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J'avais toujours su que le paradis n'existait pas. Jax me l'avait répété un nombre incalculable de fois. Même le gouverneur me l'avait dit. Il n'y avait qu'une lumière blanche, l'ultime lueur ; une dernière étape en lisière de conscience, là où toutes les choses s'achevaient. Au delà résidait l'inconnu. Toutefois, si le paradis avait existé, il m'aurait fait cette impression là. Celle de toucher l'éther à mains nues.

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David me raccompagne jusqu'à Magdalen. L'aube ne poindrait pas avant plusieurs heures, mais je ne voulais voir personne d'autre. Pas cette nuit.

Lorsque la tour fut en vue, je me tournai vers David.

- J'ignore pourquoi tu as voulu me parler, mais merci.

- Pour quoi ?

- Pour m'avoir montré l'autel.

- De rien. 'Son visage disparaissait dans les ténèbres.) Je t'accorde une dernière question. A condition que je puisse y répondre en moins d'une minute.

J'y réfléchis soigneusement. J'en avais encore des tonnes, mais l'une d'elles me tarabustait depuis plusieurs jours.

- Pourquoi les appelle-t-on des Saison d'Os ?

Il sourit.

- Pour eux, c'était la bonne période de l'année. La saison douce. C'est à ce moment là qu'ils viennent chercher leur récompense., l'objet principal du marché conclu avec Scion. Bien sûr, les humains l'entendent différemment. Ils imaginent la famine, la mort. Les os. Bizarrement, cela a plu aux Réph, qui ont gardé le nom. C'est pour cela qu'ils nous appellent les arracheurs d'os : parce que nous les aidons à mener les nôtres à la mort.

J'étais désormais transie jusqu'à la moelle. Jusqu'à cet instant, une partie de moi voulait rester là dehors. A présent j'avais hâte de rentrer.

-Comment tu sais tout cela ? m'étonnai-je. Ce ne sont pas les Réph qui ont pu te l'apprendre.

- Assez de questions, j'en ai peur. J'en ai déjà trop dit.

- Tu pourrais mentir.

- Mais ce n'est pas la cas.

- Je pourrais te dénoncer. (Je m'obstinai.) Je pourrais dire aux Réph tout ce que tu sais.

- Ce qu reviendrait à admettre que tu le sais toi aussi. (Il me sourit, et e compris que j'avais perdu la bataille.) Tu me dois une faveur pour toutes ces informations. Mais tu peux aussi me payer maintenant.

- Comment ?

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Si intensément que je puisse le désirer, la norme n'existait pas. N'avait jamais existé. « Normal » et « naturel » étaient les deux plus gros mensonges jamais inventés. Ah, les humains, avec nos esprits étriqués... En outre, peut-être qu'être normale ne me conviendrait pas non plus.

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Je l’observai. Il la porta à mes lèvres, me soutenant la nuque de la main. Je résistai à sa pression, ce qui lui arracha un léger grognement.

— Pour faire désenfler ta jambe, m’expliqua-t-il. Bois.

Je reculai la tête. Le Gouverneur écarta la coupe de ma bouche.

— Tu ne veux pas guérir ?

Je soutins son regard jusqu’à ce qu’il baisse les yeux.

J’avais dû survivre par accident. Ils n’avaient pas la moindre raison de me laisser en vie.

— Tu as été marquée au fer, m’informa-t-il. Tu dois me laisser soigner ta plaie pendant quelques jours, pour éviter tout risque d’infection.

Je tordis le cou pour essayer de m’observer l’épaule, me protégeant la poitrine du drap.

— Marquée ? Marquée comment ?

Je traçai la peau gonflée d’un doigt tremblant. XX-59-40. Non, non !

— Oh, espèce de salopard, salopard dégénéré. Je vous tuerai. Attendez un peu de dormir…

J’avais trop mal à la gorge. Je me tus, le souffle court. Le Gouverneur me considéra d’un air circonspect, comme s’il essayait de déchiffrer une langue étrangère.

Il n’était pas idiot. Pourquoi me dévisageait-il ainsi ? Ils m’avaient marquée comme du bétail. J’étais même pire que du bétail. Un numéro.

