être protégé par des droits d’auteur.

– Tu crois vraiment que c’est possible ? Est-ce que tu arrives à m’oublier, toi ?

Je gardai le silence, incapable de répondre.

– On connaît tous les deux la réponse, continua-t-il. Alors on va faire un marché : quand tu m’auras oublié, redemande-moi de le faire, et peut-être que là je considérerais ta demande. En attendant, on aura encore des choses à se dire, toi et moi.

– Oui. Je vais le cajoler, l’embrasser, et le soigner. Je serai aux petits soins avec lui, sans plus penser à toi. D’ailleurs, je ne pense plus à toi, Alex. C’est lui à présent. C’est lui qui compte.

Il s’arrêta devant moi, et se mordilla la lèvre, comme s’il n’avait qu’une envie, me mettre en miettes. Il leva sa main et lâcha mes chaussures à mes pieds.

– J’en ai fini de tout ça. J’en ai marre de toi.

Il me tourna le dos, et s’éloigna. Étrangement, je ressentis cette pique dans mon cœur bien plus fortement que je ne l’aurais cru possible.

– Donc, parce que tu décides que cette discussion est finie, elle l’est ?

Il m’ignora.

– Pourquoi tu ne me laisses pas tranquille quand c’est moi qui te le demande ?

Il m’ignora de nouveau. Il devait avoir atteint un point de non-retour, mais cela ne m’arrêta pas pour autant. J’étais furieuse contre lui, et je voulais l’atteindre là où ça faisait mal. Sauf que je ne savais absolument pas ce qui pouvait l’atteindre. Ma seule arme était mes mots qui l’agaçaient fortement, ainsi que mes chaussures

– Tu me plais beaucoup, Kim.

Les battements de mon cœur accélérèrent brusquement. Zut ! Il ne pouvait pas prévenir avant de dire des trucs comme ça ?

– Mais… Pourquoi ? Enfin… Je veux dire… Tu ne me connais pas…

– Bien plus que tu ne le crois, m’assura-t-il en verrouillant son regard au mien avec un sérieux qui me décontenança. Je sais que ta couleur préférée est le violet. (Il me montra mon bracelet tressé et mes boucles d’oreilles de cette couleur.) Ce ne sont jamais les mêmes bijoux, mais ils sont toujours de couleur violette. Parfois, quand tu prends la peine de te maquiller, c’est aussi cette couleur que tu mets sur tes yeux. Je sais que tu as perdu ta première dent à cinq ans et que tu avais sept ans la première fois que tu es tombée de cheval. Que ton père est sénateur, et pourtant tu as horreur des personnes riches et arrogantes. Le moindre moment que tu trouves pour toi, tu t’évades en lisant. Généralement, un livre fantastique, parfois de la romance. Tu aimes monter à cheval, et tu adores ton grand-père. Tu aimes le chocolat, et ce pot de Nutella que tu ramènes chaque été de France. Tu es timide, réservée, et toujours perdue dans tes pensées. C’est vrai qu’il me manque pas mal d’infos sur toi, mais ton grand-père nous parle toujours de toi et j’ai l’impression de t’avoir toujours connue.