Extraits

ROSES are RED

VIOLETS are BLUE

ZOMBIES are DEAD and SOON,

YOU will be TOO

-FROSTY, Zombie slayer

Vivez comme si vous deviez mourir demain... parce que ça pourrait très bien vous arriver.

" Le seul moyen sûr d'échouer est toujours d'abandonner. "

Ali se précipite vers lui pour l'accueillir et se jette à son cou.

- Tu viens prendre le petit déjeuner avec nous ? C'est Noël !

Il sautille en battant des mains, comme un enfant de cinq ans.

- Noël ? Où sont mes cadeaux ?

Elle lui fait un doigt d'honneur.

- Le voilà, ton cadeau. Il te plaît ?

- Super. Mais c'est trop. Je ne peux pas accepter.

- J'insiste, dit-elle en lui agitant son doigt sous le nez.

- Tu n'es qu'une sale gamine, rétorque-t-il en la repoussant. Je ne comprends pas comment Cole fait pour te supporter.

- Il me supporte parce qu'il sait que je suis la meilleure chose qui lui soit jamais arrivée.

Cole lui adresse un clin d'oeil.

- Tu m'as ôté les mots de la bouche, Ali-gator.

Cole ! Je crois que je viens de perdre les eaux !

(Je voudrais que vous puissiez le voir en ce moment : il est blême, complètement paniqué. Il n'a pas peur d'affronter une horde entière de zombies de souche résistante, mais il perd les pédales chaque fois que je suis sur le point d'accoucher.)

Bon je commence à avoir des contractions, alors là, il faut que je vous laisse, parce que la douleur me rend grossière.

Je me détourne, mais Ali me retient par le bras.

- Je te préviens, Frosty : tu as intérêt à être gentil avec elle, sinon demain je porterai tes testicules en boucles d‘oreilles.

- Et toi, si tu oses me tendre une deuxième fois un traquenard de ce genre, je me servirai de tes ovaires comme porte-monnaie.

Elle ricane et me pousse gentiment de l’épaule.

- Tu serais mignon avec un porte-monnaie, mais si tu oses toucher à mes ovaires Cole te coupera la main.

- Je suis prêt à prendre le risque.

- A toi de voir.

Cole a d'étranges yeux violets qui lui donnent un regard impressionnant, froid et glaçant, surtout à la lumière du jour. Mais en ce moment ils sont rivés sur ma chemise et ils sourient.

-Du rouge à lèvres ? demande-t-il en haussant un sourcil.

-Oui. Je cherche le ton qui me va bien au teint, je réponds très pince-sans-rire.

-Alors, un conseil: laisse tomber le rouge magenta, le rose t'irait mieux. Il est encore plus pince-sans-rire que moi.

L'ancien Frosty aurait renchéri. Le nouveau n'a qu'une envie qu'on le laisse seul.

-Merci du tuyau, je grommelle. Je tâcherai de m'en souvenir.

"Frosty : J'ai faim. Tu me prépares un truc?

Moi : Oui. Un sandwich. Quand les poules auront des dents. N'oublie pas de vérifier régulièrement.

Frosty : Je veux pas un sandwich. Je veux une pizza. [...] Je viens d'obtenir mon diplôme de fin d'études secondaires. Tu crois pas que je mérite une récompense? [...]

Moi : Oui! Tu l'auras ta récompense. Je te prépare un sandwich.

Frosty :-C'est cruel, Milla. Où t'es?

Moi : Gym. Pourquoi?

Frosty : Pour savoir si t'es loin de la cuisine pour me préparer une pizza.

Moi : Aucune chance. [...]

Frosty : Tu portes quoi? [...]

Moi : T'es tombé sur la tête ce matin?

Frosty : Non. C'est pour mettre des vêtements assortis aux tiens.

Moi : Je suis nue. Tu peux venir nu dans la cuisine pour manger ton sandwich.

-Je croyais qu'on s'était mis d'accord pour une pizza. Et en plus tu n'es pas toute nue.

Frosty est là, adossé au chambranle de la porte, les bras croisés."

“Sweet pea, you are my favorite hello and my hardest goodbye, and I don't want to go a day without you. Consider that your official invitation”

(Frosty)

Mais à la nuit tombée ça me reprend, j'ai le cafard, la solitude m'est insupportable. Alors je file au club, je descends quelques verres de whisky et je me trouve une brune à la peau dorée. L'alcool aidant, j'arrive à me persuader que c'est ma douce petite Kat, mon chaton... Je la caresse, elle adore ça, elle me supplie de continuer. C'est merveilleux. Nous sommes de nouveau ensemble. Pour toujours. Je me fais croire qu'elle va se pelotonner contre moi quand nous aurons fait l'amour et me dire des trucs du genre : "Tu es le mec le plus chanceux de la terre et tu ne me mérite pas. Mais, t'en fait pas, personne ne me mérite." Et moi je rirai, parce qu'elle est grotesque et adorable, et que tout est bien dans le meilleur des mondes. Je sais que le lendemain elle me demandera de m'excuser parce que j'ai été méchant avec elle dans ses rêves, mais ça m'est égal.

Avec elle, ma vie a de nouveau un sens.

Mais, le matin, la réalité me rattrape. Kat n'est plus là, elle est morte, je n'ai pas été capable de la sauver, je l'ai laissée mourir.

Je souffre, et c'est bien fait pour moi, parce que je suis un beau salaud, uniquement bon à se lamenter sur son sort.