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Il était assis dans son fauteuil, à contempler les flammes. Je lui décochai un regard assassin à travers la pièce, chargé de toute la haine que j’éprouvais à son égard. Je sentais encore ses mains sur moi, me retenant, m’empêchant de secourir Seb. Éprouvait-il la moindre culpabilité pour ce meurtre gratuit ? Avait-il une once de compassion pour les pauvres esclaves de la Maison amaurotique ? Je me demandais si quoi que ce soit l’affectait. Même sa relation avec Nashira semblait mécanique. Existait-il quelque chose qui fasse tiquer cette créature ?

Il dut sentir mon regard posé sur lui, car il se mit debout. Je restai immobile, trop terrorisée pour bouger. J’avais mal à bien trop d’endroits. Le Gouverneur s’accroupit près de la banquette. Quand il leva la main, je ne pus m’empêcher de tressaillir. Il caressa ma joue fiévreuse du revers des doigts. Ses yeux avaient recouvré leur habituelle teinte dorée.

— Son esprit, me forçai-je à articuler malgré ma gorge sèche. (La moindre parole était une souffrance.) Est-ce qu’il est parti ?

— Non.

Il me fallut fournir un gros effort pour masquer ma douleur. Si personne n’avait dit la mélopée, Seb serait contraint de s’attarder. Il aurait toujours peur, resterait toujours aussi seul et, pis que tout, demeurerait prisonnier.

— Pourquoi ne m’a-t-elle pas tuée ? Pourquoi n’a-t-elle pas fini le boulot ?

Le Gouverneur ne répondit pas.

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Alsafi était sur le point de me déboîter l’épaule. Je m’agrippai au bras du Gouverneur, son mauvais bras, celui que j’avais soigné. Il se raidit. Peu m’importait.

— Je vous tuerai ! leur aboyai-je à tous. (J’arrivais à peine à respirer, mais je parvins à le dire.) Je vous tuerai. Je jure que je vous tuerai.

— Inutile de jurer, 40. Laisse-nous jurer pour toi.

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Ce fut son sourire qui me poussa à bout. Cette garce souriait. Je me ruai sur elle, le sang en ébullition. Le Gouverneur et Alsafi me prirent chacun un bras et me soulevèrent. Je cabrai et ruai et me débattis jusqu’à ce que mes cheveux soient inondés de sueur.

— Salope ! braillai-je. Salope, grosse salope de pute ! Il n’était même pas voyant.

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Le Gouverneur. C’était lui. Lui qui me pompait mon énergie, qui se délectait de mon aura. Je ne pouvais que le contempler, sous le choc, tandis que j’étais attirée vers lui comme une fleur vers le soleil.

Puis il s’arrêta. Ce fut comme si un câble nous reliant s’était brisé. Ses yeux étaient d’un rouge éclatant ; d’un rouge sang.

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Le Gouverneur était plus sombre, plus froid, ses intentions plus obscures – cela ne l’en rendait que plus dangereux. Incapable de lire son aura, je ne pouvais prévoir son prochain mouvement.

J’eus une pensée soudaine. Le sang du Gouverneur m’avait fait me sentir plus proche de l’éther. Peut-être cela fonctionnerait-il à nouveau ? J’inhalai profondément, plaçant le couteau juste sous mon nez. L’odeur glaciale me fit tourner les sens. L’éther m’enveloppa telle une vague froide, me submergea. D’un coup de poignet, j’expédiai le coupe-papier en direction d’Aludra, visant entre les deux yeux. Elle se baissa juste à temps. Ma précision s’était accrue. Énormément.

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Le Gouverneur, en revanche, ne s’esclaffa pas. Son regard était rivé sur moi. Je brandis la pointe du couteau dans sa direction.

Nashira avança vers moi.

— Impressionnant, commenta-t-elle. Je t’aime bien, XX-40. Tu as le bon état d’esprit.

Ma main tremblait.

Alsafi observa la coupure sur son bras. Un fluide lumineux s’en écoulait. Quand j’examinai le coupe-papier, je constatai que la lame en était tapissée.

Seb pleurait. Je raffermis ma prise sur le manche, mais ma paume était moite. Je ne pourrais pas venir à bout des Réphaïm avec cette seule arme. En outre, je ne savais guère me servir d’une lame, alors parvenir à la lancer avec précision…

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