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le chasseur sauta sur lui et le plaqua au sol. tout pres de lui le garcon ne voyait plus un visage selement un amoncellement de croutes qui suppuraient. l'homme avait vrillé sur torak ses yeux vitreux d'ou suintaient des larmes de pus.

-attend! soufla le garcon. je... je suis torak...j'appartiens au..au clan du loup...je...

-illllll vvvvvient! l'interrompit le chasseur.

son haleine putride sauta au visage du garcon.

-qui vient. de quoi parle-tu.

terrorisé l'homme bégaya:

-tttu ne vvvvois pas. ttttttu ne vvvvois donc rrrrrrien. IL VIENT!!!! IL ARRIVE!!! IL NOUS PRENDRA TOUS!!!

une nuée de postillons jaunes accompagna son délire. puis il se releva. vacilla. plissa les yeux, ébloui par le soleil et fila a travers les arbres comme s'il avait eu tous les démons de l'autremonde aux trousses.

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UN

Le soleil miroitait sur la haie de saules touffus. Soudain, le rideau d'arbres s'écarta, et elle apparut de l'autre côté du ruisseau.

C'était une femelle aurochs. Plus grande qu'un homme de haute taille. Pourvue de gigantesques cornes incurvées, propres à éviscérer un sanglier. Si elle chargeait, Torak était en très mauvaise posture.

Par malchance, il était sous le vent. Il retint son souffle en la voyant froncer sa gueule massive pour humer son odeur. Elle renâcla. Gratta la terre avec un sabot monstrueux.

C'est alors que le garçon remarqua son petit qui émergeait de derrière les saules. Son estomac se serra. Les aurochs sont des créatures paisibles. Sauf quand ils ont des petits.

Sans un bruit, Torak recula dans l'ombre. L'aurochs l'avait repéré ; mais, s'il ne l'avait pas effrayée, elle ne l'attaquerait peut-être pas. Il s'immobilisa : de nouveau, l'animal avait renâclé. D'un mouvement de corne, elle avait fouetté les hautes herbes qui l'entouraient. Le sort du garçon se jouait à cet instant précis.

La femelle s'étala dans la boue. Torak frissonna de soulagement : elle avait compris qu'il ne la chassait pas. Elle allait le laisser tranquille.

Le petit aurochs s'approcha de sa mère, glissa, tenta de se rattraper... et bascula. Sa mère leva la tête. Du museau, elle le remit sur pattes puis se roula sur le dos pour son plus grand plaisir.

Accroupi derrière un genévrier, Torak se demanda ce qu'il devait faire. Fin-Kedinn, le chef du clan, l'avait envoyé chercher un tronc de saule qu'il avait laissé à tremper dans le courant. Le garçon ne voulait pas rentrer au campement sans avoir accompli sa mission. Et il ne voulait pas non plus mourir piétiné par un aurochs en fureur.

Il décida d'attendre que le mastodonte s'éloignât.

On était aux premiers jours de la Lune Sans Obscurité. Une chape de soleil assommait la Forêt. Le chant d'un oiseau se réverbérait dans les frondaisons. Une chaude brise du sud parfumait l'air d'une douce senteur d'agrume. Peu à peu, les battements de cœur de Torak se ralentirent. Le garçon entendit des verdiers se disputer à grands cris de la nourriture dans un buisson de noisetiers. Tournant la tête, il avisa une vipère lovée sur un rocher. Il essaya de ne plus penser qu'au serpent. Mais, malgré ses efforts, c'est un autre animal qui accapara son esprit.

Loup.

Loup devait avoir pratiquement atteint l'âge adulte à présent. Que restait-il en lui du petit louveteau que Torak avait connu - ce petit animal qui tombait, maladroit, et quémandait des baies à son nouvel ami humain¹ ?

Le garçon ne voulait pas penser à lui. C'était trop douloureux. Loup était parti. Il ne reviendrait pas. Jamais. Torak devait se concentrer sur l'aurochs. Sur la vipère. Sur ce qui...

Le garçon sursauta. Il venait de voir un chasseur.

L'homme était sur la même berge que Torak. À vingt pas en amont. Face au vent. L'aurochs ne pouvait pas le repérer. L'ombre était trop dense pour qu'on distinguât ses traits ; cependant, Torak vit que, comme lui, le chasseur portait un gilet sans manches en peau de chèvre, un pantalon qui lui arrivait aux genoux et des bottes en cuir brut. Seule particularité : autour du cou, il portait une défense de sanglier nouée à un collier. Il appartenait au clan du Sanglier.

