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Elle tend la main vers le robinet de douche, tremblant de tout son corps, et je m’aperçois des efforts que lui coûte chacun de ses gestes. Elle n’a aucune force, elle est émaciée, infiniment plus frêle que la dernière fois que je l’ai vue, et le fait que ça me gêne redouble encore ma rage.
Je m’attendais à ressentir du désir et de la haine, de savourer ses souffrances tout en assouvissant ma faim sur sa chair traîtresse. J’avais l’intention de l’utiliser comme un jouet sexuel jusqu’à faire disparaître mon obsession pour elle et puis de faire le nécessaire pour identifier celui qui tire les ficelles de cette marionnette.
Je ne m’attendais pas à voir cette créature blême et échevelée ni à l’effet qu’elle me ferait.
Est-ce qu’on l’a laissé mourir de faim ? C’est vraisemblable, on voit sortir ses côtes. Elle a le ventre creux, les hanches protubérantes et ses membres sont atrocement maigres. Elle a dû perdre au moins sept kilos en deux mois, et elle n’était déjà pas grosse avant.
Elle parvient à faire couler l’eau et je m’oblige à rester immobile tandis qu’elle prend du shampoing. Elle ne me regarde pas, elle se concentre entièrement sur ce qu’elle doit faire et je sens une nouvelle vague de rage, de désir et d’autre chose encore qui me déconcerte.
Quelque chose qui ressemble étrangement à l’envie de la protéger.
Putain ! Je serre les dents, déterminé à résister au désir bizarre d’aller dans la douche et de la serrer contre moi. Pas de la baiser, bien que j’en meurs d’envie, mais de la tenir entre mes bras.
Pour la réconforter.
Furieux, je m’agite contre le mur tout en la regardant se laver les cheveux. Malgré son extrême minceur, son corps reste gracieux et féminin. Ses seins sont plus petits qu’avant, mais ils sont encore étonnamment saillants, ses tétons se dressent en petits boutons de rose tandis qu’elle est sous la douche. Je vois le duvet blond entre ses jambes ; sans rasoir ni épilation à la cire, son pubis a dû reprendre son aspect naturel. Ma queue déjà presque en érection pour l’avoir déshabillée se dresse complètement, et je m’imagine entrer dans la douche, enlever mon jean et la pénétrer pour sentir sa chaleur sans les moindres préliminaires. La prendre comme ça, tout simplement, comme le jouet sexuel que je voudrais qu’elle soit.
Et rien ne m’en empêche. C’est ma prisonnière. Je peux lui infliger tout ce que je veux. Je n’ai jamais violé de femme, mais je n’en ai jamais autant désiré et détesté une comme ça. Pourquoi serait-il pire de la baiser que de découper sa chair délicate pour la faire parler ?
Non, elle m’appartient et je peux la faire souffrir à ma guise.
Sauf que je n’ai pas envie de la faire souffrir en ce moment. La violence qui bouillonne en moi ne lui est pas adressée. Elle concerne ceux qui lui ont fait du mal. Quand je l’ai vue dans les bras de Diego avec ses longs cheveux tombants et ternes autour de son visage blême, j’ai ressenti une rage à nulle autre pareille.
Et quand elle a commencé à pleurer, j’ai eu toutes les peines du monde à ne pas la prendre dans mes bras pour lui promettre que plus personne ne lui ferait jamais de mal.
Même pas moi.
Afficher en entier« Et ce sentiment s’accroît encore, cette intense chaleur se répand jusqu’au tréfonds de mon âme.
Avec Yulia, j’atteins la plénitude, une plénitude que je chéris. »
Lucas
Afficher en entierLes deux hommes qui me font face sont la menace incarnée. Elle émane d'eux. L'un est blond, l'autre brun, ils sont aux antipodes l'un de l'autre, et pourtant, d'une certaine manière ils se ressemblent. Ils donnent la même impression.
Une impression glaçante.
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