Extraits

Je bande rien qu’à regarder tes lèvres c’est la vérité. Elle n’a qu’à descendre ses mains pour en avoir la preuve. Je suis à deux doigt de le lui dire, mais je ne veux pas gâcher ce moment.

« - Je te jure que c’est vrai. Je sais que tu penses que je ne suis pas quelqu’un de bien... mais avec toi ...

Je n’arrive pas à terminer ma phrase. Elle est en train de creuser en moi, de plus en plus profondément, et c’est terrifiant.

- Laisse tomber.

- Termine ce que tu allais dire, Hardin, ou je m’en vais sur le champ, je ne plaisante pas.

Je sais qu’elle ne plaisante pas. Elle attend, la main posée sur la hanche, les yeux durs comme de la pierre.

- Avec toi... j’ai envie... de devenir quelqu’un de bien, pour toi... Je veux être quelqu’un de bien pour toi, Tess...

Je prends une grande respiration, et elle arrête de respirer. »

« Toute sa vie, il s’était construit une solitude qui l’empêchait de souffrir. Mais la fille prenait chaque jour un peu plus de place, trop de place. Elle connaissait maintenant une partie de la vérité sur son père, la part positive d’une vie en deux actes. La part d’ombre, il était le seul à la connaître et ne voulait pas la partager. Il ne voulait pas l’entraîner dans le chaos de son enfance, dont elle aurait forcément envie de l’aider à sortir. Sans l’ombre d’un doute. Cela lui faisait mal d’avoir à choisir entre la douleur qu’il lui causerait en gagnant le pari et celle qu’elle provoquerait en démêlant les noeuds de son passé. Il avait décidé de partir »

Le malheur ne peut pas nous atteindre si nous sommes en sécurité dans notre propre monde, dans notre propre appartement, dans notre propre roman.

Elle lève les yeux au ciel quand j’essaie de lui expliquer que je ne peux pas m’en empêche. Que j’ai juste voulu l’entendre prononcer ces mots.

- oh ! C’est bon Hardin !

Elle tire la couverture sur elle pour se cacher. Merde. Elle est maintenant tournée de l’autre coté et fixe le mur.

Mon père pose l'une de ses mains sur mon dos, l'autre sur celui d'Hardin. Quand il fait ça, Hardin se dégage d'habitude.

Aujourd'hui, il ne bouge pas.

Sa vie était en train de changer si rapidement qu'il arrivait à peine à suivre. Il était heureux...Enfin, il avait appris le sens de ce mots. Ses journées passaient trop vite pour qu'il réalise ce qui était en train de se passer.

Quand elle s'offrit à lui, il se réfugia dans son corps comme dans un abbri.

Elle lui donna la part la plus intime de son innocence, et il la prit, même s'il savait que ce n'était pas à lui de le faire. Mais la vérité, c'est qu'il désirait qu'elle ne l'apprenne jamais. Il l'aimait et l'utilisait à la fois incertain de la manière dont il pouvait concilier les deux. Il l'aimait et savait que cela n'excusait pas toutes les erreurs qu'il était en train de commettre, l'une après l'autre. Mais il espérait pouvoir profiter de chaque instant pris avec elle et peut-être la convaincre de lui accorder son pardon.

Je suis sure qu'elle a été envoyée ici dans le seul but de me torturer et de tester mon self contrôle jusqu'à l'extrême. Puis une petite voix dans ma tête me signale que peut-être, elle a été envoyé ici pour la raison opposée. Peut-être que je suis fait pour être avec elle, pour lui montrer une nouvelle manière de vivre ? C'est surement n'importe quoi, mais peut-être qu'elle n'est pas là pour me punir - peut-être qu'elle est là pour me sauver.

"Quant à lui, il entretenait une vie imaginaire avec elle et ne faisait qu'attendre sa venue pour en faire une réalité."

Mais la vérité, c'est qu'il désirait qu'elle ne l'apprenne jamais. Il l'aimait et l'utilisait à la fois, incertain de la manière dont il pouvait concilier les deux. Il l'aimait et savait que cela n'excusait pas toutes les erreurs qu'il était en train de commettre, l'une après l'autre. Mais il espérait pouvoir profiter de chaque instant pris avec elle et peut-être la convaincre de lui accorder son pardon.