En temps ordinaire, Torak aurait été rassuré. Les membres de ce clan étaient plutôt alliés à ceux du clan du Corbeau, avec qui le garçon vivait depuis six lunes. Mais ce chasseur n'était pas normal. Quelque chose clochait. Sa démarche était curieuse. Il dodelinait de la tête. Et il visait l'aurochs.

Il portait deux haches de lancer à la ceinture. Il en dégaina une, qu'il soupesa et serra dans sa main droite.

Un fou ! Ce ne pouvait être qu'un fou ! Personne ne chasse un aurochs seul ! Dans la Forêt, nulle proie ne dépasse ces créatures en taille ou en force. En attaquer un seul ? Autant se trancher la tête tout de suite...

Inconscient du danger qui le guettait, l'aurochs barbotait dans la boue, grognant de joie d'être enfin libéré des moucherons qui l'assaillaient sur la terre ferme. Son petit jouait avec une touffe d'épilobe en attendant que sa mère eût fini.

Torak leva un pied et adressa de vifs signaux de la main au chasseur. « NON ! criait-il en silence. Recule ! Ne fais pas ça ! »

Le chasseur ne le vit pas. Il plia son bras musculeux. Visa. Et lança sa hache.

L'arme retomba à une main à peine du petit, qui recula, paniqué. La mère poussa un meuglement indigné. Se releva, flairant l'air à la recherche de son agresseur. Mais le chasseur restait invisible. Tant qu'il resterait face au vent, il ne s'exposait à aucun danger. Lui.

Torak le vit dégainer sa deuxième hache. Et comprit en un éclair ce qui risquait de se passer.

Si la hache atteignait son but, l'aurochs serait impossible à arrêter. Par contre, si elle n'était qu'effrayée, comme elle l'était à cet instant, au lieu d'être blessée, elle se contenterait peut-être d'une attaque préventive, puis elle s'enfuirait avec son petit. Il devait la protéger... pour se protéger lui-même.

Il sauta à découvert et, agitant les bras frénétiquement, il cria :

- Par ici ! Par ici !

Sa manœuvre réussit. En un sens : l'aurochs beugla, rageur, et fonça vers le garçon, qui bondit derrière un chêne. La deuxième hache s'enfonça dans la boue, à l'endroit où l'animal se trouvait un instant plus tôt.

En entendant l'animal franchir le cours d'eau, Torak paniqua. Pas le temps d'escalader le tronc. La bête était trop près. Déjà, elle grognait pour se hisser sur la berge. Déjà, les trépidations de ses sabots faisaient trembler le sol. Encore un instant, et...

Et rien du tout : l'animal avait pivoté, interrompant sa charge. D'un puissant mouvement de queue, elle avait indiqué à son petit de la suivre ; et elle s'était laissé avaler par les entrailles de la Forêt, abandonnant derrière elle un silence assourdissant.

Torak haletait. Sur son visage, la sueur dégoulinait à grosses gouttes. Appuyé contre le chêne, il fixait, incrédule, le chasseur qui continuait à dodeliner de la tête.

- Tu es fou ? rugit le garçon, le souffle court. Tu voulais notre mort ?

L'homme ne lui répondit pas. Ne le regarda seulement pas. D'un pas calme, il alla récupérer ses haches, les passa à sa ceinture et revint sur ses pas. Torak ne parvenait pas à distinguer ses traits. Par contre, les muscles puissants de l'individu et son grand couteau acéré avaient attiré son attention. Si le chasseur l'attaquait, son sort était scellé. Lui-même n'avait pas treize étés. Il n'était pas de taille à lutter contre une telle masse.

Mais l'homme n'était pas en état de l'agresser. D'un coup, il s'était plié en deux et s'était mis à vomir.

Oubliant sa peur, le garçon se précipita vers lui pour l'aider.

L'homme était à quatre pattes, à présent, crachant une bile jaune. Son corps était secoué de convulsions. Un grand hoquet le prit, puis il rejeta un caillot noir et visqueux qui avait la taille d'un poing d'enfant. On aurait dit... on aurait dit des cheveux.

