Extraits

Quelques mèches bouclées s’échappaient d’un chignon souple qui mettait en valeur sa nuque gracile. Son tail eur jupe D & G gris perle épousait avec grâce ses courbes harmonieuses, et quelques bijoux discrets complétaient cette élégance naturelle. A son entrée, elle afficha un sourire et salua son équipe. La jeune femme s’assit en début de table et démarra sa réunion hebdomadaire d’un ton clair et ferme dans une ambiance conviviale.

Elle passa une main tremblante sur son visage, perturbée et horrifiée par son attitude. Jamais ! Jamais, elle ne s’était jetée à la tête d’un homme de cette manière. Alors la raison de son comportement était… était… était… le manque de sexe, conclut-elle bouleversée. Oui, tout simplement. C’était la seule explication à cet ouragan. Emportée par sa carrière, ses responsabilités, el e ne pouvait guère se consacrer à une relation. A vrai dire, ce désert affectif lui évitait également les complications et les déceptions. Car elle avait vécu quelques liaisons qui s’étaient étiolées très rapidement pour finir « restons bons amis ».

Elle frémissait sous son corps puissant, répondait à chaque baiser avec la même ardeur. Alors il la débarrassa de son string, souleva sa jupe, et écarta ses genoux d’une légère pression. El e s'ouvrit sous son regard noir de désir. Amanda suffoqua quand son visage s’enfouit entre ses cuisses et sa langue s’enroula autour de son clitoris, goûtant le miel de sa chair. Il prit son temps…

Alors, il se pencha lentement, très lentement, pour lui laisser le temps de se reprendre et décider si c’était vraiment ce qu’elle désirait. Mais elle avança son visage, les lèvres humides et tremblantes, scellant son sort. Il écrasa ses lèvres sur les siennes. Le corps de la jeune femme s’aimanta au sien tandis que ses mains s'enfouissaient dans ses cheveux bruns. Il la pressa contre lui, plus étroitement, et plongea profondément sa langue dans cet oasis incroyablement chaud et tentant. Le baiser s’intensifia, leurs lèvres se dévoraient, leurs langues se mélangeaient avec fièvre ; leurs respirations haletantes s’élevaient dans la chaleur étouffante du garage. Seth la souleva brusquement et fit quelques pas sans détacher sa bouche de la sienne.

Seth la vit sursauter violemment puis vaciller quand elle pivota. Dans un réflexe pour lui venir en aide, il posa ses mains sur ses hanches ; la cannette tomba à terre. La jeune femme aux cheveux auburn leva ses yeux d’une jolie couleur ambre, les lèvres entrouvertes, la respiration rauque. Inconsciemment, son corps souple fit un mouvement vers lui et, avec stupéfaction, il remarqua ses prunelles emplies d’un désir équivoque.

Finalement, il était peut-être préférable de le rencontrer dans un endroit inconnu plutôt que dans un bar branché du centre. A y réfléchir, elle ne tenait pas à croiser un collègue ou un client trop curieux. - Ce soir, huit heures, annonça-t-elle à voix basse. Et elle coupa la communication sans attendre de réponse, puis elle patienta quelques bonnes secondes, le temps de se recomposer un visage normal. Ensuite, el e reprit sa position initiale. Poursuivant sa réunion le plus naturellement possible, elle s’obligea à maîtriser le tremblement de ses mains, à contrôler les sensations de son corps plus qu’échauffé par cette conversation.

Durant deux jours, el e se plongea avec frénésie dans ses dossiers, s’interdisant de penser à une certaine scène. Cependant, des images torrides surgissaient de façon si impromptue, qu’elles lui coupaient le souffle et la laissaient totalement démunie. Elle détestait ce sentiment d’impuissance, ce manque de contrôle.

Elle faillit tomber du capot. Seth fit un geste pour l’aider mais el e bondit sur le côté. Alors il lut sur son visage l’incrédulité, la gêne, puis remarqua ses yeux fuyants. Le silence se fit plus pesant et, en vérité, il ne savait que dire ; cette scène incroyable lui avait semblé si curieusement naturelle. Procurer ce plaisir intense à cette inconnue l’avait comblé au-delà de tout ce qu’il avait pu expérimenter. Pourtant son corps, loin d’être apaisé, se tendait encore de désir.

A l'époque de la faculté, divers petits jobs lui avaient permis de financer ses études ; plus tard, en concurrence avec des centaines de recrues de grandes écoles, elle avait décroché un poste d’assistante commerciale. Ne lésinant sur aucun sacrifice, les portes de la réussite s’étaient ouvertes peu à peu. A l’aube de ses trente ans, une Mercedes garée sur un parking réservé aux cadres de la société, un appartement de standing dans un quartier résidentiel, et une garde-robe dont le prix donnait le tournis, laissaient éclater sa bril ante réussite.

Elle plongea ses mains tremblantes dans sa chevelure, le pressant au cœur de son intimité pour l’implorer de la libérer de cette torture incroyable qu’il lui infligeait. Alors, à cet instant, sa bouche la posséda entièrement, enveloppant son bouton frémissant avec une avidité décuplée et, quand elle explosa littéralement sous sa langue, il plaqua ses mains sur ses hanches, secouées de spasmes, pour la délivrer de ce plaisir presque douloureux… encore et encore ; car son corps, emporté par des vagues brûlantes, semblait ne plus pouvoir s’apaiser. Puis ses cris mêlés à ses gémissements s’éteignirent peu à peu dans la chaleur de l’atelier pour ne laisser entendre que leurs respirations haletantes.