Une brise souffla dans les branchages ; et, dans le rayon de soleil qui en profita pour se faufiler jusqu'à eux, Torak distingua le visage de l'inconnu pour la première fois.

Il s'arrachait des poignées de cheveux et de barbe. Par endroits, sa chair était à vif. Ses joues, son front, ses lèvres étaient semés de croûtes purulentes, d'une couleur jaunâtre qui rappelait celle des bouleaux galeux. De sa gorge sortaient encore des glaires et des cheveux. Quand ses nausées se calmèrent, l'homme se redressa sur ses talons et se mit à gratter une cicatrice sur son avant-bras.

Torak recula. Toucha le talisman de son clan - la fourrure de loup cousue sur son gilet. Mais qu'est-ce que c'était donc que ça ?

1. Voir le tome 1 de ces Chroniques des Temps obscurs : Frère de Loup.

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Sur la rive, aucun Corbeau n’avait rien vu. Torak devait agir.

C’est alors qu’il aperçut, émergeant de deux endroits différents de la Forêt, deux silhouettes familières.

De l’est arrivait Renn, son cher arc à la main, une poignée de pigeons dans l’autre main.

De l’aval arrivait Fin-Kedinn. Le chef des Corbeaux boitait légèrement et s’appuyait sur son bâton, un fagot de cornouiller sous une aisselle.

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Le cri que Loup percevait était donc celui du grand poisson solitaire. Celui qui avait abandonné sa meute. Il errait en solitaire dans les Grandes Eaux, ruminant sa rage et sa tristesse. Loup rabattit ses oreilles, craintif. Il mit sa queue entre ses jambes. Contre ce monstre, il savait qu'il ne faisait pas plus le poids que ne l'aurait fait un tout petit louveteau encore aveugle.

Loup savait aussi qu'en revanche Grand Sans Queue, lui, faisait le poids. Pourtant, étrangement, Grand Sans Queue ne semblait pas en avoir conscience.

Loup l'avait compris - non sans étonnement - quand il s'était allongé près de son frère de meute, à côté du Monstre à la Morsure Brûlante.

Son frère de meute ignorait qui il était.

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Les rêves ne signifient pas forcément ce qu'ils semblent vouloir signifier, avait-elle expliqué. Il faut les regarder de biais. Comme si tu cherchais à repérer une piste déjà effacée. (Page 243)

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Tu as raison. Pour mourir, on n'a pas besoin de se tuer : il suffit d'attendre. (Page 204)

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Cependant, ce n’est qu’au sommet du Rocher que le garçon trouva ce qu’il cherchait et redoutait à la fois. Une autre paire d’empreintes. Beaucoup plus petites que celles d’Oslak. Elles étaient à peine visibles. La créature à laquelle elles appartenaient n’avait pas couru, elle. Elle était restée immobile. À une faible distance du bord. Elle n’avait pas essayé de retenir le géant. Au contraire. Elle l’avait regardé basculer dans le vide. Droit vers la mort.

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A un moment, il avait repéré près d'un bosquet d'arbustes l'odeur qu'il recherchait. Puis il l'avait perdue.

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Chapitre trente

Il roula sur lui-même. Nagea à l'envers, sur le dos. Sidéré, il constata qu'il voyait très loin dans l'obscurité, là où des étoiles de mer aux couleurs pourpres s'enfonçaient. Il entendait aussi les bruits minuscules et tranchants des poissons grignotant le varech, et le cliquetis des pinces de crabes sur les rochers.

Et ce n'était pas tout. Non, plus spectaculaire encore, il sentait avec ses moustaches. Elles étaient si fines qu'elles lui permettaient de repérer les chemins qu'empruntaient les moindres poissons pour se diriger dans l'eau. Il sentait aussi les tremblements de varech et l'écho des vagues se brisant contre les rochers.

Page 291

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Ses lèvres s'étaient tordues, comme si le goût amer de vieux souvenirs désagréables lui avait envahi la bouche.

-Il m'a trahi. Il nous a trahis. Il était nul. Malgré ça il a cru qu'il pourrait...

-Il n'était pas nul! l'interrompit Torak.

-Qu'est-ce que tu en sais? aboya Tenris.

-Je suis son fils!

Tenris ce dressa au-dessus de lui et découvrit des dents noircies:

-Et moi je suis Spoiler(cliquez pour révéler)son frère

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